Comité du 9-Mai
Le Comité du 9-Mai est une organisation nationaliste unitaire, créée pour maintenir la mémoire du meurtre de Sébastien Deyzieu. Chaque année ce comité organise une manifestation et un dépôt de gerbe devant le 4, rue des Chartreux à Paris.
Les faits
Le 7 mai 1994, le GUD et les Jeunesses nationalistes révolutionnaires avaient décidé d'organiser une manifestation pour protester contre la commémoration du cinquantième anniversaire du débarquement américain. Le rassemblement, intitulé « Bienvenue aux ennemis de l'Europe ! », visait aussi à dénoncer l'« impérialisme américain ».
La manifestation ayant été interdite par le préfet de police de Paris, Philippe Massoni, les forces de police étaient nombreuses sur la Place Denfert-Rochereau, lieu prévu de la manifestation. Après des affrontements, la quasi-totalité des manifestants furent arrêtés, seuls quelques-uns arrivant à échapper aux forces de police (dont une partie était en civil). Sébastien Deyzieu tenta de le faire en montant dans un immeuble au 4, rue des Chartreux. Entre le quatrième et le cinquième étage, il fit une chute mortelle par une fenêtre, l'"accident" survenant alors qu'il était poursuivi dans la cage d'escalier par plusieurs policiers.
Suite à ce tragique événement, le Comité du 9-Mai (C9M) fut créé par les organisateurs de la manifestation et le Front national de la jeunesse pour honorer Sébastien Deyzieu.
Les actions
Le 11 mai 1994, le Comité organisa l'occupation des locaux du conseil général des Hauts-de-Seine (entre 14 heures et 15 heures 20) et de Fun Radio (de 19 heures 30 à 20 heures), au cours de l'émission Lovin'Fun présentée par le Doc et Difool. Le 16, à 19 heures, il organisa, avec l'Œuvre française et le Front national, une manifestation silencieuse place Denfert-Rochereau.
Depuis lors, chaque 9 mai, le Comité du 9-Mai organise une marche commémorative prenant la forme d'un défilé aux flambeaux, autorisé la plupart du temps par la préfecture de police de Paris, allant de l'esplanade de l'Observatoire, située près de la gare RER Port-Royal, à la rue des Chartreux. Après de brèves allocutions devant l'immeuble d'où le militant nationaliste est tombé, les manifestants entonnent Les Lansquenets.
En 2003, le Comité du 9-Mai fut phagocyté par Les Identitaires qui s'attribuèrent le succès de la manifestation. En 2004, devant les menaces antifascistes, ils renoncèrent à organiser une manifestation à Paris et le Comité fut repris en main par des militants proches du groupe Pro Patria, tandis que Les Identitaires tentaient d'organiser quelques événements en province. En 2009, ce sont des militants proches de Serge Ayoub et de sa Société des égaux qui ont succédé au groupe Pro Patria dissous, pour organiser la manifestation qui fut une réussite unitaire (allant du Renouveau français à Terre et peuple) bien que les Identitaires aient déconseillé à leurs membres de s'y rendre.
Le 9 mai 2010, l'appel à la manifestation fut signée par les principales structures de l'extrême droite radicale (Comité du 9-Mai, Jeunesses nationalistes révolutionnaires, Terre et peuple, Nouvelle droite populaire, Mouvement national républicain, Renouveau français, GUD, etc.) et, pour la première fois, il ne fit pas référence aux commémorations des années précédentes, mais reprit des images de misère sociale et fit allusion à la "résistance contre le mondialisme". La manifestation, qui fut une importante réussite, rassembla cette fois près d'un millier des personnes.
Le 9 mai 2011, une messe fut célébrée à 19h30 en l’église Saint Nicolas du Chardonnet, tandis que la veille, dans le cadre d'une grande manifestation contre le mondialisme, un certain nombre de militants nationalistes défilaient derrière une banderole "Sebastien présent !".
Le "9 mai" 2012 se tint le 13, en parallèle avec la fête de Jeanne d'Arc. Une très importante manifestation fut organisée par le Front populaire solidariste, structure large contrôlée par Troisième voie. Quelques groupuscules marginaux (Renouveau français, Jeunesses nationalistes, etc.) tentèrent de parasiter l'opération, ce qui fut la cause de quelques heurts.
Depuis quelques années, les militants antifascistes du Réseau No Pasarán, du Scalp, de la Confédération nationale du travail, de la Fédération anarchiste et plus récemment de SUD Étudiant, se mobilisent pour essayer d'empêcher physiquement cette manifestation. Permettant ainsi, comme ce fut le cas le 7 mai 2008, au préfet de police de Paris, Michel Gaudin, d'interdire le défilé en raison des « risques de confrontation ». En 2012, ils furent anormalement discrets.
Textes à l'appui
Chansons à la mémoire de Sébastien
Vae Victis - Sébastien
- Tu t'appelais Sébastien
- Et tu vivais en banlieue
- Dans ces endroits que l'on dit tristes
- Là-bas, loin des ministères
- Pourtant tu étais joyeux
- Et tu aimais la vie
- Ton boulot, ta famille
- Rire avec tes amis
Refrain :
- Jeune Français sans histoires
- Une poussière pour le pouvoir
- Pour les médias, pour les médiocres
- Jeune Français sans histoires
- Jeunesse, jeunesse au cœur de feu
- Jeunesse au cœur de feu qui porte
- La flamme de la révolte
- Tu t'appelais Sébastien
- Tu n'étais pas un casseur
- Mais il fallait payer
- Juste pour tes idées
- Des idées bien trop belles
- Pour ce peuple soumis
- Des idées pour lesquelles
- Tu es mort aujourd'hui
Refrain
- Tu t'appelais Sébastien
- Ton prénom n'évoque rien
- Pour le gratin médiatique
- Il faut s'appeler Malik
- Alors ils t'ont coursé
- Jusqu'au bout les chacals
- Toi qui osais défier
- Le nouvel ordre mondial
Refrain
Album : Quand les vents tournent - 1997
In Memoriam - C9M
- Les forces de l'ordre sont arrivées,
- Les forces de l'ordre nous ont encerclés,
- C'est dans l'immeuble qu'elles ont investi
- Que Seb a paniqué puis s'est enfui,
- Mais las et fatigué, il s'est réfugié,
- Il a gravi les marches jusqu'au sommet,
- Mais ces chiens enragés n'ont pas voulu le lâcher,
- Car il était la plus belle proie de leur journée.
Refrain :
- Le comité du 9 Mai ne t'oubliera pas,
- 7 Mai, 7 Mai de vie à trépas
- Le comité du 9 Mai ne t'oubliera pas,
- 7 Mai, 7 Mai de vie à trépas
- Et quand nous avons appris cette triste nouvelle,
- Nous nous sommes rappelés combien la vie était belle,
- La haine, la tristesse et la rage au cœur,
- On est devenu violent et les flics ont pris peur
- Peu après suivirent des manifestations,
- Et c'est en silence que nous défilions,
- Sous l'œil méprisant des autorités
- Seb n'était pas de ceux dont ils se souciaient.
Refrain
- Je me souviens du jour où tes yeux se sont fermés,
- Chaque année, à l'endroit où ton corps est tombé,
- D'une seule voix, tes camarades chantent les lansquenets,
- Ultime prière, en souvenir du passé.
Refrain
- 9 Mai, maudit 9 Mai.
Album : Entre terre et lumière - 1998