Marine Le Pen

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Marine Le Pen (née le 5 août 1968 à Neuilly-sur-Seine) est, depuis le 16 janvier 2011, la présidente du Front National, puis du Rassemblement national jusqu'en 2021.

Marine Le Pen

Biographie

Origines, études et famille

Marine Le Pen est la benjamine des trois filles de Jean-Marie Le Pen, président d'honneur du Front national, et de sa première épouse Pierrette Lalanne. Élève au lycée Florent Schmitt de Saint-Cloud, elle étudie par la suite le droit à l'université Paris II-Assas où elle obtient une maîtrise en droit (mention carrières judiciaires) en 1990 puis un Diplôme d'études approfondies (DEA) de droit pénal en 1991.

En 1992, elle obtient le certificat d'aptitude à la profession d'avocat (CAPA) et devient avocate au barreau de Paris. Elle plaide alors régulièrement devant la 23° chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris qui juge les comparutions immédiates. Elle rapporta qu'elle fut amenée parfois dans ce cadre, à défendre des étrangers en situation irrégulière. Elle sera inscrite au barreau de Paris jusqu'en 1998, date à laquelle elle entre au service juridique du Front national.

Mère de trois enfants, elle fut mariée à Franck Chauffroy, un dirigeant d'entreprise, puis à Éric Iorio, ancien secrétaire national du FN aux élections et ancien conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais, dont elle est aujourd'hui divorcée.

Premiers pas en politique

Adhérant au Front national en 1986 à l'âge de 18 ans, elle prend part, durant ses années à l'université, aux activités du Cercle national des étudiants de Paris (CNEP), un mouvement étudiant proche du Front national, dont elle est un temps la présidente d'honneur. Elle se présente pour la première fois à une élection lors des législatives de 1993. Âgée de vingt-quatre ans, elle est la candidate du Front national dans la seizième circonscription de Paris. Elle recueille 11,1 % des voix derrière le député sortant Bernard Pons réélu dès le premier tour avec 63,14 % des votes, et le candidat socialiste Jean-Luc Gonneau (11,85 %).

C'est en 1998 qu'elle commence à exercer son premier mandat politique en tant que conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais, élue dans le Nord sur la liste conduite par Carl Lang. Mais c'est le 5 mai 2002, au soir du second tour de l'élection présidentielle auquel Jean-Marie Le Pen s'était qualifié, qu'elle apparaît sur la scène médiatique. Alain Vizier, le directeur de la communication du Front national, était alors chargé d'envoyer les cadres du parti sur différents plateaux de télévision ; un des intervenants qui devait représenter le FN sur France 3 s'étant désisté au dernier moment, il fait appel à Marine Le Pen.

Un mois plus tard, en juin 2002, elle se présente aux élections législatives à Lens, dans la treizième circonscription du Pas-de-Calais. Elle obtient 24,24 % des voix au premier tour, score important pour son parti, ce qui lui permet de se qualifier pour le second tour, au cours duquel elle recueille 32,30 % des suffrages face au candidat socialiste Jean-Claude Bois.

Carrière au sein du Front national

En 1998, elle entre au service juridique du Front national qu'elle dirige jusqu'en 2003. Entre temps, en 2000, elle prend la tête de l'association Génération Le Pen, fondée en 1998 par Samuel Maréchal, qu'elle renomme Générations Le Pen, dont le but reconnu est la « dédiabolisation » du parti.

C'est dans cette optique de « dédiabolisation » qu'elle déclare sur LCI le 30 avril 2003 : « Il faut faire émerger un islam français, parce que l’islam de France, on a l’impression que c’est une notion territoriale ». Sur la question de l'avortement, elle a une position beaucoup plus souple que la ligne traditionnelle du FN, ce qui lui vaut des critiques de l'aile catholique traditionaliste du FN. Elle reste en revanche favorable à la peine de mort.

Lors du XIIe congrès du Front national, qui s'est tenu à Nice en avril 2003, suite à une manœuvre organisée par l'aile catholique traditionaliste, réactionnaire et passéiste du FN, Marine Le Pen est reléguée à la 34e place du Comité central par les votes des délégués départementaux. Son père la nomme cependant vice-présidente du parti dès le lendemain.

