Emmanuel Ratier

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Emmanuel Ratier, né le 29 septembre 1957 à Avignon et décédé le 19 août 2015 à Orgnac-l'Aven, était un journaliste, écrivain et éditeur nationaliste français.

Emmanuel Ratier

Il était l'éditeur du bimensuel Faits & Documents, consacré aux archives, enquêtes et travaux de recherches sur la politique française et ses réseaux d'influence. Son travail, à caractère avant tout encyclopédique, était très consulté par les journalistes et les acteurs de la vie politique française, même si ceux-ci évitaient systématiquement de le citer.

Journaliste d'investigation, libraire, éditeur, auteur de plusieurs livres d'enquêtes, il animait aussi le Libre Journal de la résistance française toutes les 4 semaines sur Radio Courtoisie.

Biographie

Emmanuel Ratier est né en septembre 1957 à Avignon d’une mère chimiste et d’un père architecte.

Il commence à militer dès ses années de lycée, durant lesquelles il lance sa première publication ronéotypée, Fanal.

A l'université de Rouen, il milite au Front de la Jeunesse du Parti des forces nouvelles, pour lequel il crée la revue culturelle Balder (1976-1979), qui publiera 17 numéros. Attiré par le néopaganisme, il s'intéresse alors beaucoup aux travaux du GRECE (Groupement de Recherche et d’Études pour la Civilisation Européenne).

Il intègre l’Institut d’Etudes Politiques de Paris (IEP) dès 1980, où il rejoint l’Union des Étudiants de Droite, pour laquelle il éditera un périodique, Réplique[1]. En 1982, il entre au Centre de Formation des Journalistes (CFJ). Dans la foulée, il commence à signer des articles pour Le Figaro Magazine et Valeurs Actuelles (1982-1983).

En 1984, il intègre la rédaction de Minute. Il en sera licencié en 1986 par Patrick Buisson, après la vente de l’hebdomadaire par Yves Montenay. Qu’il s’agisse de ses écrits militants pour des publications étudiantes ou de ses réalisations journalistiques, Emmanuel Ratier démontre alors une envie d’en découdre avec la gauche mais aussi avec une certaine droite. À ce moment de sa carrière, la démarche documentaire qui deviendra la sienne n’est pas encore affirmée, bien qu’il ait été en charge des grandes enquêtes au sein de Minute.

Faits & Documents

C’est à partir de 1989 qu’il entame son travail d’investigateur, en devenant le rédacteur de la Lettre de Magazine-Hebdo, avant de devenir co-actionnaire de la société d’édition Faits & Documents, créée par Yann Moncomble (1953–1990) en 1980. La revue bimensuelle Faits & Documents contient à chaque numéro plusieurs rubriques, parmi lesquelles, des portraits consacrés à des personnalités politiques ou médiatiques en vue et une rubrique politique compilant des anecdotes sur l’actualité récente. La rubrique « lobbies » a quant à elle donné sa notoriété à la revue, en proposant des enquêtes sur les différents groupes de pression communautaires, culturels, politiques, financiers, etc.

« Je ne suis absolument pas un obsédé de la thèse du complot, ni du conspirationnisme parce que je ne pense pas qu'il y ait un chef d'orchestre central. Je ne pense pas que le monde fonctionne sous la forme d'une organisation pyramidale avec un type à la tête, des sous-fifres en dessous. Ce qui est vrai en revanche, c'est qu'il y a des réseaux de pouvoir. Et ce qui m'intéresse c'est de savoir comment ils fonctionnent[2] »

La librairie Facta

En 2005, Emmanuel Ratier fonde la librairie parisienne Facta, qui effectuera aussi des travaux d'éditions.

La librairie est vandalisée par des extrémistes de gauche « Antifas » à deux reprises, en 2013 et 2014.

Emmanuel Ratier, à gauche en compagnie de Paul-Éric Blanrue, sur la tombe de Louis-Ferdinand Céline à Meudon, le 1er Juillet 2011.

Emmanuel Ratier décède le mercredi 19 aout 2015, à l’âge de 57 ans, des suites d’un arrêt cardiaque. Un mois plus tard, le 19 septembre, 900 personnes lui rendaient un hommage public à la salle Équinoxe, dans le 15e arrondissement parisien.

Travaux et publications

En plus de ses activités de presse périodique et de librairie, Emmanuel Ratier a su décliner ses aptitudes d’enquêteur dans des ouvrages dédiés à des questions diverses. Il s’est ainsi intéressé pêle-mêle aux milices sionistes en France (Les guerriers d’Israël, 1995), au club très influent « Le Siècle » (Au cœur du pouvoir : Enquête sur le club le plus puissant de France, 1995) ou aux groupuscules violents d’extrême-gauche (Ras l’Front : Anatomie d’un mouvement antifasciste, 1995). Il est aussi l’auteur d’une colossale Encyclopédie politique française, dont la parution a débuté dans les années 1990. Cette somme de biographies politiques, a été, à l’instar de tout son travail, une source appréciée des journalistes, qui se sont toujours abstenus de le citer.

Le Vrai Visage de Manuel Valls

Le 25 avril 2014, Emmanuel Ratier publie l'ouvrage Le Vrai Visage de Manuel Valls [1] [2]au sein duquel il révèle que la famille de Manuel Valls n'a pas fui le franquisme et que Manuel Valls a été autrefois un soutien des Palestiniens avant de devenir selon ses propres dires un allié indéfectible d'Israël.

