Minute

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Minute était un hebdomadaire de la droite nationale française. Fondé en 1962, il a paru sans interruption jusqu'en février 2020, où il cesse son activité.

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En raison des nombreux attentats qu'il a subi, il reste dans l'histoire comme le journal le plus plastiqué du monde. Il a aussi subi d'innombrables persécutions judiciaires.

Il a eu un tirage de plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires.

Histoire

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Dans les années 1960-70, Pinatel en est le caricaturiste vedette.

Attentats

Entre 1963 et 1985, Minute a été l'objet de neuf attentats à la bombe, un record qui lui a valu le titre de journal le plus plastiqué du monde. À chacun de ses attentats, ni la presse, ni la classe politique, ne manifeste le moindre soutien au journal[1] :

  • 2 décembre 1963 : un incendie criminel dévaste ses locaux
  • 14 mai 1971 : un commando glisse une bombe dans le soupirail menant à la soute à mazout et jette deux cocktails Molotov contre la porte d’entrée du journal, avenue Marceau. L’attaque est revendiquée par la Nouvelle résistance populaire, la « branche combattante » de l'organisation maoïste de la Gauche prolétarienne[2]. Le Nouvel Observateur offrira une tribune à l'organisation pour justifier l'attentat.
  • 15 juin 1972 : un paquet déposé devant le domicile de François Brigneau, éditorialiste du journal, est ramassé par un éboueur algérien, Saïd Mekki. La bombe qui y était dissimulée explose prématurément, le laissant aveugle et manchot : il aura une main arrachée, une main broyée et devra être énucléé.
  • 30 août 1974 : explosion d’une 4L piégée par des terroristes pro-palestiniens devant le journal à 2 heures du matin.
  • 19 août 1982 : attentat à la bombe revendiqué par Action directe.
  • 14 avril 1985 : attentat à la bombe revendiqué par Action directe. Il ne fait pas de victime, mais un cratère d'un mètre de diamètre, et la façade du bâtiment est fissurée.

L'« affaire Tillier »

En septembre 1979, un journaliste de Minute, Jacques Tillier, parvient à localiser Jacques Mesrine, criminel multirécidiviste recherché par toutes les polices de France. Mesrine propose alors un rendez-vous à Tillier. Il s'agit d'un piège : le journaliste se retrouve séquestré dans une grotte et torturé par Mesrine et ses complices. Il finit par recevoir trois balles, dans la joue, le bras et la jambe. Laissé pour mort, grièvement blessé, Tillier parvient toutefois à en ressortir vivant, en rampant sur six kilomètres avant de parvenir à rejoindre une route, où il sera pris en charge par un automobiliste. Il passe de longs mois hospitalisé.

C'est alors que la presse de gauche, bien loin d'éprouver la moindre compassion, va se déchaîner contre le malheureux journaliste. En effet, le criminel jouit d'un statut d'icône pour la gauche de l'époque, qui voit en Mesrine un « écorché vif en lutte contre l'oppression de la société ». Cette presse va répandre de nombreuses calomnies au sujet de Tillier, l'accusant notamment d'avoir voulu piéger Mesrine à l'aide d'un mystérieux policier qui l'aurait ensuite abandonné. Pour la gauche, Tillier est en fait coupable d'office, en raison du journal pour lequel il travaille[3].

Rachat

Au début des années 2000, Jean-Marie Molitor rachète l'hebdomadaire Minute et assure sa survie pendant 20 ans.

Liens externes

Site Internet de Minute : [1]

Notes et références

  1. Thierry Bouclier, La Gauche ou le monopole de la violence - De 1789 à nos jours, Éditions de la Nouvelle librairie, 2022, 314 p., p. 103-108.
  2. Christophe Bourseiller, Les maoïstes. La folle histoire des gardes rouges français, Éditions du Seuil, collection « Points », 2008, 369 p., p. 200.
  3. Thierry Bouclier, Op. cit.