Elle est élue au Parlement européen en 2004. A la fin de 2005, Marie-France Stirbois et Jacques Bompard, qui dénonçaient sa trop grande influence au Front national, sont exclus du bureau politique.

Avec Alain Soral et Jean-François Touzé, elle est à l'origine du discours de Valmy le 20 septembre 2006, jour du lancement de la campagne de Jean-Marie Le Pen pour les présidentielles de 2007.

Désignée directrice stratégique de la campagne de son père, elle a présenté le 11 décembre 2006 la nouvelle campagne d'affiche du Front national destinée à moderniser l'image de son père. Il s'agit de six affiches représentant chacune un Français avec le même pouce vers le bas pour illustrer l'« échec » de la droite et de la gauche dans chacun de ces domaines. Une septième affiche représente Jean-Marie Le Pen entouré des six Français avec le slogan : « Avec Le Pen, tous ensemble, relevons notre France ». Sur une de ces affiches figure une jeune fille issue de l'immigration, « Sur cette affiche, on évoque la nationalité, l'assimilation, l'ascenseur social, la laïcité, qui sont des domaines dans lesquels la droite et la gauche ont absolument échoué. Un certain nombre de Français d'origine immigrée sont conscients de cet échec et entendent obtenir des réponses. Beaucoup d'entre eux se tournent vers le candidat Jean-Marie Le Pen pour en obtenir », a expliqué Marine Le Pen causant beaucoup d'effroi parmi ses adversaires.

L'échec de Jean-Marie Le Pen à la présidentielle, obtenant 10,44 %, alors qu'il espérait une nouvelle qualification pour le second tour, provoqua des dissensions au sein du parti. Marine Le Pen fut accusée par ses concurrents d'avoir éloigné le parti de sa tradition en l'ouvrant aux influences externes et en adoptant une stratégie de « dédiabolisation » finalement vaine.

L'échec passé, Marine Le Pen, malgré un « effondrement » du vote FN, est le seul membre du parti à se qualifier au second tour des élections législatives du 17 juin 2007. En rassemblant une grande partie des électorats de droite et de gauche déçus par la situation locale, elle réalise un score de 41 % face à son concurrent du second tour, le socialiste Albert Facon.

En novembre 2007, lors du XIIIe congrès du Front national à Bordeaux, Marine Le Pen arrive en deuxième position derrière Bruno Gollnisch, à l'élection du comité central du FN. Lors de ce même congrès, Jean-Marie Le Pen la nomme vice-présidente exécutive du FN, chargée des « affaires intérieures », ce qui implique entre autres : la formation des cadres et des militants, la communication interne et externe du parti et la propagande.

Implantation à Hénin-Beaumont

Les débuts

Marine Le Pen et Steeve Briois lors du lancement de la campagne municipale de 2008 à Hénin-Beaumont.

C'est en 2007 que Marine Le Pen décide de s'implanter à Hénin-Beaumont, une commune ouvrière de 26 000 habitants située dans l'ancien bassin minier du Pas-de-Calais, et en difficulté économique suite à de nombreuses fermetures d'usines. Aux élections législatives de juin 2007, elle se présente ainsi dans la quatorzième circonscription du département, comme le lui avait demandé quelques mois plus tôt Steve Briois, le responsable local du Front national. Ce dernier, conseiller municipal d'Hénin-Beaumont, mène depuis près de quinze ans un important travail de terrain dans cette ville, avec des résultats électoraux en progression à chaque élection. Accusée par ses adversaires d'être une « parachutée », Marine Le Pen explique le choix de cette circonscription par le fait qu'elle serait « symbolique des problèmes majeurs de la France : chômage, délocalisation, insécurité[1] ». Lors de la campagne, un ancien élu local socialiste, Daniel Janssens, prend la tête du comité de soutien à Marine Le Pen. Il fut pendant dix-sept ans secrétaire de la section Leforest du PS et pendant vingt-quatre ans premier adjoint au maire de Leforest. S'affirmant déçu par le député sortant socialiste Albert Facon, Daniel Janssens déclare vouloir « donner un coup de pied dans la fourmilière[2] ». Marine Le Pen reçoit également le soutien, durant l'entre-deux tours, des gaullistes Alain Griotteray, Michel Caldaguès[3] et Paul-Marie Coûteaux.

