Troisième voie

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Troisième Voie fut une organisation nationaliste-révolutionnaire dirigée par Jean-Gilles Malliarakis et Christian Bouchet active de 1985 à 1992.

Manifestation du mouvement à Paris en 1989 : les militants mettent le feu simultanément aux drapeaux soviétique et américain.

En 2010, une organisation du même nom, Troisième voie pour une avant-garde solidariste, mais sans lien avec la précédente, a été créée par Serge Ayoub.

Origines et fondation

Le mouvement est fondé en 1985 par Jean-Gilles Malliarakis, jusque-là dirigeant du Mouvement nationaliste révolutionnaire. Lors d'un « meeting unitaire » à Lyon, la création du mouvement est annoncée publiquement comme le résultat d'un rapprochement du M.N.R avec le Parti des forces nouvelles et la Jeune Garde (qui est en fait une organisation de jeunesse du M.N.R.). Le nouveau mouvement annonce vouloir incarner « la colonne vertébrale idéologique que rechercheront les déçus du lepénisme ».

Ligne politique

Troisième Voie prône une ligne anti-américaine, anticommuniste, anticapitaliste et antisioniste : son slogan est « Ni trusts, ni soviets », le titre d'un livre de Malliarakis. Ce mouvement se montre plutôt hostile au Front national et, comme tous les groupes nationalistes-révolutionnaires, prend ouvertement parti pour les régimes et mouvements arabes opposés aux États-Unis, à Israël et au sionisme. Le choix du nom du nouveau mouvement est à mettre en relation avec les nombreux contacts que Jean-Gilles Malliarakis et le MNR ont développés depuis des années avec les nationaux-révolutionnaires italiens, dont notamment les principaux dirigeants de l'organisation Terza Posizione, comme Roberto Fiore et Gabriele Adinolfi, contraints à l'exil par la répression. Même si la thématique de la « troisième voie », dont l'origine se trouve en fait dans le péronisme argentin, est déjà très présente dans la mouvance nationaliste-révolutionnaire française dans les années 1970, l'influence de ces militants italiens sur Jean-Gilles Malliarakis est déterminante.

Logo de Révolution européenne, le mensuel de Troisième Voie

Organisation

Le mouvement tente de se créer un réseau d'organisations spécifiques. Le Groupe union défense et les Jeunesses nationalistes-révolutionnaires s'allient à Troisième Voie. Grâce à cette alliance, TV peut affirmer « La Jeune Garde dans les lycées, le GUD dans les facs, les JNR dans la rue ! »

Mais l'alliance ne durera pas : le GUD, en mai 1988, et les JNR, en février 1989, rompent avec la direction du mouvement et retournent à l'autonomie.

Presse

L'emblème du mouvement est le trident. La Jeune Garde a pour symbole une croix celtique accompagnée d'une mouette.

Le mouvement publie une revue théorique, Troisième Voie, et un « mensuel de combat », Révolution européenne.

En 1986, le mouvement lance un bulletin radiophonique quotidien sur une ligne téléphonique.

Les sections

Les sections locales ont parfois publié de petits bulletins. La section de Grenoble a par exemple publié un mensuel faisant la place belle à la bande dessinée, Noir et rouge. En outre, depuis 1989, Christian Bouchet, cadre du mouvement à Nantes, lance les éditions ARS, une Revue d'histoire du nationalisme révolutionnaire, ainsi qu'un bulletin mensuel, Alternative tercériste - Feuille de combat des Tercéristes radicaux. Selon Bouchet, il ne s'agit pas de « faire concurrence à la presse tercériste déjà existante » mais de donner « la parole aux nationalistes révolutionnaires les plus résolus ». L'existence de ce bulletin et les propos qui y sont tenus laissent pourtant pressentir la scission de 1991.

Crise : vers la création de « Nouvelle résistance »

Affaiblie en mai 1989 par le départ du GUD qui jugeait contre-productive la critique systématique du Front national, TV éclate définitivement en 1991 quand Jean-Gilles Malliarakis décide à son tour de se rapprocher du FN. La majorité des militants suit alors la fraction des « tercéristes radicaux », menée par Christian Bouchet, et quitte l'organisation pour constituer un nouveau mouvement, qu'ils nomment Nouvelle Résistance. La minorité restée fidèle à Jean-Gilles Malliarakis tente de maintenir en vie Troisième Voie, mais périclite rapidement, avant de s'autodissoudre.

