Groupe union défense

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Le Groupe union défense (GUD) est une association de fait groupant des jeunes nationalistes français. Il a été créé en novembre 1968, initialement en tant que syndicat d'étudiants en droit, par d'anciens dirigeants du mouvement Occident au lendemain de sa dissolution. La longue existence du GUD a été ponctuée de mises en sommeil et de renaissances inopinées. Il a fêté fin 2013 son 45e anniversaire.

Historique

1968, les conditions de la naissance

Le syndicalisme étudiant était autrefois incarné par la seule UNEF. Celle-ci, avec la guerre d'Algérie, connaît une politisation croissante à l'extrême gauche, ce qui entraîne en 1962 une scission dite « apolitique » mais de fait orientée à droite, la Fédération nationale des étudiants de France (FNEF), dans laquelle les groupements nationalistes (FEN et Occident) font leurs nids. S'y rattache notamment la célèbre Corpo de Droit parisienne, institution de tradition dont Jean-Marie Le Pen a longtemps été figure tutélaire. Elle était au milieu des années 60 colonisée par des éléments alors proches sympathisants d'Occident, tel Jean-Claude Goasguen.

Mai 68 fait voler en éclats cette bipolarisation syndicale. Le gouvernement promulgue à l'automne une loi d'orientation introduisant des conseils élus dans les universités, ce qui va permettre à une kyrielle de nouveaux groupements de faire concurrence aux structures existantes.

Alain Robert, dernier leader en exercice du mouvement Occident qui vient d'être dissous le 31 octobre 1968, saisit la balle au bond et rallie le mois suivant une équipe d'ex-militants d'Occident (dont Robert Allo, Marie-Françoise David, Gérard Ecorcheville, Bernard Houdin, Hugues Leclère, Jack Marchal, Jean-Noël Prade) pour fonder un nouveau syndicat, initialement appelé « Union Droit » et dont le positionnement initial tel qu'exprimé dans une charte rédigée par Gérard Longuet n'est qu'allusivement nationaliste.

Installée au centre juridique Assas, l'Union Droit se fait remarquer par son originalité et son dynamisme, recueille des adhésions, mais se dévoile de plus en plus comme une reconstitution d'Occident. Durant la campagne électorale qui se déroule en janvier-février 1969, ses adversaires prennent l'habitude de la désigner comme « groupe Union Droit », bientôt abrégé en « GUD », appellation qui lui restera. Aux premières élections, le 25 février 1969, le GUD obtient 16% des voix à l'université Paris 2. Dès lors s'enclenche une longue suite de violents antagonismes avec l'extrême-gauche, qui recourt à des commandos armés venus de l'extérieur pour tenter d'extirper la « vermine fasciste » de la faculté.

1969-1973 : à l'ombre d'Ordre nouveau

Fin 1969, les animateurs du GUD sont au coeur du projet qui va donner naissance au mouvement Ordre nouveau. Ce dernier apparaît au début comme un pseudopode du GUD, dont il est la branche politique. À partir de mai 1970, le rapport de subordination s'inverse.

