Centre de documentation politique et universitaire

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Le Centre de Documentation Politique et Universitaire (CDPU) était un groupe de réflexion de tendance nationaliste-révolutionnaire, actif entre 1972 et 1978.

Histoire

Le CDPU est issu d’un cercle solidariste/nationaliste-révolutionnaire qui publiait dans la région d’Aix-en-Provence et Marseille Informations-Documents. Le petit groupe associait la croix celtique et le trident sur les couvertures de son bulletin. Réunis autour de Michel Schneider et Yannick Sauveur, ses militants piochent alors principalement leurs idées et références dans les travaux du tout récent GRECE, en particulier le « réalisme biologique » et les références à Nietzsche. Le groupe résume sa ligne politique suivant quatre axes : « Pour un pays libre, solidariste ; dans une Europe libérée, nationaliste ; contre l'impérialisme américano-soviétique ; pour une union diplomatique offensive Pays Arabes-Europe-Chine ».

En 1972, le bulletin Critiques, réalisé à Amiens, fusionne avec Informations-Documents pour donner naissance aux Cahiers du CDPU. A cette occasion le CDPU inaugure un nouvel emblème, une flèche entourée d’un cercle dans un carré. Ses rédacteurs prétendaient alors être représentés au conseil national du Mouvement solidariste français, chargés des relations entre les solidaristes français et les nationalistes-révolutionnaires français et étrangers. Ils ne devaient pas être exténués par la tâche vu le peu d’importance accordée en général au MSF. En 1973, le CDPU prend ses distances avec le mouvement solidariste Action populaire pour se rapprocher (très provisoirement) du GRECE et s’affirmer nationaliste-révolutionnaire.

Les relations du CDPU avec le GRECE vont être brutalement rompues en novembre 1973, lorsque Michel Schneider fait paraître dans la livraison n°4 des Cahiers un article à la gloire du premier camp d'été organisé en juillet précédent par Europe jeunesse, en concluant d'un ton très laudateur : « En résumé, une formation nationale-socialiste de haute école » — tout en impliquant nommément le GRECE et Nouvelle École dans l'affaire.

En avril 1974, la rédaction du CDPU, dans un numéro des Cahiers du CDPU, affirme que les membres du CDPU étaient liés au Mouvement jeune révolution (MJR), puis à l’Action populaire, au sein de laquelle ils incarneraient la tendance « néo-fasciste ». Le CDPU reste très critique vis-à-vis d’Ordre nouveau, ainsi que du MSF et du GAJ.

Les Cahiers du CDPU aborderont peu l’actualité politique française, préférant donner des informations sur les mouvements nationalistes et néo-fascistes en Europe. Ils publieront également dans leur numéro les textes de fascistes et néo-fascistes français et étrangers. En 1974, les Cahiers appelleront à l’abstention révolutionnaire concernant les élections présidentielles, parlant au sujet de Le Pen de la « bouffonnerie et l’inexistence politique du personnage, alliées à un vide spirituel sans égal ». Au fil du temps, le CDPU se rapproche du courant nationaliste européen, accordant une interview à son père spirituel dans l’Europe de l’après-guerre, Jean Thiriart, en 1975, et en s’alignant sur ses positions. La même année, Yannick Sauveur quitte le poste de rédacteur en chef des Cahiers du CDPU pour rejoindre le bulletin mensuel Dimension européenne basé à Amiens. Il est remplacé par Yves Bataille. Le CDPU fonde l’Office de publications européennes (OPE). En 1977, Bataille publie, en plus des Cahiers du CDPU, la Lettre nationaliste-révolutionnaire.

Certains travaux des Cahiers du CDPU auront une longue postérité : deux brochures rédigées par Michel Schneider, Essai de synthèse pour un néo-fascisme — José Antonio, Robert Brasillach, Pierre Drieu La Rochelle (1972) et Principes de l'Action Fasciste (1975) serviront de matériel de formation dans plusieurs mouvements postérieurs (notamment le Mouvement nationaliste révolutionnaire puis Troisième Voie) et feront l'objet de nombreuses rééditions.