Sébastien Deyzieu

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Sébastien Deyzieu (1972-1994), militant nationaliste-révolutionnaire décédé lors d'une manifestation contre l'impérialisme américain.

Sébastien Deyzieu

Les faits

L'annonce d'une manifestation contre l' « impérialisme américain »

L'affiche de la manifestation. Le dessin est de Minos.

Le 7 mai 1994, le GUD et les Jeunesses nationalistes révolutionnaires organisent une manifestation pour protester contre la commémoration du cinquantième anniversaire du débarquement américain. Le rassemblement, intitulé « Bienvenue aux ennemis de l'Europe ! » a pour objectif de dénoncer l'« impérialisme américain ».

L'affiche appelant à la manifestation mentionne « 1944-1994 : 50 ans d'impérialisme américain » et en sous-titre « Nagasaki 150 000 morts - Hiroshima 320 000 morts - Corée 1 600 000 morts - Vietnam 2 760 000 morts - Cuba 600 morts - Grenade 1 350 morts - Panama 1 960 morts - Libye 60 morts - Irak 190 000 morts - Somalie 6 500 morts - Serbie combien ? ». Le GUD, dans un communiqué de presse, déclare : « trouve[r] indécents la kermesse organisée et l'argent du contribuable gaspillé, alors que des centaines de milliers de soldats et de civils sont morts en ce jour du 6 juin 1944. C'est en se recueillant dans la simplicité et l'anonymat que les politiciens auraient pu rendre le meilleur hommage aux morts des deux camps. Mais ceux-ci ont préféré s'exhiber en compagnie de leurs idoles américaines. Américains qui, ne l'oublions pas, ont bombardé aveuglément de nombreuses villes comme Dresde (1944 : 250 000 civils morts en une nuit), n'hésitant pas à raser Caen et à tuer des dizaines de milliers de civils français. L'Europe vit depuis cinquante ans sous tutelle américaine, cela suffit. Europe, libère-toi ! Le GUD rend hommage aux millions de victimes de l'impérialisme américain, de Panama à Hiroshima. »

Une interdiction de dernière minute

Considérant que cette manifestation est de nature à troubler l'ordre public, le préfet de police, Philippe Massoni, l'interdit. Interdiction qui est notifiée au responsable alors qu'une centaine de militants commencent à se rassembler sur la place Denfert-Rochereau, lieu prévu de la manifestation.

Incidents et mort de Sébastien Deyzieu

Ils sont immédiatement encerclés par les forces de l'ordre. Certains sont cueillis dans les rues avoisinantes. Très peu sont ceux qui peuvent tout de même rejoindre les irréductibles du GUD qui déroulent alors des drapeaux à croix celtique et se mettent en ligne pour scander leurs slogans anti-américains. Les gardes mobiles se casquent et les négociations s'engagent pour obtenir le droit de défiler. Le commissaire refuse. Les militants ne veulent pas obtempérer et restent sur place, encerclés par les gardes mobiles qui se rapprochent. Une dizaine de militants chargent pour ouvrir une brèche dans la nasse. Après avoir défoncé deux lignes de gardes mobiles à grands coups de manches de pioches, seulement cinq d'entre eux échappent aux policiers en civil. Les autres militants se font tous embarquer non sans opposer une résistance symbolique. Il y aura au total cent treize interpellés.

Pour échapper aux policiers en civil, Sébastien Deyzieu tente de se réfugier dans un immeuble, au 4 de la rue des Chartreux, dans le VIe arrondissement de Paris. Après être monté dans les étages, Sébastien, terrorisé, essaye de fuir par les toits. C'est en tentant de passer du quatrième au cinquième étage, qu'il tombe. A-t-il glissé, a-t-il été poussé ? Il n'en reste pas moins que c'est la violence des policiers qui avaient reçu pour consigne de ne pas faire de quartier, qui est directement responsable de la mort du jeune militant de 22 ans. Sa mort est qualifiée d'« accident » par la police, alors qu'elle est survenue quand il était poursuivi dans la cage d'escalier de l'immeuble par plusieurs policiers.

Colère, indignation et création du Comité du 9 Mai

Le lundi 9 mai, vers 15 heures, des militants du GUD et des JNR viennent déposer une gerbe de fleurs devant l'immeuble du 4 de la rue des Chartreux. Le Front national de la jeunesse, bien qu'il n'ait pas participé à la tentative de manifestation du 7 mai, est lui aussi présent par solidarité.

