Renouveau nationaliste
Le Renouveau nationaliste était une organisation de jeunesse du mouvement national, active de 1981 à 1984.
Le Renouveau nationaliste prit la suite, en septembre 1981, du Front de la jeunesse comme organisation de jeunesse du Parti des forces nouvelles. Il fut lancé à l'initiative de Roland Hélie, Charles-Henri Varaut, Jack Marchal et Richard Rouget, dans une optique unitaire. Toutefois, certains mouvements refusent immédiatement d'y adhérer, en particulier l'Œuvre française, le Mouvement nationaliste révolutionnaire et les groupes réunis autour de Militant. Hervé Denis, 22 ans, étudiant en droit, est nommé responsable national du R.N. en octobre 1981. Il est secondé puis remplacé par Arnaud Lutin, lycéen de 16 ans[1].
Le R.N. se dote d'un journal ronéotypé, Pour un renouveau nationaliste, qui reprend la typographie d'Ordre nouveau.
Alors que depuis 1976, les camps d'été avaient cessé, une trentaine de militants se retrouvent en Provence lors d'un camp d'été organisé conjointement avec le GUD, qui se déroule du 25 au 31 juillet 1981.
Le 4 novembre 1981, les deux mouvements organisent en commun une manifestation pour célébrer le vingt-cinquième anniversaire de l'écrasement de la révolution hongroise de 1956. L'occasion est donnée de montrer ouvertement son aversion envers les quatre ministres communistes, complices des bourreaux soviétiques. C'est un succès, avec cinq cents personnes dans la rue, croix celtiques en tête. La peur du nouveau régime s'estompe. En décembre 1981, l'état de siège est proclamé à Varsovie. Solidarnosc et Walesa sont dans tous les esprits. Pour ne pas laisser le pavé libre à la gauche, CFDT et PS en tête qui récupèrent l'événement en manifestant le jour même aux Invalides devant l'ambassade de Pologne, le R.N. mobilise immédiatement quelques dizaines de militants. Ceux qui refusent d'honorer les patriotes polonais en chantant L'Internationale se rassemblent. Plusieurs bagarres éclatent avec les manifestants de éclatent avec les manifestants de gauche[2].
Le 20 février 1982, suite à la mort d'un légionnaire assassiné en Corse par le FLNC, le GUD et le R.N. défilent sur les Champs-Elysées pour exiger la démission du ministre socialiste Gaston Defferre.
Le Renouveau nationaliste participa activement aux côtés du GUD aux manifestations étudiantes de mai 1983 contre la loi Savary.
Il s'autodissout en 1984 au moment du ralliement des principaux responsables du PFN au Front national.
Anecdote
Le Renouveau nationaliste compta parmi ses militants nantais Christophe Forcari devenu par la suite le journaliste du quotidien Libération en charge de l'extrême-droite.
Notes et références
- ↑ Jack Marchal, Frédéric Chatillon et Thomas Lagane, Les Rats maudits. Histoire des étudiants nationalistes 1965-1995, Paris, Les Éditions des Monts d'Arrée, 1995, 147 p., p. 98-105.
- ↑ Ibidem