Johann Gottlieb Fichte

De Metapedia
Aller à : navigation, rechercher
Johann Gottlieb Fichte

Johann Gottlieb Fichte, né le 19 mai 1762 à Rammenau dans l'Électorat de Saxe et mort le 29 janvier 1814 à Berlin en Prusse, était un philosophe et pédagogue allemand.

Il compte, aux côtés d'Emmanuel Kant, de Friedrich Wilhelm Joseph von Schelling‎‎, de Georg Wilhelm Friedrich Hegel et de Friedrich Schleiermacher, en tant qu’un des plus importants représentants de l’idéalisme allemand.

Johann Gottlieb Fichte, qui voulait intégrer la pédagogie à la philosophie transcendantale de la liberté, a été influencé par Johann Heinrich Pestalozzi, un pédagogue, éducateur et penseur suisse, pionnier de la pédagogie moderne, connu pour avoir cherché à appliquer les principes de l'Émile de Rousseau, un ensemble de théories novatrices sur l'éducation et la pédagogie publié en 1762.

Biographie

Nation

Johann Gottlieb Fichte rédige entre 1806 et 1808 les Dialogues patriotiques. [1]

Les Discours à la nation allemande sont des discours réellement prononcés par Johann Gottlieb Fichte chaque dimanche de l’hiver 1807-1808 dans le grand amphithéâtre de l’Académie de Berlin. Ils ont été publiés ensuite en livre.

Citations

« La croyance de l’être noble dans la pérennité de son activité, même sur cette terre, se fonde par conséquent sur la manière dont il espère que le peuple au sein duquel il s’est développé continuera, en vertu de cette loi cachée, d’exister pour l’éternité, avec la même individualité — sans que vienne s’y mêler, pour la corrompre, le moindre élément étranger n’appartenant pas à l’ensemble de cette législation. Cette individualité est l’instance éternelle à laquelle il confie l’éternité de son moi et de son activité, l’ordre éternel des choses où il inscrit sa propre éternité ; cette pérennité, il lui faut la vouloir, car elle seule est pour lui l’unique moyen de délivrance, grâce auquel la brève durée de sa vie sur cette terre s’élargît en une vie capable de persister à l’infini. » Discours à la nation allemande (13 décembre 1807)

« [...] ce doit être le patriotisme qui régit l’État en lui assignant un but plus élevé que celui, si banal, du maintien de la paix intérieure, de la sauvegarde de la propriété, de la liberté personnelle, de la vie et du bien-être de tous. » ibidem

Famille

En 1793, Johann Gottlieb Fichte a marié, à Zurich, en Suisse, une nièce de Friedrich Gottlieb Klopstock, Johanna Maria Rahn.

Postérité

Johann Gottlieb Fichte a donné son nom à des écoles et des rues. Deux monuments, une rue et le stade de football à Rammenau, lieu de sa naissance, portent son nom. Sa tombe et celle de son épouse se trouvent au cimetière de Dorotheenstadt à Berlin.

