Front de la jeunesse (1972-1981)

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Le Front de la jeunesse (FJ) était une organisation de jeunesse du mouvement Ordre nouveau, fondée en mars 1973.

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Pour l'union de la jeunesse nationale

L'objectif de la création du Front de la jeunesse était de fédérer notamment le Groupe union défense (GUD) dans les universités et l'ULN (Union lycéenne nationaliste), mais également des jeunes travailleurs d'Ordre nouveau voire du Front national désireux d'agir en dehors du cadre électoral. Après 1974, il tiendra le même rôle auprès du Parti des forces nouvelles (PFN).

L'incident du carrefour Duroc

Pour marquer sa fondation, en accord avec le Front national qui s'est fait connaître du grand public lors du premier tour des élections du 4 mars 1973, le F.J. nouveau-né annonce une manifestation pour le 3 avril. Il est entendu que le cortège doit avoir un style plus F.N. que GUD. Donc, pas de S.O. apparent, pas trop de cuir, pas de croix celtiques, et surtout pas d'armes. La manifestation est autorisée. Elle doit démarrer à Sèvres-Babylone. Au dernier moment, la préfecture de police, fidèle à ses habitudes, exige que la concentration se fasse au carrefour Duroc. Les organisateurs s'inclinent, canalisent les manifestants à mesure qu'il affluent. On abandonne les retardataires à leur sort et le cortège s'ébranle. A peine s'est-il étiré que jaillissent de la bouche du métro une centaine de gauchistes en armes. Ils se ruent sur les traînards, les frappent sauvagement. Devant, c'est la panique. Le F.J. inaugure son existence par un sprint éperduSon coup fait, l'agresseur disparaît vers Montparnasse. Plusieurs blessés gisent dans leur sang sur le pavé. Les policiers ont contemplé la scène sans descendre de leurs cars. Le soir, tout O.N. converge sur la rue des Lombards. Les militants sont ivres de rage contre les gauchistes, contre la police, mais aussi contre leurs propres dirigeants, qu'ils accusent de s'être ramollis au contact du Front national[1].

Le FJ se caractérisa par des campagnes anticommunistes virulentes, en particulier au moment de la chute de Saïgon en 1975.

En été 1975, il organise un camp au cœur des montagnes corses, dont le succès retentit dans toute la mouvance nationale : il réunit cent-trente participants, dont une nombreuse équipe de filles.

Presse

Le FJ, qui avait comme emblème la croix celtique, édita plusieurs journaux parmi lesquels le mensuel satirique Alternative, Agir, ou la revue culturelle Balder, animée à Rouen par Emmanuel Ratier.

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Postérité

En 1981, peu après l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République, on craint une dissolution du FJ, voire du GUD. C'est ainsi que, sous l'impulsion de Roland Hélie, Jack Marchal, Charles-Henri Varaut et de Richard Rouget, le Front de la jeunesse se transforme en Renouveau nationaliste. Celui-ci disparaîtra en 1984, au moment du ralliement de la plupart des cadres du Parti des forces nouvelles au Front national.

Articles connexes

Notes et références

  1. Jack Marchal, Thomas Lagane, Frédéric Chatillon, Les Rats maudits — Histoire des étudiants nationalistes, 1965-1995, Ed. des Monts d'Arrée, 1995, p. 66-67.