Camp Maxime Real del Sarte

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Les participants au Camp Maxime Real del Sarte 2006
Depuis sa fondation en 1953, le Camp Maxime Real del Sarte est l'université d'été de la Restauration nationale puis du Centre royaliste d'Action française. Il porte le nom du sculpteur Maxime Real del Sarte, Camelot du Roi de la première heure.

Sommaire

Le premier camp : 1953

Le premier camp Maxime Réal del Sarte, en 1953, se proposait de mettre au service de la propagande d'Action française les leçons de la sociologie et d'orienter notre action selon les nouvelles techniques de conquête du pouvoir. A ces objectifs politiques s'ajoutait un but circonstanciel : réunir les sections étudiantes jusqu'alors isolées les unes des autres en un mouvement national susceptible de mener une action offensive dans le syndicalisme étudiant : en poursuivant une conquête du milieu qui venait d'être amorcée par la victoire de Jean-Marc Varaut à la tête de Propédeutique-Sorbonne qui élargissait le poids de la Corpo de droit déjà tenue par les nationalistes. Le but était d'éliminer de l'UNEF les communistes et de les remplacer par une majorité nationaliste. Résultat atteint à Pâques 1954 : la délégation d'étudiants soviétiques était accueillie en Normandie par une délégation française comprenant le secrétaire général des étudiants d'AF ; et Jacques Balland, président de l'UNEF prononçait un discours nationaliste. Nous prenions localement le pouvoir.

Ainsi était mise en œuvre la politique réaliste définie par Pierre Boutang au camp : « Trop de mépris pour les syndicats étudiants. Leurs revendications sont souvent justifiées : la république a miné la France et les étudiants en particulier. Entrez dans les préoccupations pratiques des étudiants tout en faisant de la politique. Il faut inventer notre façon d'être d'AF. »

Nous n'abandonnions certes pas pour autant la stratégie directement politique résumée par un slogan : « L'Empire français contre l'Europe ». Nous allions, dans la foulée de ce premier camp, appuyer en août 1953 l'opération opposant, au Maroc, le Glaoui de Marrakech au sultan Mohamed V.

De même nous étions de ceux qui jusqu'au bout pensaient que la France devait et pouvait garder l'Indochine à l'autre bout du monde, ce que Vichy avait réussi de 1940 à 1944 malgré la défaite de la France en Europe. Et ce sera, au camp suivant en 1954, le thème de l'agitation, - joignant l'action et la réflexion - dans la région où se tenait le 2ème Camp, en Provence, pour dénoncer les accords de Genève par lesquels Mendès s'empressait de livrer l'Indochine aux communistes. Hélas notre absence du pouvoir ne nous permettait pas d'éviter ce désastre. Mais les analyses faites au camp et les nouvelles formes données à notre action allaient nous permettre pendant l'année 1953-1954 d'être le fer de lance de l'action contre la Communauté européenne de défense (CED). En animant les réactions des parlementaires nationalistes et des généraux qui avaient conduit l'armée française à la victoire en 1945. Le gouvernement devra renoncer à son projet. Cinquante ans après, l'armée européenne n'a toujours pas vu le jour.

Souvenirs de Nicolas Kayanakis,secrétaire général des étudiants d'AF de 1951 à 1954.

Camp Maxime Real del Sarte 1954

Il se tient en Provence.

Camp Maxime Real del Sarte 1955

Pas d'informations connues.

Camp Maxime Real del Sarte 1956

Il se tient à Argelès avec une trentaine de participants.

Camp Maxime Real del Sarte 1957

Il se tient à Calas avec une soixantaine de participants.

Camp Maxime Real del Sarte 1958

Chef de camp : Jean Toublanc, lieu : Barbazan-Débat (à côté de Tarbes).