Ouvrages

Traductions françaises

  • Essai d'une critique de toute révélation (1792), trad. Jean-Christophe Goddard, Vrin, 1988, 220 p.
  • Considérations sur la Révolution française (1793), trad. Jules Barni (1858), rééd. Paris, Payot, 1974
  • De la différence qu'il convient d'admettre entre l'esprit et la lettre en matière de philosophie (leçons, 1794), trad. Manuel Roy, 2014.
  • Méditations personnelles sur la philosophie élémentaire (hiver 1793), trad. Isabelle Thomas-Fogiel, Vrin, 1999, 210 p.
  • Destination de l'homme de lettres (Über die Bestimmung des Gelehrten, 1794), trad. Michel Nicolas, 1838 ; Conférences sur la destination du savant, trad. Jean-Louis Vieillard-Baron, Paris, Vrin, 1969, 2e éd. corrigée 1980.
  • Sur le concept de la Doctrine de la science ou de ce que l'on appelle philosophie (1794-1798), trad. L. Ferry et A. Renaut, in Essais philosophiques choisis, Vrin, 1984
  • Les principes de la Doctrine de la science (Grundlage der gesamten Wissenschaftslehre, juin 1794), trad. A. Philonenko, in Œuvres choisies de philosophie première, Vrin, 1980[htt.
  • Précis de ce qui est propre à la Doctrine de la science au point de vue de la faculté théorique (1795), trad. in Œuvres choisies de philosophie première
  • Sur l'esprit et la lettre dans la philosophie (1795, 1re éd. 1800), trad. in Essais philosophiques choisis, Vrin, 1984. Application de la Doctrine de la science à l'esthétique.
  • Fondement du droit naturel selon les principes de la Doctrine de la science (1796-1797, Grundlage des Naturrechts), trad. Alain Renaut, Paris, PUF, 1984. Application de la Doctrine de la science au droit.
  • Première introduction à la Doctrine de la science (1797), Seconde introduction à la Doctrine de la science (1797), trad. (de la première version) A. Philonenko in Œuvres choisies de philosophie première, Vrin, 1972. Philosophie populaire de la Doctrine de la science
  • La Doctrine de la science Nova Methodo (1798), trad. I. Radrizzani, Lausanne, L'Âge d'homme, 1989. Trad. I. Thomas-Fogiel, Livre de poche, 2000, 310 p.
  • Nouvelle présentation de la Doctrine de la science (1797-1798), trad. I. Thomas-Fogiel, Paris, Vrin, 1999, 192 p.
  • Le système de l'éthique selon les principes de la Doctrine de la science (System der Sittenlehre, mars 1798), trad. P. Naulin, Paris, PUF, 1986. Application de la Doctrine de la science à l'éthique
  • "Sur le fondement de notre croyance en une divine Providence" janvier 1798, "Appel au public contre l'accusation d'athéisme" (1799), et la querelle de l'athlétisme (Atheismusstreit, 1797-1800) : La Querelle de l'athéisme et divers textes sur la religion, trad. J.-C. Goddard, Vrin, 1993, 296 p.
  • La destination de l'homme (Die Bestimmung des Menschen, 1800), trad. Auguste Barchou de Penhoën, 1832; trad. J.-C. Goddard, Paris, Garnier-Flammarion, 1995. Philosophie populaire de la Doctrine de la science.
  • L'État commercial fermé 1800, trad. Daniel Schulthess, L'Âge d'homme, Lausanne, 1980
  • Rapport clair comme le jour. Sur le caractère propre de la philosophie nouvelle, trad. A. Valensin et P.-Ph. Druet, Vrin, 1986.
  • Doctrine de la science (exposé de 1801-1802) (Darstellung der Wissenschaftslehre), trad. A. Philonenko : Écrits de philosophie première, Vrin, 2e éd. 1972, 2 vol. Philosophie populaire de la Doctrine de la science [WL].
  • La Philosophie de la maçonnerie et autres textes (1802-1803), trad., Vrin, « Bibliothèque des Textes Philosophiques », 240 p.
  • La théorie de la science (exposé de 1804) (Die Wissenschaftslehre), trad. Didier Julia, Aubier-Montaigne, 1967
  • La Doctrine de la science de 1805, trad. I. Thomas-Fogiel, Cerf, 2006, 210 p. Deuxième des trois WL-sources selon I. Thomas-Fogiel.
  • Le Caractère de l'époque actuelle (Grundzüge des gegenwärtigen Zeitalters, 1805), trad. I. Radrizzani, Paris, Vrin, 1990, 274 p.
  • Méthode pour arriver à la Vie heureuse (1806) [Anweisung zum seeligen Leben], trad. François Bouillier, 1845, rééd. Éditions Sulliver, 2000 ; Initiation à la vie bienheureuse, ou La doctrine de la religion, trad. M. Rouché, Paris, Aubier, 1944. Application de la Doctrine de la science à la religion.
  • Discours à la nation allemande (Reden an die deutsche Nation, 1807-1808), trad. Alain Renaut, Paris, Imprimerie Nationale, 1992
  • Silhouette générale de la Doctrine de la science (Die Wissenschaftslehre in ihrem allgemeinen Umrisse, 1810), trad. Pierre-Phippe Druet (1977) in Rapport clair..., Vrin, 1999.
  • Doctrine de la science. Exposé de 1812, trad. Isabelle Thomas-Fogiel, PUF, 2005, 214 p.
  • La doctrine de l'État (Staatslehre, 1813), trad., Vrin, 256 p.
  • Diarium : journal philosophique, in Reinhard Lauth, Ultima Inquirenda. Fichtes Bearbeitungen der Wissenschaftslehre im Winter 1913-1814, Stuttgart, 2001.

Sources

Cité dans :

  • Thierry Baudet, Indispensables frontières. Pourquoi le supranationalisme et le multiculturalisme détruisent la démocratie, préface de Pascal Bruckner, Éditions du Toucan, Paris, 2015. (Traduction de : De Aanval op de Natiestaat)
  • Eric Branca et Michel Marmin, Gauche + droite/Droite + gauche. Le tour de la question, Chronique éditions, Paris, 2016, p. 46.
  • Alain de Benoist (préface de Guillaume de Tanoüarn), Martin Buber théoricien de la réciprocité, Via Romana, 2023.

Articles

  • Article du magazine Éléments : « Le courage est notre patrie » : [3]

Vidéos

  • Vidéo d'Ego Non‎‎ sur Johann Gottlieb Fichte : [4]
  • Vidéo d'Ego Non‎‎ « Théorie et pratique, un divorce irrémédiable ? (J. G. Fichte) » : [5]