Robert Dun

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Robert Dun, de son vrai nom Maurice Martin, né le 13 février 1920 à Marseille et décédé le 8 mars 2002 à Saint-Vincent, était un écrivain et militant français, figure du nationalisme européen, du nationalisme ethnique, néopaïen et considéré comme un précurseur de la mouvance identitaire.

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Biographie

Jeune travailleur, résidant alors à Saint-Étienne, Robert Dun fut militant communiste, puis anarchiste. A ce titre, il fut volontaire dans les Brigades internationales et participa à la guerre d'Espagne dans le camp républicain.

Durant la deuxième guerre mondiale, il s'engagea dans la Brigade Frankreich puis dans la Division Charlemagne. À son retour en France, il sera condamné de ce fait, en 1948 à Lyon, à un an de prison. Concernant cette période, il reniera par la suite le culte du chef du national-socialisme sans jamais se départir de son racialisme[1]: « Alors, gardez bien votre conscience de Français, d'Européens, de Blancs et soyez si vous le pouvez une partie de notre race, de notre sang, de notre âme, qui continuerait à vivre quand tout croulera autour de nous » ( Lettre aux Canadiens français, 2001).

A partir de la fin des années 1960, s'affirmant "anarchiste individualiste" et nietzschéen, Robert Dun collabora à de nombreuses revues publiées soit par une frange marginale du courant anarchiste comme L'Or vert, L'Anarchie, L'Homme libre, soit par des courants proches de la Nouvelle droite comme Argad, L'Ile verte, Vouloir ou Le Partisan européen; du national-socialisme maintenu comme Le Devenir européen ou Le Courrier du Continent, du nationalisme traditionnel comme Militant ou de la mouvance identitaire comme Réfléchir et agir ou Roquefavour.

Franc-maçon à partir de 1969 (et cela jusqu'en 1974, voire plus longtemps) dans une petite obédience, Robert Dun tenta aussi de créer un ordre chevaleresque « d'essence germanique et païen », lié au Groupe druidique des Gaules dont il était membre sous le titre de Druide Gwawd.

Robert Dun a repris de l'œuvre de Ludwig Ferdinand Clauss la théorie, selon lui fondamentale, opposant le « psychisme de la forêt, propre à l'indo-européanité », au « psychisme du désert, propre au sémitisme »[2].

Robert Dun avait établi les bases d'une nouvelle langue, l'« europo », dont il espérait qu'elle pourrait être utilisée dans le cadre de la construction européenne. Il en proposait des manuels d'apprentissage et des cassettes audio.

Héritage

Pierre Vial définit ainsi Robert Dun : « C'est un sûr compagnon de route et de combat. C'est aussi un homme habité par cette flamme intérieure qui fait vivre quelques-uns d'entre nous. », 2001, Altermedia (Message n° 12, 1989).

Ouvrages

  • Les Confidences d'un Loup-Garou, chez l'Auteur, 1971 ; 2° édition, sous le titre de Confidences d'un Loup-Garou, Éditions du Crève-Tabous, 2003 ; 3° édition, Les Amis de la Culture Européenne, 2005.
  • Le Message du Verseau, chez l'Auteur, 1977.
  • Manifeste de l'Art sacerdotal et le Rosier sur la cendre, chez l'Auteur, 1984.
  • Le Grand Suicide, Éditions du Crève-Tabous, 1984 et 2001.
  • Bojorix, Woher ? Wohin ? Wozu ? Antworten an die heutige Sphynx, snde, 1986.
  • Liberté, Vérité, Santé ou les Catacombes de la Libre Pensée, chez l'Auteur, 1990 ; 2° édition, sous le titre Les Catacombes de la Libre Pensée, Liberté, Vérité, Santé, Éditions du Crève-tabous, 1999 ; 3° édition, Les Amis de la Culture Européenne, 2005.
  • L'Âme Européenne, Réponses à Bernard-Henri Lévy, L'Anneau, 1993 ; 2° édition, chez l'Auteur, 1994.
  • Neues Licht über « Also sprach Zarathustra », Tempelhof, 1995.
  • Vers l'Europe retrouvée ou la mort !, Les Amis de la Culture Européenne, 2000.
  • Une vie de combat, Cartouches intellectuelles, Éditions du Crève-Tabous, 2000. Également une partie en CD et CD-Rom : Une vie de combat. Recueil d'entretiens enregistrés, Éditions du Crève-Tabous, 2000.
  • Lo Sage om Vanda og Romuald, chez l'Auteur, sd (roman écrit en europo).

