Esthétique

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D'après son étymologie grecque, « ce qui procure une sensation forte ». L'esthétique est liée aux notions de beauté, d'harmonie, d'achèvement des formes.

L'idéologie égalitaire contemporaine abhorre et diabolise en sourdine l'esthétique. Elle l'assimile (à juste titre) à la volonté de puissance et à la discipline, qui sont évidemment considérées comme moralement inacceptables, voire « fascistes ». Cette idéologie oppose l'esthétique à l' « éthique » et se situe dans une tradition « iconoclaste ».

Dans les arts plastiques, l'architecture, le cinéma, la littérature, le théâtre, et jusque dans les modes vestimentaires, le laid, l'inachevé, l'informe, le non-sens ahurissant, le glauque ou le larmoyant sont préférés à une dangereuse esthétique, synonyme d'un « ordre » menaçant.

Depuis le milieu du XXe siècle, les arts contemporains, encouragés par l'idéologie dominante, ont rejeté toute notion d'esthétique. À l'harmonie, à la puissance des formes, à l'exaltation et à l'élévation des sensations, à la beauté, sont préférées les notions d' « art conceptuel », prétexte à la dégénérescence, à la laideur volontaire et à l'incompétence subventionnée. L'abstractivisme règne en maître, de même que chez les intellectuels l'insignifiance jargonnante et l'obscurité sont de mise. Le véritable esthète et l'artiste authentique sont relégués dans l'ostracisme ou la marginalité, voire l'incorrection politique. C'est le paradoxe mortel d'une société qui se veut « morale » et humaniste mais qui privilégie la représentation de la barbarie, de l'inversion des valeurs et du primitivisme.

On assiste à la triple cohabitation d'un art « contemporain » abscons subventionné par le système, d'un culte muséographique du « passé » et d'une sous-culture commerciale de consommation. L'art contemporain est l'inverse même d'une avant-garde. Ses tristes impostures n'ont pas bougé depuis un siècle ; il est la rencontre de l'académisme plat, de l'imposture, de l'absence de talent et de la spéculation financière. À l'esthétique, le système préfère d'autres valeurs de représentation, pessimistes et suicidaires, celles du chaos et de l'informe : non-sens, abstraction pathogène, régression, infantilisme, scatophilie, pornographie psychotique, exaltation des formes arriérées (ce que Céline nommait déjà, visionnaire, « le culte du tam-tam » ou les « arts premiers » de Chirac, etc.), tout cela subventionné par le système. En contrepoint de ce désespoir, de cette impuissance de vieillards, de ce déclin (maquillé des rimmels tristes de l' « avant-garde » bidon), il y a la tonitruance vulgaire et factice de la culture-strass.

Le rejet de toute esthétique est un enjeu capital pour l'idéologie dominante. Car l'esthétique est d'essence aristocratique et s'oppose à la massification comme à l'imposture de fausses élites.

Le politique, dans son essence historique, doit être lui aussi pensé comme une déclinaison de l'esthétique. En effet, la « grande politique » vise à mettre en forme un peuple dans l'histoire et à vouloir une civilisation à la fois comme créatrice de grandes œuvres et comme œuvre elle-même. Cette conception est à l'opposé de la doctrine moderne en la matière, qui réduit le politique à la gestion ou au pseudo-social, qui évacue la notion de destin du peuple et qui rejette la vocation créatrice de l'homme politique au profit de la carrière du politicien.


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