Dans l'euphorie qui avait suivi les évènements d'Alger du 13 mai 1958 et le chute de la IVe République, nous avions fraternisé avec des parachutistes de la garnison de Tarbes. Certains venaient assister aux conférences. Nous avons même eu droit à une démonstration complète de matériel (armes, parachutes, etc). J'ai dans mes archives quelques photos peu banales : Yves Lemaignen tirant au fusil-mitrailleur, l'abbé de Nantes coiffé d'un béret parachutiste. Quant aux militants communistes locaux, les bruits de tirs et les corolles de parachutes visibles de loin (le camp était au sommet d'une colline) avaient suffi pour les dissuader de venir nous rendre une visite nocturne peu amicale ainsi qu'ils en avaient eu l'intention initiale....

Yvan Aumont sur le forum du site SYLM.

Camp Maxime Real del Sarte 1959

Chef de camp : Pierre Morlot, lieu : Le Pradet.

A partir de 1959, il n’y eut jamais moins de cent campeurs pour culminer en 1968.

Camp Maxime Real del Sarte 1960

Chef de camp : Jean Toublanc, lieu : Argelès.

Camp Maxime Real del Sarte 1961

Chef de camp : Yann Feret, lieu : Carnac.

Camp Maxime Real del Sarte 1962

Chef de camp : Jean Pierre Dickès, lieu : Buzareingue.

Camp Maxime Real del Sarte 1963

Chef de camp : Michel Lamy, lieu : Fief Bazille.

L’idée de transformer le camp, partiellement en chantier de rénovation/reconstruction et de l’installer durablement dans ses murs, dans un village des Cévennes, des Basses-Alpes ou du Vivarais, naquit en 1963, pour faire l’économie de cet immense effort d’implantation, chaque année renouvelé…

Bertrand Lambert sur le forum du site SYLM.

Camp Maxime Real del Sarte 1964

Chef de camp : Bertrand de Reviers, directeur des études : Jean-Pierre Huriel, lieu : Aulan.

Un contexte social et humain bien différent :

Voici 40 ans, on était sorti de la pénurie de l’après-guerre, mais pas encore rentré dans l’euphorie, le bien-être et le goût de la consommation des 30 glorieuses. Les maisons de campagne n’existaient guère que pour ceux qui y habitaient et de rares familles qui l’avaient conservée. Beaucoup d’étudiants avaient été pensionnaires, dans des conditions frustes ; c’était la situation fréquente, on savait se laver à l’eau froide, dormir par terre ; on voyageait par train, par autocar, peu, sauf en groupes organisés. Beaucoup avaient leur permis de conduire, mais le prêt de l’unique voiture familiale était rare. Les vacances se passaient donc à la maison, en camp scout, ou dans une maison de campagne. Elles commençaient au 1er juillet, finissaient au 1er septembre. A l’exception des concours, terminés au 14 juillet.

La vie dans les camps d’alors, et leur organisation :

Les camps Maxime se déroulaient sur 2 semaines, fin juillet, on y venait pour toute la durée du camp. Pris en gare, remis en gare. Ces camps étaient rustiques, sous la toile, y compris pour les conférences ; situés à proximité d’un cours d’eau, ou d’un puisage pour les ablutions.

Les Camps Maxime Réal del Sarte repartent très fort, Aulan regroupe 200 étudiants, sous la houlette intellectuelle de J.-P. Huriel, la gestion de Dreyfus, l’intendance de Yolande de Prunelé, assisté de Michel Philippeau et ses frères.

La dissidence de l’abbé Georges de Nantes (il n’est pas autorisé au camp d’Aulan) nous prive de quelques personnes précieuses dès les années 64-65, et de soutiens organisationnels et matériels importants.

Le camp d’Aulan, avec son barrage sur le torrent, au milieu des gorges brûlées de soleil, fut un luxe, grâce à Pierre Chauvet et ses équipes. L’intérêt porté par la maréchaussée en ces temps d’OAS échauffait les esprits. Quelques futurs jeunes ménages y venaient, y vivaient discrètement, en couple. L’intendance était donc lourde: transporter bancs et chaises, tentes et cambuses, casseroles et réchauds, monter tentes individuelles et collectives, nourrir 200 personnes, accueillir 300 visiteurs le dimanche (messe de clôture); on invitait toute la région, et les visiteurs venaient en famille avec des enfants petits, de 200 km à la ronde !

