Communauté
La communauté est, éthologiquement, le mode de regroupement humain le plus naturel mais aussi celui qui permet le plus l'expression d'une culture. Parce qu'elle est homogène sur le plan ethno-culturel, la communauté préexiste à ses propres formes d'organisation, à l'inverse de la société; mais elle n'existe jamais à l'état pur et inclut de ce fait des rapports sociétaires. On parlera donc de modèle (et non d'utopie) communautaire. Ce modèle, qui peut aller de la nation (communauté du peuple) à la famille, en passant par la confrérie (communauté de foi), l'armée (communaut de combat), l'entreprise (communauté de travail), s'oppose radicalement aux modèles sociétaires des idéologies dominantes marquées par l'individualisme et l'égalitarisme unilatéraux propres à la doctrine du "Contrat social". Dans le modèle communautaire, les rapports humains sont pluridimensionnels et organisés selon une structure holiste : la communauté est à la fois affective, rationnelle, hiérarchisée, pluri-fonctionnelle; elle a une histoire et un destin, et ne se limite pas au présent. Son être transcende les existences individuelles et leur donne un sens. La notion de service communautaire, de devoir communautaire est au centre de nos valeurs éthiques. Le modèle communautaire, qui a toujours tenté les doctrines de gauche les moins dogmatiques, constitue une réponse appropriée au nihilisme croissant de la société marchande[1].
Communauté et société
« La communauté est organique, caractérisée par des liens qui la font primer sur l’individu. Son fondement psychologique est une “volonté organique” (Wesenwille) fondée sur l’habitude ou sur une solidarité spontanée. À l’inverse, la société résulte de l’action des individus, sa base matérielle est le contrat, et son support psychologique la “volonté rationnelle” (Kürwille) et utilitaire. » - Guillaume Travers
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- ↑ Guillaume Faye, Robert Steuckers et Pierre Freson, Petit lexique du partisan européen, Eurograf, Esneux, 1985 (rééd. Ars, Nantes, 1989), 108 p.