Alain Escoffier

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Alain Escoffier, né le 25 octobre 1949 à Paris, était un militant solidariste français. Il s'est donné la mort en s'immolant par le feu le 10 février 1977 devant les locaux de l'Aéroflot , situés sur l'avenue des Champs Elysées à Paris. Il entendait ainsi protester contre le communisme soviétique et contre la collusion entre celui-ci et la classe politique française.

Alain Escoffier

Biographie

Alain Escoffier était le fils d'un ancien combattant de l'OAS.

Profondément anticommuniste, révolté par la complicité des gouvernements occidentaux avec le bloc soviétique, il commence à militer à Occident. Il milite ensuite dans les mouvements solidaristes, puis au Parti des forces nouvelles (PFN). Il avait signé plusieurs dessins parus dans les derniers numéros du mensuel humoristique Alternative[1].

Au moment de son sacrifice, il était le trésorier du Comité de liaison d’action nationaliste, le CLAN. Père d’une fillette de 6 ans, marié à une réfugiée de la République démocratique allemande (RDA), il était passionné de musique et de photo.

Les faits

Le vendredi 10 février, une énième manifestation devant l’agence de l’Aéroflot à Paris sur les Champs-Élysées, lieu symbolique de la respectabilité du soviétisme en France, fut annoncée. En présence d’un important service d’ordre de la Préfecture de police, quelques centaines de militants se rassemblèrent dans le calme, peu avant 15 heures. Tout à coup, au milieu des slogans hostiles à l’URSS et au communisme en général, un homme jeune, en veste et cravate, se détacha de la foule. Il portait à la main deux jerricans en plastique. Profitant de l’inattention de la police, il entra dans le hall de l’agence soviétique, eut juste le temps de s’asperger de l’essence contenue dans les jerricans, lança un dernier « communistes assassins », puis s’enflamma. Aussitôt, quelques employés russes de l’Aéroflot tentèrent de le secourir en utilisant un extincteur à poudre, en vain. Gravement brûlé, il fut transporté d’urgence à l’hôpital Foch de Suresnes, où il décéda de ses blessures.

Bien que séparé de son épouse, et ayant mis un certain temps à accuser le coup, Escoffier était loin d’être un déséquilibré comme l’ont prétendu d’infâmes articles parus dans la presse. Interrogé par Rivarol, son beau-père fut particulièrement clair sur ses motivations : « Alain s’est suicidé pour des raisons politiques, que son ex-femme partageait d’ailleurs. C’était un croyant et un mystique. Il n’avait pas le sentiment, en s’immolant comme les martyrs, de s’éloigner de Dieu ».

Texte à l'appui

10 février 1977 : Comment le sacrifice d’Alain Escoffier fut l’occasion pour les solidaristes de rallier le FN

Texte de Laurent Latruwe publié par France nationaliste

Avec l’annonce officielle de la venue en France du Président soviétique Leonid Brejnev au printemps, le premier semestre 1977 connaît une recrudescence d’activisme anti-communiste et anti-soviétique rarement égalé depuis les années 1960. Le contexte de la Guerre froide et, surtout, l’attitude pour le moins complaisante du Président Valéry Giscard d’Estaing à l’encontre des totalitarismes rouges, avaient exaspéré les passions à la droite de la droite. Les forces de la droite nationale et nationaliste étaient alors éparses et ne représentaient quasiment rien sur l’échiquier politique. Les plus virulents agissaient au sein de petits groupes très militants. Il n’existait aucune cohésion entre ces forces politiques très réduites, et encore moins de projet d’union que cela soit pour des élections, des campagnes politiques thématiques ou une stratégie d’ensemble. Ce n’était pas faute d’avoir tenté : En novembre 1976, à l’occasion d’une élection partielle dans le Ve arrondissement de Paris, le GAJ s’aventura à lancer une candidature à côté du Front national. Pour les Municipales du 20 mars 77, des candidats Jeune Garde/GAJ prévoyaient de faire liste commune avec le FN. Mais d’une manière générale, beaucoup se faisaient quasi ouvertement la guerre, sous l’œil souvent goguenard des groupes gauchistes, alors très développés, et des observateurs attentifs du régime giscardien en place.