Au premier tour, Marine Le Pen améliore sensiblement le score du FN des législatives de 2002 lors desquelles s'était présenté Steeve Briois[4]Modèle:,[5], alors qu'au niveau national le FN subit un fort revers (4,3 %). Elle obtient 10 593 voix, soit 24,5 % des suffrages exprimés (au lieu de 20,1 % en 2002) et est la seule candidate du Front national à être en capacité de se maintenir au second tour[6] alors qu'ils étaient trente-sept en 2002[7]. Un « front républicain » se constitue alors, rassemblant tous les candidats du premier tour à l'exception de celui du MPF. Au second tour, le 17 juin, la progression par rapport à 2002 est plus importante qu'au premier : Marine Le Pen recueille 17 107 voix, soit 41,65 % des suffrages exprimés (au lieu de 32,1 %). Le député sortant socialiste, Albert Facon, est donc réélu, mais perd environ 1 700 voix et près de 10 points par rapport à 2002. Marine Le Pen a gagné dix-sept points et près de 6 500 voix par rapport au premier tour. Certains analystes politiques relèvent que Marine Le Pen a bénéficié du travail de l'implantation locale de Steeve Briois et du report de voix au second tour d'un nombre important d'électeurs qui avaient voté pour des notables locaux centristes et communistes[6]. De plus, il semble que ce soient les thématiques économiques et sociales (désindustrialisation, chômage, sentiment d'abandon, etc.) qui permettent à Marine Le Pen de réaliser un tel score, plus que le discours sur l'immigration et l'insécurité[6].

Cette élection aura permis à la vice-présidente du Front national de s'imposer un peu plus au sein du parti après les critiques dont elle a été l'objet avec les résultats de l'élection présidentielle. Elle l'aura incitée à poursuivre son implantation à Hénin-Beaumont après une première expérience positive et le constat que son discours semble bien passer auprès de la population. Fin juin 2007, elle loue un appartement dans cette ville et s'inscrit sur les listes électorales de la commune[8]Modèle:,[9]. Aux élections municipales de mars 2008, elle figure en deuxième position sur la liste du Front national à Hénin-Beaumont conduite par Steeve Briois. La campagne est marquée par l'agression de Marine Le Pen, insultée par deux individus dont l'un brandit un pistolet et, selon certains témoins, aurait tiré un coup de feu[10]. Finalement le principal coupable sera condamné à dix mois de prison dont deux ferme[11]. Avec un score de 28,83 %, ils échouent dans leur tentative de remporter la mairie mais font élire cinq conseillers municipaux, dont Marine Le Pen[12]. Toutefois, le groupe FN dépose un recours en annulation contre l'élection de la liste du Parti socialiste[13]. Il sera rejeté par le tribunal administratif de Lille et Briois porte l'affaire devant le Conseil d'État.

Élection municipale de 2009

Le maire d'Hénin-Beaumont, Gérard Dalongeville, est finalement révoqué de ses fonctions pour « détournement de fonds publics, corruption, faux en écriture privée et usage de faux, favoritisme et recel de favoritisme ». Une élection municipale partielle est organisée les 28 juin et 5 juillet 2009. Lors de ce scrutin, et alors que le Front national paraît affaibli au niveau national, la liste du FN dirigée par Steve Briois et Marine Le Pen profite de la division de la gauche et arrive largement en tête du premier tour, avec 39,34 % des suffrages[14]. Mais entre les deux tours se met en place un « front républicain », qui va de l'extrême gauche à l'UMP, visant à empêcher la victoire du Front national[15]. Lors du second tour qui a lieu le 5 juillet 2009, le FN échoue face à la liste divers gauche menée par Daniel Duquenne, qui obtient 52,38 % des voix. Le FN obtient cependant un score historique avec 47,62 % des voix, pour une participation de 62,38 %[16]. Marine Le Pen, fraîchement réélue conseillère municipale, parle de « défaite qui a tout de même un petit goût de victoire », précisant qu'il ne lui a manqué que 265 voix pour gagner la mairie d'Hénin-Beaumont[17].

