Judéo-christianisme

De Metapedia
Aller à : navigation, rechercher

Ensemble de la conception-du-monde propre au judaïsme et au christianisme, mais à laquelle ce dernier a conféré sa forme majeure, agissant d'abord en tant que religion puis, à partir des temps modernes, qu'idéologie.

La schizophrénie de la civilisation européenne

L'implantation du judéo-christianisme a constitué un apport allogène, une acculturation, dans une Europe panthéiste et polythéiste. D'où une schizophrénie culturelle et mentale constante : d'un coté, une conscience christianomorphe égalitaire et universaliste ; de l'autre, une conscience païenne et particulariste. La mentalité scientifique s'est développé contre l'esprit judéo-chrétien, dans la lignée du paganisme, mais en revanche, les idéologies politiques (égalitaires, cosmopolites, progressistes, individualistes) ont plutôt suivi le sillage de la mentalité judéo-chrétienne. Les postulats marxistes, par exemple, qui innervent toujours la gauche (même après la fin du communisme historique) sont une laïcisation directe des doctrines judéo-chrétiennes du salut.

De même, l'hégémonie américaine et son interventionnisme « humanitaire », comme son modèle marchand de société, se réclament directement du judéo-christianisme, dans sa version protestante. Il est important de souligner que le judaïsme (qui a échappé au schisme paulinien du christianisme) n'a jamais été universaliste ni cosmopolite, puisque l'impératif communautaire du « peuple élu » a toujours prévalu sur toute autre considération spirituelle.

Le compromis pagano-chrétien et sa rupture

Le catholicisme traditionnel, élaboré au Moyen Age, marque pourtant une acclimatation, une certaine « paganisation » du judéo-christianisme ; il fait partie, en ce sens et intégralement, des traditions européennes, mais ne saurait en détenir le monopole.

En effet, dans les arts, dans la culture, la philosophie, les mentalistes et les rites populaires, le paganisme est partout resté présent et vivant. De même, il ne faut surtout pas comparer la christianisation de l'Europe avec l’implantation actuelle de l'islam. Le christianisme a été élaboré par les Européens eux-mêmes à partir de sources étrangères, tandis que l'islam - qui doit être considéré comme une menace plus grande encore que celle de l'américanisation - s'impose en bloc, sans aucune acclimatation possible, comme une conception du monde et de la société radicalement contraire et hostile au mental et aux traditions des Européens.

Le christianisme de Vatican II, retour aux sources bibliques du christianisme primitif, constitue une rupture du compromis sacré pagano-chrétien. Il inaugure aussi un transfert vers le profane des dogmes religieux du christianisme, une politisation de ses principes spirituels et provoque, de ce fait, une effondrement de la pratique religieuse catholique. En effet, ayant délaissé la langue sacrée, le latin, (alors que jamais l'islam n'a délaissé l'arabe classique), ayant succombé aux sirènes de la « modernité », le néo-christianisme né au Concile de Vatican II, (mais qui est aussi un paléo-christianisme, un retour aux sources ultra-égalitaires de l'Eglise primitives), abandonnant cette sacralité qui provenait d'une énergie ancestrale, souterraine et inconsciente, retombe dans l'athéisme pur et simple, comme le montrent les œuvres des théologiens catholiques modernes.

Les églises contemporaines ressemblent à des bureaux de poste et non plus rien à voir avec les cathédrales. Le discours des prélats officiels est le même que celui des syndicalistes. En oubliant sa sacralité païenne, en évacuant le culte des saints et de la Vierge-mère, le néo-christianisme officiel de Vatican II a détruit sa dimension religieuse et s'est affirmé comme une idéologie objectivement contraire au destin des peuples européens. La comparaison est tentante avec le christianisme primitif, qui s'imposait comme une contestation du patriotisme romain, avant l'aggiornamento du IVe siècle.

A preuve : la tolérance « œcuménique » de l’Église officielle envers l'offensive de l'islam, l’alignement systématique des prélats sur les positions néo-trotskistes, leurs encouragements constants à l'ethnomasochisme et, d'une manière générale, leur ajustement presque parfait sur la classe intello-médiatique politiquement correcte, tous rassemblés autour du dogme hypocrite de la religion des droits de l'homme. A l'Est, l'Eglise orthodoxe n'écoute pas, heureusement, les mêmes sirènes. L'Eglise catholique officielle est en train de se suicider ; mais elle n’entraînera pas dans sa mort l'âme véritable des peuples européens.

Pourquoi? Parce que - et on le voit bien avec la défection massive dont elle fait l'objet - l'Eglise post-conciliaire s'est coupée de la sacralité populaire et des véritables pulsions inconscientes des peuples européens. Les opérations de « marketing » (comme les Journées mondiales de la jeunesse) n'y changeront rien. L'Eglise se condamne à n'être qu'une secte parmi d'autres, balayée par le vent chaud de l'islam.

Le retour de l'« âme païenne » européenne et l'héritage chrétien

Que doivent faire alors ceux qui ont l'esprit de résistance? La réponse est la suivante : un compromis historique est évidemment possible entre ceux qui se disent authentiquement païens et ceux qui, catholiques et orthodoxes, continuent de pratiquer le christianisme européen traditionnel. Car aucune résistance aux offensives actuelles ne peut être opérée sans le secours de ce que nous appellerons, faute de mieux, l'« âme païenne », celle des deux divinités invincibles et associées, Apollon et Dionysos. Pierre Vial pouvait par exemple écrire, dans Une terre, un peuple : « L'Europe a vécu, vaille que vaille, pendant 2000 ans avec le christianisme, et cela, il ne faut jamais l'oublier, il ne faut jamais le gommer. Cela fait partie d'un héritage, notre héritage, et il faut l'assumer comme toutes les autres parties de l'héritage, celles qui plaisent et celles qui plaisent moins ».

Autrement dit, un authentique païen s'opposera toujours à ce que'une église soit transformée en mosquée, à ce qu'un minaret supplante un clocher. Alors qu'un prélat de l'Eglise officielle sera d'accord.... Ce qui fut prouvé.

Articles connexes