Pascal Junod

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Pascal Junod, né le 12 janvier 1957 à Genève, est un avocat et un militant politique suisse.

Pascal Junod

Il est considéré comme le principal introducteur des travaux et des thèses du GRECE et de la Nouvelle Droite en Suisse.


Biographie

Du NOS à Forces Nouvelles

Pascal Junod, lors de ses études de droit à l'Université de Genève, milite au Nouvel ordre social, un mouvement nationaliste-révolutionnaire, et au Cercle Culture et Liberté, animé par Daniel Cologne et Georges Gondinet.

Le 27 mai 1976, alors qu'il a seulement 19 ans, il participe, avec quatre autres représentants du Nouvel Ordre Social, à une émission hebdomadaire de la RTS, « L’antenne est à vous », qui avait accordé 15 minutes au NOS.

En 1979, il est l'un des fondateurs du groupe Forces Nouvelles, qui prend la relève du NOS qui vient de se dissoudre. Le nouveau mouvement entend remédier aux insuffisances doctrinales du NOS, notamment en s'intéressant de plus près aux travaux du GRECE et à ceux des cercles « évoliens », comme celui que représente la revue Totalité.

Surtout, il va fonder de nombreux cercles et associations culturels qui vont largement contribuer à la diffusion des idées de la Nouvelle Droite en Suisse.

Cercle Thulé

En 1983, il fonde le Cercle Thulé, dont l'objectif est de diffuser les travaux du GRECE et de la Nouvelle Droite en Suisse romande. Junod devient le correspondant pour la Suisse de la revue Nouvelle École. Le Cercle se double d'un Centre national de la pensée européenne, un centre de diffusion de livres par correspondance. Chaque année, il publiera plusieurs catalogues

Le Cercle Thulé organise en août 1987 et 1988 la célébration de la Lugnasad (fête du dieu Lug) dans le petit village de Vaulion. Plusieurs centaines de militants, venus de plusieurs pays d'Europe, y participent.

Le Cercle Thulé organise en 1998 un colloque consacré à Julius Evola, intitulé « Julius Evola 1898-1998 : Éveil, destin et expériences de terres spirituelles ». Parmi les participants, on dénombre Claudio Mutti, Christophe Levalois, Jean-Marc Vivenza, David Gattegno et Jean-Paul Lippi.

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Cercle Proudhon

En 1984, il crée à l'Université de Genève une association d'étudiants. Les membres décident de prendre le nom de Cercle Proudhon. Il s'agit bien sûr d'un clin d’œil au Cercle Proudhon (1911-1914) de Georges Valois, mais aussi du choix d'adopter une dénomination qui puisse paraître acceptable au sein d'une université alors complètement dominée par l'extrême gauche. En effet, le théoricien socialiste français est apprécié aussi bien par la Droite révolutionnaire que par les anarchistes. Grâce à cette initiative, le Cercle Proudhon a pu être officialisé parmi les autres associations étudiantes de l'université de Genève, et a pu durant des années bénéficier gratuitement de ses locaux.

Début 1985, le Cercle Proudhon organise à Genève un meeting sur Le Droit à l’identité: les orateurs sont Jean-Gilles Malliarakis, Guillaume Faye, Alain de Benoist, Pierre Vial, Robert Steuckers, l’Italien Marco Tarchi, l’Anglais Michael Walcker, l’Allemand Pierre Krebs. En novembre 1985, il organise une conférence-débat sensationnelle, opposant Alain de Benoist avec la coqueluche suisse du tiers-mondisme international, le sociologue Jean Ziegler.

En juin 1986, le Cercle organise, à l'université de Genève, un colloque international consacré à l' « Afrique du Sud : dernier bastion ?  ». Y participent notamment Robert Steuckers et Trystan Mordrel.

Le Cercle Proudhon restera actif : il invitera notamment Pierre Vial et Roger Garaudy en 1993, Dominique Venner en 2001, Gabriele Adinolfi en 2014 et Georges Feltin-Tracol (Réfléchir et agir) en 2019.

Pascal Junod au Congrès européen organisé en mars 2019 par Résistance helvétique, en compagnie de David Rouiller, Tomislav Sunic et Željko Glasnović

Club de la Grammaire

Il anime aussi un Club de la Grammaire, dont l'objectif officiel est « la défense de la langue française ». Le club organise des séminaires consacrés à des auteurs littéraires tels Arthur Koestler, Henri Vincenot ou Pierre Gripari, et invite aussi des personnalités connues de la Droite radicale, telles que Pierre Vial, Robert Steuckers ou le chanteur identitaire Docteur Merlin.

