Nationalisme

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Le nationalisme est un concept, d'origine typiquement européenne, qui rend compte de la mise en forme politique d'un peuple, c'est-à-dire de la prise de conscience par celui-ci de son identité et de ses intérêts propres, laquelle lui insuffle la volonté d'assurer son destin particulier dans l'universel.

Le nationalisme, c'est le sentiment de vif attachement à la nation, c’est-à-dire d'une grande exaltation de l'idée nationale ; c'est également une doctrine politique qui affirme la primauté de l'intérêt national, sur les intérêts particuliers de ses composantes d'une part et sur les intérêts des autres nations d'autre part. C'est la volonté d'un peuple, d'une identité commune, de posséder un territoire national. Le nationalisme est une doctrine qui revendique pour une nationalité le droit de former une nation.

La conception du nationalisme et de la nation varient selon les théoriciens et les époques. Ainsi Dominique Venner, qui dans les années 1960 s'était donné pour but un renouvellement du corpus doctrinal de la droite nationale en refondant même le concept de nationalisme (comme en témoigne par exemple la brochure Qu'est-ce que le nationalisme ?[1]), écrira plus tard, avec le recul : « Mot dont nous avions fait notre drapeau bien qu’il ne recouvrît que très imparfaitement ce que nous étions »[2].

Origine

France

Le nationalisme naît avec la Révolution française. La nation en armes triomphe le 20 septembre 1992 à Valmy et le 6 novembre 1992 à Jemappes. Le nationalisme reste majoritairement de gauche jusqu'à la guerre de 1870. En 1871, la Commune de Paris naît d'un réflexe patriotique : le refus de livrer des canons au gouvernement qui a capitulé devant les Prussiens. Au début du XXème siècle, le nationalisme de gauche est représenté par Jean Jaurès : « À celui qui n’a rien, la patrie est son seul bien. »

Après la défaite de 1870, le nationalisme passe à droite, alors que la gauche abandonne le nationalisme jacobin au profit de l'internationalisme. Le général Boulanger et Paul Déroulède installent le nationalisme de droite dans l'imaginaire politique.

Allemagne

Apparu en France, le nationalisme se développe ensuite en Allemagne en réaction à l'occupation napoléonienne avec Johann Gottlieb Fichte, qui publie ses Discours à la nation allemande, tout en ayant été pressenti par Johann Gottfried von Herder.

Europe

Le nationalisme se répand ensuite à travers l'Europe.

Monde

Théoriciens

France

Citations

« Nous autres nationalistes ne croyons pas aux vérités générales. Nous ne croyons pas à une morale universelle. Nous ne croyons pas à l'humanité comme être collectif à la conscience centralisée et au droit unifié. Nous croyons, bien plutôt, au conditionnement le plus marqué de la vérité, du droit et de la morale par le temps, l'espace et le sang. Nous croyons à la valeur du particulier. » (Ernst Jünger, 1927)

« Le nationalisme a des bases très diverses : la race, la civilisation, la sensibilité, les mœurs, les habitudes, les dangers, les réussites, les gloires, les souffrances des siècles. La langue peut être un renforcement supplémentaire de l'unité. Mais elle n'est pas indispensable. » (Léon Degrelle, De Rex à Hitler, L’homme libre, Paris, s.d. (2015), p.188)

Articles connexes

Bibliographie

  • Maurice Barrès, Scènes et Doctrines du nationalisme, Paris, Félix Juven, 1902 [nombreuses rééd.]
  • Thierry Baudet, Indispensables frontières. Pourquoi le supranationalisme et le multiculturalisme détruisent la démocratie, préface de Pascal Bruckner, Éditions du Toucan, Paris, 2015. (Traduction de : De Aanval op de Natiestaat). [1] [2] [3] [4]
  • Eric Branca et Michel Marmin, Gauche + droite/Droite + gauche. Le tour de la question, Chronique éditions, Paris, 2016.
  • Maurice Bernard, « Éric Zemmour. Le sens d’une candidature » in : Synthèse nationale n° 59, Paris, hiver 2021-2022, p. 9 à 13.
  • Daniel Cologne, Éléments pour un nouveau nationalisme, Paris, Cercle Culture et Liberté, 1977 (rééd. sous le titre Éléments pour un nouveau nationalisme et autres écrits vers un idéal hespérial, préf. Rémi Tremblay, Synthèse éditions, 2022, 224 p.)
  • Arnaud Guyot-Jeannin (préface d'Alain de Benoist et postface de Philippe Lamarque), Critique du nationalisme. Plaidoyer pour l'enracinement et l'identité, Via Romana, 2021, 98 p.
  • Jacques Ploncard d'Assac, Doctrines du nationalisme, Paris, La Librairie française, [1958] ; Éditions du Fuseau, 1965 ; Éditions de Chiré, 1978.
  • Robert Steuckers, « Pour une nouvelle définition du nationalisme », conférence donnée le 16 avril 1997 à Bruxelles : [5]
  • Dominique Venner, Qu'est-ce que le nationalisme ?, Paris, Saint-Just, 1963 (rééd. Nantes, Éditions Ars magna, 90 p., préf. de Christian Bouchet)

Liens externes

  • Entretien du Cercle Henri Lagrange avec Philippe Conrad : Le nationalisme français : son histoire et ses figures : [6]

Notes et références

  1. Qu'est-ce que le nationalisme ?, Paris, Saint-Just, 1963 (rééd. Nantes, Éditions Ars magna, 90 p., préf. de Christian Bouchet).
  2. Dominique Venner, Le Cœur rebelle, Les Belles Lettres, 1994, p.150.