Guillaume Faye

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Guillaume Faye, né le 7 novembre 1949 à Angoulême et mort le 6 mars 2019 à Paris, est un journaliste, essayiste et écrivain français de la Nouvelle droite.

Entre 1971 et 1987, il est l'une des figures les plus actives du Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne.

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En 1987, il se retire du combat des idées et il en restera éloigné durant près de dix ans.

En 1998, il revient sur le devant de la scène et s'annonce comme l'un des inspirateurs de ce qui va devenir la mouvance identitaire européenne.

À partir de 2007, certaines déclarations et prises de positions maladroites ou parfois mal comprises, concernant principalement le sionisme et l'islam, engendrent des polémiques et lui aliènent une partie de ses soutiens.

Auteur prolifique, il est l'inventeur de nombreux concepts, comme ceux de soft-idéologie, de xénophilie, d'homophilie, d'ethnomasochisme, d'archéofuturisme (ou « constructivisme vitaliste ») et d'Eurosibérie. C'est lui aussi qui, le premier, décrit le phénomène migratoire massif comme un mouvement de colonisation.

Le système à tuer les peuples, l'ouvrage qui fait connaître Guillaume Faye en 1981

Sommaire

Biographie

Guillaume Faye a toujours voulu être un homme complet. A la fois théoricien politique et métapolitique, philosophe et économiste, journaliste et humoriste, sexologue et animateur de radio, farceur et romancier, il a été un touche-à-tout, dont on a souvent dit qu'il avait eu « plusieurs vies ».

On peut distinguer trois périodes dans son parcours de vie : une première phase, de 1970 à 1987, où il est l'une des figures les plus actives du GRECE, une deuxième, de 1987 à 1997, où il vit en retrait des débats d'idées pour se consacrer essentiellement à l'humour, et une troisième phase, à partir de 1998, où il accompagne l'émergence de la mouvance identitaire dont il devient l'un des phares intellectuels.

Le théoricien du GRECE

Guillaume Faye à la fin des années 1970

Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, et licencié d’histoire et de géographie, Guillaume Faye a également fait des études de lettres classiques et de philosophie.

Guillaume Faye affirme avoir été d'abord situationniste, avant d'entrer au GRECE en 1970, à l'invitation de Dominique Venner.

Il participe aux activités du Cercle Vilfredo Pareto, une groupe de réflexion non conformiste qui rassemble des étudiants et des chercheurs de l’Institut d'études politiques de Paris. Il va en assurer la direction de 1971 à 1973, succédant à Jean-Yves Le Gallou.

Secrétaire permanent

Il est un temps directeur des programmes dans une entreprise de formation professionnelle, avant de devenir secrétaire permanent du groupe de travail Etudes & Recherches du GRECE.

Guillaume Faye jouit rapidement de l'image du « bras droit, jeune et branché d'Alain de Benoist » et va alors s'affirmer comme l'un des auteurs les plus actifs, ainsi que comme le plus célèbre conférencier du GRECE.

L'Occident comme déclin, l'Europe comme renaissance

Dans les colonnes de Nouvelle École, Eléments, Orientations et Etudes et recherches, ainsi que dans les nombreux livres qu’il publie alors, dont Le Système à tuer les peuples (1981), L'Occident comme déclin (1984) et Nouveau discours à la nation européenne (1985), il pourfend la société occidentale établie, personnifiée par « Jean-Paul II et Ronald Reagan », la société du spectacle, la notion de civilisation occidentale, la société marchande, le cosmopolitisme et les idéologies occidentales. Faye est clairement, notamment avec Giorgio Locchi, l'un de ceux qui font passer le GRECE d'un point de vue pro-américain à un point de vue antiaméricain. Il est celui qui invente le concept d' Europe contre Occident[1].

« On peut d'ailleurs se demander si la « civilisation occidentale », notamment sous son aspect américain, ne se construirait pas aussi sur un refus de l'Europe, bien qu'une partie de la culture de cette dernière ait servi de point de départ à l'occidentalisme. Méditons par exemple sur cette Grèce, que l'on se plaît, souvent à juste titre, à présenter comme une des matrices fondamentales de la civilisation européenne: l'occidentalisme, aux couleurs anglo-saxonnes, y contraste avec violence avec la culture grecque originelle, qui semble lutter contre un cancer »[2].

Guillaume Faye rédige l'éditorial qui ouvre le dossier du no 34 d' Éléments (avril-mai 1980), « Pour en finir avec la civilisation occidentale ». Il est alors convaincu que les États-Unis et le mode de vie américain constituent l'ennemi principal d'une renaissance européenne. Pour cette raison, il prône une alliance entre l’Europe et le Tiers-monde[3]. En particulier, il appelle à la constitution d'un front euro-arabe contre l'hégémonie américaine[4]. Dans cet état d'esprit, il assume la charge de secrétaire-général de l’Association de défense des travailleurs immigrés arabes en Europe.

En 1982-1983, il est chargé de cours de sociologie de la sexualité à la faculté de médecine de Besançon.

A la même période il est co-directeur du Collectif de recherche sur le monde contemporain. Il travaille aussi, au cours de cette période, comme journaliste au Figaro Magazine, à Paris-Match, à VSD à Magazine-hebdo, à Valeurs actuelles et à la radio « libre » La Voix du Lézard.

En 1985, il élabore un Petit lexique du partisan européen, en collaboration avec Robert Steuckers et Pierre Fresson, avec lesquels il vient de créer une « amicale paneuropéenne », E.R.O.E (pour (Études, Recherches et Orientations européennes). Structuré autour de 62 mots-clés, il fait passer les thèses de la Nouvelle droite dans les mains des jeunes et très jeunes militants des mouvements activistes. Ce « dictionnaire du militant » sera largement revu, corrigé et augmenté plus tard par Faye lui-même, qui le republiera en 2001 sous le titre de Pourquoi nous combattons - Manifeste de la résistance européenne.

Guillaume Faye à la tribune du colloque du GRECE en 1978, prononçant son intervention « L'économie n'est pas le destin ».

Le collectif Avant-guerre

Guillaume Faye crée à la même époque un « collectif Avant-guerre », destiné à développer des projets artistiques.

A partir de 1982, Avant-guerre émet autour de minuit sur la « radio libre » Amplitude-FFI, abritée par une école de commerce dans le XVIème. Faye y incarne un colonel Olrik, en compagnie du peintre Olivier Carré et d'Odile Carré, la sœur du peintre.

En 1984, Avant-Guerre enregistre, à partir des différentes émissions et sketchs produits, une cassette (un « sonorama »), intitulée « Scène de chasse en ciel d'Europe ». Le scénario, inspiré de l'incident du vol Korean Air Lines 007 en 1983, narre le prélude de l'affrontement entre l' « Occident décadent et cosmopolite » et la « Fédération,  notre grande, notre immense patrie aux cent-treize provinces ». Le texte est écrit dans un style guerrier, nietzschéen et « postmoderne », qui préfigure le concept d'archéofuturisme qu'il développera à la fin des années 1990. La cassette inspire la publication, en 1985, d'une bande dessinée, Avant-guerre, dont le scénario est écrit par Guillaume Faye et les planches sont réalisées par Eric et Jean-Marc Simon[5]. Quelques années plus tard, le Docteur Merlin s'inspirera de la même cassette pour composer sa chanson Le gros éléphant (cassette Le Vent mauvais)[6].

