David Duke

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David Duke, ou Ernest David Duke, né le 1e juillet 1950 à Tulsa (Oklahoma) est un homme politique et un militant nationaliste blanc nord-américain.


Biographie

Enfance et études

David Ernest Duke est né en 1950 à Tusla en Oklahoma. Fils d'un ingénieur de la compagnie Shell, il va suivre son père dans ses nombreux déplacements professionnels. Il passe ainsi une bonne partie de son enfance aux Pays-Bas, à La Hague. Sa famille s'installe ensuite à la Nouvelle Orléans. David Duke effectue ses études secondaires dans un lycée militaire.

En 1968, il entreprend son cursus académique dans une université renommée, la Louisiana State University. Il ira jusqu'au doctorat en philosophie de l'histoire.

En 1971, il passe plusieurs mois au Laos, où il donne des cours d'anglais à des militaires laotiens.

En 2005, il soutient une thèse de doctorat à l'université de Kiev (Ukraine), sur le thème Le sionisme en tant que forme de domination juive mondiale.

Le réformateur du Klan

Dans les années 1960, il rencontre William Luther Pierce et rejoint les Louisiana Knights, une structure affiliée au Ku Klux Klan, en 1967.

Pendant ses études académiques à l'Université d'Etat de Louisiane, , il fonde, en 1970, un groupe d'étudiants nationalistes blancs, la White Youth Alliance. C'est dans ce groupe qu'il reoncontre Chloe Eleanor Hardin, qu'il épouse en 1974, et avec laquelle il aura deux filles, Erika et Kristin. Ils divorceront en 1984. Chloe se remariera avec Don Black, un ami et un camarade de Duke, qui sera plus tard le créateur du forum Stormfront.

Dans les années 1970, David Duke devient le premier responsable à l'échelle nationale de la principale faction du Ku Klux Klan. Sous sa direction, l'organisation va opérer une réforme en profondeur : elle tourne le dos au passéisme, aux capuches et aux autres manifestations folkloriques pour devenir une organisation légale, capable de défendre publiquement les intérêts des Américains blancs, sans faire usage de provocations et d'actes de violence. La seule forme de violence acceptable est la légitime défense. Le titre de « Grand Mage » est remplacé par celui de Délégué national. Ses rangs s'ouvrent aux femmes et aux catholiques. Duke, dans ses déclarations, met en avant l'idée que le Klan n'est pas « anti-noir », mais « pro-blanc » et « pro-chrétien », et que son objectif n'est pas d'affaiblir les positions des non-blancs, mais de renforcer la solidarité entre les blancs et de défendre leurs intérêts. Il met l'accent sur l'implantation dans les universités. Il organise de nombreuses conférences et des programmes télévisés.

En 1979, Duke quitte l'organisation, affirmant avoir réalisé que ce mode d'organisation ne correspondait plus à un moyen adéquat pour défendre le monde blanc et européen[1].

Une figure publique du nationalisme blanc

En 1980, David Duke crée la National Association for the Advancement of White People (NAAWP). Le nom est choisi pour faire écho à la NAACP (National Association for the Advancement of Colored People), le célèbre et puissant lobby qui, sous couvert de défense des droits des Afro-Américains, mène une politique raciste antiblanche dans tout le pays. La NAAWP réclame « Des droits égaux pour tous, des privilèges pour personne ! »

En 1989, il est élu à la Chambre des Représentants de l'Etat de la Louisiane, en recueillant 60 % des voix de l’électorat blanc, ce qui n'est pas anecdotique, car l'Etat compte plus de 4,5 millions d'habitants.

Aux élections du 6 octobre 1990 pour la charge de sénateur de la Louisiane, il recueille 44% des suffrages au second tour, mais près de 59% parmi les électeurs blancs. Même s'il n'est pas élu, il devient alors une personnalité publique d'envergure nationale.

En automne 2015, David Duke accorde un entretien à la revue française Réfléchir et agir.

Il publie en 1998 une autobiographie de plus de 700 pages, My Awakening (La prise de conscience), qui sera traduite en plusieurs langues. Il y insiste sur l'importance centrale de la question raciale.

En 2000, il fonde l' European Unity and Rights Organisation (Euro), une structure visant à promouvoir l'unité des Américains d'origine européenne et à défendre leurs droits.

Sous le gouvernement de Bush, Duke devient l'un des plus actifs opposants aux aventures militaires en Irak, qu'il qualifie de guerre livrée contre les véritables intérêts du peuple américain, au service des intérêts d'Israël et de la Haute finance international. Il lance le slogan : « Support Our Troops, bring´em home ! » ", qui va se répandre dans toute la mouvance nationaliste nord-américaine.

