Jean-Louis Duvigneau

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Jean-Louis Duvigneau, né le 27 juillet 1947 à Bayonne, est un militant nationaliste-révolutionnaire français converti à l'islam.

Biographie

Né à Bayonne en Pays-Basque français en 1944, il étudie à Bordeaux, Tripoli, Heidelberg et Wolverhampton, les Lettres classiques et modernes. Il étudie ensuite les War Studies à Wolverhampton. Il a travaillé comme enseignant et traducteur d’allemand et d’anglais. Il s’intéresse aussi à certaines langues orientales (Arabe, Japonais, Chinois).

Très tôt, il fait partie de ceux qui défendent le plus énergiquement des thèses tiers-mondistes au sein de la droite radicale. Exaltant toutes les formes de collaboration entre l'Allemagne national-socialiste et le monde musulman, il plaide pour une alliance entre nationalistes européens et arabes, notamment dans les articles qu'il publie dans L'Europe réelle. Il utilise fréquemment le pseudonyme de Ferenc.

En 1978, Jean-Louis Duvigneau, déjà converti à l'islam, publie, conjointement avec Philippe Baillet, un texte intitulé « Sur la Libye de Kadhafi et l'imbécilité droitiste », inclus dans une brochure de solidarité avec Franco Freda, alors emprisonné. Le texte appelle à un soutien inconditionnel à la Jamahiriya libyenne et aux révolutionnaires du monde musulman, en vue d'une alliance pour « en finir avec l'impérialisme américano-sioniste ennemi de l'homme ». Le texte, particulièrement virulent, s'en prend violemment à ceux qu'il nomme les « traditionalistes folkloriques », ou les « faux hommes de la Tradition », accusés de confondre « le chevauchement du tigre et l'enculage des mouches » (sic).

Il collabore, dès sa création, à la revue Jihâd, soutenue par l'ambassade d'Iran en Italie et paraissant uniquement en italien. Les principaux animateurs de la revue sont, outre Duvigneau, Claudio Mutti et un autre Italien, Giovanni Oggero, fondateur d'une petite maison d'édition, Arktos[1], conseiller régional du MSI dans le Piémont, et également converti à l'islam. L'existence de Jihâd sera toutefois de courte durée : fondée en 1981, elle cesse sa parution à la fin de l'année 1986.

Beaucoup plus tard, en 2003, Duvigneau publiera, sous un pseudonyme, Les Croisés de l'oncle Sam : une réponse européenne à Guillaume Faye et aux islamophobes, une violente charge contre Guillaume Faye et ceux qu'il nomme « islamophobes ».

Il a ensuite fondé au Venezuela un Centre bolivarien de documentation et d'analyse stratégique (CBDAS)[2]. Il contribue régulièrement aussi à la publication Ambito Civico-Militar de l’Etat-Major de l’armée vénézuélienne.

Publications

sous pseudonyme A.K.

  • avec E.H. [« Éric Houllefort », pseudo. Philippe Baillet], « Sur la Libye de Kadhafi et l'imbécillité droitiste » , in: Giorgio Freda : nazimaoïste ou révolutionnaire inclassable ?, Lausanne, [1978], p. 47-57, (rééd. Ars, Nantes [1990])

sous pseudonyme de « Tahir de La Nive »

  • Les Croisés de l'oncle Sam : une réponse européenne à Guillaume Faye et aux islamophobes, préf. de Claudio Mutti, postface de Tiberio Graziani et de Christian Bouchet, Lucan-Étampes, Maynooth-Avatar, coll. « Polémiques », 2003, 218 p.

Travaux de traduction

Notes et références

  1. Cette maison d'édition n'a pas de rapport avec les éditions Arktos fondée en 2009 par Daniel Friberg.
  2. Philippe Baillet, L'Autre Tiers-mondisme: des origines à l’islamisme radical - Fascistes, nationaux-socialistes, nationalistes-révolutionnaires entre « défense de la race » et « solidarité anti-impérialiste », Akribeia, Saint-Genis-Laval, 2016. 475 p., p. 181-183