La bande dessinée Avant-guerre (1985)

Au sujet de cette expérience, Faye dira plus tard:

« Dans les sonoramas, les émissions de radio, puis la bande dessinée Avant Guerre, j’ai procédé à une véritable divinisation allégorique de la technoscience, notamment militaire, spatiale et biologique. Cette démarche est constante dans la science-fiction, notamment chez l’Américain Philip K. Dick (ouvertement païen), immense auteur, bien plus connu en Europe que dans son pays. [...] Mais cette dimension démiurgique appartient en propre au Paganisme européen ; il l’innerve toujours, comme une braise qui ne s’éteint jamais et qui peut, à tout moment, devenir volcan. Elle s’exprime avec une grande force dans le roman de Erle Cox, La Sphère d’or, qui m’a beaucoup impressionné. Ces intuitions ont été développées dans l’émission de radio de science-fiction Avant-Guerre, réalisée avec feu le peintre Olivier Carré, dont les textes existent, qui seront sans doute un jour publiés, mais qui sont encore trop brutaux pour être bien compris. »[7]

Départ du GRECE

Début 1987, il tente d'effectuer un rapprochement entre le GRECE et le mouvement nationaliste-révolutionnaire Troisième voie qui n’aboutit pas. En avril-mai 1987, il quitte le GRECE. Selon Robert Steuckers, son départ serait dû en grande partie à la façon dont il était traité par Alain de Benoist[8].

Faye justifie lui-même ainsi son départ : « La Nouvelle droite, comme le GRECE, ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes et ont abandonné le combat identitaire. Ils ont abandonné toute idée de défense de l'identité européenne et, en faux rebelles, avides de se faire (évidemment en vain) reconnaître par le système, ils s'alignent totalement sur les positions de l'extrême gauche et du Monde diplomatique, par exemple : islamophilie, tiers-mondolâtrie, silence radio sur l'immigration (stratégie d'« évitement » : surtout ne pas parler de ce qui choque), anticapitalisme sommaire, anti-américanisme rabâcheur et inefficace, antisionisme affligeant, tapageur et haineux ». Plus tard, il publiera, en première partie de son ouvrage L'Archéofuturisme (1998), un mémorandum, dans lequel il soulignera les responsabilités d'Alain de Benoist dans ce qu'il considère comme l'échec de la « nouvelle droite ». Il estime qu'elle s'est enlisée dans des « impasses », telles un paganisme folklorique, un « gauchisme révisé », ou un « fétichisme pour des mots creux ». Il estime que le concept de nouvelle droite a fait faillite car « désormais grevé de trop d’ambiguïtés »[9].

Après avoir quitté le GRECE, Faye participe aux activités de Ker Vreizh, la maison bretonne du quartier Montparnasse à Paris, animée par Yann-Ber Tillenon et Goulven Pennaod. Ce groupe breton édite alors la revue Diaspad, au sein d’un « Cercle Maksen Wledig », nom celtique de l’Empereur romain Maxence. La même année, Faye publie, avec l’aide de deux de ses amis, Bertrand Burgalat et Falavigna, un journal, J’ai tout compris, qui ne paraîtra que quatre fois. Il s'éloigne ensuite du combat des idées pour une période de près de dix ans.

Dix ans à l'écart du combat des idées : radio, humour et canulars (1987-1998)

En 1988 Guillaume Faye en Skyman

Guillaume Faye reste éloigné du combat métapolitique pour une longue période, de 1987 à 1998. Il entame alors une carrière rocambolesque d'animateur radio, de farceur, d'auteur de romans-photos et d'ouvrages humoristiques. Il prétendra même, dans L'Archéofuturisme, avoir été alors acteur occasionnel dans des films pornographiques, même si cela est assez peu probable[10].

Skyman sur Skyrok

Grâce à l'amitié de Pierre Bellanger, PDG de Skyrock, il anime à partir de 1990 une émission matinale de la station, « Les Zigotos », sous le pseudonyme de « Skyman ». Il réalise de nombreux canulars téléphoniques en direct, jouant le rôle d'un redresseur de torts anonyme, vengeant les petites gens des affronts qu'elles ont subis, sur simple dénonciation.

Il collabore également à L'Écho des savanes. Il participe à l'émission Télématin sur France 2 de 1991 à 1993.

Romans-photos et essais « historico-hystériques »

Au cours de ces années, il va cosigner, avec Jean-Christophe Florentin, des romans-photos pour Hot Vidéo, dans lesquels il joue le rôle d'un déjanté « Docteur Bistouk ». Il publie en 1992, aussi en collaboration avec Florentin, un « essai historico-hystérique » sur Christophe Colomb[11].

Les grands canulars

Faye en « Juan Romano Chucalescu »

Ses canulars ne se limitent pas à la radio. Ainsi, il va organiser une mise en scène destinée à tourner en dérision l'art contemporain. Faye se présente à une galerie d'art sous l'identité d'un artiste-peintre lituanien imaginaire, ami personnel du nouveau président de la Lituanie désoviétisée. En vingt-quatre heures, Faye et deux de ses amis, tous trois fortement alcoolisés, peignent une vingtaine de toiles, représentant des phallus en érection. Le lendemain, ils exposent les toiles dans la galerie. Un public nombreux, composé de critiques d'art et d'amateurs, afflue à l'exposition, et la plupart des toiles sont vendues au prix fort. Le jour suivant, Faye et ses amis remboursent les acheteurs en expliquant qu'il s'agissait bien d'une farce[12].

Le « parrain Don Cortizone »

Un jour Guillaume Faye arrive en limousine à huit places dans le quartier des ministères. Déguisé en parrain sicilien, entouré de ses « hommes de main », il déclare être venu de Palerme à Paris pour « punir le traître Aldo Peponne ». Il pénètre d'abord chez le prestigieux marchand d'armes Gastinne Renette, où il fait quelques acquisitions, sans qu'on n'ose lui demander ni autorisation ni permis. Plus tard, il se rend au ministère de la Culture, où il exige de rencontrer Jack Lang. Il sera reçu par le directeur du cabinet, avec lequel il se fait photographier, et qu'il promet d'inviter bientôt, en compagnie du ministre, dans sa propriété de Palerme. La suite du programme passe par un déjeuner à la Closerie des Lilas, où le « parrain » et ses « porte-flingues » tétanisent les consommateurs en s'offrant un démonstratif apéritif à la cocaïne (en réalité, de la farine). Il se trouve que Bernard Kouchner, ministre de l'Action humanitaire et des Droits de l'Homme, déjeune dans le même restaurant. Faye, alias don Cortizone, se fait présenter au ministre et échange quelques paroles avec lui, avant de l'inviter lui aussi dans son « Trianon de Palerme ». L'après-midi, l'équipage simule l'assassinat du « traître Peponne » et les négociations pour son inhumation. En quelques dizaines de minutes, contre un bakchich, le mort imaginaire obtient un emplacement au cimetière du Père Lachaise, des obsèques prévues pour le surlendemain, une déclaration de décès par mort naturelle signée sur les registres de la mairie du VIe arrondissement et le passage d'un médecin-légiste de complaisance pour confirmer l'acte de décès par mort naturelle. La journée se termine par une soirée dans un restaurant branché, où la « délégation » installe un climat de terreur, avant de prendre congé et de partir, soi-disant pour New York[13]. .

Le retour de Faye comme théoricien de référence de la mouvance identitaire

Guillaume Faye annonce son retour au printemps 1997, mais en affirmant la nécessité d'une mise à jour :

« J'ai inventé le concept d'Europe contre Occident. Cela constitue des concepts opératoires qu'il faut désormais dépasser. Hier, je croyais que l'on était dans une période d'occidentalisation. Je crois qu'elle est maintenant terminée. On entre dans une autre voie qui est celle de la mondialisation ou mieux de la globalisation. Je crois que l'Occident en tant que centre de valeur est une réalité en recul dans le monde entier, sauf en Europe. Donc le concept d'américanisation n'est plus opératoire. D'autre part, je croyais qu'il fallait être anti-américain pour créer une identité européenne. Je crois que cela n'en vaut plus la peine. Il faut être plutôt non-américain. Si l'Europe se laisse américaniser, c'est avant tout de sa faute [...] L'Amérique ne fait que son travail et donc à nous de faire mieux en sachant que rien ne nous en empêche. Il n'y a pas d'impérialisme américain mais une impuissance européenne. » Il annonce déjà sa thèse de la « convergence des catastrophes », déclarant entre autres que « actuellement, on s'oriente vers un conflit global Nord-Sud dont on ne peut pas prévoir l'issue : un Sud avec le ressentiment de la colonisation et sous la bannière de l'Islam et qui est encore pour un certain temps en état de genèse démographique »[14].