  • Janvier à mai 1970 - À Assas, suite ininterrompue de tentatives gauchistes de déloger le GUD, qui se donne ainsi le beau rôle en se limitant à une autodéfense presque toujours victorieuse. Les adversaires sont discrédités, et sortiront de cette phase durablement affaiblis. Les affrontements s'étendent au campus de Nanterre, où le GUD s'est implanté en Droit. C'est l'époque où le GUD adopte la croix celtique comme logo et le « rat noir » comme auto-représentation.
  • 6 mars 1970 - Le jour de gloire est arrivé : les troupes de la Ligue communiste lancent une attaque massive contre Assas, subissent une raclée historique et repartent avec 23 blessés (dont une douzaine prend le chemin de l'hôpital).
  • Automne 1970 - Comme le GUD commence à se répandre dans des filières autres que juridiques, son sigle devient l'acronyme de « Groupe union défense ».
  • Automne 1972 - Une bonne part du GUD Assas entre en dissidence, par opposition à l'opération Front national.
  • Janvier 1973 - Patrice Janeau, leader du GUD Assas, démissionne d'Ordre nouveau et emmène ses fidèles fonder le Groupe action jeunesse (GAJ). Il est remplacé par Bernard Houdin.
  • Mars 1973 - Brusque regain d'agressivité gauchiste. Le 21 mars, plus de 200 assaillants tentent d'envahir Assas. Le GUD décrète le lendemain l'occupation du centre. Le GAJ se joint à lui. Assas est fermé par l'administration le 27, réouvert le surlendemain, et occupé de nouveau. Le vendredi 30 mars, la police le fait évacuer, et jette délibérément les militants désarmés dans un traquenard en les canalisant vers la station de métro Vavin où il sont guettés par une horde ennemie. Plusieurs blessés graves. C'est le « Vendredi noir » du GUD.
  • 3 avril 1973 - Manifestation du Front de la jeunesse, encadrée par le GUD ainsi que par Roger Holeindre et ses hommes, soutenue par le Front national à condition qu'il n'y ait pas de service d'ordre et qu'on s'en tienne à un style bourgeois inoffensif. Les « forces de l'ordre » récidivent en faisant dévier le départ de la manif du carrefour Sèvres-Babylone vers celui de Duroc, où la queue de cortège est attendue par les troupes de choc de la Ligue communiste, ouvertement aidées par la police. Il est clair que les autorités s'ingénient alors à monter les franges extrêmes les unes contre les autres (ce qui mènera à la dissolution d'Ordre nouveau). Le GUD gardera de cet épisode un durable tropisme anti-lepéniste.

1974-1981 : difficile symbiose avec le PFN

A la rentrée d'automne 1973 le GUD Assas est réduit à un groupuscule, face au GAJ non compromis dans les déboires de l'opération FN. Sous l'impulsion d'une nouvelle génération de dirigeants comme Jean-François Santacroce et Philippe Péninque, la situation est vite rétablie. D'abord pénalisé par la dissolution d'O.N., le GUD en tire avantage pour élargir son espace et son autonomie. Il tend à redevenir le centre de gravité de la militance nationaliste en milieu jeune, ce qui donnera lieu à des désaccords avec sa maison-mère PFN.

