Radio Courtoisie
Radio Courtoisie, présentée comme « la radio libre du pays réel et de la francophonie », est une radio associative créée en 1987. De très nombreuses personnalités patriotiques et nationalistes ont pu s'y exprimer. Elle est dirigée par Pierre-Alexandre Bouclay.
Sommaire
Origine
En septembre 1981, Bernadette d'Angevilliers et Philippe Malaud, ancien ministre du général de Gaulle et de Georges Pompidou, créent Radio Solidarité, avec la collaboration de Yannick Urrien. Cette radio libre est proche du RPR et de l’UDF, et s'oppose vigoureusement à la gauche de François Mitterrand.
À l’époque, Jean Ferré, ancien membre de l’OAS et partisan de Charles Maurras, est chroniqueur de radio et de télévision au Figaro Magazine, dont il est l’un des fondateurs avec Louis Pauwels. Ses chroniques, favorables à Radio Solidarité, le font remarquer et Bernadette d'Angevilliers lui propose de collaborer à la radio.
En mai-juin 1982, Jean Ferré crée sur les ondes la formule du « Libre journal », une heure et demie d’émission chaque soir autour d’un invité appartenant à la droite politique. Cette formule sera reprise à Radio Courtoisie et étendue à trois heures.
Jean Ferré propose qu’on ouvre la radio à « toutes les droites ». C’est ainsi que Serge de Beketch, alors journaliste à l'hebdomadaire nationaliste Minute, est invité à diriger une émission chaque mercredi soir. Mais, à la suite des élections européennes de 1984, cette ouverture vaudra à la radio l’accusation d’avoir favorisé la percée du Front national. Serge de Beketch est alors sommé de partir, puis Jean Ferré qui avait pris sa défense.
Écarté de l’antenne, Jean Ferré crée alors le Comité de défense des auditeurs de Radio Solidarité (CDARS). C’est sous ce nom, déclaré à la préfecture de police de Paris le 12 décembre 1985, qu'est fondée Radio Courtoisie.
La première émission est diffusée le 7 novembre 1987. Le CDARS est formé de six personnes, trois nommées par Serge de Beketch et trois par Jean Ferré. Depuis lors, elle est également exploitée par l'association éponyme.
De novembre 1987 jusqu’à la fin de sa vie, Jean Ferré dirige la radio avec le titre de président du Comité éditorial et une pleine délégation des présidents successifs, François Pitti-Ferrandi, Pierre Dehaye et Christian Langlois. Chaque lundi soir, il y dirige lui-même un Libre journal, sans interruption jusqu’au 31 juillet 2006, date de sa dernière émission.
Autres activités
La fête de la Courtoisie se compose d'une vente-signature annuelle, organisée au mois de juin et regroupant des écrivains passés à l’antenne de Radio Courtoisie au cours de l'année écoulée.
Organisation
Présidents puis Présidents-directeurs
- François Pitti-Ferrandi, de 1987 à 1997
- Pierre Dehaye, de 1997 à 2005
- Christian Langlois, de 2005 à 2007
- Henry de Lesquen, de 2007 à 2017
- Dominique Paoli, de 2017 à 2021
- Pierre-Alexandre Bouclay, depuis 2021
Directeur
- Jean Ferré (1987-2006)
Controverses
Radio Courtoisie, qui se présente volontiers comme « la seule radio libre » n'est pas exempte de censure. En avril 2008, Martin Peltier, qui anime sa propre émission depuis octobre 2007 (le Libre journal de Martin Peltier), est renvoyé de la radio pour avoir invité Robert Faurisson à débattre.
En juillet 2017, Henry de Lesquen, qui dirige la radio depuis dix ans, est relevé de ses fonctions par l'assemblée générale de l'association qui gère la radio et remplacé par Dominique Paoli-Latil, qui décède en juillet 2021. [1] [2]
En janvier 2020, le directeur d’émission Henri Dubost est renvoyé de la radio par Dominique Paoli pour avoir invité Daniel Conversano, qui devait présenter, en tant qu'éditeur, le livre posthume de Guillaume Faye, Guerre civile raciale.
Texte à l'appui
La radio libre du pays réel et de la francophonie
N’êtes-vous pas las de l’uniformité et surtout de la pauvreté de l’idéologie dominante ? Faut-il faire allégeance aux idées de la gauche pour pouvoir s’exprimer ?
Vous êtes-vous déjà demandé : - où pouvaient encore s’exprimer tous les talents, toutes les droites, sans détours et sans animosité ? - où vous pouviez réfléchir en toute liberté sur les sujets brûlants qui déterminent notre avenir ? Nulle part, sauf à Radio Courtoisie, « la radio libre du pays réel et de la francophonie ».
