Martin Peltier

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Martin Peltier, né en 1951 à Beyrouth, est un essayiste journaliste et militant politique français.

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De sensibilité nationale-catholique et contre-révolutionnaire, il est un collaborateur régulier de l'hebdomadaire Rivarol.

Il est le créateur du concept de « révolution arc-en-ciel », comme forme post-moderne et mondiale de la Subversion, caractérisée par une synergie (« convergence des luttes »), manifestée par la porosité des viviers de militants et l’interchangeabilité des éléments de propagande.

Biographie

Origines et formation

Né le 11 mars 1951 à Beyrouth, au Liban, Martin Peltier est le fils de Geoffroy Peltier. Il fait ses classes à l'École européenne, à Luxembourg. Il intègre ensuite l'IUT de journalisme à Bordeaux pendant deux ans.

Presse et activités politiques

Il travaille à l'antenne locale de France 3 (1978-1979), collabore au Figaro Magazine, puis au Quotidien de Paris, dont il devient rédacteur en chef adjoint.

Militant au Front national (FN), il est chargé de la communication de Jean-Marie Le Pen après les élections européennes de 1984. Lors des élections législatives de 1986, il est candidat sur la liste conduite par Michel de Rostolan dans l'Essonne. Il s'investit dans plusieurs associations satellites du FN : Citoyens de France, dont il est membre du bureau, et Racines d'Europe, qu'il préside.

Embauché à Minute par Yves Montenay en novembre 1986, il devient responsable du service « Société » et est élu trésorier de la société des rédacteurs de Minute, présidée par Emmanuel Ratier. Il retourne au Quotidien de Paris puis, en septembre 1993, succède à Roland Gaucher à la direction de la rédaction de National-Hebdo (NH) jusqu'en 1998. La même année, en mars, il est candidat aux élections législatives, face à Michel Gonelle, dans la 3e circonscription de Lot-et-Garonne.

Le 4 avril 1996, il est condamné, en vertu de la loi Gayssot, pour « contestation de crimes contre l'humanité », à la suite d'un article publié le 4 mai 1994 dans NH.

Après sa brouille avec le FN, il rejoint en 1999 le Mouvement national républicain (MNR) de Bruno Mégret, où il est rédacteur de la revue du mouvement Le Chêne. Il est également candidat sur la liste MNR aux élections européennes de 1999.

De janvier à octobre 2000, il anime, avec François Brigneau, Jean-François Galvaire et Pierre Vial, un site d'informations de sensibilité nationaliste, le Quotidien de France.

En 2001, il participe à un ouvrage collectif, Le livre blanc de l'armée française en Algérie. Les auteurs, des historiens, journalistes, témoins et officiers de réserve, remettent en question la version officielle de certains aspects de la guerre d'Algérie, en s'en tenant « aux faits, en les éclairant par les circonstances, dans le contexte politique et militaire créé par la guerre révolutionnaire conduite par le FLN ». Le livre s'en prend à la thèse de l'historienne Raphaëlle Branche sur « l'armée et la torture », décrite comme une « accumulation de jugements de valeur et de positions partisanes » et est l'objet d'une polémique dans la presse.

Après avoir été membre de la rédaction de Monde & Vie au milieu des années 2000, il anime bénévolement d'octobre 2007 à avril 2008 une émission un mercredi soir par mois sur Radio Courtoisie, le Libre journal de Martin Peltier, assisté d'Alain Sanders, d'Emmanuel Ratier et de Camille Galic.

Le 9 avril 2008, la dernière émission de Martin Peltier, où est invité Robert Faurisson pour discuter sur le thème de la liberté d'expression, est marquée par une interruption brutale de l'antenne, puis par une diffusion d'œuvres de musique classique. Henry de Lesquen annonce peu après la suppression de l'émission, à la suite de son renvoi. Martin Peltier est remplacé par Emmanuel Ratier.

Il écrit ensuite pour Rivarol — sous le pseudonyme d'« Hannibal » — et pour le site Boulevard Voltaire.

Après la mort d'Emmanuel Ratier en août 2015, il revient sur Radio Courtoisie pour lui succéder à la tête du Libre journal de la résistance française. Il remet au jour le « clan de la presse ».

En 2016, il est brièvement collaborateur de Bruno Gollnisch au Parlement européen.

Au cours de sa carrière, il a utilisé divers noms de plume : « Hannibal », « Jugurtha », « Fiona Levis », « Philippe Mozart », et celui, collectif, de « Béatrice Péreire ».

Selon certaines sources[1], c'est Martin Peltier qui aurait été chargé de rédiger Tribun du peuple, le second tome des mémoires de Jean-Marie Le Pen, paru en octobre 2019 (Paris, éd. Muller). En effet, contrairement au premier tome essentiellement dû à la plume de Jean-Marie Le Pen, le second tome aurait surtout été écrit à partir de transcriptions d’entretiens.