Amitiés Robert Brasillach

En 1992, il est élu président de l’Association des amis de Robert Brasillach. L'Association a été fondée en 1948 à Genève. Elle édite, depuis 1950, les Cahiers des amis de Robert Brasillach (CARB).

Librairie Excalibur

En décembre 1993, Pascal Junod élargit le cadre du Centre national de la pensée européenne en inaugurant une librairie en plein cœur de la ville de Genève, la Librairie Excalibur, ouverte uniquement le samedi. À la suite d'une campagne de presse haineuse et de nombreuses pressions exercées sur la régie immobilière, notamment sous l'injonction de la Conseillère d'État Martine Brunschwig Graf[1], la librairie devra fermer au bout d'une année d'activité.

ASIN

En 2007, il est président de la section genevoise de l'Action pour une Suisse indépendante et neutre et président de l’Alliance des citoyens contribuables. La même année, il est élu membre assesseur de la Commission cantonale de recours de la police des étrangers par le Grand Conseil, sur présentation du Mouvement citoyens genevois. L'Association des Juristes progressistes[2] lancera, sans succès, une campagne de dénigrement en vue d'obtenir l'annulation de la nomination.

Passage à l'UDC

Membre de la section genevoise de l'Union démocratique du centre, il se présente aux élections fédérales en 1999 pour le Conseil national, sans succès.

À la suite d'un article publié en septembre 1999 par le journal Blick, qui qualifie ses activités culturelles d'« engagement extrémiste », le secrétaire général de l’UDC Suisse, Martin Baltisser, et son président Ueli Maurer, exigent sa démission. La section genevoise refuse dans un premier temps d’obtempérer mais, devant la menace de révocation de l'ensemble du comité brandie par les dirigeants du parti, Pascal Junod démissionne. Il assure avoir passé un accord de réadmission avec le parti en cas de succès de son dépôt de plainte contre le Blick, une réadmission que refusera Jacques Pagan. Junod accuse alors Pagan d'exercer un pouvoir quasi dictatorial. Il dénonce aussi des violations des statuts, un manque de transparence du parti sur le plan financier et une gestion anarchique caractérisée par l'absence d'ordre du jour et de procès verbal. Plus tard, le journal Blick présentera des excuses à Pascal Junod pour avoir utilisé des méthodes diffamatoires, notamment un montage photographique.

Il siège ensuite au Grand Conseil genevois dans le groupe du Mouvement citoyen genevois (MCG).

Parcours professionnel

Pascal Junod avec l'humoriste Dieudonné, convoqué par le Ministère public genevois, en février 2020

Avocat, il a été associé avec Olivier Wyssa, avec lequel il a milité au sein du Nouvel ordre social dans les années 1970.

Il a été l'avocat, avec Pierre Schifferli, de l'ancien communiste Roger Garaudy (décembre 1999), ainsi que de l'humoriste Dieudonné.

Publications

Préfaces

Liens externes

  • Entretien accordé au site de réinformation LaPravda.ch en 2015 : [1]

Notes et références

  1. Martine Brunschwig Graf, née en 1950, est une politicienne membre du Parti libéral-radical, ainsi qu'une activiste sioniste et mondialiste. Depuis 2012, elle préside la Commission fédérale contre le racisme.
  2. Nom de la branche genevoise des Juristes Démocrates de Suisse, une association de juristes de gauche et d'extrême gauche, fondée en 1970 dans la foulée de l'agitation de 1968. Parrainée par Alexandre Berenstein (1909-2000, juriste suisse d'origine juive russe, militant socialiste, juge fédéral de 1970 à 1980) et Jean Vincent (1906-1989, membre du Parti communiste suisse dès 1924, il est l'un des fondateurs du Parti suisse du Travail en 1944), on trouve parmi ses fondateurs et premiers adhérents Bernard Ziegler, Christian Grobet, Bernard Bertossa, Christiane Brunner, Nils de Dardel (né en 1943, milite 15 ans au sein de la Ligue marxiste révolutionnaire, puis au Parti socialiste ouvrier, adhère au Parti socialiste en 1986, en démissionne en 2005 pour rejoindre le parti de gauche radicale SolidaritéS) et Rudolf Schaller.