Au-delà des élections, à Hénin-Beaumont Marine Le Pen cherche à démontrer que le Front national mène un véritable travail d'opposition qui s'avère payant, et souhaite exporter ailleurs en France ce modèle basé sur une « véritable opposition compétente, pugnace et radicale s'il le faut »[18] et un important travail de terrain[19]. Cette opposition doit selon elle permettre de « convaincre les Français de la crédibilité et de la capacité et du sérieux du Front national[20] ».

Élections européennes de 2009

Marine Le Pen, qui avait été élue députée européenne en 2004 dans la circonscription Île-de-France, a cette fois-ci été choisie par la commission d'investiture de son parti pour mener la liste du Front national dans la circonscription Nord-Ouest (Basse-Normandie, Haute-Normandie, Nord-Pas-de-Calais, Picardie)[21]. Le député européen sortant Carl Lang, élu dans cette même circonscription, n'ayant pas accepté cette décision, a refusé de figurer sur la liste de Marine Le Pen et décidé de mener une liste dissidente, tout en ne démissionnant pas du Front national[22]. Il a par conséquent été suspendu du parti[23]. Avec 10,18 % des voix, elle réalise le meilleur score de ces élections pour le Front national et est réélue députée européenne[24].

Élections régionales de 2010

Lors des élections régionales françaises de 2010, Marine Le Pen est tête de liste dans la région Nord-Pas-de-Calais et tête de liste départementale dans le Pas-de-Calais. Elle arrive en troisième position au premier tour, avec 18,31 % des voix, derrière la candidate de la majorité présidentielle, Valérie Létard (19,00 %). Elle arrive par ailleurs en deuxième position dans le Pas-de-Calais (19,81 %), confirmant ainsi son ancrage dans son fief d'Hénin-Beaumont où elle arrive largement en tête. Au second tour, elle améliore son score en obtenant 22,20 % des suffrages exprimés. Cela lui permet d'obtenir 18 élus au conseil régional du Nord-Pas-de-Calais. Marine Le Pen réalise le deuxième meilleur score du Front national, derrière celui de son père, Jean-Marie Le Pen, en Provence-Alpes-Côte d'Azur.


Le 16 janvier, à Tours, elle est élue présidente du Front National avec 67,65%, loin devant son adversaire Bruno Gollnisch.

Discours et stratégie

La « dédiabolisation »

Marine Le Pen lors du défilé en hommage à Jeanne d'Arc, le 1er mai 2007 à Paris.

D'une manière générale, Marine Le Pen est souvent jugée comme plus modérée que son père. Son discours apparaîtrait comme plus nuancé, plus lisse et débarrassé des « outrances » de Jean-Marie Le Pen - ou ce qui est qualifié par certains comme tel. L'image qu'elle donne, calme et souriante, semble être à l'opposé des stéréotypes attribués habituellement à sa famille politique[25]. Au début de son apparition médiatique, Marine Le Pen abordait beaucoup son enfance qu'elle dépeignait comme difficile, victime de son patronyme et marquée par l'attentat contre le domicile familial en 1976[26]. Certains observateurs notent que cela permettait d'« humaniser » son parti[25]. Bernard-Henri Lévy parle d'une « extrême-droite à visage humain[27] ». Les références à la Seconde Guerre mondiale et aux guerres coloniales sont également absentes de son discours[28]. Elle s'est d'ailleurs distanciée des propos tenus par Jean-Marie Le Pen concernant les chambres à gaz en déclarant qu'elle « ne partageait pas sur ces événements la même vision » que lui[29]. Les adversaires du Front national soulignent que Marine Le Pen, de par cette stratégie de « dédiabolisation », serait « plus dangereuse que son père »[30]. Évitant certaines « provocations » considérées comme néfastes pour le vote FN, elle risquerait d'élargir la base électorale de celui-ci en le « banalisant ».