Guillaume Faye à Moscou en 2007

Réintégré au GRECE en 1997, où il rejoint le courant animé par Pierre Vial, il tient un discours nettement plus virulent sur la question raciale et hostile à l'islam. Par ses prises de paroles et surtout par la publication de plusieurs livres-choc, comme L'Archéofuturisme (1998), La Colonisation de l'Europe (2000) et Pourquoi nous combattons. Manifeste de la Résistance européenne (2001), il va fournir des bases doctrinales à ce qui va devenir la mouvance identitaire.

Sa thèse centrale est désormais que le monde actuel se dirige vers une « convergence des catastrophes », un séisme de civilisation, et que la loi du monde de l’après-chaos -qui commence déjà à poindre – pourrait être un « archéofuturisme », un projet qui réconcilierait technoscience et retour aux valeurs ancestrales.

Ses nouvelles positions sont très éloignées de la ligne tiers-mondiste et anti-occidentale qu'il défendait, quand il prônait la création d'un axe Europe-tiers-monde pour lutter contre l'hégémonie américaine. Il se distancie ensuite de l'anti-américanisme obsessionnel de la Nouvelle Droite, qu'il avait lui-même largement contribué à théoriser. Pour lui, désormais, l’Amérique n'est que l'adversaire principal et non plus l'ennemi principal, qui, lui, « est composé des masses allogènes qui colonisent l'Europe, de tous ses collaborateurs (États étrangers ou cinquième colonne) et de l'islam ». Il faut donc, selon lui se différencier des États-Unis et « pratiquer l'euro-centrisme » pour fonder une Europe forte et unie, un Empire, afin de traiter avec eux en égal et non en vassal.

« J'ai déjà eu l'occasion de mettre en garde contre la rhétorique de certains théoriciens de l'actuelle Nouvelle droite qui, en France, en Belgique, en Italie, en Espagne et en Allemagne, ont eu une influence très démobilisatrice face à l'immigration et à l'islam. Ces positions, je les partageais il y a quinze ans. Mais la force des faits m'a fait totalement revoir mon point de vue, alors que d'autres persistaient dans l'erreur, voire même accentuaient sans bon sens une idéologie de la tolérance et de l'optimisme totalement onirique. [...] Bien entendu, si je m'élève contre les dérives de la Nouvelle Droite française et européenne à laquelle j'ai jadis appartenu, cela ne veut pas dire que je ne sois pas en parfait accord avec nos analyses géopolitiques communes et la conception d'une Europe souveraine et débarrassée des micro-nationalismes diviseurs, comme de nos positions convergentes contre le règne sans partage de la marchandise et pour une résistance efficace à l'emprise américaine. Cela ne veut pas dire, chez les auteurs que je critique durement, que je ne sois pas capable de reconnaître un indéniable talent et une perspicacité évidente. Oui mais... Mais sur le chapitre de l'immigration et de l'Islam, la Nouvelle Droite se fourvoie très, très gravement, à propos d'un sujet essentiel. Sans le savoir, elle dilapide un capital irremplaçable et elle décourage ou détourne de la seule voie qui compte pour réveiller la jeunesse et la faire réfléchir : la Résistance contre le véritable ennemi. »[15]

L'Archéofuturisme (1998)

Un bilan des 30 ans d'activité du GRECE

L'ouvrage, qui sera l'un des plus marquants de Faye, s'ouvre sur le bilan lucide de la pratique du GRECE et de la Nouvelle droite française et sur une critique de leurs dérives : abandon du combat identitaire, anti-libéralisme sloganesque et vidé de son contenu, anti-américanisme obsessionnel, évitement des problématiques liées à l'invasion migratoire, philo-islamisme et tiers-mondisme, etc.

Pour une alternative à la modernité finissante

L'objectif du livre est de proposer une nouvelle alternative au système en place et à la modernité agonisante. Sous-titré Techno-science et retour aux valeurs ancestrales, il appelle à penser ensemble, pour les sociétés du futur, les avancées de la technoscience et le retour aux solutions venues de la Tradition immémoriale. Il fait l’éloge de la mentalité faustienne européenne, que l'on peut admirer dans les réalisations que sont la cathédrale Notre-Dame de Reims, l’escalier à triple révolution du château de Chambord, les dessins de Léonard de Vinci, les bandes dessinées de Tanino Liberatore et de l’école bruxelloise, ou du design des Ferrari ou les réacteurs germano-franco-suédois d’Ariane 5.

D’après Faye, le monde se dirige vers une « convergence des catastrophes », qui mettra un terme à la modernité et à son soubassement idéologique, l'égalitarisme. Faye propose comme solution de réconcilier la technoscience et les valeurs archaïques. Il appelle à « penser ensemble, pour les sociétés du futur, les avancées de la technoscience et le retour aux solutions traditionnelles de la nuit des temps. Tel est peut-être le vrai nom de la post-modernité, aussi éloignée du passéisme que du culte idiot de l'« actuel ».

Pour Faye, le traditionalisme intelligent est le plus puissant des futurismes et inversement. Il s'agit de rejeter le concept de « modernité », né de l'idéologie des Lumières, et de ne pas « associer les Anciens aux Modernes, mais les Anciens aux Futuristes ». Le modernisme est déjà un passéisme: le futur doit être « archaïque », c'est à dire ni moderne ni passéiste.

Pour Faye, l'archéofuturisme, ou « constructivisme vitaliste », est un dépassement du concept de « modernité », né de l'idéologie des Lumières. Mais il rejette toute forme de passéisme. Il rattache le terme « archaïque » à son sens originel, positif et non péjoratif : le substantif grec « archè », qui signifie à la fois « fondement » et « commencement », autrement dit « impulsion fondatrice ». Cette conception de l'« archaïque » avait déjà été employée dans le même sens par Jean Cau, lui aussi cadre du GRECE dans les années 1970.

Guillaume Faye en 1998
Réception

L'Archéofuturisme sera accueilli favorablement par la plus grande partie de la mouvance, à la notable exception d'Alain de Benoist.

Son impact déborde rapidement l'espace francophone. Le livre est traduit en anglais, en russe et en italien. Quelques années plus tard, les jeunes militants italiens de Casapound en feront l'un de leurs ouvrages de référence.

La Colonisation de l'Europe (2000)

En 2000, il publie La Colonisation de l'Europe. Il y décrit une Europe en voie de colonisation par les populations afro-maghrébines. Les « tournantes » qui font la une de l’actualité seraient des opérations d’« épuration ethnique ». Faye appelle pour la première fois à une Reconquista, puis à l'organisation d'une alliance du monde blanc. L'ouvrage lance le thème du refus de l'Islam au sein de la mouvance identitaire.

« C'est l'esprit bourgeois qu'il faut abolir. Cet esprit bourgeois qui désarme l'homme européen. Qui l'empêche de défendre ses femmes et ses enfants, qui le dévirilise. La tolérance, la commisération, la pitié pour l'Autre, le lointain ; l'indifférence pour ceux de son clan, pour ses proches : telle est la logique de l'esprit bourgeois, cette peste qu'il faut combattre selon l'ordre nietzschéen de l'Umwertung, le renversement de toutes les valeurs ».

Avec ce livre, Guillaume Faye et son éditeur sont condamnés chacun à 50 000 francs d’amende par la XVIIe chambre correctionnelle de Paris pour incitation à la haine raciale. La longueur du procès et la condamnation auront un grand impact sur la vie postérieure de Faye.

