Groupe des Droites européennes

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Le Groupe des droites européennes (GDE) est un groupe politique du Parlement européen. Il rassemblait, entre 1984 et 1989, les représentants des partis de droite nationale de plusieurs pays.

Origines

Historiquement, le Groupe des Droites européennes peut être considéré comme le successeur direct de l'Eurodroite, alliance conclue entre le Mouvement social italien – Droite nationale, le Parti des forces nouvelles (France) et le mouvement espagnol Fuerza Nueva, en perspective des élections européennes de 1979.

Création

Le Front national français lance pour les élections européennes de 1984 la liste « Front d'opposition nationale pour l'Europe des patries », emmenée par Jean-Marie Le Pen.

Les résultats obtenus sont sans égal en comparaison avec ceux de l'Eurodroite en 1979 :

  • le Front National obtient 11 % des voix et 10 élus
  • le Mouvement social italien obtient 6,5 % des voix et 5 élus
  • le parti grec Union politique nationale (EPEN) 1 élu.

Le PFN passe donc dans l'ombre et le Front National français devient l'allié privilégié du MSI. Le 24 juillet, le FN, le MSI et l'UPN se regroupent dans la nouvelle alliance parlementaire, le Groupe des Droites européennes.

En 1985, le GDE est rejoint par John Taylor, un parlementaire du Parti unioniste d'Ulster (UUP), qui venait de quitter le Groupe des Démocrates européens, par protestation contre l'Accord anglo-irlandais signé à Hillsborough. Le groupe change une nouvelle fois de composition suite aux législatives françaises de 1986, certains parlementaires du Front national ne pouvant cumuler leur mandat à l'Assemblée nationale et à Strasbourg.

Il devait être dirigé par Giorgio Almirante, mais celui-ci ne se rend que peu de fois à l'Assemblée, et la présidence du groupe échoit donc à Jean-Marie Le Pen. Jean-Marie Le Chevallier assume la fonction de trésorier du groupe.

Le 11 avril 1985, 16 des 17 membres du Groupe des droites européennes sont reçus officiellement en audience par le pape Jean-Paul II. Parmi eux, on peut nommer les Italiens Pino Romualdi, Giorgio Almirante, le Grec Dimitriadis Krisantos et le Français Jean-Marie Le Pen, Le pape les encourage à « continuer leur combat contre l'avortement, en conformité avec la doctrine sociale de l'Église » et « contre la décadence des valeurs morales en Europe ».

Liste des députés

France

Front national : 10 députés

Grèce

Union politique nationale : 1 député

  • Chrýsanthos Dimitriádis (remplacé en 1988 par Aristídis Dimópoulos, remplacé en 1989 par Spyrídon Zournatzís)

Italie

Mouvement social italien : 5 députés

  • Giorgio Almirante (remplacé en 1988 par Giulio Maceratini puis par Marco Cellai)
  • Antonino Buttafuoco
  • Francesco Petronio
  • Pino Romualdi (remplacé en 1988 par Silvio Vitale)
  • Antonino Tripodi (remplacé en 1988 par Antonio Nicola Cantalamessa)

Royaume-Uni

Parti unioniste d'Ulster : 1 député

  • John Taylor (à partir de 1985)

Evolution vers le Groupe technique

Aux élections européennes de 1989, le député grec n'est pas réélu, tandis que Gianfranco Fini ne veut plus associer le MSI, qui effectue alors un virage vers le centre-droit, avec un Front national diabolisé. Le groupe est donc dissous, mais une alliance entre le Front national, le Vlaams Blok (parti flamand dirigé par Karel Dillen) et les Republikaner (parti allemand dirigé par Franz Schönhuber) permet de former le Groupe technique des droites européennes.

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