Michel Schneider
Biographie
Michel Schneider est diplômé de l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence et licencié en droit; il est également titulaire d'un DEA de politique de défense et d'un DES de sciences politiques. Il a été membre de l'Institut français des relations internationales de 1978 à 2000 et est auditeur de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN).
Dès l'âge de quinze ans, il commence à militer dans les mouvements de jeunes nationalistes : d'abord à la Fédération des étudiants nationalistes à Nice, puis, à Aix-en-Provence, au mouvement Occident et au Mouvement jeune révolution. Parallèlement, il animera, de 1971 à 1976, un bulletin nationaliste-révolutionnaire fortement marqué par la pensée de Jean Thiriart, Les Cahiers du CDPU (CDPU signifiant Centre de documentation politique et universitaire). Il publie alors deux essais qui auront une influence non négligeable, Essai de synthèse pour un néo-fascisme (José Antonio, Robert Brasillach, Pierre Drieu La Rochelle), et un texte intitulé Principes de l'Action Fasciste, plus volumineux.
Directeur de la revue Stratégie et défense de 1978 à 1982, il a travaillé sur des contrats pour le ministère de la Défense et la Fondation pour les études de défense nationale (en particulier sur la zone économique maritime et sur le terrorisme international).
En 1976-1977, il a été journaliste à la Société générale de presse (pour L'Index, revue quotidienne de la presse, et au Bulletin quotidien).
En 1978, il a été l'assistant du député RPR du Val d'Oise Jean-Pierre Delalande, spécialisé dans les questions de "participation" et d'"association capital-travail".
En 1979, il entre à l'Action ouvrière et professionnelle (AOP-section d'entreprise du RPR) où il seconde Philippe Dechartre.
En 1980, il est l'adjoint de Michel Aurillac, député de l'Indre, délégué national du RPR pour les questions de défense. Il supervise le travail des commissions ad hoc et rédige les Réflexions sur la défense du RPR, programme présenté par Jacques Chirac en juin 1980.
Cofondateur, avec Michel Aurillac et Alain Juppé, du Club 89, il fut chargé de l'organisation et du développement des clubs locaux de l'automne 1981 à mars 1983, tout en étant chargé de mission au cabinet du maire de Paris jusqu'en juin 1980.
A l'été 1983, il devient l'un des plus proches collaborateur de Jean-Pierre Stirbois, secrétaire-général du Front national, qu'il avait connu au Mouvement jeune révolution en 1974. Auprès de celui-ci, il s'occupera des études et de l'action électorale, ainsi que de la récolte d'informations de toute nature.
Pour le compte du FN, il anime la Rassemblement national d'action pour la défense civile (RNADC) de 1984 à 1986, qu'il confiera ensuite au colonel Gérardin.
Chargé de mission au Groupe des Droites européennes, puis au groupe parlementaire FN à l'Assemblée nationale (1986-1988), il organise plusieurs campagnes de sensibilisation, en particulier sur les questions de défense civile (colloque et loi-cadre du FN sur ce sujet en juin 1986) et pour une lutte effective contre le Sida (été 1987).
Il a été candidat du Front national aux élections cantonales de mars 1985 à Montreuil-Ouest (18 %), dans la XVe circonscription des Bouches-du-Rhône aux législatives de juin 1988 (21 %) et tête de liste aux élections municipales à La Roque d'Anthéron (27,7 % au 2e tour, 4 élus). Plus récemment, en mars 2004, à l'élection cantonale de Saint-Martin-Vésubie (7 %).
De 1990 à fin 1992, il dirige la revue Nationalisme & république, d'orientation nationale-européenne et opposée à la mondialisation libérale à laquelle collaborent Christian Bouchet, Thierry Mudry, Christiane Pigacé, Robert Steuckers, Jean Thiriart, etc.
Partisan déterminé d'une confédération européenne "de Gallway à Vladivostok", Michel Schneider a toujours prôné des alliances tactiques avec les forces et les pays hostiles au Nouvel ordre mondial imposé par les États-Unis. L'été 1990, la revue Nationalisme et république fut ainsi la première à apporter son soutien à l'Irak agressé. Les contacts se sont poursuivis depuis à l'occasion de voyages sur place (le dernier fin février 2003).
Après avoir participé à la délégation du Front européen de libération qui accompagna Jean Thiriart à Moscou en 1992, Michel Schneider résidera dans cette ville de 1993 à 1997, rédigeant des articles pour des revues géopolitiques, facilitant divers contacts politiques et agissant comme intermédiaire dans des opérations commerciales. En octobre 1993, il participera à la tentative de coup d'État national-patriotique et sera légèrement blessé devant la tour d'Ostankino.
De retour en France, il sera chargé de mission de Jean-Marie Le Pen en région PACA lors des régionales de 1998, puis secrétaire départemental adjoint des Bouches-du-Rhône auprès de Jean-Jacques Susini lors de "l'affaire Mégret". A la demande de Bruno Gollnisch, il passera également deux mois à Lyon durant cette période cruciale pour le Front national. Il s'éloignera du Front national fin 1999 pour y revenir cependant à l'occasion du deuxième tour des présidentielles d'avril 2002. De janvier à juin 2004, il sera chargé de mission auprès de Jean-Marie Le Pen dans la région "Grand Sud-Est"
A partir de novembre 2001, il a coordonné la campagne française en faveur de la libération de l'écrivain franco-russe et militant Edouard Limonov qui sera finalement obtenue en juin 2003.
Il lance lors de la campagne présidentielle de 2007 le site Tout sauf Sarkozy (TSS) où il dénonce dans le futur Président de la République le représentant de « l'axe de la haine » américano-sioniste.
Publications
- Essai de synthèse pour un néo-fascisme — José Antonio, Robert Brasillach, Pierre Drieu La Rochelle, L'Elite européenne, numéro spécial, mai 1972.
- Principes de l'Action Fasciste, Les Cahiers du CDPU, no 8/9, Aix-en-Provence, 1975.
Note : Les deux brochures font l'objet d'une réédition en un seul volume en 2018 aux Éditions Ars magna : Michel Schneider, Principes de l'action fasciste - Suivi de José-Antonio Primo de Rivera, Robert Brasillach, Pierre Drieu la Rochelle, essai de synthèse pour un néo-fascisme, Ars Magna Editions, Nantes, 218 p.