Jean-Marie Le Pen
Sommaire
Parcours politique avant 1972
Il est diplômé d'études supérieures de sciences politiques et licencié en droit. Il fut Président des étudiants en droit de Paris puis Président d'honneur de la « Corpo ». Son mémoire pour le diplôme d'études supérieures de sciences politiques, rédigé en 1971, s'intitule « Le courant anarchiste en France depuis 1945 ».
Il fut un temps vice-président du Comité Pierre de Coubertin et exerça les métiers de marin-pêcheur, mineur de fond, métreur d'appartements, ambulant des P.T.T.... En janvier 1953, il prit l'initiative d'organiser une colonne de secours d'étudiants volontaires pour porter assistance aux populations sinistrées lors d'inondations aux Pays-Bas. Il reçut pour cette initiative l'appui public et politique de Vincent Auriol, alors Président de la République.
Il servit comme officier dans le 1er Bataillon étranger parachutiste en Indochine (sous-lieutenant). Il y fut entre autre journaliste à Caravelle, l'organe du corps expéditionnaire français (1955).
Repéré par Pierre Poujade, il devint en 1955 le délégué général de l'Union de défense de la jeunesse française, puis commença sa carrière politique comme député de Paris en 1956 ; à vingt-sept ans, il fut le plus jeune député de l'Assemblée nationale. C'est aussi cette année-là qu'il devint le premier homme politique à faire élire un Français de confession musulmane.
Il quitta néanmoins les bancs de la Chambre et se porta volontaire pour rejoindre, en tant que soldat, les contingents français lors des guerres d'Indochine et d'Algérie. Il participa plus tard à l'opération franco-britannique de Suez. Décoré de la Croix de la valeur militaire, il devint en 1957 secrétaire général du Front national des combattants (FNC). L'année suivante, il fut réélu député de Paris Ve et adhéra au groupe parlementaire du Centre national des indépendants et paysans (CNIP) présidé par Antoine Pinay. Il fut à cette époque rapporteur du budget de la Guerre à l'Assemblée Nationale et de la défense au Sénat de la communauté. Dès cette époque, son engagement politique est fondé sur l'amour du peuple et de la patrie.
Battu en 1962, Jean-Marie Le Pen créa une entreprise d'édition phonographique, la SERP (Société d'étude et de relations publiques), spécialisée dans l'édition phonographique de chants et de discours historiques.
Il devint le directeur de campagne de Jean-Louis Tixier-Vignancour, candidat à l'élection présidentielle de 1965.
Jean-Marie Le Pen et le Front national
En 1972, il fonda le Front national et continua « le combat pour la France ». En novembre 1976, un attentat à la bombe visa son domicile parisien qui fut complètement détruit. Après des débuts décevants (en avril 1974, il se porta candidat à l'élection présidentielle et obtint 0,74 % des voix ; en avril 1981 il n'obtint pas les 500 parrainages nécessaires pour se présenter à l'élection présidentielle), les résultats électoraux du Front national sont en hausse à partir des élections municipales de 1983, particulièrement à Dreux.En 1984, Jean-Marie Le Pen fut élu député français au Parlement européen, à la tête d'un groupe de onze parlementaires français auxquels se joignirent des élus de divers pays européens. Réélu à chaque élection dans cette Assemblée, il fut néanmoins privé de son siège de parlementaire le 10 avril 2003, par une décision de la Cour de Justice des Communautés européennes, à la suite d'une condamnation de 1998 et d'un décret du Conseil d'État français du 31 mars mettant fin à son mandat d'eurodéputé.
En avril 1988, candidat à l'élection présidentielle, il obtint 14,38 % des voix.
En novembre 1990, il se rendit en Irak pendant la guerre pour négocier directement avec Saddam Hussein la libération de cinquante-cinq otages qu'il ramena en France.
En 1992 et 1998, il fut élu au Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur, avant que sa candidature ne fût rejetée en 2004, le privant également de cette tribune.
En avril 1995, il fut candidat à l'élection présidentielle et obtint 15 % des voix.
Fin 1998, une scission entraînée par Bruno Mégret handicapa le Front national : il perdit la moitié de ses cadres et des milliers d'adhérents. Le FN chuta à 6 % aux élections européennes de 1999, avant que Jean-Marie Le Pen ne créât la surprise en arrivant au second tour de l'élection présidentielle en 2002. En effet, le 21 avril 2002, à l'élection présidentielle, il obtint 16,86 % des suffrages (sur 16 candidats) et se qualifia ainsi pour le second tour. Le 5 mai 2002, il obtint 17,94 % des voix au second tour de l'élection présidentielle contre 82,06 % pour Chirac.
Le 22 avril 2007, Jean-Marie Le Pen recueillit 10,44 % des suffrages au premier tour de l'élection présidentielle, ce qui constitua pour la première fois un reflux par rapport à l'élection précédente de même nature.
Il tient une partie de son patrimoine de la vente de la société de cimenterie Lambert, que lui légua par testament Hubert Lambert (héritier des ciments Lambert, décédé sans enfant à l'âge de 42 ans).
De son premier mariage avec Pierrette Lalanne dont il divorça en 1985, il a eu trois filles (Marie-Caroline, Yann, Marine) qui lui ont donné neuf petits-enfants. Jean-Marie Le Pen se remaria le 31 mai 1991 avec Jeanne-Marie Paschos dite Jany, née en 1933, fille d'un marchand de tableaux grec et d'une mère d'origine néerlandaise.
Mandats électifs
De 1956 à 1962 : député de la Seine (Groupe d'union et de fraternité française), siégeant sous l'étiquette du Centre national des indépendants. 1983 : conseiller du XXe arrondissement de Paris, En juin 1984, élu député européen, De mars 1986 à juin 1988 : député de Paris lors des élections législatives (scrutin de liste proportionnel à un tour), En mars 1992: élu conseiller régional de PACA, En juin 1994 réélu député européen, En mars 1998 : réélu conseiller régional de PACA, En juin 1999, réélu député européen, En juin 2004, il fut réélu au Parlement Européen.
Vie privée
Jean-Marie Le Pen a été marié deux fois, avec :
- Pierrette Lalanne.
- Jeanne-Marie Paschos, plus connue sous le nom de Jany Le Pen [1].
Sources
- Anaïs Voy-Gillis, L’Union européenne à l’épreuve des nationalismes, coll. Lignes de repères, Éditions du Rocher, Monaco, 2020.
Publications
- Le courant anarchiste en France depuis 1945 (DES Sc.pol., université de Paris, 1971)
- Les Français d'abord (Carrère Lafon, 1984)
- La France est de retour (Carrère Lafon, 1985)
- L'Espoir (Albatros, 1989)
- J'ai vu juste (Editions nationales, 1998)
- Lettres françaises ouvertes (Objectif France, 1999).
Préfaces
Jean-Marie Le Pen a également préfacé Droite et démocratie économique (1978) et Pour la France (Albatros, 1986).
Sources
Cité dans :
- Thierry Baudet, Indispensables frontières. Pourquoi le supranationalisme et le multiculturalisme détruisent la démocratie, préface de Pascal Bruckner, Éditions du Toucan, Paris, 2015. (Traduction de : De Aanval op de Natiestaat)