  • Février-mars 1974 - Suite de heurts sérieux avec les frères ennemis « solidaristes » du GAJ. Le GUD en sort vainqueur ; une coexistence pacifique s'ensuit.
  • Avril-mai 1974 - Ayant renoncé pour un temps aux illusions révolutionnaires de sa prime jeunesse, le GUD se jette avidement dans le mercenariat pour la campagne présidentielle de Giscard d'Estaing. Ses militants auront plein d'argent de poche pour leurs vacances, et s'en vantent cyniquement.
  • Début 1975 - La hache de guerre entre GUD et GAJ est inhumée, les deux groupes présentent des listes communes aux élections universitaires.
  • Avril 1975 - Si jusqu'alors le GUD tolérait la présence de gauchistes à Assas à condition qu'ils ne s'y rendent pas en bandes armées animées d'intentions meurtrières, GUD et GAJ leur signifient que toute activité politique leur y est désormais interdite pour une durée indéterminée. Parallèlement, les gudards entraînent leurs amis du Front de la jeunesse dans des expéditions belliqueuses au Quartier latin et dans les lycées parisiens. C'est l'amorce d'un conflit rampant avec le PFN, qui voudrait au même moment se donner une image lisse et pacifique.
  • Fin 1975-début 1976 - Le GUD atteint son apogée. Des étudiants sympathisants viennent s'inscrire par centaines à Assas pour échapper à l'embrigadement marxiste qui sévit dans les autres facultés. Il réalise aux élections universitaires des scores particulièrement élevés dans ses bastions d'Assas, Saint-Maur et Dauphine.
  • Printemps 1976 - Les points chauds de l'agitation passent en province. Le 7 avril 1976, le leader GUD d'Aix-en-Provence, Philippe Marandat, est poignardé. Le responsable FJ de Bretagne, Jean Fuzeau, est sauvagement lynché le 22 mai à Rennes. Tous deux échappent de peu à la mort. Dans tout le pays, des groupes se réclamant du GUD répliquent par une flambée d'activisme qui indigne les médias et inquiète la direction du PFN.
  • 23 juin 1976 - Trois responsables du GUD passent en procès à Paris suite à des incidents les impliquant. Ils sont soutenus par une vingtaine de camarades qui soudain chargent devant le Palais de justice les quelque 150 gauchistes qui les encerclent, et qui se jettent dans une fuite éperdue dont on rit encore.
  • Fin 1976 - Relève de générations à la tête du GUD, Jean-François Santacroce et Jean-Pierre Émié passent le relais à une équipe plus proche du PFN, conduite par Philippe Cuignache et Serge Rep.
  • 25-27 novembre 1977 - Congrès national dans un amphi d'Assas, censé officialiser une ligne syndicale plus modérée.
  • 14 décembre 1977 - Le Front national, qui alors injurie à tout propos le GUD dans ses publications, prétend tenir une réunion à Assas. Le Pen et ses amis (dont, paradoxalement, nombre d'ex-militants du GAJ) se retrouvent encerclés au fond du hall par le GUD, renforcé d'éléments du Front de la jeunesse et de leaders du PFN. Suivent près de deux heures de violences verbales (mais heureusement non physiques).
  • 1978-1980 - Trois années marquées par une inflation délirante de violences de la part d'organisations sionistes, qui préparent à leur façon l'élection de François Mitterrand à la prochaine présidentielle. L'attentat de la rue Copernic, le 3 octobre 1980, porte leur virulence à son comble. Durant plusieurs mois, des commandos armés du Betar, du Tagar, de l'OJD (Organisation juive de défense), de l'OJC (Organisation juive de combat) et du FEJ (Front des étudiants juifs) vont se livrer à visage découvert à des lynchages et attentats, systématiquement impunis. On en voit même, batte de base-ball en main et pistolet en poche, qui interviennent dans des bars et clubs de rock plus ou moins fréquentés par le GUD pour procéder à la fouille au corps des faciès suspects de nationalisme afin de détecter d'éventuels signes d'antisémitisme (par ex. l'absence de noms juifs dans leurs carnets d'adresses).
  • 15 décembre 1980 - Une quarantaine de militants du GUD et du Front des étudiants nationalistes (FEN) (le syndicat étudiant issu de l'ex-GAJ), entreprennent une distribution pacifique de tracts à Nanterre Droit. Ils sont assaillis par une horde armée, ameutée par des agitateurs de l'OJD, poursuivis jusqu'à la gare du RER, littéralement massacrés par une foule hystérique. Ils ne seront exfiltrés que trois quarts d'heure plus tard par la police et le SAMU. Le plus jeune d'entre eux, le crâne fracturé, restera plusieurs jours entre la vie et la mort. 23 camarades sont mis en garde à vue, 9 d'entre eux seront emprisonnés un mois entier, jusqu'à ce que l'enquête rétablisse la vérité des faits. Trois individus proches d'organisations juives seront finalement inculpés mais l'affaire sera classée.
  • 17 avril 1981 - À Assas, le GUD, alors dirigé par Richard Rouget, fait voter en assemblée générale une protestation contre la suppression des « examens de délestage », avec le soutien du FEN et de la Corpo. Une grève, votée à 82%, est annoncée pour les 28 et 29 avril.
  • 28 avril 1981 - Assas est occupée dès le matin, des piquets de grève sont mis en place. La police intervient massivement en fin de matinée. L'UNI, qui soutenait en principe le mouvement, s'éclipse. Des échauffourées vont durer tout l'après-midi.
  • Automne 1981 - Un communiqué, émanant sans doute du PFN, a annoncé le 17 juin l'autodissolution du GUD. Mais une nouvelle génération de tout jeunes militants (Charles-Henri Varaut, Arnaud Lutin) passe outre et rejoint Richard Rouget pour relancer le mouvement. Celui-ci est officiellement chapeauté par le nouvellement fondé Renouveau nationaliste, organisation « vierge », moins susceptible d'être dissoute par le gouvernement.
  • Avril-mai 1983 - Soulèvement étudiant contre le projet de réforme de l'enseignement supérieur lancé par le ministre socialiste Savary. Le mouvement prend très vite une ampleur imprévue. Pour la première fois, l'ensemble des organisations étudiantes modérées descend dans la rue, militants nationalistes en tête. Manifestation massive le 24 mai à Paris, marquée par de violentes émeutes qui se prolongeront toute la nuit. Le GUD, qui était plutôt en période de basses eaux les deux années précédentes, atteint au summum de sa popularité et de son influence. En même temps, il cesse d'être purement syndicat étudiant pour attirer des lycéens et des jeunes travailleurs.

