Civilisation occidentale
Civilisation mondiale fondée sur la déculturation de tous les peuples et l'élimination de la notion de communauté populaire (ethnocide), visant à établir un mode de vie et une idéologie planétaire en universalisant le modèle de la société marchande occidentale, de son égalitarisme, de son réductionnisme économiste, et de la philosophie des droits de l'homme.
Jadis prolongement naturel de l'Europe, la civilisation occidentale se retourne contre elle et peut lui être funeste, ainsi qu'aux autres cultures. Devenue système, elle a son centre impulseur aux États-Unis, néanmoins de plus en plus relayé par les autres pays industriels qui véhiculent à leur tout l'américanisme culturel ou/et économique (ou une autre culture américanomorphe). Liée au développement d'un marché mondial, elle est aussi bien portée par les régimes libéraux que sociaux-démocrates ; compatible avec les États-Providence et le social-étatisme, elle s'inscrit dans l'essor d'un nouveau capitalisme transnational, technocratique et non-patrimonial.
Pendant la Guerre froide, l'opposition entre Est & Ouest, “Occident” & système soviétique, a correspondu partiellement à une connivence géopolitique, un conflit-coopération destiné à empêcher l'émergence des volontés nationales et notamment de la puissance européenne comprise. Aujourd'hui, l'atlantisme, vecteur d'un monde unipolaire américanocentré, continue à faire de l'Europe un nain politique et l'éloigne de tout projet eurasien.
Facteur de fin de l'histoire, la civilisation occidentale doit cesser d'être défendue par les consciences européennes évoluées. Elle doit même leur apparaître comme le principal obstacle à une prise de conscience devant permettre aux peuples européens de (re)trouver leur identité et d'assumer leur destin[1].
Articles connexes
Notes et références
- ↑ Guillaume Faye, Robert Steuckers et Pierre Freson, Petit lexique du partisan européen, Eurograf, Esneux, 1985 (rééd. Ars, Nantes, 1989), 108 p.