Radio Courtoisie est une oasis de santé morale dans un désert de désinformation et d’intoxication intellectuelle. Sans Radio Courtoisie, la pensée libre, authentique, attachée à la patrie et aux traditions, serait définitivement asphyxiée par la gauche. Radio Courtoisie incarne aujourd’hui la résistance française aux poisons de la décadence.
Vous qui aimez la France, notre patrie, vous qui êtes attaché à ses traditions et à sa grandeur, vous découvrirez, à Radio Courtoisie, si vous ne l’écoutiez pas encore, la voix de la France éternelle, de la France française, qui s’adresse aussi bien à votre intelligence qu’à votre cœur.
« Oui, il y a miracle, écrivait autrefois Jean Cau : sans Radio Courtoisie, une lumière, la plus vive qui brille dans la nuit de notre temps, s’éteindrait. Mais oui, Radio Courtoisie nous a aidés et nous aide à marcher sur des chemins droits, à ne pas tâtonner, à recueillir les bons grains de la vérité et à jeter les ivraies du mensonge.
Où il y a miracle, c’est ici : le pluralisme d’expression s’exerce à Radio Courtoisie sur un tel ton de liberté, de politesse (et de courtoisie !) que l’on s’en frotte les oreilles d’étonnement ravi. Quoi ! Il existe encore, de nos jours, des exemplaires de l’Honnête Homme ? Et qui ne se pique de rien sauf de dire sinon sa vérité, du moins ce qu’il croit, en connaissance et bonne foi. Bref, à Radio Courtoisie, on entend des… voix ! »
Radio Courtoisie est une radio culturelle associative unique en son genre. Elle n’a aucun équivalent en France. Elle joue un rôle crucial pour sortir les Français de la confusion des esprits et pour leur faire redécouvrir les vraies valeurs. Ce rôle, elle est la seule à le tenir, non seulement parmi toutes les autres radios, mais même parmi tous les autres moyens de communication audiovisuelle.
Il suffit d’imaginer un seul instant que Radio Courtoisie n’existe plus pour mesurer la perte irréparable que ce serait pour la France. Ce serait la voix du pays réel qui s’éteindrait. C’est bien pourquoi elle est portée par la ferveur de ses auditeurs.
Depuis sa création par Jean Ferré en 1987, Radio Courtoisie a toujours été une oasis de « parler-vrai » dans un désert de « politiquement correct ». Son fondateur, qui nous a quittés le 10 octobre 2006, la définissait comme « la radio libre du pays réel et de la francophonie », ce qui dénotait sa mission culturelle, mais aussi comme « la radio de toutes les droites ». Elle doit rester fidèle à sa vocation, qui est d’accueillir l’ensemble de la droite, dans sa diversité.
En dépit des querelles gauloises et des questions de personnes, en dépit de l’action sournoise de douteuses officines auxquelles il faisait parfois allusion, Jean Ferré a toujours gardé le cap, avec courage et détermination. Nous nous y sommes attachés après lui. Radio Courtoisie ne saurait se laisser confisquer par une chapelle ou par un clan.
Radio Courtoisie vit entièrement de la générosité de ses auditeurs, qui consentent à lui verser leurs cotisations ou leurs dons. Là aussi, notre radio est unique : il n’y a pas d’autre exemple, en France, de radio qui ne reçoive aucune subvention et qui refuse toute publicité. Jean Ferré l’a voulu, pour que notre radio demeure totalement libre.
Et c’est dans le même esprit qu’il a imaginé cette merveilleuse formule du « Libre Journal », qui permet à chaque patron d’émission de donner le meilleur de lui-même, sans se sentir comptable des autres émissions et sans avoir à s’impliquer dans l’administration de la radio. Les patrons d’émission ont tiré un superbe parti de cette liberté qui leur était reconnue : c’est leur dynamisme et leur talent qui ont fait le succès de Radio Courtoisie et qui continueront à le faire.
Radio Courtoisie reste fidèle à ses principes, tels qu’ils ont été définis par Jean Ferré. Nous ne pouvons mieux faire que de reproduire ci-après la présentation qu’il en avait faite en 2005. Les changements qui ont été apportés depuis lors (création du Libre Journal de la nuit et du bulletin de réinformation) étaient un développement naturel. Ils ont renforcé notre chère radio sans compromettre en rien le style inimitable qui lui vaut l’attachement de ses auditeurs.
Henry de Lesquen président de Radio Courtoisie
Où écouter Radio Courtoisie ?
- Paris et Ile-de-France, 95,6
- Caen, 100,6
- Chartres, 104,5
- Cherbourg, 87,8
- Le Havre 101,1
- Le Mans, 98,8
Sources
- Anaïs Voy-Gillis, L’Union européenne à l’épreuve des nationalismes, coll. Lignes de repères, Éditions du Rocher, Monaco, 2020, p. 181.
Liens externes
- Site Internet de Radio courtoisie : [3]