Fuerza Nueva

Fuerza Nueva était un parti politique espagnol. Fondé en 1977, il a tenté de restructurer la droite nationale en Espagne.

Histoire

Fuerza Nueva est d'abord une revue hebdomadaire, fondée en 1966 par Blas Piñar, ancien ministre du Général Franco. En 1977, l'idée de créer un parti politique qui rassemblerait les forces de droite se concrétise. Le nouveau parti, qui reprend le nom de la revue, croît rapidement : en 1977, il ouvre deux sièges locaux. Le parti passe à 32 locaux en 1978 et la croissance s’accentue jusqu’à obtenir un total de 165 locaux inaugurés entre 1979 et 1982. La revue atteint 45 000 exemplaires en 1979, les militants s’élèvent alors à 40-50 000, tandis que le succès électoral est aux rendez-vous aux législatives de 1979, où le parti recueille 380 000 voix et parvient à faire élire Blas Piñar député au parlement espagnol (Cortès), sur une liste d'Union nationale (Unión Nacional). La section de jeunesse du Parti, Fuerza Joven, célèbre son premier Congrès national en janvier 1978, et bénéficie de nombreuses nouvelles affiliations jusqu’en 1980.

Fuerza Nueva se fait connaître sur le plan européen en participant à la coalition de l'Eurodroite. Sa contribution reste symbolique, car l'Espagne n'est alors pas encore membre de la Communauté européenne.

Le parti est l'objet de persécutions incessantes de la part du ministère de l'intérieur, mais aussi d'agressions violentes de la part de ses adversaires politiques. 18 de ses militants sont assassinés par les indépendantistes de l'ETA et par des groupes terroristes d'extrême gauche comme les GRAPO.

Le parti est dissout le 20 novembre 1982.

Tentatives de refondation

A la fin des années 1980, d'anciens militants tentent de recréer le parti sous l'étiquette de Frente nacional.

A la fin des années 1990, un nouveau parti se crée sous le nom de Fuerza Nueva, mais sans lien organique avec le premier. Il se présente régulièrement aux élections dans les années 2000 et participe chaque année, le 20 novembre, aux côtés de la Phalange aux manifestations organisées en souvenir du Caudillo et de José Antonio Primo de Rivera. Il ne parvient toutefois pas à fédérer autour de lui les autres composantes de la droite nationale.

Le mouvement a publié une revue du nom de Fuerza Nueva editorial.