Troisième voie pour une avant-garde solidariste
Troisième Voie pour une avant-garde solidariste était un mouvement se réclamant du nationalisme révolutionnaire et du solidarisme, créé en 2010 par Serge Ayoub.
Cette organisation se donnait pour objectifs de combattre la mondialisation, en rejetant à la fois le capitalisme et le communisme, et en proposant une Troisième Voie se revendiquant du solidarisme. Il se réclamait de l'héritage du mouvement Troisième voie des années 1985-1992, dirigé par Jean-Gilles Malliarakis, mais il n'y a aucune filiation directe entre les deux organisations.
Ce mouvement a été le principal organisateur d'un défilé annuel du 9 Mai à Paris, ainsi que d'autres manifestations se voulant unitaires.
Suite à une provocation policière montée par un groupuscule « antifa », ce mouvement a été dissout par un décret du 12 juillet 2013.
Histoire
En octobre 2010, Serge Ayoub constitue le mouvement « Troisième voie pour une avant-garde solidariste ».
Il recrée en même temps les Jeunesses nationalistes révolutionnaires, en tant que service d'ordre du mouvement. Les JNR avaient été précédemment créés par Serge Ayoub comme structure autonome, et avaient été brièvement intégrées à l'organisation Troisième voie.
De janvier 2012 à sa dissolution, l'organisation publie le journal mensuel Salut public.
L' « affaire Clément Méric » et la dissolution
À la suite de l'affaire Clément Méric, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault demande au ministre de l'Intérieur Manuel Valls d'engager une procédure en vue de la dissolution de l'organisation. Le 11 juin 2013, Jean-Marc Ayrault confirme devant l'Assemblée nationale qu'il a lancé une procédure pouvant aboutir à la dissolution de Troisième Voie, des JNR et d'autres « groupements » de cette mouvance pour le 26 juin en Conseil des ministres. La dissolution est prononcée en Conseil des ministres le 10 juillet19. Serge Ayoub annonce immédiatement qu'il dépose un recours contre cette décision.
Le 30 juillet 2014, le Conseil d'État valide la dissolution des JNR et de TV, mais ne retient pas le motif d'incitation à la haine invoqué par le décret du gouvernement. Les deux entités sont dissoutes car, selon le Conseil d'État, elles doivent être regardées comme formant ensemble une milice privée, Serge Ayoub ayant malencontreusement acté de lui-même de cette imbrication en prononçant la dissolution des Jeunesses nationalistes révolutionnaires « par voie de conséquence de la dissolution » de l’association Troisième voie lors de leur dissolution. La dissolution de l'association Envie de rêver, gestionnaire du « Local », lieu où se retrouvaient les membres de TV et des JNR, est par ailleurs jugée illégale et est annulée, l'État étant condamné à lui verser 2 000 euros au titre de ses frais de justice.
Bibliographie
- Serge Ayoub, L'affaire Clément Méric - Du fait divers au scandale politique, Paris, éd. du Pont d'Arcole, 2013. Postface de Nicolas Gardères.