Un activisme anticommuniste épars

A la pointe de ce regain d’activisme, les réseaux liés au Parti des forces nouvelles (PFN) et les solidaristes étaient de loin les plus actifs, essentiellement dans la provocation pour les seconds. Sur la région parisienne, cette agitation anticommuniste se focalisait de plus en plus sur des bases comme la faculté de droit de la rue d’Assas où GUD (Groupe union défense, lié au PFN) et GAJ (Groupe action jeunesse, lié aux solidaristes) rivalisaient. Si le PFN, principal rival du Front national de Jean-Marie Le Pen, entendait être la base d’un véritable mouvement d’opinion nationale, il ne rechignait pas à recourir fréquemment à des méthodes activistes dignes de mouvements comme Jeune nation dans les années 1950-1960, Occident ou, plus récemment, Ordre nouveau. Les solidaristes, quant à eux, plus ou moins issus historiquement du Mouvement jeune révolution (composé d’anciens de l’OAS-Métro jeunes), se donnaient comme créneau politique la lutte sans merci contre le collectivisme étatique à l’Est et ses têtes de pont en Occident. C’est dans cette optique que plusieurs militants solidaristes allèrent même en URSS distribuer des tracts anticommunistes, en solidarité avec les mouvements clandestins locaux (comme le NTS), se faisant interpeller par les autorités et expulser manu militari du pays. La mouvance solidariste, composée de comités et groupes divers, apparaissait comme un élément hétérogène, difficilement classable dans le champ politique. Cela était dû à la fois à son originalité, à une ligne politique extrêmement fluctuante, aux différentes mentalités de ses cadres. Le Mouvement solidariste français, dont le bureau politique était composé de Gérard Bouchet, Alain Boinet, Philippe Lemoult, François Martin, Pierre Malaucène et Jean-Pierre Stirbois, était sans doute le plus influent sur la région parisienne.

Une torche humaine

Le vendredi 10 février, une énième manifestation devant l’agence de l’Aeroflot à Paris sur les Champs-Élysées, lieu symbolique de la respectabilité du soviétisme en France, fut annoncée. En présence d’un service d’ordre conséquent de la Préfecture de police, quelques centaines de militants se rassemblèrent dans le calme, peu avant 15 heures. Tout à coup, au milieu des slogans hostiles à l’URSS et au communisme en général, un homme jeune, en veste et cravate, se détacha de la foule. Il portait à la main deux jerricans en plastique jaune. Profitant de l’inattention de la police, il entra dans le hall de l’agence soviétique, eut juste le temps de s’asperger de l’essence contenu dans les jerricans, lança un dernier « communistes assassins », puis s’enflamma. Aussitôt, quelques employés russes de l’Aeroflot tentèrent de le secourir en utilisant un extincteur à poudre, en vain. Gravement brûlé, il fut transporté d’urgence à l’hôpital Foch de Suresnes, où il décéda de ses blessures[2].

Très vite la presse se pencha sur la personnalité du jeune homme, d’une façon plus ou moins honnête : Ancien d’Occident, Alain Escoffier était à 27 ans le trésorier du Comité de liaison d’action nationaliste, le CLAN. Ce père d’une petite fille de 6 ans habitait un deux-pièces au neuvième étage de la Résidence des Acacias, un modeste HLM de Villejuif[3]. Passionné de musique et de photo, Alain Escoffier avait des convictions nationalistes bien ancrées, sans doute en raison du fait que son père, très engagé dans le combat en faveur de l’Algérie française, fut interné avec tant d’autres patriotes au camp de Saint-Maurice-l’Ardoise par le régime gaulliste, et que son ex femme était une réfugiée de RDA.

Bien que séparé de son épouse depuis deux ans, et ayant mis un certain temps à accuser le coup, Escoffier était loin d’être un déséquilibré comme l’ont prétendu d’infâmes articles parus dans Libération [4] et, bien entendu, L’Humanité. « Si je dois mourir, ce sera pour mes idées », aurait-il confié à sa femme quelque temps plus tôt, laissant dans le souvenir de ses proches l’image d’un homme décidé et politique, à l’inverse du désespéré dépeint dans les feuilles gauchistes. Interrogé par Rivarol, son beau-père fut particulièrement clair sur ses motivations : « Alain s’est suicidé pour des raisons politiques, que son ex-femme partageait d’ailleurs. C’était un croyant et un mystique. Il n’avait pas le sentiment, en s’immolant comme les martyrs, de s’éloigner de Dieu »[5]. Le jour où il avait décidé de s’immoler, il s’était rendu préalablement, comme d’habitude, dans la banque où il travaillait.