À Assas, les militants du GUD interrompent les cours pour informer les étudiants et pour marquer le coup, font brûler des piles du Figaro venant du local de l'UNI (syndicat étudiant très proche de Charles Pasqua, alors ministre de l'Intérieur) sur le parvis pour bloquer la circulation et distribuer des tracts.

Un Comité du 9-Mai (C9M) se crée immédiatement, à l'initiative des militants du GUD, du FNJ et des JNR. Il se fixe pour objectif d'organiser le 16 mai suivant une marche silencieuse pour demander la démission du ministre de l'Intérieur, Charles Pasqua.

Pour empêcher que la mort de Sébastien Deyzieu ne passe pas inaperçue, le Comité lance l'idée de l'occupation d'une station de radio à la mode, Fun-Radio, située à Neuilly-sur-Seine, dans le département de Charles Pasqua, à une heure de grande écoute. Le but est d'y prendre la parole en direct et d'expliquer aux jeunes auditeurs les faits et les responsabilités. L'occupation, à laquelle participent une cinquantaine de militants, a lieu le mercredi 11 mai vers 19 h 30. Elle se déroule sans violence et les deux animateurs n'opposent aucune résistance, contrairement à ce qu'ils prétendront plus tard. Durant une trentaine de minutes, les militants monopolisent l'antenne et expliquent leur point de vue concernant le décès de leur camarade et le comportement haineux des policiers. Les militants ayant préventivement bloqué les portes, la police ne parvient pas à pénétrer dans les locaux durant l'action. Celle-ci terminée, les militants, ayant prévu une voie d'exfiltration, disparaissent. Seuls six d'entre eux sont interpelés plus tard dans les rues adjacentes. Lors du procès en première instance, les avocats de Fun-Radio obtiennent que deux des six interpellés soient condamnés à des peines de prison ferme et que tous soient déchus de leurs droits civiques. En appel, le jugement est ramené à des peines de prison avec sursis.

En parallèle à cette action, le même jour, une autre cinquantaine de militants, menés par Samuel Maréchal, président du FNJ, occupent la salle du Conseil Général des Hauts-de-Seine, dont Charles Pasqua est le président. Ils y restent jusqu'à ce qu'une soixantaine de CRS les en déloge. Ils sont tous libérés dans la soirée.

Le 16 mai, une marche silencieuse rassemblera près de deux milles personnes de tous âges et de tous les mouvements nationalistes. Un défilé dans la dignité, dans le silence et le recueillement où l'ensemble des conseillers régionaux d'Ile-de-France du Front National, ainsi que d'autres élus de ce même parti, défileront en forces de l'ordre resteront discrètes, pour une fois. Aucun incident n'est venu troubler cette marche silencieuse.

Par la suite, le C9M organise chaque année une manifestation commémorative, à laquelle il s'efforce de donner un caractère unitaire, en invitant tous les mouvements concernés.

Hommage sur un mur parisien.

Autres hommages

In Memoriam

C'est dans ce cadre qu'est fondé le plus célèbre des groupes de Rock identitaire français, In Memoriam.

Une chanson d'In Memoriam, « Maudit 9 mai »

Les forces de l'ordre sont arrivées,
Les forces de l'ordre nous ont encerclés.
C'est dans l'immeuble qu'elles ont investi
Que Seb a paniqué puis s'est enfui,
Mais las et fatigué, il s'est réfugié,
Il a gravi les marches jusqu'au sommet,
Mais ces chiens enragés n'ont pas voulu le lâcher, Car il était la plus belle proie de leur journée.

Refrain :

Le comité du 9 Mai ne t'oubliera pas,

7 Mai, 7 Mai de vie à trépas
Le comité du 9 Mai ne t'oubliera pas,
7 Mai, 7 Mai de vie à trépas
Et quand nous avons appris cette triste nouvelle,
Nous nous sommes rappelés combien la vie était belle,
La haine, la tristesse et la rage au cœur,
On est devenu violent et les flics ont pris peur
Peu après suivirent des manifestations,
Et c'est en silence que nous défilions,
Sous l'œil méprisant des autorités
Seb n'était pas de ceux dont ils se souciaient.

Refrain

Je me souviens du jour où tes yeux se sont fermés,
Chaque année, à l'endroit où ton corps est tombé,
D'une seule voix, tes camarades chantent les Lansquenets,
Ultime prière, en souvenir du passé.

Refrain

Album : Entre terre et lumière- 1998

Sources