Dans l'orbite de Troisième Voie

  • Fin 1983 - Après dix ans de stagnation, le Front National fait une percée historique dans des élections partielles, en particulier à Dreux. Commence l'heure des réunifications : le PFN s'apprête à rallier le FN tandis que le GUD, où le tropisme antilepéniste reste vif, se rapproche des héritiers du GAJ regroupés dans le Mouvement nationaliste révolutionnaire (MNR) de Jean-Gilles Malliarakis.
  • 14 septembre 1984 - Mort accidentelle de Charles-Henri Varaut, sur une route du Midi.
  • 11 mai 1985 - Le GUD devient officiellement associé à la Jeune Garde, organisation de jeunesse du MNR, lequel donnera naissance au mouvement Troisième voie le 9 novembre de la même année.
  • 11 mai 1986 - Au défilé de la fête de Jeanne d'Arc, des militants du GUD brandissent une banderole, qui fera beaucoup parler d'elle dans les médias, proclamant « Madelin, paye ta cotise ! » (À la vérité, Alain Madelin, alors ministre de l'Industrie, n'a jamais été membre du GUD.)
  • 27 novembre 1986 - Dans le cadre des manifestations étudiantes contre la loi Devaquet, un détachement gauchiste lourdement armé se met en tête de donner l'assaut au centre Assas. Il sera tenu en respect, au prix d'une longue baston, par une centaine de nationalistes du GUD et de Troisièle Voie.
  • 4 mars 1987 - Avec Troisième Voie et les JNR de Serge Ayoub, le GUD organise une manifestation anti-sioniste sur le thème « Nous ne serons pas les Palestiniens de l'Europe ». Le cortège, qui démarre rue d'Assas, réunit plus de 500 participants.
  • Fin 1987 - Mésentente croissante entre le GUD et Troisième Voie. La pomme de discorde est la relation avec le FN, devenu archi-incontournable mais qui reste idéologiquement dominé par un ultra-libéralisme de facture reaganienne. Des dirigeants de Troisième Voie rêvent encore de monter un parti à même de le surclasser sur le terrain électoral en offrant une alternative plus dure, ce que les cadres du GUD jugent totalement irréaliste. Beaucoup d'entre eux, en province notamment, ont l'occasion de coopérer ponctuellement avec le Front, et se voient dénoncer nommément dans le bulletin interne de TV.