Face à la veulerie du régime giscardien

Rapidement l’affaire prit une dimension politique : ce furent les solidaristes, derrière Michel Collinot notamment, qui prirent en main un comité de soutien en charge de donner un retentissement politique d’importance au geste d’Escoffier. Les militants de la mouvance du PFN se joignirent immédiatement à cette initiative. Le dimanche 19 février, Mgr Ducaud-Bourget lança de la paroisse catholique traditionaliste, Salle Wagram, un vibrant appel à rejoindre ce comité. La plupart des associations de réfugiés des pays de l’Est suivirent. Progressivement, le Comité Alain Escoffier, domicilié au 133 de l’Avenue Charles De Gaulle à Neuilly-sur-Seine, prenait forme. Alain de Sancy, Président de l’Association des « Anciens » du camp d’internement de Saint-Maurice-l’Ardoise, s’y joignit. Très vite, une agence de presse fut mise en place sous la responsabilité de Michel Collinot, spécialisée dans les informations en provenance du Bloc de l’Est, de même qu’un centre de documentation et de propagande anticommuniste, le Centre d’information et de propagande pour la liberté (CIPL). Des comités Alain Escoffier voyaient le jour en province : Lyon, Marseille, Fréjus, Annecy, Saint-Etienne, Montpellier, Aix-en-Provence, Rouen, etc. Plus de 4 000 signatures furent collectées afin de soutenir l’élan de solidarité envers le geste terrible du jeune homme et de ce que cela pouvait représenter pour la mouvance nationaliste et le combat anticommuniste.

Le lundi suivant, 13 février 1977, une trentaine d’entre eux, toutes tendances confondues, voulurent rendre hommage à leur camarade décédé. Brandissant une pancarte sur laquelle son nom était accolé à celui de Jan Palach, ils déposèrent une gerbe avant de s’engouffrer dans les locaux de l’agence soviétique. Barricadant la porte d’entrée avec des chaînes, ils eurent juste le temps d’asperger une partie du mobilier et surtout le portrait de Lénine, avant que la police n’intervienne brutalement en passant par une porte arrière. Devant les yeux effarés des petites hôtesses blondes qui s’étaient réfugiées dans un coin, les CRS chargèrent les nationalistes français en plein cœur de l’agence. Refoulés contre les baies vitrées qui se brisèrent sous la pression, trois d’entre eux furent blessés. Après les avoir tabassés copieusement, les policiers en embarquèrent treize sans ménagement.

Les ordres de la Préfecture de police étaient sans détours à l’encontre des militants nationalistes : Moscou s’était plaint officiellement à Paris suite à la manifestation du 10 février. Le ministre de l’Intérieur, convoqué à Matignon, avait reçu des consignes strictes. Il n’était pas question pour le Gouvernement de Raymond Barre de faire mauvaise figure vis-à-vis de Brejnev. D’autant que le ministre soviétique des Affaires étrangères venait de faire savoir à Paris qu’il entendait que « les coupables soient sévèrement punis » et que toutes les mesures soient prises « pour garantir que des faits semblables ne se reproduisent pas à l’avenir »[6]. Cette réaction faisait suite à celle du directeur de l’Aeroflot qui avait évoqué un véritable « acte d’agression » et tenté d’accréditer l’idée qu’Escoffier faisait partie d’un groupe de plusieurs personnes qui l’avaient presque poussé à l’acte avant de s’enfuir. A croire que Moscou dictait ses ordres à Paris. La version mensongère des faits et la campagne de dénigrement du jeune homme et de la mouvance nationaliste en général, furent bien évidemment relayées par L’Humanité[7]. Durant tout le printemps 1977, mêmes les fleurs hâtivement déposées devant l’Aeroflot furent promptement enlevées par les fonctionnaires de la Préfecture.

Renvoyés devant la Justice , trois militants furent bientôt écroués à Fresnes et Fleury-Mérogis : Alain Boinet, Jean-Claude Nourry et Laurent Maréchaux. Il fallait se venger de ces jeunes gens qui avaient osé mettre dans l’embarras le Gouvernement à la veille de la visite du Premier soviétique à Paris. Boinet et Maréchaux seront libérés après un mois d’incarcération.

