Traditionalisme catholique

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Le terme de Traditionalisme catholique désigne un courant catholique qui s'oppose au « modernisme », c'est-à-dire à l'influence du libéralisme, du socialisme et des autres courants de gauche dans l'Eglise.

Ce courant rejette concrètement les décisions prises par le Concile Vatican II (tenu entre 1962 et 1965), qu'il considère comme « hérétiques » car inspirés par des idées condamnées précédemment par d'autres Conciles de l'Eglise, notamment par le Concile Vatican I (1869-1870).

L'Eglise catholique dans le monde moderne

L'Eglise catholique a historiquement été la principale force luttant contre les forces révolutionnaires et modernistes qui ravageaient l'Europe.

Le 30 juin 1988, Mgr Marcel Lefebvre sacre quatre évêques membres de la Fraternité Saint-Pie X : NN.SS. Bernard Tissier de Mallerais, Richard Williamson, Alfonso de Galarreta et Bernard Fellay.

Un changement d'attitude dramatique est intervenu à la suite du Concile Vatican II (1962-1965), lorsque de pans entiers de la hiérarchie de l'Eglise ont révisé ses doctrines à l'aulne des idées révolutionnaires, avec l'intention de moderniser la foi pour l'aider à garder toute sa pertinence dans le monde moderne. Avant le Concile, le traditionalisme[1] était la norme fondamentale au sein de l'Eglise et , de 1910 à 1967, tout prêtre catholique était tenu de prononcer le « serment antimoderniste ». Mais le Concile a trahi une obsession, interne à l'Eglise, de se « mettre à la page », ou plutôt à la traîne de la vers l'hégémonie de la gauche culturelle, alors que la majorité de ses ouailles attendaient certainement d'elle une autre attitude face aux bouleversements sociaux et moraux. Julius Evola résumait cette contradiction en 1969 :

« C’est précisément parce que le saeculum, le monde, s’est plongé avec frénésie et aveuglement dans l’immanence, c’est justement pour cela que l’Eglise aurait dû défendre, d’une manière intransigeante et décidée, le « surnaturel », tout ce qui a un caractère transcendant et sacré, en partant des valeurs de la contemplation et de la haute ascèse. Au lieu de cela, l’obsession de « se mettre au goût du jour » a poussé les plus hautes autorités de l’Eglise dans la direction contraire : s’adapter, se faire accepter et faire oublier tout ce qui pourrait « heurter » l’homme contemporain.»[2]

Après le Concile, les défenseurs du traditionalisme catholique se sont fait connaitre principalement pour leur défense de la messe traditionnelle en latin, leur soutien aux Etats catholiques et leur opposition aux tendances syncrétistes et œcuméniques. Le traditionalisme catholique défend l'enseignement selon lequel l'Eglise a été instituée par le Christ lui-même et qu'il n'y a « point de salut hors de cet Eglise »[3].

Bibliographie

  • Paul Airiau, « Les catholiques traditionnalistes », in : Anne-Laure Zwilling, Joëlle Allouche-Benayoun, Rita Hermon-Belot, Lionel Obadia (dir.), Les minorités religieuses en France. Panorama de la diversité contemporaine, Paris, Bayard, 2019, 1309 p., p. 233-265.

Articles connexes

Notes et références

  1. Le traditionalisme catholique ne doit pas être confondu avec le courant philosophique du traditionalisme, appelé aussi « école traditionnelle », représenté notamment par René Guénon et Julius Evola.
  2. Julius Evola, « Les théologiens de la mort de Dieu », in : Il Conciliatore (15 juin 1969)
  3. Daniel Friberg, Le retour de la vraie Droite - Un manuel pour la véritable opposition, Arktos, 2017, 120 p., p. 105.