Pourquoi nous combattons. Manifeste de la Résistance européenne (2001)

Pourquoi nous combattons. Manifeste de la Résistance européenne (2001)

En 2001, il publie Pourquoi nous combattons. Manifeste de la Résistance européenne. L'essentiel du livre est composé d’un dictionnaire fondamental de 177 mots-clés, qui est une mise à jour, approfondie et augmentée du Petit lexique du partisan européen, que Faye avait rédigé en 1985 en collaboration avec Pierre Freson et Robert Steuckers (celui-ci comprenait 62 mots-clés). Il établit un diagnostic complet de la situation et propose un programme de résistance, de reconquête et de régénération des valeurs. Il projette une alternative radicale et révolutionnaire à une civilisation dégénérée. L’objectif de ce manifeste est d’unir par une doctrine commune de combat toutes les volontés désireuses de constituer un Réseau européen de rébellion, oubliant les querelles intestines et les divergences superficielles. Le Bloc identitaire adoptera le sanglier comme logo en référence à la couverture de l'ouvrage.

Selon Pierre Vial : « il manquait au courant identitaire une véritable doctrine de synthèse idéologique et politique qui, au-delà de tous les partis, tendances, chapelles et sensibilités, rassemble enfin autour d’idées et d’objectifs clairs l’ensemble des forces qui s’opposent au dramatique déclin des Européens. Nos peuples affrontent en effet les plus graves périls de toute leur histoire : effondrement démographique, submersion par la colonisation allogène et par l’islam, abâtardissement de la construction européenne, soumission à l’hégémonie américaine, oubli des racines culturelles, etc. [...] Comme le fut pour la gauche du XIXe siècle le Manifeste du Parti communiste de Karl Marx, Pourquoi nous combattons est destiné à devenir le manuel de base des forces identitaires européennes du xxie siècle. Sa possession et sa lecture attentive sont absolument indispensables. »

C'est aussi dans cet ouvrage que Faye développe le concept d'Eurosibérie, qu'il définit comme l’« espace destinal des peuples européens enfin regroupés de l’Atlantique au Pacifique, scellant l’alliance historique de l’Europe péninsulaire, de l’Europe centrale et de la Russie ».

J'ai tout compris !

En 2000, il relance J'ai tout compris ! sous la forme d'une lettre confidentielle mensuelle où il développe ses thèses : Faye prévoit un écroulement des sociétés européennes sous l'effet de l'immigration massive et une guerre totale entre Occident et Islam. Il stigmatise également l'écroulement des valeurs occidentales sous l'effet de ce qu'il nomme l'ethnomasochisme. Après une interruption de près d'un an, ce mensuel deviendra Signal d'alarme en juin 2006, avant de péricliter et de disparaître.

Guillaume Faye collabore alors étroitement avec le groupe Terre et peuple de Pierre Vial et c'est en compagnie de celui-ci qu'il participe les 8 et 9 juin 2006, à Moscou, à la Conférence internationale sur « l'avenir du monde blanc » qui a donné naissance au Conseil des peuples d’origine européenne[16].

Alliance pour les libertés

En octobre 2009, Guillaume Faye entre au bureau politique, mais sans attribution, de l'Alliance pour les libertés. Il devient responsable de la publication de son bimensuel Libres.

La vie de l'organisation est toutefois de courte durée : le 7 juin 2010, elle annonce sa propre mise en sommeil.

Les controverses des années 2000

Exclusion du GRECE

Après son retour sur la scène politique et intellectuelle, Guillaume Faye sera vivement critiqué par Alain de Benoist qui dénoncera l'« extrémisme » de ses prises de position actuelles [17]. Après la parution de La Colonisation de l’Europe, Alain de Benoist l'exclut du GRECE lors d'une assemblée fédérale des cadres convoquée en mai 2000.

De manière générale, Alain de Benoist s'est montré hostile aux nouvelles thèses de Faye développées depuis L'Archéofuturisme, dans lequel il voit « une conception apocalyptique de la politique, une surenchère dans la volonté de domination, une apologie du déchaînement technicien et une fuite en avant »[18].

L'affaire de l' « interview-piège »

En 2004, Le Journal de la France courtoise de Serge de Beketch publie le script d'une discussion prétendument enregistrée à l'insu de Guillaume Faye, transmise par un anonyme, qui laisse entendre que l'auteur n'aurait pas cru à ce qu'il écrivait et que, de plus, il aurait été en contact avec le Nouvel Observateur[19]. Serge de Beketch accuse alors publiquement Guillaume Faye d'être un agent provocateur et un imposteur.

Selon certaines sources, cet « interview-piège » aurait en réalité été réalisé par William Bonnefoy.

Dans un droit de réponse, Guillaume Faye affirmera que l'« interview » relevait d'un montage grossier et malhonnête, opéré suite à une discussion bien antérieure tenue dans un contexte particulier. Il reconnaissait « avoir tenu à deux bras-cassés, qui m’ennuyaient de leurs questions insistantes et débiles, des propos volontairement délirants, destinés à les choquer, et ceci par jeu. Je racontais n’importe quoi, comme j’aime le faire avec les importuns à petite cervelle, dans le seul but de m’amuser. C’est ma nature. D’ailleurs, aucun des propos qui me sont attribués ne résistent à la moindre vérification, puisque tout ce que je suis censé avoir dit relève du gag le plus pur ».

En aucun cas, selon lui, il ne s'était agi d'un entretien sérieux reflétant sa pensée.

Les accusations de « national-sionisme »
Guillaume Faye et David Duke en 2007
Guillaume Faye en meeting

Plus que par les anciens de la Nouvelle droite, Guillaume Faye se trouvera, au fil du temps, en butte aux attaques de certains milieux catholiques traditionalistes, d'une partie des nationalistes-révolutionnaires et des révisionnistes historiques. Ces polémiques reposent essentiellement sur les nouvelles positions de Faye sur les rapports entre l'Europe et le Tiers-Monde, ainsi que sur ses liens - supposés ou réels - avec des membres de la communauté juive et des personnalités proches du sionisme.

Certains nationalistes-révolutionnaires, dont notamment Christian Bouchet, vont propager l'idée que Guillaume Faye serait devenu le théoricien d'une « extrême-droite nationale-sioniste » et le qualifieront régulièrement dans leurs publications d'« agent d'influence sioniste ». Pour cela, ils insistent sur l'amitié que Faye entretient depuis les années 1970 avec le nationaliste blanc nord-américain Jared Taylor, que ces milieux qualifient de « sioniste yankee ». Ils citent en exemple la conférence organisée le 3 mars 2006 aux États-Unis par la revue Américain Renaissance, dirigée par Taylor, et où Faye a été invité comme orateur. Selon ses détracteurs, cette conférence aurait rassemblé « des Juifs d’extrême droite » et « des racistes blancs […] unis par une croyance commune en l’infériorité intellectuelle des noirs et en l’impérieuse nécessité de s’opposer à l’immigration pour que les États-Unis restent à majorité blanche[20]. ». Ce que rapporte Bouchet au sujet de cette conférence se révèle toutefois inexact. En effet, David Duke, dont les positions antisionistes sont particulièrement tranchées, participe lui aussi à la conférence du 3 mars 2006. Après l'intervention de Faye, Duke prend la parole et pose une question au sujet du rôle des Juifs dans la subversion mondiale. La question de Duke déclenche la colère de Michael Hart, nationaliste blanc d'origine juive, qui invective Duke et quitte la salle[21]. Affirmer ainsi que cette conférence aurait fédéré les partisans d'un « national-sionisme » tient donc de l'abus ou de l'erreur grossière.

Il faut souligner encore que ni Faye ni Jared Taylor ne se sont jamais défini comme « sioniste » ni comme « national-sioniste », qualificatif qu'il n'ont eux-mêmes jamais employé.

La Nouvelle question juive

Guillaume Faye publie en 2007 un ouvrage intitulé La Nouvelle question juive.