Travaux de traduction

Littérature secondaire

Hommage

Citations

  • « Grâce à vous, Bernard-Henry Lévy, nous pourrons effectuer des pas décisifs dans la prise de conscience européenne, car vous exposez avec une clarté inégalée tout ce que les monothéismes ont d’irrecevable pour notre esprit et notre sensibilité. Cela me permettra de passer par-dessus les injures fanatiques et agressives que vous déversez contre la personnalité européenne authentique. Votre dégoût ne m’a pas contaminé et je ne vois toujours pas ce que les plus antiques polythéismes peuvent contenir ‘d’obscurantisme lâche’, que l’esprit des bois peut avoir d’hideux. Non seulement je ne me sens pas ‘soumis à l’horreur de la nature’, mais je trouve cette dernière débordante de joies diverses. J’aime les paysages, la montagne, la forêt, la mer, la lumière du soleil, la nuit et la lune, le vent, la pluie et la neige, les animaux libres, même s’ils sont dangereux. Je pousse le mauvais goût jusqu’à trouver paradisiaque la compagnie d’une femme dans mon lit. Et, ce qui est pire, partout je perçois des âmes et des esprits. (…)

Vous et moi, Bernard-Henry Lévy, sommes les deux pôles d’un conflit irréductible: vous êtes le pôle du nihilisme monothéiste (Vanité des vanités, tout n’est que vanité, dit votre bible), je suis le pôle de l’amour païen. (…)

Je me contenterai de réfuter vos assertions les plus émergentes. Mais surtout je m’attacherai à restituer clairement la gnose païenne. Les féroces persécutions des religions du désert, les destructions massives des œuvres antiques nous ont fait oublier l’essentiel du patrimoine européen et accrédité l’idée qu’il n’y avait de possible que l’athéisme ou l’une des trois religions intolérantes: judaïsme, christianisme et islam, religions des “hommes du livre” comme les nomme Mohammed au début du coran. L’esprit européen est si bien oublié que ceux qui cherchent une issue hors du carcan se tournent vers les doctrines orientales. Mais ils tombent de préférence dans les filets de celles qui ont en commun avec les religions qui veulent fuir le refus de la vie, de la roue du samsara (désignation sanscrite de la roue des incarnations). On ne secoue pas d’un coup d’épaules près de deux millénaires de dictature spirituelle sémite. »

L’âme européenne, réponse à BHL, 1993.

  • « Alors, gardez bien votre conscience de Français, d'Européens, de Blancs et soyez si vous le pouvez une partie de notre race, de notre sang, de notre âme, qui continuerait à vivre quand tout croulera autour de nous »

Lettre aux Canadiens français, 2001.

Lien externe

Notes et références

  1. Robert Dun mettait toutefois en garde ses lecteurs contre la tentation d'un conflit ouvert contre les immigrés maghrébins, la véritable ligne de clivage n'étant pour lui pas raciale :
    « Prenez garde, ouvriers européens : les mêmes qui vous ont submergés de dizaines de millions de musulmans pour écraser vos revendications peuvent vous exciter demain à vous battre contre ces mêmes musulmans devenus combattants. On vous dira qu’on s’est trompé (qui est “on” ?), que ces hommes n’ont pas su profiter de l’évolution qu’on leur proposait. Ne tombez pas dans le piège.
    J’ai dénoncé plus clairement que quiconque les bases pathologiques des religions du désert, marxisme inclus. Je suis bien loin de me laisser gagner par les mirages infantiles de l’islam. Mais si la crapulocratie s’en prend à l’islam, ce n’est pas à cause de ses dogmes infantiles, ni à cause des tchadors d’écolières manipulées. C’est parce que l’islam reste la seule force anticapitaliste, la seule capable de faire échouer le chancre mondial de la société de consommation.
    La guerre civile mondiale, à la fois raciale, culturelle et sociale ne sera pas évitée. Mais les hommes libres n’y ont aucune place. Ne vous laissez pas entraîner dans le tourbillon de folie et ne vous battez qu’en cas d’absolue nécessité, si vous êtes personnellement attaqués. » (« Camarade, ne te trompe pas d'ennemi !
     », L'Homme libre, fils de la terre, juin 1995).
  2. Philippe Baillet, L'Autre Tiers-mondisme: des origines à l’islamisme radical - Fascistes, nationaux-socialistes, nationalistes-révolutionnaires entre « défense de la race » et « solidarité anti-impérialiste », Saint-Genis-Laval, Akribeia, 2016, 475 p., p. 181