Serge Ayoub

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Serge Ayoub, né en 1964, est un militant nationaliste-révolutionnaire français, surnommé « Batskin » dans sa jeunesse.
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Biographie

Serge Élie Ayoub naît le 29 octobre 1964 et grandit à Bagnolet.

A l'occasion d'un séjour linguistique en Angleterre, il découvre le mouvement skinhead et le rock anticommuniste. Rentré en France, il décide d'organiser et de politiser les jeunes rebelles d'extraction ouvrière, notamment les punks, dans un sens nationaliste-révolutionnaire. En 1987, il fonde les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR). En même temps, il s'inscrit comme étudiant à l'université de Paris VI (Jussieu). En 1994, après une interruption, il reprendra des études à la même faculté.

En 1988, les JNR adhèrent en bloc au mouvement Troisième Voie, où elles ont pour mission d'organiser les jeunes prolétaires. Mais suite à des dissensions entre Ayoub et Jean-Gilles Malliarakis, les deux organisations se séparent.

En 1993, Ayoub se présente aux élections législatives et obtient 0,17 % des voix dans les Hauts-de-Seine.

Il ouvre ensuite plusieurs boutiques, comme Dark Side (dans le 14e arrondissement), dynamité fin 1993, puis un autre magasin, Dark Lords (dans le 15e), fermé par décision préfectorale, en mai 1994, à la suite d'une manifestation marquée par la mort du militant nationaliste Sébastien Deyzieu.

Le 19 janvier 1994, il est condamné, avec Joël Giraud et Éric Rossi[1], à 8 mois de prison avec sursis après l’attaque d’un groupe de jeunes, le 22 avril 1990, ainsi que pour l'agression d'un certain Karim Diallo à Paris en 1990.

A partir de 1995, il s'éloigne de l'action politique, effectue un séjour de neuf mois en prison pour trafic de stéroïdes[2]. Il travaille quelques années à l'étranger : au Salvador, au Japon puis en Lituanie.

De retour en France, il se rapproche du milieu biker et ouvre le bar Le Garage, pendant l'été 2006, dans le quartier d'Oberkampf à Paris (11e arrondissement).

Il participe les 8 et 9 septembre 2007 à l'université d'été du mouvement Égalité et réconciliation présidé par Alain Soral dont il s'éloigne pourtant rapidement en raison d'un désaccord avec les vues de Soral sur l'immigration.

Déclarant avoir décidé de fermer Le Garage pour se concentrer à nouveau sur une activité plus politique, il lance, en 2007, la « Société des Égaux » ainsi que « Le Local » — monté avec l'aide de Frédéric Chatillon, ancien responsable du GUD dans les années 1990 et une participation initiale d'Alain Soral —, un bar situé au 92 de la rue de Javel et se présentant comme un espace de rencontre associatif pour les « nationaux “des deux rives” ». Des conférences sur l'histoire et l'actualité y sont régulièrement organisées. Le 28 juin 2008, à l'occasion d'une French Pride organisée au Local, Serge Ayoub y reçoit Marine Le Pen. En avril 2009, Philippe Goujon, maire UMP du 15e arrondissement, a annoncé vouloir fermer le bar.

En 2008, il a publié chez Scribedit son premier roman, Conte barbare.

Le 13 mars 2009, il diffuse sur Dailymotion un documentaire en cinq parties intitulé Sur les pavés, retraçant ses années skinhead qui se présente comme une réponse au film DVD Antifa chasseurs de skins, réalisé l’année précédente par le gauchiste Marc-Aurèle Vecchione.

En octobre 2010, il relance Troisième Voie, sous le mot d'ordre de Troisième Voie, pour une avant-garde solidariste. Il réactive aussi le mouvement des Jeunesses nationalistes révolutionnaires. En janvier 2011, il participe avec le groupe du Front comtois à une réunion au sujet du combat nationaliste, à Montbéliard.

En mai 2011, il copréside le Comité du 9-Mai, initialement prévu pour honorer la mémoire de Sébastien Deyzieu; ce défilé a rassemblé à Paris environ 700 personnes (selon la police) de diverses mouvances nationalistes contre le mondialisme. célébrant aussi la mémoire de Jeanne d’Arc.

L' « affaire Méric »

En juin 2013, Serge Ayoub est mis en cause au cours de l'enquête concernant la mort de l'activiste gauchiste Clément Méric. Les médias mènent d'ailleurs une campagne pour lui faire endosser la responsabilité de l'affrontement auquel il n'a pas participé et avec lequel il n'a aucun rapport.