Pour Marine Le Pen, la stratégie de « dédiabolisation » ou de « normalisation » ne consisterait pas en une modification du discours du Front national. Il s'agit selon elle de montrer le Front national sous son vrai jour, tel qu'il est et non tel que les médias le montrent ou l'ont montré durant les décennies précédentes. Ces derniers ainsi que les partis de droite et de gauche auraient donné une image « injuste, fausse et caricaturale » du Front national[31]. C'est la raison pour laquelle elle chercherait à en donner une image qui soit « juste »[31]. Elle a néanmoins été accusée par ses adversaires au sein du FN, et plus largement de l'extrême-droite, de dévier de la ligne idéologique du parti, notamment sur des sujets tels que l'immigration, le PACS et l'avortement, ce qu'elle réfute, assurant qu'elle n'a jamais abandonné les fondamentaux du FN ni « affadi » son message[32]. C'est selon eux ce qui expliquerait le déclin du Front national à l'occasion de l'élection présidentielle de 2007. Marine Le Pen effacerait d'après eux toute différence avec l'UMP.

Certains observateurs notent une inflexion de cette stratégie depuis 2009 avec les polémiques qu'elle a suscitées sur Frédéric Mitterrand et son livre ou encore sur le Quick halal de Roubaix. Son style serait devenu davantage incisif, combatif et provocant[25], et le thème de « l'islamisation », peu traité habituellement par le Front national, est désormais mis en avant[33]. Cependant elle n'a jamais abandonné officiellement la « dédiabolisation » et continue à assumer cette stratégie[31].

Prises de position

La Mauvaise Vie

En octobre 2009, Marine Le Pen déclenche la controverse médiatique à propos du roman autobiographique de Frédéric Mitterrand, La Mauvaise Vie, en reprochant à celui-ci « l'ambiguïté » de ses écrits ainsi que d'avoir fait l'apologie du tourisme sexuel[34]. Elle accuse ainsi le ministre de la Culture d'avoir décrit le fait qu'il ait eu des relations sexuelles tarifées avec, selon elle, des « petits garçons thaïlandais »[34]Modèle:,[35]. La citation des passages du livre dans l'émission Mots croisés fut volontairement à visée choquante, Marine Le Pen ayant rajouté le terme « jeunes » devant ceux de « garçons très attrayants »[36]. Elle admet par la suite avoir fait à tort cet ajout mais maintient ses accusations en soulignant le fait que les passages du livre parlent de « gosses » et en réaffirmant qu'il existe « incontestablement une ambiguïté majeure » dans ces écrits[35]. Elle exige la démission du ministre et met en relation ce livre avec le soutien apporté par Frédéric Mitterrand au cinéaste Roman Polanski lors de son arrestation en septembre 2009[35]. Elle dénonce alors ce qu'elle appelle une « caste de privilégiés qui s'autoprotège »[37]. Pour Jérôme Fourquet de l'Ifop, cette affaire a permis à Marine Le Pen de « percer » et de « prendre l'ascendant médiatique » sur le Front national par rapport à son père[38].

Caricatures

  • Marine Le Pen est la cible d'une chanson de Diam's intitulée Marine, où la chanteuse critique les positions politiques de cette dernière et de son père. Le refrain scande : « J'emmerde le Front national ». Marine Le Pen lui répondit par une lettre ouverte[39], proposant à la chanteuse un réel débat sur l'immigration, à laquelle elle ne reçut jamais de réponse, tout du moins publiquement[40].
  • Marine Le Pen fait également l'objet d'une « fantaisie surréaliste ambient » de Philippe Katerine, dans son album Robots après tout intitulée 20-04-2005.

Fiction

Dans le roman uchronique de Guy Konopnicki, Les Cent jours : 5 mai - 4 août 2002, où Jean-Marie Le Pen gagne l'élection présidentielle de 2002, Marine Le Pen devient ministre de la Justice.

Mandats électifs

Mandats locaux

  • 15 mars 1998 - 28 mars 2004 : conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais.
  • 28 mars 2004 - 21 mars 2010 : conseillère régionale d'Île-de-France, élue dans les Hauts-de-Seine, présidente du groupe Front national et membre de la commission permanente jusqu'en février 2009[41].
  • Depuis le 23 mars 2008 : conseillère municipale d'Hénin-Beaumont.
  • Depuis le 26 mars 2010 : conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais, élue dans le Pas-de-Calais, présidente du groupe Front national - rassemblement pour le Nord-Pas-de-Calais, membre de la commission permanente.