Ces journées Portes Ouvertes avaient vocation de propagande. A tout le moins, elles maintenaient, rougissantes, des braises traditionnelles.

A l’époque, les sections adultes perduraient, souvent animées par des sexagénaires; la guerre avait fait le tri entre des royalistes d’AF, naturellement conservateurs, et d’autres, naturellement créatifs et proactifs ; les jeunes post-universitaires étaient en Algérie ou à l’OAS ; déjà les hommes mûrs et quelques femmes étaient pris par un travail envahissant. La transmission de la culture de la méthode expérimentale appliquée aux critères du Bien commun était donc diversement faite selon les lieux, et la connaissance intelligente des maîtres (en histoire, philosophie, politique, etc.) était fort irrégulière. Les camps MRDS étaient un complément indispensable à AF université, magistralement dirigé par Jean-Claude Fréaud.

Cette période de l’OAS, avec beaucoup d’absents, une forte demande d’encadrement, d’orientation, de formations, une certaine exigence intellectuelle, accessible nulle part ailleurs, fit que les camps d’alors furent l’occasion de renforcer les formations locales à l’aide de parcours de formations standards, mais appliqués par niveaux, qu’étaient les parcours progressifs et finalisés des Cercles d’Etudes (les vrais). On alternait donc formations par Cercle (les équipes étaient constituées par niveaux) et conférences de fond, ou d’actualité; repas et soirées (feux de camp) étaient l’occasion de s’érailler la voix, tant par la fraîcheur nocturne, que par le « gros rouge » (curieusement imposé, pour qu’il s’en boive moins … douce illusion d’une charmante vieille fille bretonne). Le salut des couleurs, au mât, ouvrait et clôturait les journées de travail.

La formation de base perdurait tout au cours de l’année dans des sessions de formation, organisées de manière centralisée, relevant de la Direction des études des étudiants, mensuelles, en période scolaire, soit de formation de base, (et régionales), soit de spécialité, et nationales (toujours itinérantes).

Les conditions intellectuelles prévalant en 1962 (pourtant de pure conjoncture) ont perduré: on se retrouve, toujours, avec une Université d’Eté, qui reste de par la force des choses un lieu et une occasion de remise à niveau et d’homogénéisation.

Bertrand Lambert, Secrétaire des Etudiants de la Restauration nationale (1962-1965), chef de camp Maxime à Aulan, 1964, et membre du Polit sur le forum du site SYLM.

Camp Maxime Real del Sarte 1965

Chef de camp : Hilaire de Crémiers, sous-chef de camp : Yvan Aumont, directeur des études : Yves Lemaignen, lieu : Etrie.

Camp Maxime Real del Sarte 1966

Chef de camp : Bertrand Renouvin, sous-chef de camp : Yvan Aumont, directeur des études : Yves Lemaignen, lieu : Mazamet.

Camp Maxime Real del Sarte 1967

Chef de camp : Patrice de Crémiers, sous-chef de camp : Marc-Henri Perrin, directeur des études : Yves Lemaignen.

Camp Maxime Real del Sarte 1968

Chef de camp : Hilaire de Crémiers, lieu : St Martin de Crau.

Le camp suivait Mai 68, il y eut près de 180 campeurs.

Camp Maxime Real del Sarte 1969

Chef de camp : Marc-Henri Perrin, lieu : Olbreuse.

Camp Maxime Real del Sarte 1970

Chef de camp : Jean-François Cheneval, lieu : Olbreuse.

Camp Maxime Real del Sarte 1971

Chef de camp : H. Becque, lieu : Olbreuse.

Camp Maxime Real del Sarte 1972

Lieu : Olbreuse.

Camp Maxime Real del Sarte 1973

Chef de camp : Bernard Bonnaves, lieu : Le Mans.

Camp Maxime Real del Sarte 1975

Lieu : Senau.