Le 25 juin, il annonce l'auto-dissolution des mouvements Troisième Voie et JNR, expliquant avoir « pris cette décision pour l'honneur, avant d'être dissous par d'autres ». Le gouvernement avait en effet lancé deux semaines auparavant une procédure de dissolution de ces groupes et allait probablement signer le décret de dissolution lors du Conseil des ministres du 26 juin. C'est finalement lors du Conseil des ministres du 10 juillet que le gouvernement prononce, en application de la loi du 10 janvier 1936, la dissolution des mouvements Troisième Voie et des JNR ainsi que de l'association Envie de rêver, au motif que « ces trois entités propagent une idéologie incitant à la haine et à la discrimination envers les personnes à raison de leur non-appartenance à la nation française et de leur qualité d'immigrés ». Serge Ayoub annonce le même jour qu'il compte engager un recours pour abus de pouvoir contre ce décret de dissolution devant le Conseil d'État car, selon lui, « aucun des écrits de Troisième Voie n'incite à la haine raciale » et les « JNR ne sont pas une milice privée, c'est un service d'ordre ». Le 11 septembre, le Conseil d'État rejette sa requête formée contre le décret prononçant la dissolution des associations Troisième Voie, Jeunesses nationalistes révolutionnaires et Envie de rêver.

Il est aussi contraint de fermer son bar associatif, « Le Local ».

Publications

  • Conte barbare, Paris, Le Retour aux sources, 2008.
  • G5G-Déclaration de guerre, Paris, Le Pont d’Arcole, 2010, avec Michel Drac et Michel Thibaud.
  • Doctrine du Solidarisme, Paris, Le Pont d’Arcole, 2012.
  • L'Affaire Clément Méric : du fait divers au scandale politique, postface de Nicolas Gardères, Paris, Le Pont d’Arcole, 2013.
  • Pour un nouveau contrat social, éditions Kontre Kulture, 2018.

Texte à l'appui

Déclaration au site Reversus (octobre 2010)

Une perception racialiste des problèmes d’immigration manque d’analyser le fond du problème, à savoir les raisons économiques et sociales.

La première, c’est bien évidemment la pression à la baisse exercée sur les salaires français du fait de l’afflux d’un surcroît de main-d’œuvre.

La seconde, c’est la pression accrue sur les budgets sociaux français, en particulier dès que l’on parle d’immigration familiale et des immigrés de la seconde génération, leur contribution étant plus souvent inférieure à leur contribution que chez les Français. A cela s’ajoute le coût social difficilement chiffrable de tous les phénomènes qui accompagnent les mécanismes de remplacement de population dans les foyers d’immigration.

Je pense également que l’immigration extra-européenne permet au final de communautariser les rapports sociaux en France, d’horizontaliser les luttes sociales et d’animer des débats d’ordre identitaire pour perturber les luttes sociales.

Mon objectif et celui de mon mouvement, Troisième voie, est de rappeler au peuple français que, immigration ou pas, les luttes continuent. De leur succès dépend d’ailleurs le règlement de cette fâcheuse question migratoire.

Au sujet de l’Islam, si en tant qu’homme de conviction laïque je ne saurais reprocher sa foi à quiconque, qu’elle soit musulmane, bouddhiste ou autre, il est non moins vrai que la présence d’un Islam politique instrumentalisant la présence des musulmans sur le territoire pour nuire au Pacte Républicain constitue un problème. C’est pour cela que j’ai rappelé que l’Islam devait être « mis au pas » par la République, comme le judaïsme le fut par Napoléon et le catholicisme par la loi de 1905, aussi radicale que son inspiration ait pu être. Je pense d’ailleurs que l’intérêt du pouvoir en la matière est bien d’utiliser les musulmans pour communautariser l’espace publique et bénéficier de ce facteur de chaos volontaire et de désordre identitaire.

Je ne pense pas en revanche qu’un quelconque Dr Mabuse ait pour projet de métisser la race blanche en injectant à l’Europe des millions d’extra-européens. Cela fait-il de moi un adepte de la religion du métissage ? Il faut certainement tout comprendre à l’envers pour répondre oui.

Entretien avec Serge Ayoub par Rousskï Obraz (octobre 2010)

Inga von Kremer : Quand, comment et pourquoi êtes-vous devenu nationaliste?