Dans ce livre de 401 pages, Faye affirme que le regard et l'attitude des identitaire envers la communauté juive doivent être remis en question. Il présente ici deux thèses principales :

1) Les milieux juifs, dans leur ensemble, ne sont plus aussi puissants qu'ils ne l'ont été, notamment dans la direction économique des affaires de la planète ; ils le seront encore moins demain puisque les grandes puissances montantes sont la Chine et l'Inde, qui sont de surcroit « judéo-indifférentes » +.

2) La menace principale, pour les peuples européens, tout comme pour les Juifs, est constituée par la montée en puissance de l'Islam. L'identification de cet ennemi commun nécessiterait une alliance ou, tout au moins, une stratégie commune. Faye se met ainsi à prendre la défense de l'Etat d'Israël.

Il condamne sévèrement les positions tiers-mondistes et philo-islamiques de certaines personnalités de la droite radicale. Ainsi, il dénonce Alain de Benoist, Christian Bouchet et Alain Soral comme « ayant ataviquement l'esprit femelle du collabo » vis-à-vis de l'islam et des masses colonisatrices allogènes.

Dans ce livre, il admet aussi avoir eu des contacts avec certaines organisations sionistes[22].

En outre, il prend fermement position contre les tenants du révisionnisme historique. Il y écrit que : « la totale stupidité des lois anti-révisionnistes se démontre parfaitement dans l’énorme publicité mondiale qu’elles ont donnée au révisionnisme lui-même et à la contestation de la Shoah » . Il affirme n'avoir jamias bien compris les objectifs des révisionnistes historiques, déplorant les propos révisionnistes « allusifs », « provocateurs », « proprement intempestifs » ou les « considérations oiseuses sur la Shoah, les chambres à gaz, la Seconde Guerre mondiale ». Il conclut en déclarant que « ce qui discrédite le révisionnisme, c’est qu’il a glissé d’une contestation technique des chambres à gaz homicides à la contestation intenable de la Shoah elle-même ». La conséquence en est, selon lui, que « le révisionnisme a plombé les milieux identitaires »[23].

Réactions à La nouvelle question juive

Suite à la parution du livre, Robert Faurisson publie un article où il affirme que « pour savoir ce que disent au juste les révisionnistes, il suffirait à G. Faye de les lire ; après quoi, c’est en connaissance de cause qu’il porterait un jugement sur leurs écrits. Il pourrait également lire les nombreux ouvrages, dont il semble ignorer l’existence, où les tenants de la véracité de la Shoah se sont efforcés, sans succès, de « prouver l’inanité » non pas des « théories » mais des conclusions révisionnistes. Il comprendrait alors que, si les affirmationnistes de la Shoah recourent si volontiers à des lois que, pour sa part, il juge marquées de « sottise » ou d’« ineptie », ce n’est pas par inconscience mais par nécessité : quand on ne peut répondre à l’argumentation révisionniste sur le plan de la raison, on en appelle à la force injuste de la loi, au gendarme et au juge, quand ce n’est pas à une violence physique dont G. Faye ne nous parle pas »[24].

Jürgen Graf écrira : « Personne n’avait demandé à G. Faye d’écrire un livre sur la question juive. Il avait le droit de se taire. Mais au lieu de se taire, il a écrit un livre abominable. Sans la moindre nécessité, (...) il prend parti pour les tyrans et contre leurs victimes. Avec des arguments pitoyables, il essaie de prouver que l’influence juive est en plein déclin, alors que les faits prouvent exactement le contraire. Il nie l’évidence en absolvant les organisations juives de toute responsabilité majeure dans l’invasion allogène de l’Europe et de l’Amérique du Nord et il fait prendre à ses lecteurs des vessies pour des lanternes en prônant une alliance entre les nationalistes et les juifs contre l’immigration islamique, une alliance dont il sait pertinemment qu’elle est totalement impossible. (...) Avant la publication de La Nouvelle Question Juive il n’était certes pas facile d’admirer G. Faye en tant que personne, mais on pouvait l’admirer comme écrivain politique. Après la publication de ce livre, ce n’est plus possible. G. Faye doit savoir qu’il s’est mis lui-même dans une situation insoluble dont il lui sera bien difficile de sortir. (...) Et dans les milieux identitaires et nationalistes dignes de ce nom, sa crédibilité est ruinée. Pour toujours. »! [25]

Dans le n°33 de Terre et peuple (équinoxe d'automne 2007) Pierre Vial rend publique sa rupture avec Guillaume Faye. En analysant longuement La Nouvelle question juive, il conclut ainsi son article : « En refermant le livre, on ne peut qu'en tirer une conclusion qui ne nous fait pas plaisir mais qui s'impose : la voie qu'il (G. Faye) préconise n'est pas la nôtre. »

Le 2 décembre 2007, David Duke publie sur son site un article dans lequel il condamne les dernières positions de Faye.

Quant à l'équipe du trimestriel Réfléchir et agir, elle publie dans son n° 28 (janvier 2008) un communiqué dans lequel elle précise : « Guillaume Faye a pour nous franchi une ligne idéologique majeure. Pour nous les choses sont désormais claires : il ne fait plus partie de notre mouvance. De fait, au même titre qu'un Attali ou un Finkielkraut qui auraient pu signer cet ouvrage, il fait partie de ces personnages à qui il faut couper les micros et casser l'encrier. [...] Bardèche, relève-toi, il est devenu dingue ! »[26].

Guillaume Faye en 2005
Comprendre l'islam

En 2015, Faye publie l'essai Comprendre l'islam. Philippe Baillet, dans son ouvrage L'Autre Tiers-mondisme, par ailleurs très sévère envers toutes les formes de philo-islamisme, critique durement le livre, lui reprochant son « racialisme des simples » et son islamophobie basique, mais aussi ses inexactitudes et son manque de rigueur intellectuelle, qui lui fait notamment tenter de reprendre maladroitement à son compte la rhétorique et la vision de l’histoire de la gauche[27].

L' « affaire Arnaud Beltrame »

Le 22 mars 2017, un repris de justice du nom Radouane Lakdim, se réclamant de Dae’ch, ouvre le feu sur des CRS. Il tue ensuite trois personnes au hasard, puis prend en otage la caissière d’un supermarché à Trèbes comme bouclier humain. Les gendarmes n’osent pas intervenir ou tirer de peur de tuer ou faire tuer la caissière. Le lieutenant-colonel de gendarmerie commandant l'intervention, Arnaud Beltrame, entreprend alors de négocier avec le preneur d'otage. Il dépose son arme et prend la place de l'otage, avant d'ordonner à son détachement de quitter les lieux. Le terroriste sera abattu une heure plus tard lors de l'intervention du GIGN, peu après que Beltrame a été égorgé à l'arme blanche.

Toute la classe politique et médiatique, le gouvernement, mais aussi le Rassemblement national et une grande partie de la presse et de la mouvance nationalistes, vont rendre hommage à l' « héroïsme » de Beltrame.

Au milieu du concert, Guillaume Faye est l'une des seules voix à oser dénoncer une « supercherie ». Rappelant que le devoir de Beltrame était d'éliminer le terroriste, il affirme qu'il a failli à sa mission, et qu'il ne doit en aucun cas être considéré comme un bon militaire ou un exemple à suivre[28].

Décès et tentatives de récupération post mortem

Guillaume Faye décède dans la soirée du 6 mars 2019, des suites d'un cancer, dans le 16e arrondissement de Paris.