Camp Maxime Real del Sarte 1976

Chef de camp : Bernard Pascaud, directeur des études : Pierre Gourinard, lieu : Coanac.

Camp Maxime Real del Sarte 1977

Lieu : Coanac.

Camp Maxime Real del Sarte 1978

Directeur des études : M. Froger, lieu : Taxène.

Camp Maxime Real del Sarte 1979

Lieu : (en Normandie)

Camp Maxime Real del Sarte 1980

Lieu : Haute-Normandie).

Il s'est déroulé du 13 au 27 juillet. 30 à 40 personnes s'y sont réunies pour des cours doctrinaux et des activités physiques. Parallèlement, des inscriptions, affichages et ventes de journaux ont été effectués dans la région. A cette occasion, une attaque de gauchistes a pu être repoussée.

Au cours du banquet final, qui a réuni quelque 200 personnes, les participants ont rendu hommage à Pierre Juhel, secrétaire-général de la Restauration nationale décédé le 26 juillet.

Camp Maxime Real del Sarte 1981

Chef de camp : Rémi Landais, lieu : Mauléon (Vendée).

En 1981 et jusqu’à la fin des années 90, l’Université d’été de l’AF se tient dans la deuxième quinzaine de juillet ; elle commence une semaine avant pour l’équipe du « précu » qui est chargée de préparer le terrain, d’installer les sanitaires, de monter les grandes tentes de conférence, etc. C’est une semaine éprouvante et en même temps passionnante car y participe alors la « mémoire » des Camps depuis 1953, Pierrot Philippeau (décédé en 2006), qui y évoque souvent, lors des repas ou des pauses, des souvenirs militants et politiques, des figures, etc. Il était déjà question de trouver des « installations en dur » pour permettre de meilleures conditions de travail des militants, mais certains y voyaient un « amollissement », comme si camper, parfois dans le froid ou la boue, constituait une épreuve nécessaire à la formation du « bon militant »…

Le premier jour officiel du CMRDS commença par la traditionnelle cérémonie des couleurs après un petit déjeuner fort copieux. Devant le mât fut annoncée la composition des équipes : eu égard à ma qualité de (presque) « local » (l’Ouest de la France…), je fus nommé chef d’équipe, celle-ci étant sous le patronage du marquis de Lescure, un des héros de l’Armée catholique et royale de 1793, tandis que les autres reprenaient aussi les noms de combattants de la Vendée militaire ; Bruno Jouan, lui, était nommé sous-chef de camp, le « patron » du Camp 1981 étant Rémi Landais, de Rouen.

La première conférence fut faite par Guy Steinbach, petit bonhomme plein d’une énergie débordante et qui commençait par nous parler des Camelots du Roi en fermant les yeux et en secouant la tête. Il était, depuis la mort de Pierre Juhel, le secrétaire général de la Restauration nationale et prenait son rôle, difficile, très au sérieux.

Une phrase qu’il prononça ce jour-là allait me marquer durablement, au point que je m’en souviens encore aujourd’hui : « En France, nous n’avons point d’ennemis, nous n’avons que des adversaires », les véritables ennemis étant les idées fausses et non les hommes, faillibles, qu’il s’agissait de combattre lorsqu’ils étaient les vecteurs de la trahison ou de l’erreur.

Le petit déjeuner était composé d’énormes tranches de pain, même si celui-ci était visiblement de la veille. Lorsque l’équipe Lescure que je « dirigeais » (j’en étais très fier, bien sûr, et prenais cette responsabilité très au sérieux) était de service, je me levais plus tôt encore que d’ordinaire pour aller réveiller avec Jean Dupin et François Tabary (sorte de géant à la voix de moineau, préposé aux travaux de force du "précu ») les autres membres : cela n’arrangeait pas toujours, comme on l’imagine, ma popularité…