La « révolution arc-en-ciel », forme post-moderne de la Subversion

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Dans deux ouvrages parus successivement en 2019 et 2020, La Révolution arc-en-ciel en marche et L'Empire arc-en-ciel, Martin Peltier décrit une « révolution arc-en-ciel », une forme de subversion globale et polymorphe, basée sur les « Immortels Principes », et surtout sur l’émotion. Ses agitateurs brandissent le spectre du réchauffement climatique, prélude à l’apocalypse planétaire, et insistent sur la nécessité de la dénatalité.

« Il est facile de constater que nous arrivons à l’une de ces rares configurations historiques où s’ouvre une rupture radicale, une faille béante […], que nous subissons un bouleversement et une régression sans précédents. »

« Cet affaissement de l’Europe est le fruit d’une volonté et d’une action, combinées dans une révolution. Nommons-la : c’est la révolution arc-en-ciel en marche. Elle est totalitaire, elle touche le tout de l’homme, jusqu’à l’intime. Elle est mondiale, elle vise tous les pays… Elle est mondialiste, la pensée qui la mène tend à faire de la planète un seul espace politique, moral et juridique. Elle entend détruire les nations et les religions qui existaient avant elle. Elle vise moins à ce que le pouvoir change de mains que de fin. Elle entend créer un homme nouveau sur une terre nouvelle. Avec de nouvelles mœurs, de nouveaux symboles, de nouvelles croyances, de nouvelles peurs. Un nouveau Mal et un nouveau Bien. Une nouvelle morale. C’est une révolution spirituelle. »

« La question d’aujourd’hui, dont le bruit autour du Coronavirus a montré l’urgence, est : qu’est-ce qui nous tombe dessus ? De quoi s’agit-il ? Quelle en est la cause ? Certains disent: le grand capital. D’autres : un totalitarisme gauchiste. Tout cela est abusivement réducteur. Ma réponse (qui a commencé dans 20 bonnes raisons d’être anti-américain) est un mélange que je nomme révolution arc-en-ciel. C’est une inversion morale et spirituelle qui impose un nouvel homme sur une terre nouvelle. C’est une révolution qui continue d’autres révolutions mais intègre deux caractéristiques de l’expérience fabienne : elle se camoufle en évolution naturelle en jouant sur le temps long et en convertissant de préférence par une ingénierie sociale sans violence apparente. Enfin elle est arc-en-ciel parce que ses théoriciens, financiers et adeptes, arborent le drapeau arc-en-ciel: le peace flag est aussi rainbow flag des écolos, des LGBT et de la nation arc-en-ciel de Mandela. Greta Thunberg a affiché dans une chronique la porosité de pensée et d’action entre militants sexuels, antiracistes et climatistes. Telle est la synergie des subversions qui veut notre disparition – ces subversions confédérées de la république universelle. J’ai choisi arc-en-ciel pour cibler notre ennemi de préférence à cosmopolite ou d’autres mot, car il définit des forces précises qui se désignent elles-mêmes ainsi : ce n’est pas une catégorie plaquée de l’extérieur. »[2]

Selon lui, l'« arc-en-ciel » ne se confond pas avec le « wokisme », notion trop réductrice. En effet, le woke ne recouvre pas tout l’arc-en-ciel. Une des caractéristiques de la révolution arc-en-ciel est en effet la synergie des subversions, que ses tenants nomment convergence des luttes, manifestée par la porosité des viviers de militants et l’interchangeabilité des éléments de propagande. Or, considérée du point de vue de l’histoire, cette synergie des subversions a été organisée autour de l’écologisme. Chronologiquement, l’écologisme fut le premier levier utilisé sur l’ensemble de la planète pour changer celle-ci au début des années soixante-dix, après la conférence de Stockholm en 1972. Les dogmes verts ont été les premiers formulés, l’écologisme a formé partout dans le monde un parti politique, bien avant les partis indigénistes. En France, par exemple, le CRAN ne date que de 2005. C’est à l’écologisme qu’a été confié dès 1972 la mission de fédérer l’arc-en-ciel, de faire converger les luttes. En effet, le premier des 26 principes édictés par le document final de la conférence de Stockholm dit en toutes lettres : « L’homme a le devoir de protéger et d’améliorer l’environnement pour les générations actuelles et futures. De ce fait, les politiques qui encouragent le racisme, l’apartheid, la discrimination, les formes coloniales et autres oppression et domination étrangères doivent être éliminées après condamnation. »

Cette synergie des subversions s’est étendue très vite aux LGBT+. Le programme des Verts exigeait « l’égalité́ de droit entre couples homosexuels et hétérosexuels, la légalisation des drogues douces, une vraie parité́ hommes-femmes, l’abolition de toute forme de service militaire ». EELV a ajouté l’euthanasie et le vote des étrangers.

