Religion
Sommaire
Religion et idéologies
La religion, sa prégnance, sa puissance sur les esprits, sont à l'origine des grands courants idéologiques qui traversent les civilisations. Les idéologies ne naissent pas ex nihilo, ni des hasards historiques, ni des chefs politiques, ni surtout des structures économiques et des rapports de production.
L'idéologie dominante aujourd'hui apparait non seulement comme la laïcisation du christianisme, mais, dans son évolution, dans chacun des moments qui ont marqué son évolution dialectique, comme la conséquence directe d'une inspiration religieuse, d'une application des énergies religieuses à la société[1]..
Religion et christianisme
Les polythéismes païens constituaient des religions plus authentiques que le judéo-christianisme, parce que la communauté politique, patrie ou cité, était au centre des cultes et s'incarnait dans les dieux. Le judéo-christianisme est, dans son essence, plus idéologie et morale que religion, puisqu'il est d'abord obéissance à une loi et promesse de salut pour les individus. Le caractère « religieux » du christianisme lui a été conféré par son syncrétisme avec la religiosité païenne. La religion en effet procède d'abord d'une othopraxie (rite conforme à l'esprit d'une communauté) plus que d'une orthodoxie; la religion est forme et image (« esthétique ») - notions que rejette la Bible -, mobilisation par le rite, seul capable de créer le mythe.
Le « retour des dieux »
L'athéisme et le nihilisme contemporains procèdent de la laïcisation des idéaux évangéliques dans la société. Aujourd'hui, le retour des dieux doit s'entendre comme la régénérescence, non de croyances archéo-païennes dans les divinités « existantes », mais de valeurs communautaires et historiques - qui relient et guident la communauté-du-peuple[2].
Notes et références
- ↑ Guillaume Faye, L'Occident comme déclin, Paris, Editions du Labyrinthe, 1984, 85 p., p. 30.
- ↑ Guillaume Faye, Robert Steuckers et Pierre Freson, Petit lexique du partisan européen, Eurograf, Esneux, 1985 (rééd. Ars, Nantes, 1989), 108 p.