Ramifications européennes

Déjà en 1986, Troisième Voie tente de créer une sorte de front européen en développant les contacts avec les Parti des forces nouvelles belges, la Terza Posizione italienne, une Troisième Voie suisse, le National Front britannique et les Allemands de Nation Europa.

Troisième Voie - Suisse

Le mouvement a eu une antenne en Suisse romande depuis la seconde moitié des années 1980. Elle aurait compté une trentaine de membres actifs. Elle était membre de la Coordination nationale, lancée par Gaston-Armand Amaudruz, et possédait une maison de diffusion par correspondance, Arès Diffusion. Suite à la scission du mouvement français en 1991, le groupe adopte le nom de Troisième Voie/Nouvelle Résistance. Plus tard, la plupart de ses membres évolueront en adhérant au Parti communautaire national-européen.

Brève chronologie

Texte à l'appui

Le texte qui suit a été publié en septembre 1990 dans le bulletin Alternative tercériste. Il est vraisemblablement de la plume de Christian Bouchet. Il a été massivement diffusé sous forme de tract entre 1990 et 1991.

Troisième Voie : un combat pour la révolution européenne

Seul mouvement nationaliste-révolutionnaire en France, Troisième Voie lutte pour :

  • l'indépendance et l'unité de l'Europe,
  • l'instauration en Europe d'une démocratie organique.

Lutter pour l'unité et l'indépendance de l'Europe

- c'est éliminer par tous les moyens l'impérialisme yankee sous toutes ses formes (impérialisme culturel, économique, militaire, politique, etc.)
- c'est s'opposer au métissage généralisé de notre peuple par l'immigration,
- c'est défendre et promouvoir notre patrimoine culturel européen, et nos cultures nationales et locales.

Lutter pour l'instauration en Europe d'une démocratie organique

- c'est dans le cadre d'une Europe unitaire revendiquer une très large décentralisation en faveur des collectivités inférieures (communes, régions) et la pratique d'une démocratie directe, ou semi-directe, dans le cadre de celles-ci,
- c'est exiger la nationalisation des multinationales et des grands trusts, l'abolition des privilèges bourgeois, la répression de l'usure et de la spéculation,
- c'est combattre pour une organisation communautaire des entreprises et pour la participation.

Seul mouvement nationaliste-révolutionnaire en France, Troisième Voie a comme ennemi prioritaire le Système. L'ennemi de toute renaissance européenne c'est le système, incarné par l'impérialisme américano-sioniste et par le capitalisme multinational.

Tous les partis politiques d'Europe, ou presque, se définissent par rapport à lui et non contre lui (En France, par exemple, l'Oeuvre française et la Ligue communiste révolutionnaire ne représentent rien d'autre que l'extrême-droite et l'extrême-gauche du système). Troisième Voie est en France le seul groupe organisé luttant contre le Système.

Seul mouvement nationaliste-révolutionnaire en France, Troisième Voie travaille à la redécouverte des bases doctrinales de ce courant et à la constitution de nouveaux fronts.

Redécouvrir les bases doctrinales du nationalisme révolutionnaire, c'est rompre une fois pour toute avec le folklore et avec la réaction, et affirmer notre filiation avec les socialistes français tels Louis-Auguste Blanqui et Pierre-Joseph Proudhon, avec Georges Valois, avec les NR allemands tels Ernst Niekisch, Ernst Jünger, Karl Otto Paetel et Wener Lass, avec les Espagnols Manuel Hedilla et Ramiro Ledesma Ramos, avec Juan Perón et Gamal Abd el-Nasser.

Constituer de nouveaux fronts, c'est rompre une fois pour toute avec l'extrême droite du système sous ses formes groupusculaires ou parlementaires, c'est oser envisager de nouvelles alliances (révolutionnaires du tiers-monde, neutralistes, écologistes, etc.) et de nouveaux combats liés au peuple et à son quotidien.

Avec Troisième Voie et ses partis frères dans toute l'Europe, il est temps de construire le parti révolutionnaire de l'Europe unitaire.