Cela n’arrêta pas les coups de main et autres manifestations : le 28 février, une petite réunion à la faculté d’Assas était organisée par le GUD. Roland Gaucher, membre du bureau politique du PFN, et Michel Collinot encouragèrent la mobilisation. Lors de la réunion publique du Front national à la Mutualité , le 9 mars, à l’occasion des Municipales sur Paris, on évoqua le sacrifice d’Escoffier. Puis la soirée du 20 mars fut l’occasion de rameuter du monde devant l'Aeroflot, placé sous bonne garde. Quelque 2 000 personnes, à l’appel du CIPL, avec en tête Jean-Marie Le Pen et Michel Collinot, tinrent tête à plus d’un millier de CRS et de gendarmes mobiles. Des drapeaux nationaux et autres banderoles « Nous sommes tous des dissidents » et « Brejnev – Giscard complices » ornaient le groupe de manifestants avec quelques drapeaux frappés d’un trident solidariste semblable à celui du NTS. Les forces de l’ordre finirent par charger, sans ménagement, faisant une quarantaine d’arrestations et transformant la manifestation en course-poursuite dans les rues de Paris[8]. Dans la foulée, un petit groupe d’une cinquantaine de manifestants fit irruption Salle Wagram, vers 22 heures, où se tenait une réunion débat avec Michel d’Ornano, Michel Monod et Michel Rocard, en présence de la chaîne de télévision Antenne 2. L’émotion fut vive et les invités indésirables rapidement repoussés vers la Place des Ternes par la police.

Le « Jan Palach français »

Rivarol relaya une « lettre ouverte à la presse » qui rassemblait la plupart des signatures les plus prestigieuses du mouvement national et nombre d’intellectuels de droite engagés : Christian Baeckeroot, Francis Bergeron, Me Éric Delcroix, le caricaturiste Pierre Pinatel, l’écrivain Jean Raspail, le capitaine Pierre Sergent, le journaliste Roland Gaucher, Pierre Sidos, Me Tixier-Vignancour, Pascal Gauchon, président du PFN, le journaliste Georges Daix de L’Aurore, Léon Héritier, le maire de Fréjus, les monarchistes Pierre Juhel et Michel Fromentoux, etc. Pour l’hebdomadaire nationaliste, Escoffier était le « Jan Palach français ».

Ce document émouvant rappelait qu’« Alain Escoffier faisait partie de cette génération qui avait vingt ans en 1968 et qui fut au moins autant marquée par la contestation d’août 1968 à Prague que par celle de mai à Paris » et confirmait le sens politique de son geste : « son acte courageux [avait] eu pour but de dénoncer le non-respect flagrant des Accords d’Helsinki »[9].

Le sacrifice du jeune homme est à classer au nombre des victimes des « torches vivantes », ces jeunes gens qui s’immolèrent publiquement pour protester contre la politique américaine au Viêt-Nam, ou contre l’intervention soviétique au printemps 1968 en Tchécoslovaquie. A Prague, le premier à avoir choisi ce destin de victime-symbole, fut Jan Palach, étudiant tchèque de 20 ans qui s’immola le 16 janvier 1969 ; sa mort provoquant de vastes manifestations en Europe occidentale. En février de la même année, Jan Zajic, un autre étudiant, l’imita ; puis ce fut au tour d’Evzen Plocek, début avril, de se suicider par le feu à Jihlava en Moravie. Mais pour Alain Escoffier, obscur petit militant de la cause nationaliste, il n’y eut aucune manifestation spontanée d’un demi-million de personnes comme en mars 1969 en Tchécoslovaquie, manifestation rapidement réprimée au demeurant. Juste quelques articles dans la presse nationale et d’émouvantes obsèques.

Le ralliement solidariste à la flamme tricolore

Ces dernières se déroulèrent le 23 février en l’église Saint-Antoine-des-Quinze-Vingts, boulevard Ledru-Rollin. La messe dite par l’abbé Bayot fut suivie par une cérémonie au cimetière accompagnée des chœurs russes de l’église de la rue Daru.