Serge Ayoub: Je ne pense pas que l’on devienne patriote, c’est inné et c’est naturel. La tendance actuelle en Occident à dénigrer et à nier son identité est très contemporaine et est le résultat d’une volonté idéologique.

Je suis, pour ma part, issu d’un milieu favorable au patriotisme. Mon histoire familiale m’a poussé vers la défense de la patrie et de l’État.

En effet mon aïeul était ce que l’on nommait un “hussard de la république” c’est-à-dire très proche d’un “commissaire politique”! Son livre d’école a contribué, par ses textes où j’ai appris à lire, à édifier ma personnalité et mon sens de l’État. Mon arrière-grand-père fut un ami du député Valon à qui l’on doit, par sa voix, la naissance de la IIIe république. Mon grand-père a combattu durant la première et la seconde guerres mondiales lors de la défaite de 1940; n’acceptant pas de cesser le combat, il refusa de prêter serment en tant qu’officier au maréchal Pétain et, abandonnant pension et titre, il partit au Tchad avec les FFL. Il arrêta le combat lorsque la France fut totalement libérée. Mon grand-oncle, ne supportant pas le déshonneur de voir les troupes allemandes défiler dans Paris, se suicida en 1940. Mon père fit la guerre d’Algérie et ma mère en tant que magistrat fut toujours au service de l’État et imprégnée de service public.

Par mes lectures et mon cœur, j’ai toujours aimé les héros inconnus, le peuple qui seul sait se sacrifier sans rien demander en retour. J’ai aimé la retraite de la plèbe sur l’Aventin, les frères Gracques, Marius et César. Je suis fier d’être de la même nation que ces paysans sans chaussures qui sont partis de Marseille en chantant pour se battre aux frontières et cela sans arme! J’aime que le surnom de notre dirigeant soit “l’Incorruptible” (Robespierre). La Marseillaise est pour moi un hymne très évocateur. Je suis fier d’avoir l’épopée de Napoléon dans l’histoire de mon pays. Je suis fier d’avoir le même sang que ces centaines de milliers d’hommes qui sont morts sans rien dire, pour la patrie, à Verdun.

A 17 ans, en 1981, jeune socialiste, j’ai soutenu la candidature de François Mitterrand. Rapidement j’ai compris que la gauche nous avait trahis et que la droite était vendue. J’ai voulu faire quelque chose pour mon pays. N’ayant rien que mes poings, je suis descendu dans la rue et je me suis battu. J’ai rejoint le mouvement skinhead car j’ai vite compris son potentiel sur la jeunesse. Ce mouvement était populaire et nationaliste, ce qui était très nouveau en France ou traditionnellement l’extrême droite est issue de la bourgeoisie. Il était en plus un mouvement conceptuel et cela était encore plus nouveau. Il englobait idées politiques, mode vestimentaire, style musical nouveau et toute une sous-culture urbaine attenante. On attaquait ainsi la politique par un angle nouveau. De surcroît il est très difficile d’empêcher le développement d’une mode… Cela me semblait moderne, intelligent et efficace. Voilà pourquoi j’ai rejoint ce mouvement.

Ne trouvant pas d’accord avec les partis d’extrême droite traditionnels et réactionnaires comme le Front national, j’ai adhéré au Mouvement nationaliste révolutionnaire en 1983. En 1986-1987 je devins au sein de Troisième voie (nouveau nom du MNR) responsable de la section des jeunes travailleurs et cela jusqu’en 1994. En 1995, ne voyant pas de débouché politique à mon combat et fatigué des “querelles byzantines” de l’extrême droite, je me retire et je pars vivre à l’étranger. D’abord au Salvador où je m’associe comme directeur d’un casino, puis au Japon où je travaille pour une galerie d’art avant de m’installer en Lithuanie où je crée une société d’import à Panevezis et un commerce à Vilnius.