Mandats européens

Bibliographie

Autobiographie

  • À contre-flots, éd. Jacques Grancher, coll. « Grancher Depot », Paris, 2006, 322 p., broché, 15 x 22 cm Modèle:ISBN

Ouvrages consacrés à Marine Le Pen

Cité dans

  • Anaïs Voy-Gillis, L’Union européenne à l’épreuve des nationalismes, coll. Lignes de repères, Éditions du Rocher, Monaco, 2020.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Citation

Je pense que le Front national, s’il fut un jour un parti d’extrême-droite, est aujourd’hui un grand parti populaire. Qu’à ce titre, il doit s’apprêter à accueillir en son sein des millions de Français qui le rejoindront, non pas sur des éléments secondaires de son programme, mais sur son seul fondamental : “ la défense de notre nation et de nos compatriotes ”. Que pour ce faire, il doit se tourner résolument vers l’avenir et que, sans oublier le passé, il doit cesser de se quereller sur les guerres d’hier. Qu’il ne peut plus, n’en déplaise à certains, se contenter d’être le caillou dans la chaussure du système, mais se préparer à appliquer ses idées lorsque le peuple l’appellera. Que fidèle à ses idées, il doit néanmoins tenir compte de la société actuelle pour convaincre de son aptitude à gouverner. (…) Qu’il doit enfin être lui-même à l’image de notre pays, jeunes et vieux, fonctionnaires et professions libérales, paysans et employés, ouvriers et patrons, catholiques, musulmans, juifs et athées, femmes, hommes, anciens communistes ou déçus de l’UMP, rassemblement du peuple français lié par la politique, la vraie, dont Dostoïevski disait qu’elle est l’amour de la patrie… rien que cela !

Marine Le Pen, A contre flots, Grancher.

Loisirs

Marine Le Pen aime les chats [1].

Opinion

"Je souhaite qu’à terme Marine Le Pen prenne le leadership au sein du Front. Je sais qu’il est de bon ton de la critiquer, de voir en elle un Fini en jupon, mais telle n’est pas ma position. Elle est à mes yeux rassembleuse et politique, elle incarne à la fois la continuité et le renouveau ; et, last but not least, c’est une femme, de surcroît jolie… ce qui est un atout non négligeable pour nos idées. Qu’elles soient énoncées par une femme les rend sans doutes moins dures, plus acceptables et il est notable que ce soit sous la direction de femmes que divers mouvements anti-immigrationnistes ou populistes aient obtenu de beaux succès ces dernières années."

Christian Bouchet, Entretien à Nations presse info, septembre 2008.