Cette cérémonie funèbre fut l’occasion d’unir momentanément tout ce que les forces nationales et nationalistes pouvaient alors compter : des catholiques traditionalistes de Monseigneur Lefebvre aux nationaux (PFN, FN) en passant par les solidaristes, les monarchistes toutes tendances confondues, jusqu’à L’œuvre française de Pierre Sidos.

Au sortir de la messe, Jean-Marie Le Pen et Jean-Pierre Stirbois se croisèrent, se saluèrent et échangèrent quelques mots. Ce modeste contact devait prendre une dimension historique sans précédent dans l’histoire de la Droite nationale depuis 1945. En septembre suivant, Jean-Pierre Stirbois et nombre de ses amis rejoindront le Front national.

Bien entendu, Stirbois, Collinot et tous ceux qui les suivirent dans un même élan au sein du Front national, ne prétendaient pas représenter l’ensemble de la mouvance solidariste. Ce ralliement faisait indirectement suite à la période 1974-1975 qui avait vu se consommer la rupture entre les activistes du GAJ (Jean-Gilles Malliarakis, Patrice Janeau, Olivier Huyghe, Michel Bodin) et les solidaristes qualifiés d’historiques (car issus du Mouvement Jeune Révolution et du Mouvement solidariste français - MSF). Certains relancèrent le MSF (Philippe Lemoult), d'autres fondèrent le Groupe action solidariste (GAS) avec Les Cahiers du Solidarisme (Alain Boinet, Laurent Maréchaux). Beaucoup resteront à l’écart du FN pendant des années encore et certains ne s’en approcheront jamais[10].

Mais le fait est là : une partie non négligeable de cette mouvance allait apporter un élan neuf au parti de Jean-Marie Le Pen, un potentiel considérable, des cadres plus jeunes, bien formés politiquement tout en étant rompus à l’activisme de rue. Patron d’une petite imprimerie, Stirbois apportait en plus à Le Pen des capacités logistiques essentielles pour le combat national. Epoux de Marie-France Charles, une ancienne militante d’Occident-Nanterre issue d’une famille authentiquement gaulliste, Jean-Pierre Stirbois offrira une implantation politique durable au FN dans la région de Dreux et en fera une base de la reconquête nationale nécessaire pour que vive la France. Promu secrétaire général du FN en 1981, il sera en 1983 l’incontournable maître d’œuvre du « coup de tonnerre de Dreux » avec 16 % des suffrages exprimés et une alliance sans précédent avec la droite RPR-UDF aux Municipales.

La mise en place d’une authentique Droite nationale et populaire durable et incontournable dans notre pays était assurée.

La mort tragique d’Alain Escoffier resta un temps dans la mémoire nationaliste. En 1987, pour les dix années de son sacrifice, le Front national de la jeunesse derrière Martial Bild rassembla la mouvance nationaliste parisienne sur les lieux du drame. Dans cette manifestation de 300 personnes devant l’agence de l’Aeroflot sur les Champs-Elysées, on reconnaissait en bonne place les députés FN Jean-Pierre Stirbois et Jean-François Jalkh.

Postérité

Alain Escoffier, « torche vivante » de la résistance au communisme, est devenu une figure emblématique des nationalistes français et européens. Son souvenir est régulièrement commémoré.

Plusieurs groupes ou artistes lui ont ensuite rendu hommage, comme le groupe italien La Compagnia dell'Annello ou le groupe français Hôtel Stella.

Notes et références

  1. Jack Marchal, Frédéric Chatillon et Thomas Lagane, Les Rats maudits. Histoire des étudiants nationalistes 1965-1995, Paris, Les Éditions des Monts d'Arrée, 1995, p. 86.
  2. Le Monde, 12 février 1977.
  3. Le Figaro, 11 février 1977.
  4. Notamment l’article infâme de Frédéric Laurent (cité par F. Bergeron & Ph. Vilgier, De Le Pen à Le Pen. Une histoire des nationaux et des nationalistes sous la Ve République, Paris, Ed. Dominique Martin-Morin, pp. 164-165).
  5. L’Aurore, 15 février 1977 & Rivarol, 17 février 1977.
  6. Rivarol, 24 février & 3 mars 1977.
  7. L’Humanité, 23 février 1977.
  8. Rivarol, 24 mars 1977.
  9. Idem.
  10. Pour les lecteurs intéressés par la mouvance solidariste, un site Internet très utile est à signaler à cette adresse : [1]