Jean-François Galvaire

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Jean-François Galvaire, né le 18 juillet 1937 à Neuilly-sur-Seine et mort le 17 août 2012 à Royan, est un avocat et homme politique français.

Biographie

Formation et premiers engagements

Il milite très jeune pour l'Algérie française, tout en menant ses études de droit. Il est reçu avocat à la Cour d'appel de Paris en 1962. Il participe à la longue campagne présidentielle de Jean-Louis Tixier-Vignancour et lui restera fidèle après l'éclatement du Comité Tixier.

Remarqué pour ses dons d'orateur, il s'impose comme une des figures en vue de l'ARLP (Alliance républicaine pour les libertés et le progrès), le parti fondé par Tixier-Vignancour. Il est candidat sous cette étiquette aux élections législatives de 1967. Il continue à suivre Tixier-Vignancour lorsque celui-ci crée en 1968 un « Front national anticommuniste », dont J.F. Galvaire est secrétaire général.

Mais lors de la campagne présidentielle de 1969, Tixier, qui avait jusque là soutenu le président centriste du Sénat Alain Poher, annonce entre les deux tours qu'il se range derrière le gaulliste Georges Pompidou. Cette prise de position inopinée provoque l'explosion terminale de l'ARLP. Galvaire est de ceux qui rompent avec Tixier.

Porte-parole d'Ordre nouveau

Au début de l'automne 1969, des militants du GUD et des anciens d'Occident, qui sont en train de mettre en chantier le futur mouvement Ordre nouveau, sont à la recherche de personnalités consacrées de l'opposition nationale aptes à apporter de la crédibilité à leur organisation. Ils approchent Galvaire, qui se déclare en plein accord avec eux. C'est lui qui suggère et impose le nom « Ordre nouveau » à la nouvelle organisation, dont il est d'emblée intronisé porte-parole et orateur principal. Avec sa voix de baryton et son physique napoléonien, c'est lui qui, aux yeux des médias, incarne Ordre nouveau.

Cette collaboration ne durera que quelques mois. Le 28 mai 1970, il rend publique la déclaration suivante :

« Je cesse aujourd'hui d'exercer toutes fonctions dans le mouvement Ordre nouveau. Mon départ est motivé par des raisons personnelles impérieuses. L'une d'elles, et non la moindre, est que je ne peux supporter les accusations d'antisémitisme et de nazisme injustement proférées. »

En fait, quelques jours plus tôt, Galvaire avait (dans un entretien à l'hebdomadaire Minute) déclaré, croyant bien faire, que Ordre nouveau coopérait avec les extrémistes sionistes du Bétar, ce qui lui avait valu un courtois rappel à l'ordre.

Les années suivantes, Galvaire se tient en marge de la politique mais reprend des relations amicales avec les dirigeants d'O.N. En 1973 il les soutient en coulisse dans le conflit qui les oppose à Jean-Marie Le Pen pour le contrôle du Front national. En février 1974 il plaide en justice pour eux, au côté de Me Éric Delcroix, dans les procès en diffamation (évidemment perdus) qu'ils ont intentés contre certains organes de presse particulièrement injurieux.

Autour du Front national

À partir de 1975, J.F. Galvaire s'engage dans le Parti des forces nouvelles impulsé par d'anciens militants d'Ordre nouveau. Il est élu au comité central du PFN. Toutefois, il prend vite acte de l'échec complet de cette expérience et va se rapprocher progressivement du Front national et de Jean-Marie Le Pen dont l'avait longtemps séparé une méfiance réciproque.

Fin 1991 il fait partie de l'équipe, menée par Roland Gaucher et Jean-Claude Varanne, qui rachète la revue Le Crapouillot. J.F. Galvaire est alors maire d'un village de Charente, Benest, ce qui soulèvera un petit scandale local lorsque ses adversaires au conseil municipal s'apercevront que leur maire élu sans étiquette est en fait un des cadres nationaux du F.N.

Vers la fin de la décennie, lorsque devient patent l'antagonisme entre J.M. Le Pen et Bruno Mégret, Galvaire bascule du côté de ce dernier lors de la scission de 1999. En mars 2001, il est candidat tête de liste sous l'étiquette MNR à l'élection municipale de Saint-Denis (93), où il se place en seconde position derrière le maire communiste sortant.

Après l'effondrement du MNR consécutif à l'élection présidentielle d'avril 2002, J.F. Galvaire cesse toute activité politique et se retire en Charente. Il meurt le 17 août 2012 à Royan, âgé de 75 ans.

Famille

Il est le père de François Galvaire, restaurateur de profession. Celui-ci, surnommé « Batdaf », commence à militer en 2015 dans divers mouvements nationalistes mais se cantonne à l'échelle locale.