Hippolyte Taine

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Hippolyte Taine, né le 21 avril 1828 à Vouziers dans les Ardennes et mort le 5 mars 1893 à Paris, est un philosophe et historien français qui a été l'un des maîtres à penser de la France dans le dernier tiers du XIXe siècle.

Timbre de 1966

Biographie

Influences

Hippolyte Taine a joué un rôle dans la formation de la pensée nationaliste de Maurice Barrès et de Charles Maurras.

Taine et la Révolution de 1789

Dans Les origines de la France contemporaine de Taine, le premier volume sur la Révolution s’ouvre sur le titre L’anarchie.

Pour Taine, la prise de la Bastille et la révolution procèdent d'un processus de dissolution, d’un retour à l’état de nature[1]. Derrière la violence révolutionnaire se profilent l’ombre de l’anarchie et le pouvoir de la rue : « À côté des pouvoirs légaux s’est élevé un pouvoir nouveau, une législature de carrefour et de place publique, anonyme, irresponsable, sans frein, précipitée en avant par des théories de café […] ; et les bras nus qui viennent de tout briser au faubourg Saint-Antoine sont ses gardes du corps et ses ministres. »[2]. La foule souveraine est un « animal primitif » « surexcité », « farouche », affranchi de la raison et « livré à ses sensations, à ses instincts et à ses appétits » [3].

Citations

« Le bourgeois est un être de formation récente, inconnu à l'antiquité, produit des grandes monarchies bien administrées, et, parmi toutes les espèces d'hommes que la société façonne, la moins capable d'exciter quelque intérêt. Car il est exclu de toutes les idées et de toutes les passions qui sont grandes, en France du moins où il a fleuri mieux qu'ailleurs. Le gouvernement l'a déchargé des affaires politiques, et le clergé des affaires religieuses. La ville capitale a pris pour elle la pensée, et les gens de cour l'élégance. L'administration, par sa régularité, lui épargne les aiguillons du danger et du besoin. Il vivote ainsi, rapetissé et tranquille. A côté de lui un cordonnier d'Athènes qui jugeait, votait, allait à la guerre, et pour tous meubles avait un lit et deux cruches de terre, était un noble. »

Notes et références

  1. Hippolyte Taine, Les origines de la France contemporaine, vol. 1, L’anarchie spontanée, Paris, Robert Laffont, 1986, p. 315
  2. Ibidem, p. 338.
  3. ibidem, p. 341