Les douches, spartiates et exclusivement à l’eau froide, avaient le mérite de réveiller et il n’était pas question de s’y attarder… La « course à pied » matinale nous emmenait parfois jusqu’au village même de Mauléon où, contrairement à ce que je pensais et à ma grande déception, nous étions plus regardés comme des bêtes curieuses que comme les descendants des « Vendéens de 1793 ». Je compris plus tard que la Vendée de 1981, si elle restait « conservatrice », avait politiquement tourné la page de son passé monarchiste en se contentant de maintenir quelques souvenirs par le biais du « Puy du Fou », principalement à l’intention des touristes. En revenant au Camp, essoufflés, nous retrouvions le cocon douillet des certitudes inébranlables : plus tard, néanmoins, je ferai mienne cette formule de Jean-Louis Siret (responsable des étudiants d’AF en 1983-85) : «Notre force est d’avoir raison mais notre faiblesse est de nous contenter de cette certitude»…

Le CMRDS se passait donc en Vendée, dans la zone d’action de Jean Chollet; je pris le train et débarquai à Nantes où m’attendaient Jean et un jeune qui s’occupait des étudiants nantais d’AF, Bruno Jouan. Nous arrivâmes à Mauléon. Après une longue allée d’arbres, un petit château nous apparut, devant lequel se garaient les voitures. Deux grandes tentes bleues servaient de salles de conférences et de repas, pouvant accueillir plus de cent personnes. Des tréteaux soutenaient de grandes planches en bois couvertes de graffitis de toutes les époques, certains gravés dans le bois, d’autres encore tout frais de marqueur…

Il y avait encore des sections un peu partout dans le pays et cela s’entendait aussi aux accents des campeurs.

Je fis la connaissance de François Tabary; de Louis Garban, militant rondouillard d’une grande discrétion et modestie, et aussi d’une grande efficacité ; de Bernard Bonnaves, cadre du mouvement et futur secrétaire général de la Restauration nationale au début des années 90 : sa voiture, une CX bordeaux, était décorée d’autocollants monarchistes, preuve qu’il ne faisait pas grand mystère de ses opinions à l’extérieur ; il y avait aussi Bernard Pascaud, responsable de la section de Bordeaux et dont la femme, avec Odile Bonnaves, s’occuperaient pendant les quinze jours de la cuisine et de l’intendance du Camp, lourde tâche…

Quelques autres cadres et militants étaient déjà là : Frédéric Rouvillois, dont le crâne chauve était recouvert d’un bob bleu ; Rémi Landais, qui, comme le précédent, venait de Rouen, à l’époque section modèle ; un militant du Jura venu avec sa sœur et dont l’accent était rude et typique des milieux paysans de cette région (Jeanjean ? Jean-Georges ?) ; etc.

Le soir, ce fut le baisser des couleurs : les campeurs au garde-à-vous, le drapeau tricolore aux angles fleurdelysés fut descendu du mât, plié et rangé après qu’eut retenti La Royale.

Puis ce fut le premier repas sous la grande tente : tout de suite, les chants fusèrent, chants vendéens, royalistes mais aussi militaires.

Au feu de camp qui suivit, j’écoutais, émerveillé, les « exploits » des militants qui, eux aussi, refaisaient le monde en racontant comment ils avaient « fait la nique à la République ».

Il y avait une trentaine de campeurs, si mes souvenirs sont exacts : le groupe de Rouen était l’un des plus nombreux, avec ses chefs de file Rémi Landais et Frédéric Rouvillois ; celui de Paris n’était pas le moins important, autour d’Éric Letty (cadre parisien qui avait adhéré juste quelques jours avant moi, comme le prouvait le numéro de sa carte, le 13083, je crois), de Jeanne Perrault et, surtout, de Marie-Caroline Lhermitte qui était la responsable des activités étudiantes de l’AF parisienne : il comptait aussi l’Anjouanais Chahis Doiffir, qui représentait l’Outre-mer français au Camp, ainsi que Christophe Le Rouet, sorte de romantique celtisant qui était un peu marginalisé au sein du groupe.