Après sa mort, Guillaume Faye, qui s'était pourtant fait nombre d'ennemis, se voit soudain l'objet de plusieurs tentatives de récupération. L'une des plus surprenantes a pour origine un article de Patrice Sage, « La mort chrétienne de Guillaume Faye », publié dans la revue catholique traditionaliste Le Sel de la terre. L'auteur de l'article, lui-même ancien membre du GRECE passé au catholicisme, prétend que Faye, gravement malade, aurait demandé à rencontrer un prêtre à la fin de l’année 2018, puis à recevoir le sacrement de pénitence en janvier 2019, et à recevoir l’extrême onction huit jours avant sa mort[29]. Cette fois, Philippe Baillet prendra la défense de la mémoire de Guillaume Faye, en publiant en 2020 Pour l'honneur d'un camarade - Guillaume Faye (1949-2019), par-delà censure et récupération[30].

Influence hors de l'espace francophone

Aire germanophone

En 1985, Le petit lexique du partisan européen fait l'objet d'une traduction (Warum wir kämpfen) presque immédiate.

En 1991, le Nouveau discours à la nation européenne est traduit (Rede an die europäische Nation. Ein Appell gegen die Bevormundung Europas, rééd. 2000).

En 2006, le Thule Seminar publie Wofür wir kämpfen, une édition en allemand de Pourquoi nous combattons, traduite et préfacée par Pierre Krebs.

Italie

Des textes et des articles de Guillaume Faye ont été traduits en italien dès 1982, notamment dans la revue L'Uomo libero.

L'Archéofuturisme sera traduit en italien en 2000 (Archeofuturismo) et sera beaucoup lu par la jeunesse militante, notamment les activistes du mouvement Casapound, donnant lieu à plusieurs rééditions.

D'autres textes de Guillaume Faye seront ont traduits: comme Le système à tuer les peuples (Il sistema per uccidere i popoli, 1997, rééd. 2017), ou Per farla finita con il nichilismo (2007).

Monde anglo-saxon

La grande avancée de Faye au cours de la deuxième décennie du 21ème siècle se produit dans les pays anglo-saxons. Grâce aux éditions Arktos, patronnées par Daniel Friberg, Suédois, et par John Morgan, Américain, Faye connaîtra des tirages bien plus importants qu’en France et une diffusion mondiale grâce à d’excellentes traductions dûment annotées. Arktos publie successivement Archeofuturism (2010), préfacé par Michael O’Meara, Why we fight (2011), Convergence of catastrophes (2012), Sex and deviance (2014), The colonisation of Europe (2016), Archeofuturism 2.0 (2016), Understanding Islam (2016) et A Global Coup (2017).

Dans la vaste mouvance américaine, ses livres sont particulièrement bien accueillis. Les sites de Greg Johnson et de Jared Taylor, suivi par beaucoup d’autres, en font une publicité ininterrompue. Le « spécialiste » de la nouvelle droite française aux Etats-Unis, Michael O’Meara, lui consacre un petit livre, Guillaume Faye and the Battle of Europe (Arktos, 2013), doté d’un appareil de notes conséquent. Dans la préface qu'il écrit pour Why we fight, O’Meara décrit Faye comme le prophète du « Quatrième Age ».

En janvier 2021, les éditions Arktos publient une traduction anglaise du livre d'hommage à Guillaume Faye de Pierre Krebs, Robert Steuckers et Pierre-Émile Blairon, sous le titre Guillaume Faye: Truths and Tributes.

Un païen post-moderne

Guillaume Faye s'est toujours considéré comme païen. Toutefois, il s'est tenu à l'écart des formes folkloriques d'un certain néo-paganisme. Son paganisme ne se voulait « pas réactif, mais positif », non pas anti-chrétien mais plutôt « pré et post-chrétien »[31].

Dans un entretien livré en 2001, il définissait ainsi sa vision du paganisme :

«Mon Paganisme n’a rien de spiritualiste ni de mystique ; il est charnel, vécu, je dirais : poétique et totalement personnel. Mon itinéraire est tout sauf « spirituel », mais purement sensuel. La richesse du Paganisme, que ne possède aucune autre « religion », c’est qu’on y trouve une extraordinaire pluralité de sensibilités : du Paganisme des bois et de l’enracinement, à celui du déchaînement de la technoscience ; du Paganisme des brumes de la lande à celui des divinités du feu solaire. Du Paganisme des fontaines et des nymphes à celui du bruissement sourd des batailles, de celui du chant des fées ou du galop des lutins dans les sous-bois, à celui du tonnerre des réacteurs, de celui des grands Dieux tutélaires à celui des lares. Mais le génie du Paganisme, c’est de rassembler dans une totalité cosmique et organique l’ensemble des passions humaines, avec leurs misères et leurs grandeurs. Le Paganisme est bien le miroir du monde vivant.

Je n’ai jamais été attiré par les textes ésotériques, les élans mystiques, les recherches et les discours sur la symbolique. Pour moi, le Paganisme est d’abord poésie, esthétique, exaltation et intuition. En aucun cas théorie, chapelle ou instrumentalisation.

C’est du Paganisme grec et romain que je me sens le plus proche. Il marqua toute mon éducation, d’autant plus que j’ai fait dix ans d’études gréco-latines et que j’étais capable (ce que je ne puis plus faire actuellement, sed nihil obstat quibus perseverant) de lire à peu près dans le texte Ovide ou Xénophon. Bien entendu, j’ai beaucoup de connivence et de sympathie pour les sensibilités païennes celtiques, germaniques, scandinaves et indiennes, qui sont tout aussi riches. Je regrette de mal connaître l’Hindouisme, le plus important Paganisme vivant d’aujourd’hui, mais j’aimerais combler cette lacune.

Je me souviens du Serment de Delphes, prononcé sur le site sacré, devant la Stoa, au début des années quatre-vingts, au petit matin, par un aréopage de jeunes Européens. Il fut prononcé à l’instigation de Pierre Vial et de notre défunt ami grec Jason Hadjidinas. Il y avait là des Européens de toutes les nations de notre Maison commune. Toute ma vie, je resterai fidèle à ce serment. Ce fut une intense émotion, une émotion religieuse. Ce serment avait pour objet d’agir concrètement, dans le monde, pour les valeurs païennes.

La « spiritualité » désincarnée m’a toujours semblé très ennuyeuse, tout simplement peut-être parce que je ne la comprends pas. D’Evola, je ne retiens que les passages sociologiques et politiques, mais l’« évolianisme » m’a toujours paru déplacé et les textes de Guénon (d’ailleurs converti à l’Islam) totalement abscons. Mon Paganisme, essentiellement apollinien et dionysiaque, est l’inverse d’une attitude méditative ; il est intuitif, fasciné par le mouvement, l’action, l’esthétisme de la puissance (et non pas de la prière). C’est pour moi l’essence même de la force vitale, du vouloir-vivre. La vie est l’efficacité, la production historique. L’histoire retient les res gestae, les actes, pas la contemplation abstraite et dandy pour des théories inutiles, balayées par l’oubli. Seul le faire est efficace et, seul, il est le but de la pensée comme des mouvements esthétiques de l’âme.

Le principal danger qui guette le Paganisme, c’est l’intellectualisme de la gratuité, la « pensée », idolâtrée pour elle-même, desséchée et abstraite, para-universitaire, déconnectée du réel et des impératifs de l’urgence. Le Paganisme n’est ni dissertation savante, ni « connaissances » froides, mais attitudes pour l’action. Pour moi, il est immersion dans la vie, pratique qui transforme le monde. Ce ne sont jamais les mots qui comptent d’abord, ni les idées, mais les actes concrets auxquels ces idées et ces mots conduisent. Une idée n’est pas intéressante parce qu’elle est brillante en elle-même, mais si elle donne lieu à une modification d’un état de fait, à une incarnation dans un projet : tel est le centre de l’épistémologie païenne ; à l’inverse de l’épistémologie judéo-chrétienne, où l’idée ne vaut qu’en elle-même, où les contingences matérielles, l’urgence, le réel sont méprisés. J’ai toujours été frappé par le fait que les Paganismes gréco-latin, germanique, ou celtique, n’avaient rien de méditatif ou de contemplatif. Ils étaient éminemment actifs, politiques et guerriers.