Le GUD, mouvement politique autonome

  • 7 mai 1988 - La rupture avec Troisième Voie est officialisée lors d'une réunion publique tenue à Paris, intitulée « Préparons l'alternative nationaliste ! ». Le GUD, repris en main par Christophe Pierre, William Bonnefoy et d'anciens dirigeants comme Jack Marchal et Olivier Grimaldi, se présente désormais comme un mouvement politique de plein droit, appuyé sur une base non exclusivement étudiante, et qui entend faire jalousement respecter son indépendance et ses choix militants sans pour autant nuire au mouvement national dans son ensemble. Le GUD lance un nouveau journal, Le Fil d'Ariane.
  • 20 novembre 1988 - A Paris, le GUD loue une salle (pas la plus grande) pour fêter avec faste ses 20 ans. Ont été invités les anciens du mouvement, ce qui commence à lui donner une coloration trans-générationnelle.
  • 26 mai 1989 - Est organisé à Paris un « meeting unitaire » nationaliste donnant la parole à des intervenants qui ont plus ou moins un pied au FN (comme François Brigneau et Serge de Beketch) ou pas du tout (comme Bruno Larebière, du Choc du mois), le tout sous l'égide de Troisième Voie, dans l'idée de susciter un rassemblement de l'extrême droite non frontiste. Le plan est habile mais déplaît au GUD, non invité à cette célébration. Aussi décide-t-il de s'inviter en force. Brève bagarre à l'entrée de la Mutualité, jusqu'à ce qu'un coup de fusil à pompe tiré au plafond mette fin au pugilat. Le GUD se fait profondément haïr des amis de J.-G. Malliarakis, mais pour Troisième Voie c'est le début de la fin.
  • 7 mai 1994 - Le GUD et les Jeunesses nationalistes révolutionnaires organisent une manifestation pour protester contre la commémoration du cinquantième anniversaire du débarquement américain. Le rassemblement, intitulé « Bienvenue aux ennemis de l'Europe ! » a pour objectif de dénoncer l'« impérialisme américain ».

L'affiche appelant à la manifestation mentionne « 1944-1994 : 50 ans d'impérialisme américain » et en sous-titre « Nagasaki 150 000 morts - Hiroshima 320 000 morts - Corée 1 600 000 morts - Vietnam 2 760 000 morts - Cuba 600 morts - Grenade 1 350 morts - Panama 1 960 morts - Libye 60 morts - Irak 190 000 morts - Somalie 6 500 morts - Serbie combien ? ». Le GUD, dans un communiqué de presse, déclare : « trouve[r] indécents la kermesse organisée et l'argent du contribuable gaspillé, alors que des centaines de milliers de soldats et de civils sont morts en ce jour du 6 juin 1944. C'est en se recueillant dans la simplicité et l'anonymat que les politiciens auraient pu rendre le meilleur hommage aux morts des deux camps. Mais ceux-ci ont préféré s'exhiber en compagnie de leurs idoles américaines. Américains qui, ne l'oublions pas, ont bombardé aveuglément de nombreuses villes comme Dresde (1944 : 250 000 civils morts en une nuit), n'hésitant pas à raser Caen et à tuer des dizaines de milliers de civils français. L'Europe vit depuis cinquante ans sous tutelle américaine, cela suffit. Europe, libère-toi ! Le GUD rend hommage aux millions de victimes de l'impérialisme américain, de Panama à Hiroshima. »

La manifestation ayant été interdite par le préfet de police de Paris, Philippe Massoni. La dispersion par la police de la manifestation est marquée par la mort d'un militant de 22 ans, Sébastien Deyzieu. Celle-ci donnera à la création du Comité du 9-Mai (C9M), qui va réunir des représentants du GUD, des JNR, du Front national de la jeunesse, et du Parti nationaliste français, et organisera chaque année une commémoration de la tragédie.

Le GUD et UR

En 1998, le GUD participe à la création d'Unité radicale. En 1999, il relance sa propre publication, soucieux de garder une certaine autonomie.

Au début des années 2000, les tensions entre le GUD et les cadres d'UR qui abandonnent peu à peu l'antisionisme deviennent plus vives.

Après la dissolution d’UR à l’été 2002, le GUD lui-même disparaît jusqu’en 2010.

Les années 2010

Après la dissolution d’Unité radicale à l’été 2002, le GUD disparaît jusqu’en 2010.

En 2010, Édouard Klein[1], président du Rassemblement des étudiants de droite (RED) depuis 2008, décide de refonder le GUD.

En 2012, il est remplacé par Logan Dijan. Klein quitte le GUD et entre au FNJ.

Pour un réveil des nations

En novembre 2014, le GUD organise en région parisienne, à Nanterre, un congrès transeuropéen, intitulé « Le Réveil des nations ».

