Occident (civilisation occidentale)

De Metapedia
Aller à : navigation, rechercher

Civilisation planétaire, fille prodigue et bâtarde de l'Europe, aujourd'hui dominée par le modèle américain, qui vise à universaliser le primat absolu de la société marchande et de l'égalitarisme individualiste, et dont la conséquence fut de faire oublier aux Européens leur destin propre.

Civilisation occidentale et civilisation européenne

Selon Guillaume Faye, il est très important de ne pas confondre l'Occident avec l'Europe. La civilisation occidentale ne recouvre plus aucune valeur ethnique, mais se confond avec un projet de civilisation cosmopolite, calqué sur le modèle américain. Partie d'Europe, cette civilisation occidentale s'est tragiquement retournée contre elle comme un boomerang, en s'imposant à titre de modèle universel. Il convient donc d'opposer la civilisation occidentale à la civilisation européenne.

Le primat de l'économie

La civilisation occidentale, devenue en réalité civilisation mondiale dans la mesure où elle n'a plus d'assises territoriales strictement situées « à l'ouest », se caractérise par le primat absolu de l'économie sur toute autre considération, cette économie (qu'elle soit « ancienne » ou « nouvelle ») prenant la forme de la recherche spéculative de la rentabilité et de la profitabilité à court terme, sans aucun souci sérieux de considérations écologiques, ethniques ou sociales.

Une « société » planétaire

Cette civilisation se caractérise ensuite par l'ignorance de la notion de peuple et évidemment de patrie. Elle se pose comme une « société » planétaire qui tend à miner et à réduire toute souveraineté et toute volonté politique. Avec cette exception notable : surtout depuis la chute du communisme et de l'URSS, le gouvernement de la superpuissance américaine se veut le pilote de la civilisation occidentale, l'Europe n'étant (malgré sa puissance industrielle et commerciale) qu'un protectorat.

La « religion » des droits de l'homme

La civilisation occidentale est, en troisième lieu, la première dans l'histoire à n'être plus fondée sur une quelconque spiritualité, sur des valeurs transcendantes et immatérielles ; bien mieux que ne le fit le communisme, elle a réalisé le double rêve de Marx - et de Trotski : construire une civilisation planétaire et cosmopolite exclusivement fondée sur le matérialisme et les rapports économiques. En ce sens, c'est le capitalisme de la civilisation occidentale et non le communisme qui a réalisé l'essence du marxisme.

La civilisation occidentale a trouvé dans l'hypocrite religion des droits de l'homme comme dans le culte de la « démocratie » des simulacres de légitimation spirituelle. Mais on sait ce qu'il en est : cette vulgate n'a nulle part apporté la justice ni le respect des peuples, mais la destruction de leurs racines et de leur équilibre, et partout la constitution d'une sauvagerie sociale.

Vraies et fausses alternatives

Il est une erreur à ne pas commettre : c'est confondre la civilisation occidentale avec la science et la technique (la technoscience), erreur fréquente dans les milieux traditionalistes. Cette civilisation instrumentalise la technoscience, mais cette dernière - répétons-le - est parfaitement neutre et peut être mise au service de n'importe quel projet de civilisation.

Autre dérive : porter des yeux de Chimène vers l'islam, sous prétexte que celui-ci s'oppose effectivement à plusieurs aspects centraux de la civilisation occidentale. Jouer la carte de l'islam contre le décadentisme de la civilisation occidentale - tentation fréquente depuis René Guénon, Claudio Mutti et d'autres - est une naïve illusion de scholiastes et de « penseurs » déconnectés du réel ; ils ignorent totalement la nature intrinsèquement totalitaire et mondialiste de l'islam, dont ils n'ont qu'une vision intellectuelle et mystique. C'est au sein de ses propre valeurs que l'Europe pourra se régénérer en se désolidarisant du maelström de la civilisation occidentale et non en ayant recours à un islam qui, depuis sa naissance, fut constamment son ennemi déclaré.

Aujourd'hui à son apogée, la civilisation occidentale est pourtant éphémère et ne verra probablement pas la fin du XXIème siècle. Elle ressemble à la Tour de Babel, fragilisée de l'intérieur pas son matérialisme absolu, par son absence d'esprit critique, par son ignorance de toute prévision à long terme sur son propre sort.

Bibliographie

  • Guillaume Faye, L'Occident comme déclin, Paris, Editions du Labyrinthe, 1984, 85 p.

Articles connexes