Plusieurs Judéo-Chrétiens qui s’ignorent pensent, de manière tout à fait biblique, que la volonté de puissance est un péché contre Dieu, un défi, et que, selon l’enseignement des bons Pères, la seule puissance acceptable serait l’« empire intérieur », dématérialisé. Cette vision suppose que le monde obéit au dualisme : d’un côté le « spirituel », le sacré, la méditation ; de l’autre le vulgaire profane, englué dans une frénésie absurde de domination, de calculs, de batailles, de stratégies. Je prétends au contraire que le matérialisme et le sens du sacré sont intimement liés dans le Paganisme, « matérialisme » n’étant évidemment pas confondu avec consumérisme.

Une autre chose très étrange m’a rendu « païen » sans le formuler, quand je replonge dans les mystères de ma petite enfance. C’est la fascination pour la nature sauvage, plus exactement pour la forêt, la mer et la montagne. Une simple anecdote, assez curieuse : jeune adolescent, j’avais coutume de traverser à pied une des plus belles forêts d’Europe, la forêt de la Coubre, dans mon pays natal, en Saintonge. Une immense étendue de pins et de chênes torturés par le vent. Plus on s’approche de la mer, plus on entend et plus l’on sent le hululement d’Eole — le redoutable suroît — et l’aboiement rageur de l’océan atlantique. Puis, on escalade une dune, où les derniers pins se meurent, rongés par le sel et les rafales. Et d’un coup, éclate la splendeur de Poséidon : une splendeur sauvage, menaçante, indifférente aux lamentations humaines. Des vagues énormes qui explosent en rugissant, des tourbillons qui bruissent, une interminable côte de sable blanc et les panneaux inscrits en rouge : « baignade interdite ». J’ai toujours été fasciné par ce côté sauvage et menaçant de la nature, où la beauté pure cache un terrible danger, la morsure des Dieux.

Mais, dans cette vision païenne du monde, je suis également attiré par les villes colossales et par l’architecture monumentale d’affirmation et de puissance, d’esthétique et de force harmonieuse : Versailles, le Taj-Mahal, la cathédrale de Strasbourg ou d’Ulm, l’école architecturale allemande de Chicago, le néo-classicisme des années 30, la brutale beauté d’un sous-marin nucléaire ou d’un avion de combat, etc. C’est l’assomption de la puissance et de l’ordre, qu’elle émane de la nature ou de l’homme, qui façonne mon Paganisme personnel. Ma démarche n’a donc jamais été fondée sur la réflexion sèche, ni sur une quelconque extase mystique, mais plutôt sur l’émotion directe. Un ami chrétien m’a « accusé » un jour de « Paganisme onirique ». Il avait raison, sans voir que les rêves des hommes sont peut-être les messages des Dieux. Voilà bien longtemps que ces derniers ont inventé internet…»[32].

Ouvrages

De 1981 à 1987

  • Le Système à tuer les peuples, Paris Copernic, 1981, 189 p.
  • Sexe et idéologie, Le Labyrinthe, 1983.
  • La NSC: Nouvelle société de consommation, Paris, Editions du Labyrinthe, 1984.
  • L'Occident comme déclin, Paris, Editions du Labyrinthe, 1984, 85 p.
  • Nouveau discours à la nation européenne, Albatros, 1985 (rééd. L’Æncre, 1999), 164 p.
  • Les Nouveaux enjeux idéologiques, Editions du Labyrinthe, 1985.
  • Petit lexique du partisan européen, avec Robert Steuckers et Pierre Freson, Eurograf, Esneux, 1985 (rééd. Ars, Nantes, 1989), 108 p.; disponible en ligne [4]; ; trad. italienne par Andrea Scarabelli, Lessico del rivoluzionario, Ritter, Milan, 2022, 159 p.
  • L’Economie n’est pas le destin/Mythe et communauté, Résistance et intervention, 1991. [Écrit en collaboration avec Giorgio Locchi avant 1987 mais publié ultérieurement.]
  • [sous le pseudonyme de ] Pierre Barbès et avec François-Bernard Huyghe, La Soft-idéologie, Paris, Robert Laffont, coll. « Essais », 1987, 214 p. (ISBN 2-221-05537-3)

Période 1988-1997

  • Avec Jean-Philippe Serrano, Le Guide de l'engueulade, Paris, Presses de la Cité, coll. « Hors collection », 1992, 191 p. (ISBN 2-258-03501-5)
  • « Professeur Skyman » et Jean-Christophe Florentin, Viol, pillage, esclavagisme, Christophe Colomb, cet incompris : essai historico-hystérique, Paris, Grancher, 1992, 246 p.
  • « Skyman » et Jean-Philippe Serrano, Le Manuel du séducteur pressé, Paris, Presses de la Cité, coll. « Hors collection », 1993, 180 p.

De 1998 à 2020

  • L'Archéofuturisme - Techno-science et retour aux valeurs ancestrales, Paris, L’Æncre, 1998, (rééd. 2011), 260 p.; trad. angl., Arktos, 2010, 249 p., préface de Michael O’Meara; rééd. Institut Iliade/L’Æncre, préface par Antoine Dresse, 2023, 456 p.
  • Les Extraterrestres de A à Z ..., Dualpha, 2000.
  • La Colonisation de l’Europe, Discours vrai sur l’immigration et l’Islam, L’Æncre, 2000, 240 p.
  • Pourquoi nous combattons. Manifeste de la résistance européenne, L’Æncre, 2001, 302 p.; version refondue du Petit lexique du partisan européen — traduit en allemand (Wofür wir Kämpfen, Ahnenrad der Moderne, 2006) — traduit en anglais (Why we fight, Arktos, 2011).
  • Chirac contre les fachos (bande dessinée avec dessins de Chard), GFA, 2002.
  • Avant-guerre : chronique d'un cataclysme annoncé, L’Æncre, 2003, 382 p.
  • La Convergence des catastrophes (sous le pseudonyme de Guillaume Corvus), DIE, en 2004.
  • Le Coup d'état mondial, essai sur le nouvel impérialisme américain, l'Æncre, 2004.
  • La Nouvelle Question juive, Les éditions du Lore, 2007, 402 p.
  • Sexe et Dévoiement, La Fosse, Le Lore, 2011, 376 p.
  • L'Archéofuturisme V2.0 : nouvelles cataclysmiques, La Fosse, Le Lore, 2012, 208 p.
  • Mon programme : un programme révolutionnaire ne vise pas à changer les règles du jeu mais à changer de jeu, La Fosse, Le Lore, 2012, 226 p.
  • Comprendre l'islam, Paris, Tatamis, 2015, 402 p.
  • Guerre civile raciale (préf. Jared Taylor), Éditions Conversano, 2019, 300 p.
  • Nederland, Éditions Conversano, 2020, 290 p.

Sonorama

  • Scène de chasse en ciel d'Europe, 1984, 42:33. Lien : [5]

Bande dessinée

  • Avant-guerre (ill. Éric et Jean-Marc Simon), Paris, Carrère, 1985, 48 p.

Bibliographie

  • Robert Steuckers, L’Apport de Guillaume Faye à la Nouvelle droite, Clepsydre, 1996.
  • Tahir de La Nive [33], Les Croisés de l'oncle Sam : une réponse européenne à Guillaume Faye et aux islamophobes, préf. de Claudio Mutti, postface de Tiberio Graziani et Christian Bouchet, Lucan-Étampes, Maynooth-Avatar, coll. « Polémiques », 2008, 218 p. (ISBN 0-9544652-0-2)
  • Michael O’Meara, Guillaume Faye and the Battle of Europe, Londres, Arktos, 2013, 132 p. (ISBN 1907166882)
  • Pierre Krebs, Robert Steuckers et Pierre-Émile Blairon, Guillaume Faye, cet esprit-fusée : hommages et vérités, Diffusion du Lore, 2019, 160 p. (ISBN 978-2-35352-541-6) (trad. anglaise: Guillaume Faye: Truths and Tributes, Arktos, 2021).
  • Philippe Baillet, Pour l'honneur d'un camarade : Guillaume Faye (1949-2019), par-delà censure et récupération, Le Tocsin blanc, Budapest, 2020, 72 p.

