Mouvement Nation
Le Mouvement Nation, souvent orthographié NATION, est un mouvement et un parti politique belge nationaliste-révolutionnaire, identitaire et solidariste, fondé le 9 août 1999.
Il est présidé depuis sa fondation par Hervé Van Laethem. En 2021, le parti opte pour un système de co-présidence, où Van Laethem partage ses fonctions avec Jean-Pierre Demol[1]. Depuis octobre 2022, le mouvement est dirigé par Ann Franquet.
Sommaire
Histoire
Origines
La genèse du Mouvement Nation a lieu lors des débâcles électorales et des scissions des Fronts nationaux belges à la fin des années 1990.
Les militants regroupés autour de la revue Devenir lancent alors de nombreuses initiatives de terrain, comme « Le Comité contre les faux réfugiés » et le Comité des Nationalistes contre l’OTAN (en rapport à l’agression de la Serbie lors de la guerre dite du Kosovo). Contrairement à ceux du Front national belge, ces militants sont des activistes qui descendent dans la rue, occupent le terrain er s'efforcent de s'implanter dans les combats locaux.
Création
Le 9 août 1999, Hervé Van Laethem constitue avec deux autres personnes l'association sans but lucratif Mouvement pour la Nation.
La première action de NATION a lieu en novembre 1999 dans le cadre d’un Comité « Résistance Verte » et sur le thème de la malbouffe et les méthodes de travail chez Mc Do.
A peine un an après la création de NATION, le mouvement organise un meeting européen à Bruxelles, intitulé « Pour un Ordre Nouveau ». Des orateurs allemands (Parti national-démocrate d'Allemagne/NPD), serbes (Parti Radical serbe) et français (Groupe union défense) y participent.
En 2001, NATION organise de nombreuse actions, dont beaucoup sont médiatisée. Parmi elles, on peut citer la participation à une manifestation contre la venue de Georges Bush à Bruxelles, qui se transformera en bataille rangée avec les gauchistes, participation à une « Marche contre la drogue » à Bruxelles avec 3000 participants, participation au lancement du Comité « Nationalistes contre la globalisation » à l’occasion du 1er sommet européen, organisation des « Rencontres Nationalistes » à Bruxelles.
Mais 2001 est aussi l’année qui voit le lancement de procédures judiciaires contre NATION pour des écrits et des tracts jugés « racistes ».
Mais cette répression, y compris des perquisitions, ne va pas ralentir le développement du Mouvement, qui sera d’ailleurs le premier mouvement nationaliste de Belgique francophone à disposer d’un site Internet…
Lors de l'assemblée générale extraordinaire du 28 septembre 2008, la décision est prise de dissoudre l'association et de la transformer en parti politique.
Le 12 janvier 2019, le parti Nouvelle Wallonie Alternative (NWA) fusionne avec NATION. Le Président de la NWA, Salvatore Russo, devient vice-président de NATION. Le 28 septembre, Nation s'associe avec la NS-A (Nieuw-Solidaristisch Alternatief!, identitaires flamand) pour devenir dans le futur un parti national. Edouard Hermy, coordinateur de la NS-A, devient le second vice-président de NATION le 13 octobre. Le 24 novembre, NATION annonce que le mouvement est devenu un parti national présent en Flandre et en Wallonie et que la NS-A devient la branche flamande de NATION et est renommée Nationale Beweging.
En 2019, le président du mouvement, Hervé Van Laethem, dépose la marque « Gilets Jaunes » auprès de l’Office du Benelux pour la propriété intellectuelle ; Van Laethem justifie son geste en disant « [qu'] il s'agit d'éviter que le terme 'Gilets Jaunes' soit utilisé n’importe comment et par n’importe qui, et en particulier dans le cadre des élections ».
NATION et les élections
NATION n’a jamais été un mouvement à vocation uniquement électoraliste, mais il participe aux élections.
Aux législatives de 2003, le Mouvement présente 2 listes et obtient 4.100 voix Lors des communales de 2006, en cartel avec le FNB, NATION obtient 1 élu communal à Verviers avec 6.3 %. En Juin 2009, NATION participe aux élections avec une seule liste à Bruxelles mais n'obtient pas de résultat.
Octobre 2012 : Après une très active campagne électorale, NATION engrange ses premiers résultats significatifs aux élections communales : Liste de NATION aux provinciales pour le district de Charleroi : 1,46 % Liste de NATION aux communales pour Charleroi : 1,16 % Liste de NATION aux communales pour Forest : 1.24 % Liste de NATION aux communales pour Evere : 4.47 %.
En 2018, NATION présente 14 listes communales et est présent dans 8 districts communaux touchant ainsi 43 communes. Dans 6 communes, il dépasse les 2% et dans 2 communes les 3%. En revanche, en 2019, les résultats des élections générales seront très faibles.
Le 11 septembre 2021 a eu lieu le 14ème Congrès du mouvement. Hervé Van Laethem annonce quitter ses fonctions de président du parti. Nancy Van Den Eede est élue à l’unanimité comme nouvelle présidente. Jean-Pierre Demol reçoit le titre de président d'honneur.
Depuis octobre 2022, le mouvement est dirigé par Ann Franquet.
Orientations
Le mouvement se réclame du solidarisme, du nationalisme révolutionnaire, de Jean Thiriart, de l'antisionisme, de la lutte contre l'immigration extra-européenne, de la défense de « l’identité et la civilisation européenne ainsi que sa culture millénaire ».

Relations internationales
Le mouvement est membre de l'Alliance pour la paix et la liberté.
En mars 2018, le mouvement a participé à Genève à une conférence trans-européenne intitulée L'Europe nationaliste, aux côtés de Résistance Helvétique (Suisse), de Casa Pound (Italie) et du Bastion Social (France).
Hors d'Europe, il entretient des relations avec certaines organisations syriennes, comme le Parti social nationaliste syrien, avec le Hezbollah libanais et avec des baasistes irakiens.
Liens externes
- Site officiel: [1]
Notes et références
- ↑ Jean-Pierre Demol a été l'un des dirigeants d'un Mouvement social nationaliste (MSN), un groupe qui a fusionné en 1985 dans le Front national belge. Membre de Nation depuis ses débuts, il en a assumé le poste de secrétaire politique jusqu'en 2021. On peut noter que Demol, loin de se considérer comme un « rat noir » à l'instar de Van Laethem, préfère se définir en tant que « patriote antifasciste et antinazi ».