Gaston-Armand Amaudruz

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Gaston-Armand Amaudruz était un militant nationaliste suisse, de tendance racialiste, né le 21 décembre 1920 à Lausanne et mort le 7 septembre 2018.

Il est aussi considéré comme l'une des premières figures du révisionnisme historique concernant la Deuxième guerre mondiale.

Biographie

Gaston-Armand Amaudruz naît à Lausanne, le 21 décembre 1920. Sa mère est une artiste-peintre allemande originaire de Könitz près de Dantzig, et son père a longtemps enseigné la littérature française à la Humboldt-Akademie de Berlin, où il avait fondé un cercle Molière pour les élèves avancés.

Amaudruz accomplit sa scolarité et ses études universitaires, en sciences politiques, à Lausanne, de 1939 à 1942. Il fait son école recrues en 1943 et est aussitôt mobilisé jusqu’à la fin de la guerre.

Il s'intéresse très tôt aux problèmes liés aux théories de la connaissance.

Le Courrier du Continent

Il commence à militer au lendemain de la Seconde guerre mondiale. Son intérêt pour la cause national-socialiste naît d’un seul coup, ce qu’il explique en ces termes :

« Avant et pendant la guerre, je ne faisais pas de politique ; j’avais bien des sympathies; j’avais lu Gobineau, Nietzsche et d’autres ; mais je ne voyais pas la nécessité d’agir personnellement; je me disais qu’il y avait bien assez de gens engagés, que j’avais le temps de voir… C’est le procès de Nuremberg qui, pour moi, fut le facteur déclenchant ».

En 1946, il crée, avec une équipe de six personnes, la revue le Courrier du Continent, qui deviendra, à partir de 1951, l'organe principal du Nouvel ordre européen.

Il se fait ensuite connaître, en 1949, en publiant Ubu Justicier au premier procès de Nuremberg, qui dénonce la justice des vainqueurs. La brochure est considérée comme l'un des textes fondateurs du révisionnisme historique.

Il collabore aussi au périodique de combat L’Europe Réelle.

Le Nouvel ordre européen (NOE)

Il participe en premier lieu aux travaux du Mouvement social européen, qui affirme le principe fondamental de l'indépendance et de l'unité européennes contre les USA et le bloc communiste. Mais il fait partie des militants qui jugent le MSE trop timide sur les questions raciales et quitte le mouvement. Avec notamment René Binet et Erwin Vollenweider, il fonde alors, en septembre 1951 à Zurich, une nouvelle organisation nationaliste européenne, ouvertement racialiste, le Nouvel ordre européen (NOE).

En octobre 1951, il fonde à Berne, avec Erwin Vollenweider, un Volkspartei der Schweiz (Parti Populaire suisse). Il quitte le PPS en 1956.

Durant les années 1960, il publie des ouvrages sur la doctrine dite du « social-racisme », inspirée des essais de René Binet et de la biopolitique de Jacques de Mahieu. Il anime les Éditions celtiques aux côtés du Canadien Jacques Baugé-Prévost, un naturopathe auteur d'essais de politique racialiste.

En 1969, il fonde avec Jacques de Mahieu l'Institut supérieur des sciences psychosomatiques, biologiques et raciales du Québec. René Binet et Jacques Beaugé-Prévost participent aussi aux travaux de l'Institut.

Vie professionnelle

Le premier incident, qui va fortement prétériter sa vie professionnelle, est une réunion, présidée par Jean-Robert Debbaudt, qui se tient en Belgique, dans la banlieue bruxelloise, pour laquelle Amaudruz a procédé aux invitations. La réunion a bien lieu, mais, vers la fin de celle-ci, la police intervient. Les suites journalistiques de cet incident valent à Amaudruz de gros ennuis professionnels; sa photo paraît dans toute la presse. C’est ainsi qu’il est congédié par la compagnie d’assurances qui l’employait.

Après avoir vécu un certain temps de ses économies, il parvient à trouver un emploi au Bureau Vaudois d’Adresses (BVA), puis une place comme correcteur d’imprimerie et enfin comme enseignant d’allemand dans une école privée.

En 1982, il est de nouveau mis à pied pour motif politique, mais parvient à retrouver un poste à l’école professionnelle (EPSIC) de Lausanne où il enseigne les branches dites générales jusqu’à sa retraite, en 1985.

La Coordination nationale

En 1982, il est l'un des créateurs, à Lucerne, de la Coordination nationale, une sorte d'association faîtière qui tente d'établir des connexions entre les différents groupes et organisations nationalistes en Suisse, et organise trois à quatre fois par année des réunions.

À la fin des années 1980 et au cours des années 1990, il organise régulièrement à son domicile des séminaires de formation idéologique.