Liens externes

Articles en ligne

  • Robert Steuckers, « Les pistes manquées de la « nouvelle droite ». Pour une critique constructive », Synergies européennes,‎ février 1998: [7]
  • Entretien sur Guillaume Faye et l’archéofuturisme - Robert Steuckers répond aux questions de Philip Stein des éditions Jungeuropa, 20 août 2020 : [8]

Sites consacrés à Guillaume Faye

  • Site Guillaume Faye archive : [9]

Documents audio et vidéo

Notes et références

  1. « Guillaume Faye, l'Anti-pape de la Nouvelle droite », in: Réfléchir et agir, no 2, 1997, p. 37-41.
  2. Guillaume Faye, L'Occident comme déclin, Paris, Editions du Labyrinthe, 1984, 85 p., p. 13-14.
  3. « Rompant résolument avec l’« occidentalisme » des droites, Faye amorce, dans Éléments n° 32, une critique de la civilisation occidentale, nouant ou renouant avec l’anti-occidentalisme des Allemands nationalistes ou conservateurs de l’époque de Weimar (…) et avec les thèses en ethnologie qui stigmatisaient les « ethnocides » en marge de la civilisation techno-messianique de l’Occident ». Robert Steuckers, L’Apport de Guillaume Faye à la Nouvelle droite, Clepsydre, 1996. Voir aussi son article « Pour en finir avec la civilisation occidentale »,Éléments n°34, avril 1980.
  4. Guillaume Faye, « Pour une alliance euro-arabe », in : Éléments, N° 53, mars 1985.
  5. Les frères Eric et Jean-Marc Simon continueront à dessiner mais ils n'auront plus de contact avec Faye.
  6. Philippe Baillet, Pour l'honneur d'un camarade : Guillaume Faye (1949-2019), par-delà censure et récupération, Budapest, Le Tocsin blanc, 2020, 72 p., p. 31-32
  7. Entretien de Christopher Gérard avec Guillaume Faye, paru sous le titre « Les Titans et les Dieux », in : revue Antaïos, n° XVI, printemps 2001.
  8. Robert Steuckers, « Le blog de Robert Steuckers: Au revoir Guillaume Faye, après 44 ans de combat commun ! », http://robertsteuckers.blogspot.com/2019/03/au-revoir-guillaume-faye-apres-44-ans.html?m=1
  9. Robert Steuckers, « Les pistes manquées de la « nouvelle droite ». Pour une critique constructive », Synergies européennes,‎ février 1998: [1]
  10. Guillaume Faye l'affirme dans L'Archéofuturisme, Æncre, Paris, 1998, p. 103, mais ne cite aucun titre de film, pas plus que ne le feront a posteriori ses détracteurs, qui seront tous incapables de citer une autre source que ce passage.
  11. Jean-Christophe Florentin, « Splendeur et misère de Guillaume Faye/Skyman », in King, no 7, août-septembre 2020, p. 80-89
  12. Pierre Krebs, Robert Steuckers, Pierre-Émile Blairon, Guillaume Faye, cet esprit-fusée, Diffusion du Lore, 2019, 160 p., p. 70-71
  13. Jean-Christophe Florentin, « Splendeur et misère de Guillaume Faye/Skyman », in King, no 7, août-septembre 2020, p. 80-89
  14. « Guillaume Faye, l'Anti-pape de la Nouvelle droite », in: Réfléchir et agir, no 2, 1997, p. 37-41, et n0 3, p. 26-29.
  15. Guillaume Faye, La Colonisation de l'Europe - Discours vrai sur l’immigration et l’Islam, Paris, L'AEncre, 2000, 240 p., p. 224-226.
  16. Voir L'avenir du monde blanc, signé par Guillaume Faye
  17. « Dans un entretien paru en mars 2000 dans la revue italienne Area, proche de l’Alleanza nazionale, Alain de Benoist évoque les « positions fortement racistes » de Faye, notamment sur la question de l’Islam. », in Jean-Yves Camus, « La Nouvelle droite : bilan provisoire d’une école de pensée », La Pensée, mars 2005.
  18. « Je lis, rapidement, L'Archéofuturisme, de Guillaume Faye. Comme dans tous les livres qui, depuis au moins un siècle, relèvent de la rhétorique de l'urgence, le style est haletant et l'avenir exclusivement conçu sous forme d'apocalypse (la “conjonction des catastrophes”). Ce qui frappe, c'est la façon dont l'auteur ne trouve rien à opposer à l'époque actuelle qui n'en soit pas la surenchère, qui n'en représente pas l'intensification : contre l'univers de la maîtrise et de l'aliénation de soi, toujours plus de volonté de domination ; contre la démonie technicienne, encore plus de déchaînement technicien ; contre le primat de l'efficience et le matérialisme pratique, les idées réduites à leur seule valeur instrumentale ; contre la montée de l'intolérance, le recours à l'exclusion généralisée ; contre le mouvement pour le mouvement, la fuite en avant. Rien d'“archaïque” ni de “futuriste” ici, ni même de postmoderne, seulement l'exponentielle de la modernité et tous les ingrédients de l'autodestruction. Pour finir, Faye dépeint un univers de fiction où je n'aimerais pas vivre. Prométhée contre Zeus : en termes jüngeriens, un tel livre se situe du côté des Titans », cf. Dernière année, notes pour conclure le siècle, éd. L'Âge d'Homme, 2001, p. 183
  19. Voir le Texte de l'interview, et le Droit de réponse publié dans le numéro suivant du Libre journal
  20. Voir Où va Guillaume Faye ? Un sioniste yankee défend le polémiste français
  21. Andrew Joyce, « Guillaume Faye remembered », in : Occidental Observer, 29.1.2021 : [2]
  22. Entre autre page 281 où il publie le texte d'une conférence qu'il tient en janvier 2004 devant des membres de l'Association France-Israël et du Jewish American Congress.
  23. Guillaume Faye, La Nouvelle Question juive, La Diffusion du Lore, 2007, 401 p., p. 186-199.
  24. Robert Faurisson, « Guillaume Faye dénonce le révisionnisme », in : Ecrits révisionnistes, vol. 6, 2005-2007, 384 p.
  25. La fin de Guillaume Faye ?
  26. « Guillaume Faye fait-il encore partie de notre mouvance ? », in: Réfléchir et agir, no 28, 2008, p. 5-6.
  27. Philippe Baillet, L'Autre Tiers-mondisme : des origines à l’islamisme radical - Fascistes, nationaux-socialistes, nationalistes-révolutionnaires entre « défense de la race » et « solidarité anti-impérialiste », Akribeia, Saint-Genis-Laval, 2016, 475 p., p. 353-371
  28. Transcription de l'entretien de Guillaume Faye sur TV-Libertés:[3]
  29. Patrice Sage, « La mort chrétienne de Guillaume Faye », Le Sel de la terre, 110, automne 2019, p. 120-125
  30. Philippe Baillet, Pour l'honneur d'un camarade - Guillaume Faye (1949-2019) par-delà censure et récupération, Le Tocsin blanc, Budapest, 2020, 72 p.
  31. Guillaume Faye, L'Occident comme déclin, Paris, Editions du Labyrinthe, 1984, 85 p., p. 28-29
  32. Entretien de Christopher Gérard avec Guillaume Faye, paru sous le titre « Les Titans et les Dieux » dans la revue Antaios, n° XVI, printemps 2001.
  33. Tahir de la Nive est un pseudonyme employé par Jean-Louis Duvigneau, militant nationaliste-révolutionnaire français converti à l'islam]