Bernard Antony

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Bernard Antony, connu aussi sous le nom d'emprunt de Romain Marie, est un militant catholique traditionaliste et nationaliste français.

Il est président de l'Institut du pays libre, de l'AGRIF et de Chrétienté-Solidarité, et co-président du Cercle d'Amitié française juive et chrétienne.

Biographie

Bernard Anthony naît le 28 novembre 1944 à Tarbes (Hautes-Pyrénées.

Bernard Anthony étudie au lycée de Tarbes, à la faculté des Lettres de Pau et de Toulouse.

Lors de sa préparation militaire parachutiste à Pau, il sympathise avec l'OAS-Métro (jeunes) et est arrêté pour avoir distribué des tracts favorables à celle-ci (il est libéré car il est alors mineur). Pendant ses études de Lettres à Toulouse dans les années 1960, il milite au Rassemblement de l'Esprit public (REP), mouvement anti-gaulliste et pro-Algérie française, il est en même temps secrétaire général de la Fédération nationale des étudiants de France à Toulouse (FNEF) et crée avec Hélène Sabatier le « Cercle Jean de Brem ». Une fois le Rassemblement de l'Esprit public dissous et après l'échec de la candidature de Jean-Louis Tixier-Vignancour à l'élection présidentielle de 1965, Bernard Antony rejoint en 1966 le Mouvement jeune révolution (MJR), qui se transforme en 1971 en Mouvement solidariste français en 1971. Il continue de l'animer alors qu'il est professeur dans une école à Castres.

Il travaille ensuite dans l'industrie pharmaceutique et deviendra directeur des relations humaines des Laboratoires Pierre Fabre. Il crée également à Toulouse le Centre de formation aux relations du travail et formera des cadres, des agents de maîtrise et des syndicalistes des industries de la chimie, de la métallurgie, mais surtout de l'aéronautique.


Au Front national

Au début des années 1980, il milite au CNI de Toulouse.

Il rallie ensuite le Front national et est élu au parlement européen en 1984. Il gardera son siège sans interruption jusqu'en 1999.

En mars 1986, il mène la liste FN dans le Tarn aux élections régionales. Il est réélu en 1992 et 1998.

Au sein du FN, il est délégué national à la formation et dirige un temps l'Institut de formation national (IFN), organe de formation interne.

Lors de la scission de 1999 entre les partisans de Bruno Mégret et de Jean-Marie Le Pen, Bernard Anthony prend parti pour ce dernier, estimant que la tendance mégretiste ferait la part trop belle aux « néo-païens » comme Pierre Vial. Il manifestera plus tard bruyamment son désaccord avec les variations idéologiques du Front national selon la ligne de Marine Le Pen en démissionnant du bureau politique.

Il démissionne du bureau politique du FN en juillet 2004 après s'être vu préférer Jean-Claude Martinez pour l'investiture du FN dans la circonscription Sud-Ouest à l'occasion des élections européennes et Louis Aliot pour conduire la liste du parti en Midi-Pyrénées aux élections régionales. Ce dernier le remplace également comme secrétaire régional de Midi-Pyrénées.

Au Parti de la France

Il rejoint alors le Parti de la France. Il est rapidement appelé à la direction et chargé de sa Direction nationale de la formation et des relations internationales. Mais il démissionne le 3 mars 2011 en expliquant ainsi son départ : "Carl Lang a jugé bon de procéder à des alliances électoralistes ou rapprochements avec de petits mouvements et partis et aussi des journaux dont les positions sont incompatibles avec les miennes. Je suis régulièrement attaqué dans ces journaux parce que je suis hostile à tout racisme et à tout antisémitisme".

Engagement religieux

Bernard Anthony est avant tout un militant catholique traditionaliste et joue un rôle important dans les associations religieuses.

Il est ainsi le président de l'Agrif, du Centre Henri-et-André-Charlier (qu'il a fondé en 1980), de Chrétienté-Solidarité qu'il définit comme une organisation ayant pour but « la solidarité avec les peuples persécutés par le communisme ou l'islamisme » ainsi que la résistance au « génocide français » « par le jeu de l'immigration et de l'avortement », et coprésident du Cercle d'Amitié française juive et chrétienne avec Jean-Pierre Cohen et Serge de Beketch.

On lui attribue l'organisation de l'audience publique (samedi 10 avril 1985, place Saint Pierre) accordée par le pape Jean-Paul II aux députés du Groupe des Droites européennes.

En 2000, il est responsable de la première attaque en justice, via l'Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne (AGRIF), contre l'humoriste Dieudonné M'bala M'bala, alors accusé d'attenter à l'image des catholiques et du pape Jean-Paul II.

Romain Marie et la FSSPX

Alors qu'il est connu et respecté dans la mouvance catholique traditionaliste, il prend une position surprenante en condamnant le sacre de quatre évêques par Mgr Marcel Lefebvre le 30 juin 1988. Il affirme vouloir « rester indéfectiblement fidèle à Rome », malgré les explications fournies par l'évêque rebelle.

La prise de position de Romain Marie aura des conséquences importantes pour la mouvance catholique traditionaliste française, car il était le principal organisateur du pèlerinage annuel de Chartres. Dès 1989, le pèlerinage se retrouve dédoublé, à une semaine d'intervalle. En effet, la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X a réagi rapidement en créant Renaissance catholique, une association destinée à remplacer Chrétienté-Solidarité. Elle prend en charge l'organisation du pèlerinage tout en lançant de nombreuses initiatives afin de restructurer les catholiques traditionalistes en France.

Lien externe