Nationalisme européen

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Le terme de nationalisme européen désigne une conception suivant laquelle le temps du « nationalisme étriqué » des « petites nations » est dépassé et que le destin des peuples européens passe par la formation d'un nationalisme à l'échelle européenne.

Certains courants du nationalisme européenne projettent une Europe-nation en gestation, d'autres un Etat-nation unitaire, d'autres une confédération de nations ou de régions, ou une conception impériale appuyée sur la notion de subsidiarité. Certains d'entre eux comprennent une dimension ethnique, identitaire ou racialiste, d'autres procèdent uniquement d'une vision géopolitique.

Développement

en travaux

Nationalismes européens et nationalisme européen

« Les idéologies nationalistes-xénophobes, apparues au XIXe siècle, portent une responsabilité écrasante dans les deux guerres mondiales et l'abaissement historique de l'Europe. Partout, de la France à la Pologne, de l'Allemagne à la Grande-Bretagne, de la Russie aux Balkans, elles ont été et sont toujours le moteur de l'affrontement des Européens entre eux, et donc de leur affaiblissement global face au reste du monde. Un des premiers à avoir distillé ce funeste nationalisme intra-européen fut le linguiste prussien Johann Gottfried Herder, à la fin du XVIIIe siècle, qui s'insurgeait contre le français pratiqué par les élites européennes et qui inventa le concept douteux du Sprache und Boden (“langue et sol”), selon lequel chaque peuple ne devait parler que “sa” langue. Ce nationalisme linguistique allemand fut le virus qui empoisonna toute l'Europe, associé bien entendu au cosmopolitisme jacobin français et à l'impérialisme ultramarin britannique.

Au XIXe siècle, où les États-Nations européens se formèrent sur le modèle de la France révolutionnaire, l'idée s'installa que chaque État-Nation devait avoir sa langue exclusive. Ce qui incita la République française à interdire, dans ses colonies comme dans ses provinces intérieures, l'usage des langues populaires au profit du seul français. A l'inverse même de l'idée d'Empire, dans laquelle les identités s'imbriquent de manière inégale, on se mit à envisager l'Europe comme une juxtaposition de nations mécaniquement cloisonnées ou la langue et à la culture d'un peuple, homogènes, s'arrêtaient net à la frontière douanière. Chaque État-Nation se mit à reconstruire son passé et son histoire de manière mythologique. [...] La France, pourtant universaliste et cosmopolite, s'inventa un passé celtique, gaulois, anti-germanique, en opposant ses Lumières et sa finesse d'esprit à la prétendu barbarie tribale des peuples d'outre-Rhin. L'État allemand, sous ses régimes successifs, entendit se “déromaniser” et construisit de toutes pièces une mythologie allemande faite d'un invraisemblable bric-à-brac de Saint-Empire germanique médiéval et de légendes nordiques. L'État italien se découvrit d'un coup l'héritier des Césars. L'État belge s'inventa toutes sortes de légitimités ridicules, etc.

Ce qui est frappant, c'est que tous ces micro-nationalismes sont tous anti-européens. Ils sont dirigés contre les peuples-frères voisins. Les pires ennemis des nationalistes flamands, ce sont les Wallons, qui, d'un point de vue biologique et culturel, sont extrêmement proches d'eux. L'idéologie qui anime le mouvement de la Padanie, en Italie du Nord, est essentiellement dirigée contre les Romains et les Italiens du sud. En Irlande du Nord, en Catalogne, au Pays basque, en Europe centrale et dans les Balkans, ce sont les mêmes animosités qui opposent des Européens entre eux.

L'enracinement dans une identité régionale doit être un renforcement du sentiment d'appartenance européenne et non pas le recouvrement d'un micro-nationalisme. Il est encourageant que plusieurs indépendantistes corses, bretons, lombards et flamands l'aient compris, en concevant leur future indépendance, leur future liberté dans le cadre fédéral et impérial. C'est le nationalisme français qui, de 1914 à 1918, a provoqué l'ultime désastre : des troupes coloniales, venues d'Afrique et d'Asie - bientôt appuyée par l'armée américaine - sont venues combattre d'autres Européens, contre lesquels la France était engagée. Au yeux du monde, la solidarité ethnique de l'Europe n'existait plus. François Ier avait déjà commis la même bévue, en s'alliant avec les Ottomans contre l'Autriche. Le rêve colonial français formulé dans les années trente, d'une France de 100 millions d'habitants - et abandonnant nécessairement sa composition anthropologique européenne -, afin de faire pièce à l'Allemagne, constitue une autre cause de fragilisation de l'identité européenne face au reste du monde.

La colonisation actuelle de l'Europe par le Tiers monde n'est que la conséquence, historiquement logique, du colonialisme européen du siècle dernier. La doctrine colonialiste et “civilisatrice” française du XIXe siècle, qui visait stupidement à renforcer le nationalisme français face à ses voisins européens, en leur préférant des peuples d'outre-mer, nous en payons aujourd'hui les conséquences »[1].

Principaux théoriciens

Principales organisations

  • Guillaume Faye, La Colonisation de l'Europe - Discours vrai sur l’immigration et l’Islam, Paris, L'AEncre, 2000, 240 p., p. 44-45.