Condamnations

L'entrée en vigueur en Suisse de la norme pénale « antiraciste » en 1995 (article 261 bis du Code Pénal Suisse) a des effets quasiment immédiats sur la vie de Gaston-Armand Amaudruz, qui est rapidement inculpé.

Son procès n’a toutefois lieu qu’au début d’avril 2000. Il est reconnu coupable de « propagande raciste et de déni de la Shoah » et condamné à un an de prison ferme pour des articles publiés dans le Courrier du Continent. La peine est ramenée en appel à trois mois de prison. Mais il est condamné à nouveau à trois mois de prison à la fin de la même année. Il est condamné pour une troisième fois en 2002, puis une quatrième fois en 2003. Malgré son âge avancé, il effectue toutes les peines de prison auxquelles il a été condamné.

Le dernier numéro qu’Amaudruz rédige en tant que directeur et rédacteur est le 554, paru en février 2014. La direction du Courrier du Continent est alors transmise à René-Louis Berclaz.

Gaston-Armand Amaudruz décède en maison de retraite le 7 septembre 2018, à l'âge de 97 ans.

Publications

Ouvrages

  • Ubu justicier au premier procès de Nuremberg, préface de Pierre Hofstetter, Paris, Les Actes des Apôtres, Charles de Jonquières éd., 1949; rééd. Akribeia, 2008, 120 p.
  • Nous autres racistes : le manifeste social-raciste, Montréal-Lausanne, Éditions Celtiques, « Institut supérieur des sciences psychosomatiques, biologiques et raciales », 1971 ; rééd. 1988; rééd. 2018 The Savoisien; trad. allemande Ist Rassenbewusstsein verwerflich?, Kritik-Verlag, Kälberhagen 1975; trad. espagnole Nosotros, los racistas, Editorial Milicia, Buenos Aires 1976.
  • Les peuples blancs survivront-ils ? Les travaux du Nouvel ordre européen de 1967 à 1985, Montréal-Lausanne, Éditions Celtiques, « Institut supérieur des sciences psychosomatiques, biologiques et raciales », 1987, 133 p.
  • Comment surmonter la décadence, Lausanne, Courrier du Continent, 1998; rééd. Pierre Marteau, Milan, 2007, 41 p.
  • Le peuple russe et la défense de la race blanche, Cercle des études Aryennes, Lausanne, 2000; rééd. 2019 ,The Savoisien.
  • Réflexions d'un détenu, Lausanne, Courrier du Continent, 2003, (rééd. et intégré dans le volume VI des Etudes Révisionnistes, [2009]), 16 p.
  • Nietzsche et le nihilisme européen, Diffusion du Lore, 2013, 29 p.
  • Le procès de Nuremberg, Les éditions du Lore [Chevaigné], juillet 2013, 24 p.

Parutions en édition limitée

A destination des amis de l’auteur, au Courrier du Continent, Lausanne :

  • Catherine ou la force de la nature, comédie en quatre actes, 1995.
  • Jonathan ou l'éducation sexuelle, comédie en un acte, 1996.
  • Thomas ou l'idiot utile, pièce en deux actes, 1997.
  • Crépuscule, drame en cinq actes, 1999.
  • Critique du jugement rendu le 10.4.2000 par le Tribunal correctionnel du district de Lausanne dans la cause Gaston-Armand Amaudruz, juin 2000.
  • Poèmes en vers et en prose dès 1934, 2001.
  • Monique, 2001.
  • Nouvelles et divers, 2002.
  • Une histoire d'amour, pièce en un acte, 2002.
  • Le jeu de la Genèse, comédie en deux actes, 2003.
  • Europe : les fondements de la renaissance européenne en théorie de la connaissance, 2008.

Préfaces

  • « Préface » à René Binet, Contribution à une éthique raciste, Montréal-Lausanne, Éditions celtiques, 1975
  • « Préface » à René Binet, Socialisme national contre marxisme, Montréal-Lausanne, Éditions Celtiques, « Institut supérieur des sciences psychosomatiques, biologiques et raciales », 1978
  • Robert Brasillach, Sous les verrous de la libération, rééd. Les éditions du Lore, 2022, 32 p.

Citations

  • « J’estimai inacceptable cette vengeance des vainqueurs sur les vaincus; ce qui m’a poussé, dès 1946, à en écrire les premiers articles. »
  • « J’essaie de montrer que l’idée de social-racisme implique un lien indissoluble entre la défense de la race et l’instauration d’un ordre social solidaire et juste. Car l’ordre social exerce une action biologique sur les peuples qui sont concernés par cet ordre: ainsi, un ordre ploutocratique, comme il existe partout dans les démocraties libérales, exerce une antisélection biologique qui ne favorise que les plus rapaces, notamment les requins de la haute finance. »