Le Vrai Visage de Manuel Valls.jpg

"En moins de trois ans, Manuel Valls est passé de l’anonymat (5,6 % à la primaire socialiste de 2011) à Matignon. L’histoire de Manuel Valls est une espèce de bluff très largement reconstruit : issu de la plus haute bourgeoisie catalane par son père et d’une famille suisse enrichie dans le trafic de l’or par sa mère, ce fils d’un célèbre peintre catalan nullement anti-franquiste a grandi dans un milieu huppé, dans une maison située en face de l’île Saint-Louis.

Ce qui lui a permis de fréquenter le gratin des beaux-arts mais aussi de la politique. Dès ses 18 ans, alors qu’il n’était même pas encore naturalisé français, il a passé un accord secret, appelé « pacte de Tolbiac », avec deux camarades au très brillant avenir, Stéphane Fouks, aujourd’hui pape des communicants socialistes et membre du comité directeur du Conseil représentatif des institutions juives de France, et Alain Bauer, ancien Grand Maître du Grand Orient de France et ponte de la sécurité urbaine. Son ascension doit beaucoup à ces deux hommes avec lesquels il est demeuré étroitement lié.

Le nouveau Premier ministre est aussi l’incarnation même du nouveau Parti socialiste tel que défini par son think tank Terra Nova : un pur apparatchik rompu aux jeux d’appareil, à la fois « boboïsé », social-démocrate modéré en apparence mais surtout haineux vis-à-vis de ses adversaires politiques, prêt à toutes les compromissions avec les milieux sarközystes recentrés, libéral rallié au mondialisme, à l’européisme, au métissage et au multiculturalisme.

Ce que d’aucuns pourraient appeler l’« aftersocialisme » ou socialisme à « l’eau de rose ». Il est bien évidemment membre du club d’influence Le Siècle, mais aussi du groupe mondialiste de Bilderberg. Semblable aux néo-cons américains, en général venus de l’extrême gauche, il est également un soutien fanatique d’Israël, pays avec lequel il s’est déclaré « éternellement lié ». Mais on ignore que jusqu’en 2008 au moins, il était très clairement pro-palestinien.

C’est ce Catalan ombrageux qui se voit évidemment trôner en 2017 ou 2022 à la présidence de la République."

Citations

« Si je veux ce lieu, ce n’est ni pour faire de l’entreposage, ni pour espérer monter une affaire rentable. C’est un acte militant, pour préserver la mémoire européenne. Dans quelques années, quand les gens ne se souviendront plus de l’Histoire réelle et qu’internet n’imposera qu’une version biaisée, ces livres seront là pour que nos enfants retrouvent la vérité. »


« Je ne me considère pas du tout comme complotiste, c’est-à-dire que, d’après les informations dont je dispose […] je n’ai jamais trouvé aucun document récent, ou jamais eu d’entretien avec des personnalités haut placées, qui me permettraient de démontrer qu’il y ait une espèce d’organisation pyramidale, qui serait dirigée par un marionnettiste puissant qui aurait fait du monde un théâtre où il manipulerait les gens à sa guise. Je pense plutôt qu’il y a un système de cercles concentriques, avec des satellites autour, qui regroupent des gens puissants ou qui cherchent à avoir plus de pouvoir. Et bien sûr, et ça peut paraître une évidence, des groupes de pression et des lobbys », Le Choc du Mois, 4 septembre 2006.

Ouvrages

  • Encyclopédie politique française, t. I, Paris, Faits & Documents, 1992.
  • Mystères et secrets du B'naï B'rith : la plus importante organisation juive internationale, Paris, Facta, 1993.
  • Encyclopédie des pseudonymes, t. I, Paris, Faits & Documents, 1993.
  • Avec Henry Coston, Encyclopédie des pseudonymes, t. II, Paris, Faits & Documents, 1994.
  • Le Vrai visage de Patrick Gaubert : le conseiller très spécial de Charles Pasqua, Paris, Facta, 1994.
  • Les Guerriers d'Israël : enquête sur les milices sionistes, Paris, Facta, 1995.
  • Le Vrai Visage de Jacques Chirac : les secrets d'un président, Paris, Facta, 1995.
  • Encyclopédie des changements de noms, t. I : [1963-juin 1982], Paris, Faits & Documents, 1995.
  • Au cœur du pouvoir : enquête sur le club le plus puissant de France, Paris, Facta, 1996.
  • Encyclopédie des changements de noms, t. II : [Juillet 1982-décembre 1997], Paris, Faits & Documents, 1998.
  • Ras l'front : anatomie d'un mouvement antifasciste, la nébuleuse trotskyste, Paris, Facta, 1998.
  • Les Chrétiens de gauche, Paris, Faits & Documents, 1998.
  • Avec Patrick Parment (préf. Jean Mabire), Éphémérides nationalistes, Paris, Faits & Documents, 1999.
  • Encyclopédie politique française, t. II, Paris, Faits & Documents, 2005.
  • Le Vrai Visage de Manuel Valls, Paris, Facta, 2014.
  • Encyclopédie des changements de noms, t. III : [janvier 1998-décembre 2012], Paris, Faits & Documents, 2014.

Notes et références

  1. Jack Marchal, Frédéric Chatillon et Thomas Lagane, Les Rats maudits. Histoire des étudiants nationalistes 1965-1995, Paris, Les Éditions des Monts d'Arrée, 1995, p. 100.
  2. Réfléchir et agir, n°18, automne 2004, p. 18.