Jean de Brem

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Jean Nicolas Marcetteau de Brem, dit Jean de Brem, né le 2 août 1935 à Paris et abattu par la police le 18 avril 1963 à Paris, était un journaliste, officier parachutiste français et militant nationaliste.

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Engagé au sein de l'OAS, il est en même temps l'un des précurseurs français de l'élaboration d'un nationalisme européen. Un an après sa mort est paru son ouvrage, le Testament d'un Européen. Sa prise de conscience de la nécessité du passage d'un nationalisme français à un nationalisme européen fait de lui l'annonciateur de la naissance d'Europe-Action.

Biographie

Élève au Lycée Buffon, Jean de Brem milite activement aux Jeunes indépendants de Paris.

Sous-lieutenant au 2e RPC, il participe aux opérations en Algérie ainsi qu'à l'expédition de Suez sous les ordres du colonel Château-Jobert.

Démobilisé, il collabore à des journaux tels que Paris Match, Combat et L'Esprit public. Il écrit plusieurs recueils de poèmes, tout en commençant la rédaction de son ouvrage qui ne sera publié qu'après sa mort.

Il milite pour l'Algérie française et rejoint l'OAS dès sa création. Pour la mort de Jean-Marie Bastien-Thiry, il compose sous le titre La Cavalcade une adaptation française du chant allemand Ich hatt' einen Kameraden, évoquant la tristesse d'un cavalier qui perd son camarade au combat.

Le 6 mars 1963, il exécute, devant son domicile, le banquier Henri Lafond, président de la Banque de l'Union parisienne (BUP), qui avait refusé de témoigner en faveur des accusés lors des procès du Petit-Clamart. Avant de tirer, il lui assène : « De la part de Bastien-Thiry ! ».

Le 18 avril 1963 à Paris, sur la montagne Sainte-Geneviève, il est abattu par des policiers en civil, alors qu'il tentait de voler une voiture pour quitter Paris. Juste avant de mourir, il aura le temps d'avaler le message dont il était porteur. Il sera rapporté que les policiers tenteront de le récupérer en égorgeant son cadavre.

Ouvrage

Son ouvrage est publié en deux volumes aux Éditions de La Table Ronde en 1964, un an après son assassinat. Il couvre l’histoire du Vieux Continent, de l’Antiquité aux débuts du XXème siècle. Le déclin de la « civilisation européenne et chrétienne », selon lui, ne peut être enrayé que par l’alliance de ses peuples.

  • Le Testament d’un Européen, L’épopée européenne par un soldat de l’Europe., Paris, La Table Ronde, 1964, 2 vol., 600 p.

- Tome 1. L’épopée européenne par un soldat de l’Europe.

- Tome 2. De la Renaissance aux révolutions qui secouèrent le monde de 1780 à 1945.

Citations

  • « Je sens peser sur mes épaules misérables le poids démesuré du plus glorieux des héritages. À moi, qui ne suis rien et qui n’apporte rien, la civilisation fait un cadeau gigantesque : le patrimoine de l'Europe. Il est fait de trésors et de souvenirs. Chacun de nous, je crois, à Londres et à Vienne, à Berlin et à Madrid, à Athènes et à Varsovie, à Rome et à Paris, à Sofia et à Belgrade, doit ressentir le même drame. Chacun de nous est le dernier des Européens. »

« Pour toutes ces pierres, pour tous ces aigles et pour toutes ces croix, pour la mémoire de l’héroïsme et du génie de nos pères, pour notre terre menacée d’esclavage et le souvenir d’un grand passé, la lutte ne sera jamais vaine. »

  • « Pour moi, le trésor du monde, c’est une infante de Vélasquez, un opéra de Wagner ou une cathédrale gothique. C’est un calvaire breton ou une nécropole de Champagne.

C’est le Romancero du Cid, ou le visage hugolien de “l’enfant grec”.

C’est un tombeau des Invalides, ou le Grand Aigle de Schönbrunn, l’Alcazar de Tolède, ou le Colisée de Rome, la Tour de Londres, ou celle de Galata, le sang de Budapest ou le quadrige orgueilleux de la Porte de Brandebourg devenue le poste frontière de l’Europe mutilée.

Pour toutes ces pierres, pour tous ces aigles et pour toutes ces croix, pour la mémoire de l’héroïsme et du génie de nos pères, pour notre terre menacée d’esclavage et le souvenir d’un grand passé, la lutte ne sera jamais vaine.

Frêle Geneviève de Paris, patronne de l’Europe, seule contre les hordes mongoles, tu symbolises notre esprit de résistance. Et toi, vainqueur blond au visage de dieu, Macédonien aux dix milles fidèles, Alexandre, toi qui conquis le monde oriental avec ta foi et ton épée, dressé contre le destin et le sens de l’Histoire, tu symboliseras peut-être un jour le triomphe de l’Europe impériale. »

La Cavalcade

  • 1er couplet

Un soir dans la fusillade,

Galopant à l'inconnu

Nous étions en cavalcade,

Tu étais mon camarade

Celui que j'aimais le plus (bis)


  • 2e couplet

Un cavalier par bravade,

Des siens le plus résolu

Me porta son estocade,

Ce fut toi, mon camarade

Ce fut toi qui la reçut (bis)

  • 3e couplet

J'ai vengé l'estafilade,

Que ce coup t'avait valu

Mais très tard dans la nuit froide,

J'ai pleuré mon camarade

Près de son corps étendu (bis)

  • 4e couplet

Je suis ma route maussade,

Et je chevauche sans but

Au hasard d'une embuscade,

J'ai perdu mon camarade

Je ne rirai jamais plus (bis)

  • 5e couplet

Prince écoute ma ballade,

Et cet appel éperdu

Prie le Dieu des cavalcades,

De placer mon camarade

A la droite de Jésus (bis)

Liens externes