En décembre 2006, David Duke a été l'un des principaux intervenants à la Conférence internationale pour l'examen de la vision globale de l' Holocauste qui s'est tenue à Téhéran.

Au cours de la campagne pour l'élection présidentielle de 2016, il apporte son soutien à Donald Trump, estimant que, malgré ses positions sionistes, le candidat républicain représente un mouvement positif dans la défense de la population blanche américaine. La presse de gauche, qui déchaîne alors une campagne hystérique contre Trump, va se servir de la déclaration de soutien de David Duke au candidat républicain pour élaborer une théorie conspirationniste sur de supposés liens entre Trump et le Ku Klux Klan[2].

Positions

David Duke est, au sein de la mouvance du nationalisme blanc, le principal représentant de la tendance chrétienne. Il se réclame d'un combat à l'échelle planétaire contre le sionisme et le mondialisme.

Dans ses travaux, il s'est efforcé de démontrer ce qu'il a appelé le « grand secret du communisme », à savoir un lien intrinsèque entre le communisme et les intellectuels juifs, qu'il considère comme relevant d'une origine naturelle. Il a insisté sur la participation active d'un très grand nombre de Juifs aux crimes du communisme, ainsi qu'aux activités d'espionnage au profit des puissances communistes durant la Guerre froide.

Il résume ainsi son combat:

« C’est très simple : notre combat concerne le droit le plus fondamental : celui lié à la reconnaissance de la diversité humaine et au droit à préserver, maintenir nos identités, cultures, traditions, arts, littératures, musiques, architectures, philosophies, fois, libertés, indépendance. C’est notre droit le plus essentiel. Se libérer du cancer sioniste est vital pour toutes les races de la Terre. Regardez ce qui se passe en Palestine, en Syrie, au Liban, en Irak, en Afghanistan… Les Sionistes contrôlent la politique américaine et européenne»[3].

En politique étrangère, Duke ne se revendique pas comme isolationniste mais comme paneuropéen. Selon lui, les peuples européens ou d'origine européenne doivent s'entraider pour « se libérer de leur ennemi commun sioniste et mondialiste » [4].

Citations

« Nos ennemis ne sont ni les Noirs ni les Mexicains ni les Chinois ni les Aborigènes australiens. Ce sont ceux qui n 'acceptent pas que nous soyons ce que nous sommes. Qu'ils comprennent bien ceci : ce que nous demandons, c'est le respect de notre propre culture et de notre propre destinée. Nos ennemis sont ceux qui ont une telle haine des Noirs qu'ils s 'en servent pour nous détruire par le métissage et par le multiculturalisme qui sont une forme de génocide. Ce sont ceux qui ont un tel mépris pour la culture des autres peuples qu'ils lui substituent le rap et le hip-hop. Ceux qui affament les pays d'Afrique , d 'Asie et d'Amérique latine pour que leurs ressortissants émigrent dans les pays blancs où ils servent de main d'œuvre bon marché. Ceux qui mentent pour précipiter l'Amérique dans les guerres de conquête d 'Israël. Ils dénient aux autres nations le droit à leur propre sécurité dans des frontières sûres mais exigent exactement cela pour eux-mêmes. Ils écrasent les contribuables américains et européens pour subventionner leur propre Etat terroriste. Ils jettent derrière les barreaux ou "suicident" nos meilleurs femmes et hommes qui osent contester leurs mensonges. Ils ont décrété l'avorte de masse. Ils pourrissent avec MTV le cerveau de nos enfants. »[5]

Publications

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  • My Awakening: A Path to Racial Understanding, Free Speech Books, 1998, 736 p.
  • Jewish Supremacism: My Awakening on the Jewish Question, Free Speech Pr, 2003, 350 p.
  • The Secret Behind Communism

Ouvrages traduits en français

  • Le Grand Secret du communisme, Saint-Genis-Laval, Akribeia, 320 p.

Liens externes

Notes et références

  1. « J'appelle à la libération des peuples européens ! », entretien avec David Duke, in: Réfléchir et agir, no 51, 2015, p. 38-42.
  2. Mary Smich, « David Duke and Donald Trump and the long ties of history », in : Chicago Tribune, 15.8.2017.
  3. « J'appelle à la libération des peuples européens ! », art. cit..
  4. Ibidem.
  5. Cité in : Réfléchir et agir, n°18, automne 2004, p. 45.