Parmi les intervenants, on dénombre des représentants du Mouvement d'action sociale (MAS), de la revue Synthèse nationale, de l'Aube dorée grecque, du Front populaire national, du Mouvement social républicain espagnol, du Mouvement Nation belge et de CasaPound.

Le congrès est suivi d'un concert, au cours duquel se produisent plusieurs groupes de rock identitaire, dont les Français de Francs Tireurs Patriotes et les Italiens d'Ultima frontiera.

Le Bastion social

Au printemps 2017, la section lyonnaise du GUD, refondée trois ans plus tôt, annonce sa transformation en Bastion Social.

Le nouveau mouvement, dont la stratégie mêle combat identitaire et aide sociale, connaît un succès rapide. Des sections sont ouvertes dans plusieurs autres villes de France (Strasbourg, Marseille, Clermont-Ferrand, Chambéry, etc). Il devient en même temps la cible prioritaire des ligues de vertu, puis du gouvernement. Il est dissous en Conseil des ministres le 24 avril 2019.

Chronologie des secrétaires généraux et présidents du GUD

  • Alain Robert (1968-1972)
  • Patrice Janeau (1972)
  • Bernard Houdin (1972-1973)
  • Roland Poynard (1973-1974)
  • Gilles Soulas (1974-1975)
  • Philippe Péninque (1975-1976)
  • Jean-François Santacroce (1976-?
  • Charles-Henri Varaut (porte-parole de 1981 à 1983)[2]
  • Fabrice Saulais, dit Arnaud Lutin (1983-?)
  • Frédéric Pichon
  • Christophe Pierre (1988)
  • Guillaume Coudroy (1995-1998)
  • William Bonnefoy (1988-1991)
  • Frédéric Chatillon (1991-1995)
  • Benoît Fleury (1998-2000)
  • Gaëtan Dirand (2000-2002)
  • mise en sommeil du GUD entre 2002 et 2009
  • Édouard Klein (2010-2012)
  • Logan Dijan (2012-2017)
  • mise en sommeil du GUD et transformation progressive en Bastion Social à l'initiative de la section lyonnaise dirigée par Steven Bissuel.

Le GUD dans la littérature

Des personnages gudards apparaissent dans des romans (reconductibles à l'école « néo-hussards ») publiés à la fin des années 80 :

  • Thierry Marignac, Fasciste, Payot, 1988
  • Eric Neuhoff, Les Hanches de Laetitia, Albin Michel, 1989

Bibliographie

  • François Duprat, Les mouvements d'extrême-droite en France depuis 1944, Éditions Albatros, 1972.
  • Grégory Pons, Les Rats noirs - Aigris, agressifs et dangereux, intégristes ou fascistes, ce sont les droitistes français, Éditions Jean-Claude Simoën, 1978, 215 p.
  • Pascal Gauchon et Philippe Vilgier, La Droite en mouvements , Västra, 1981.
  • Francis Bergeron et Philippe Vilgier, De Le Pen à Le Pen. Une histoire des nationaux et des nationalistes sous la Ve République, Éditions Dominique Martin Morin, 1985 (ISBN 2-85652-084-7).
  • Xavier Renou, Le GUD, autopsie d’un moribond. Histoire et analyses d’un groupuscule d’extrême droite (1975-1995), Éditions Reflex, 1998.
  • Jack Marchal, Thomas Lagane, Frédéric Chatillon, Les Rats maudits — Histoire des étudiants nationalistes, 1965-1995, Ed. des Monts d'Arrée, 1995.
  • Patrick Delhomme, Le GUD 1968-2013 - 45 ans d'activisme étudiant, Les Amis de l'Hémicycle - Supplément, 2014, 52 p.

Discographie

Le GUD a produit en 1980 un disque 45 tours, interprété en 1980 par le chanteur Bada et intitulé Assas 2, université nationaliste.

Notes

  1. Fils de Patrick Klein, lui-même ancien membre du GUD.
  2. Charles-Henri Varaut décède d'un accident de la route le 14 septembre 1984, à l'âge de 23 ans. Il est l'une des figures mises en scènes dans le roman Fasciste de Thierry Marignac, paru en 1988.