La nostalgie du pays et la volonté d’accompagner ma mère dans sa vieillesse m’ont poussé à revenir en France et à Paris. J’ai ouvert un bar pour subvenir à mes besoins. Très rapidement l'extrême gauche fit une campagne de presse contre moi. La réponse de mon côté fut rapide : je suis sorti de ma retraite et j’ai milité aussitôt ! J’ai ouvert un local associatif il y a trois ans où j’organise toutes les semaines des conférences. Ces conférences ont pour objectif de rassembler tous les patriotes quels que soient leurs horizons politiques. Il faut faire une alliance sacrée pour sauver notre pays, telle est ma volonté. J’ai invité dans ce sens des conseillers à la Cour des comptes, des professeurs de l’École des Sciences Politiques de Paris, un membre de l’institut du collège de France, des philosophes, un ancien ministre des affaires étrangères du Rwanda, des professeurs d’université et des sociologues ainsi que des théologiens, sans compter des dirigeants de partis politiques de notre mouvance. Je me suis vite aperçu que la question sociale et économique étaient complètement occultées et que cela devait être traité, si l’on voulait être crédible auprès de nos compatriotes. L’extrême droite en France est toujours pour la défense de l’histoire, du patrimoine et de la culture: c’est bien, mais cela ne suffit pas. De plus, pour avancer il ne faut pas “regarder l’avenir dans un rétroviseur...

Alors avec des amis et des camarades syndicalistes, économistes patriotes nous avons recréé Troisième voie dont je suis le porte-parole. Conscient que le Front national est de par sa composition le premier parti ouvrier de France et que nos idées sont largement représentées dans cette classe sociale, nous avons axé notre combat sur le social et l’économique. Nous voulons redonner la possibilité à la partie saine de notre nation, le peuple, de prendre le pouvoir et réorienter notre politique vers le bien commun : “la Res-Publica” et non pas vers l’intérêt particulier et la corruption généralisée comme c’est le cas actuellement.

Pour nous expliquer, nous avons un manifeste et un livre d’introduction pour expliquer notre stratégie. Nous sortons bientôt “L’Appel de Paris”, appel à la dissidence syndicale patriotique, soutenus en cela par des délégués syndicaux de différentes organisations syndicales, puis un dictionnaire idéologique.

Notre stratégie est de réinvestir les syndicats, jusqu’ici abandonnés aux trotskystes, et de réorienter par un “lobby des travailleurs français” le combat contre le capitalisme transnational, avec la volonté, à long terme, d’arriver à “la grève générale soutenable”. Cette grève ne sera possible que si, en même temps, nous organisons des espaces économiques parallèles. Ils nous aideront à “tenir financièrement le coût de la grève générale”. Pour cela nous créons des “bases autonomes durables” comme Le Local à Paris, mais nous en avons une autre à Lille et une autre à Lyon. De surcroît nous créons des sociétés pour nous développer, une marque de vêtements et une marque de bière ainsi qu’une maison d’édition Les éditions Le retour aux sources où je publie mes textes. Nous avons aussi une maison de production vidéo qui vient d’être mise en place et un label de disque.

D’autres bases autonomes de styles différents vont bientôt voir le jour. Notre objectif est de tisser un maillage national grâce à ces “bases” sur toute la France.

Comme vous pouvez le voir, beaucoup de travail, de peine en perspective, mais surtout énormément d’enthousiasme.

L’avenir nous appartient, saisissons-le!

IvK : En tant que Français et patriote, quelle image avez-vous de la Russie ?

SA : Dans le contexte de l’implosion de la puissance américaine, fait unique depuis 1945, et par le fait que le pouvoir américain ne l’admet pas, il me semble important qu’un pays comme la Russie puisse servir de “garde-fou” face à la fuite en avant des USA. Dans ce cadre, la puissance militaire russe reste une garantie pour modérer les délires idéologiques et financiers de ce pays qui se refuse à redevenir une puissance comme les autres.

IvK : Que pensez-vous de l’axe Paris-Berlin-Moscou ?

SA : Il me semble évident pour plusieurs raisons. D’abord, économique, car la Russie dispose de matières premières indispensables à l’Europe, et nous de la technologie et des débouchés réciproques. Ensuite -et c’est la plus importante à mes yeux- c’est l’évidence historique et culturelle de la Russie et de l’Europe en général. La longue tradition française dans votre pays depuis le XVIIIe siècle et même avant, la religion dont le culte orthodoxe de Moscou est très proche du catholicisme; et puis nous sommes tous des Européens!

Notes et références

  1. Éric Rossi sera l'un des fondateurs, en 1993, de la revue Réfléchir et agir. Il en sera le rédacteur en chef jusqu'en janvier 1997.
  2. Il est arrêté lors d'un festival de bikers pour possession de méthamphétamine d'origine japonaise.