En donnant à croire que l’arc-en-ciel serait né dans les ghettos noirs, le mot woke exonère les vrais promoteurs de l’arc-en-ciel de leur responsabilité́. Le mot woke est né chez le noirs pauvres proches de la gauche radicale américaine, mais ce ne sont pas les pauvres noirs des ghettos qui décident des obsèques d’Elisabeth II ni qui inspirent Sandrine Rousseau. L’arc-en-ciel est une révolution de cols blancs et de grosses têtes que les altesses et les people ont mission de répandre, et dont les malheureux et les minorités ne sont que l’instrument. Utiliser le mot woke est donc à la fois une erreur intellectuelle et une faute morale.

Que l’arc-en-ciel soit une révolution des élites, on le constate partout. L’écologisme a été imposé par l’ONU. Pour le volet LGBT + / féminisme, le flux d’idéologie et d’action est descendu des intellectuels existentialistes aux conférences de consensus de l’ONU pour aboutir, via par exemple l’UE, aux gouvernements nationaux. Voilà deux mois encore, l’OMS a lancé́ un projet pour les études de genre, et l’armée suédoise faisait savoir qu’il était aussi important pour elle de défendre la Gay Pride que le territoire national, pendant qu’Elisabeth Borne annonçait qu’elle allait nommer un ambassadeur LGBT+. Cette communauté́ de pensée et d’action entre l’extrême gauche radicale, les élites occidentales et les institutions blanc » et de la prégnance du « privilège blanc ». En matière de racisme inverse, comme pour le genre et le climat, ce qu’on attribue indument aux marginaux de gauche est donc une doctrine de système. Il s'agit d'une révolution systémique imposée par le haut depuis des décennies, cela n’a rien à voir avec les pauvres noirs des ghettos[3].

Publications

Ouvrages

  • À cause des mouches, roman, Paris, La Table ronde, 1988, 218 p.
  • Avec Jean Roberto et Marie-Claire Roy : L'Affaire Carpentras : analyse d'une manipulation d'État, Paris, National Hebdo, 1995, 160 + 6 p.
  • L'amitié avec le FN est-elle possible ?, Paris, Éditions nationales, 1998, 205 p.
  • J’ai choisi la bête immonde : auto-psy d'un fasciste, Paris, ICM, 2000, 367 p.
  • Les Mayas au risque de l’histoire : Apocalypto, mythes, mystères, polémique, Issy-les-Moulineaux, Renaissance catholique, coll. « Controverses », 2007, 198 p.
  • Nicolas Sarkozy, la république, les religions, suivi de Les Conquêtes laïques : une guerre civile, Issy-les-Moulineaux, Renaissance catholique, 2008, 244 p.
  • (Dir.) avec Michel de Jaeghere, Le Choc des civilisations : mythe et réalités, Issy-les-Moulineaux, Renaissance catholique, 2009, 321 p.
  • Qui instrumentalise l'Église ? : comment certains lobbies tentent d'asservir Rome au politiquement correct, Paris, Godefroy de Bouillon, 2012, 315 p.
  • L’Antichristianisme juif : l'enseignement de la haine, Jessains, Diffusion international édition, coll. « Histoire », 2014, 326 p.
  • À poil Zemmour ! , Jessains, Diffusion international édition, coll. « Vérité », 2014, 145 p.
  • Vingt bonnes raisons d'être anti-américain, Jessains, Diffusion international édition, coll. « Vérité », 2015, 211 p.
  • La Fin de l'homme blanc, Jessains, Diffusion international édition, 2018, 320 p.
  • La Révolution arc-en-ciel en marche, Jessains, Diffusion international édition, 2019, 284 p.
  • L'Empire arc-en-ciel, Jessains, Diffusion international édition, 2020, 255 p.
  • Le procès Tintin, les Éditions du Verbe Haut, 2023.

Sous pseudonyme

  • « Béatrice Péreire » (préf. Yves Daoudal) : Les Avenues de la vie, Paris, Déterna-SANH, 2000, 245 p.
  • « Jugurtha » : Le Journal d'Oussama Ben L. – Lettres apocryphes afghanes, Paris, Diffusion international édition, 2001, 237 p.
  • « Fiona Levis » : Saint Laurent, l'homme couleur de temps, Monaco, Le Rocher, coll. « Biographie », 2008, 201 p.
  • « Hannibal » : À quoi sert l'histoire ?, Paris, Diffusion international édition, coll. « Histoire », 2009, 212 p.
  • « Fiona Levis » : La Pensée de Johnny : une révolution française, Paris, Pierre-Guillaume de Roux, 2012, 253 p.
  • « Philippe Mozart »  : Shoah Story, Jessains, Diffusion international édition, coll. « Histoire », 2014, 227 p. [essai d'histoire de l'historiographie de la Shoah, de ses sources documentaires et statistiques].

Participation à des ouvrages collectifs

  • Collectif : Le Livre Blanc de l'armée française en Algérie, Contretemps, 2001, 208 p.

Références

  1. voir Le Figaro: [1]
  2. « Grand entretien avec Martin Peltier : Il faut s'assumer paria ! », in: Réfléchir et agir, no 66, été 2020, p. 36-40.
  3. Martin Peltier, « La Reine, Sandrine, les élites et le Woke », Rivarol, 14.9.2022.