Notes et références

  1. « Marine Le Pen repart en conquête dans le Pas-de-Calais », Reuters, Modèle:Date, repris sur Boursier.com. Consulté le 17 avril 2010.
  2. « Pas-de-Calais : un ex-PS à la tête du comité de soutien de Marine Le Pen », France 3/AFP, 24 mai 2007.
  3. « Deux gaullistes historiques soutiennent Marine », Modèle:Date.
  4. Source : Résultats législatifs (2007) de la 14Modèle:E circonscription du Pas-de-Calais, sur le site de ministère de l'Intérieur.
  5. Source : Résultats législatifs (2002) de la 14Modèle:E circonscription du Pas-de-Calais, sur le site de ministère de l'Intérieur.
  6. 6,0, 6,1 et 6,2 Jérôme Fourquet, « Hénin-Beaumont, le Vitrolles de Marine Le Pen ? », Cevipof, juin 2007. Consulté le 17 avril 2010.
  7. Clarisse Vernhes, « Il n’y aura que dix triangulaires ! », RFI. Consulté le 17 avril 2010.
  8. Raphaëlle Bacqué, « A Hénin-Beaumont, Marine Le Pen dit être allée "au casse-pipe" », Le Monde, Modèle:Date.
  9. Steeve Briois, « Marine s’installe à Hénin-Beaumont ! », site officiel de Steeve Briois, Modèle:Date. Consulté le 17 avril 2010.
  10. « Agression de Marine Le Pen : six mois de prison ferme requis », La Voix du Nord, Modèle:Date.
  11. « Agression de Marine Le Pen : deux mois ferme », La Voix du Nord, Modèle:Date.
  12. Élections municipales de 2008 - résultats définitifs à Hénin-Beaumont, site du Figaro
  13. Steeve Briois, « Recours déposé ! », site officiel de Steeve Briois, Modèle:Date. Consulté le 17 avril 2010.
  14. « Hénin-Beaumont : le FN obtient 39,34 % des voix au premier tour », Le Monde, 28 juin 2009
  15. « L'UMP et le PS appellent à faire barrage au FN à Hénin-Beaumont », Le Monde, 29 juin 2009
  16. « Hénin-Beaumont : victoire de la gauche », Le Figaro, 5 juillet 2009
  17. « "Un petit goût de victoire" malgré la défaite, pour Marine Le Pen », Le Monde, 6 juillet 2009
  18. Interview de Marine Le Pen, Le Grand Journal, Canal+, Modèle:Date.
  19. Abel Mestre et Caroline Monnot, « Bruno Gollnisch et Marine Le Pen: à chacun son journal », Droite(s) extrême(s), Modèle:Date. Consulté le 17 avril 2010.
  20. « Régionales: Marine Le Pen prend date pour 2012 », Reuters, 21 mars 2010, repris sur le site de L'Express.
  21. « Le Pen père et fille, têtes de liste aux européennes », Le Figaro, Modèle:Date. Consulté le 29 décembre 2008.
  22. « Européennes : Carl Lang défie Marine Le Pen », Le Figaro, Modèle:Date. Consulté le 29 décembre 2008.
  23. « Front National - Carl Lang suspendu pour sa dissidence aux européennes », LCI.fr, Modèle:Date. Consulté le 29 décembre 2008.
  24. Résultats des élections européennes 2009 - Circonscription Nord-Ouest, ministère de l’Intérieur. Consulté le 9 juin 2009.
  25. 25,0, 25,1 et 25,2 Titiou Lecoq, « Marine Le Pen, la nouvelle ligne du Front », Slate.fr, 19 mars 2010. Consulté le 17 avril 2010
  26. ibidem
  27. Bernard-Henri Lévy, « Maintenant, Marine Le Pen », Le Point, 26 mars 2010.
  28. Claude Askolovitch, « Le Pen lâché par sa fille », Le Nouvel Observateur, 20 janvier 2005.
  29. « Marine Le Pen : les chambres à gaz ne sont pas "un détail" », Le Parisien, 27 mars 2009.
  30. Louis Labatut, « Marine Le Pen : portrait de la seule frontiste encore en lice », lecourant.info, 13 juin 2007. Consulté le 18 avril 2010.
  31. 31,0, 31,1 et 31,2 La vice-présidente du Front National était l'invitée "fil rouge" de RTL Soir vendredi 16 avril (2ème partie), RTL, Modèle:Date.
  32. « Exclusif NP Info : Lettre ouverte de Marine Le Pen à Carl Lang », Nations Presse Info, Modèle:Date.
  33. Abel Mestre et Caroline Monnot, « Islam or not islam? »], Droite(s) extrême(s), 1er décembre 2009. Consulté le 17 avril 2010.
  34. 34,0 et 34,1 « Marine Le Pen accuse Frédéric Mitterrand de tourisme sexuel », Le Monde, Modèle:Date. Consulté le 17 novembre 2009.
  35. 35,0, 35,1 et 35,2 « Marine Le Pen : Mitterrand "n'a pas sa place au gouvernement" », Europe 1. Consulté le 17 novembre 2009.
  36. « Mitterrand : Marine Le Pen dit avoir employé à tort "jeunes" », Nouvel Observateur, Modèle:Date. Consulté le 17 novembre 2009.
  37. « Marine Le Pen tacle Sarkozy sur Mitterrand », Le Figaro, Modèle:Date. Consulté le 17 novembre 2009.
  38. Gérald Andrieu, « Jérôme Fourquet : "Marine Le Pen a percé lors de l’affaire Mitterrand" », Marianne, Modèle:Date.
  39. Modèle:Pdf Lettre ouverte à Diam's, Modèle:Date.
  40. YouTube - Diams VS Marine lepen
  41. « Marine Le Pen a quitté la présidence du groupe FN à la région IDF », Le Point, Modèle:Date. Consulté le 9 juin 2009.
  42. Parlement européen