Lille était représenté par les membres de la fratrie Théry : François, Pascal et Jean-Marie, authentiques représentants d’un royalisme populaire attaché aux traditions du Nord et au catholicisme traditionnel, et qui pouvaient se vanter de grandes peintures murales qu’ils faisaient, au blanc d’Espagne, partout où ils passaient : les murs de Lille s’en souviennent peut-être… Pau avait deux « délégués » à ce Camp : Jean Dupin, chez qui aurait lieu l’année suivante le Camp Maxime Real del Sarte, et Philippe Vergez, issu d’une vieille famille royaliste installée dans le Béarn. Strasbourg brillait à travers la présence d’Astrid Decker, arrière-petite-fille d’un ancien maire de Vannes. Besançon et Bordeaux étaient surtout représentés par des adultes et cadres du mouvement, comme Bernard (et Odile) Bonnaves, Hubert Puvis de Chavannes et Bernard (et Anne) Pascaud. Et puis, il y avait quelques « isolés » comme Arnaud du Faye, le plus jeune des militants et, parfois, le plus indiscipliné… Un jeune issu du Mouvement royaliste français et qui en restait un des cadres confirmés, Thierry Jeanneau, représentait Montpellier; c’était un intellectuel aux idées parfois un peu compliquées.

L’Ouest n’était représenté que par Bruno Jouan (Nantes) et moi-même (Rennes) ; l’Auvergne, la Touraine, la Lorraine ou la Provence étaient absentes de ce Camp. Pourtant, il y avait des royalistes là-bas aussi, mais ils étaient intégrés à d’autres structures, souvent survivantes d’un royalisme local et enraciné, peu motivés par le « parisianisme » supposé de l’Action Française…

Traditionnellement, le CMRDS se terminait par une grande réunion champêtre qui rassemblait un dimanche les militants et sympathisants du coin autour d’un méchoui, héritage de la période « Algérie française » et des Camps de cette époque. La veille arrivaient des voitures de la Région parisienne, bourrées de jeunes et de moins jeunes venus passer les dernières heures au contact des campeurs : c’est ainsi que je fis connaissance avec Frédéric Poretti et avec le mythique Bébert de Maubert (devenu depuis Vicky de Sainte-Hermine…), de son vrai prénom Jean-Charles, qui était l’incarnation vivante d’un royalisme populaire et gouailleur aux accents argotiques.

Des militants préparaient l’estrade pour les discours de l’après-midi, la décorant de drapeaux fleurdelysés (y compris celui du Québec) et des provinces de France.

Tout au long de la matinée arrivèrent les « invités » et les voitures se garaient comme elles pouvaient dans un champ contigu au Camp et le long des allées qui y menaient. Des kilomètres alentour, des peintures sur la route et des petites flèches en bois, là encore ornées de l’emblème royal, indiquaient la bonne direction pour qui voulaient nous rejoindre. Apparemment, ce fléchage était efficace… Des « anciens » de l’Action française de la « grande époque » se retrouvaient et se congratulaient. Louis Garban, comme d’autres jeunes militants, portaient une plaque de Camelot du Roi : un vieux monsieur, l’apercevant, lui tendit immédiatement la main en le tutoyant, « entre Camelots »… Peu importait les différences sociales ou provinciales, que l’on se connaisse ou pas, être « Camelot », c’était faire partie d’une sorte de « bande » avec ses rites, ses codes, et ses amitiés…

Les auditeurs étaient peut-être une centaine, assis sagement sur les bancs placés devant l’estrade, tandis que les militants étaient étendus sur l’herbe, écoutant distraitement les discours ou somnolant pour rattraper les heures de sommeil perdues de la nuit précédente…

Extrait des souvenirs politiques de Jean-Philippe Chauvin [1].

Camp Maxime Real del Sarte 1982

Chef de camp : Jean Dupin, lieu : Morczenx - Pau (Landes).

Le Camp Maxime Real del Sarte de 1982 se tenait, après la Vendée, dans les Landes, dans la propriété familiale de Jean Dupin, le responsable de l’AF à Pau : c’était, en fait, une exploitation viticole et les deux grandes tentes de conférences étaient plantées à la lisière des vignes.

J’avais retrouvé Astrid Decker et Elisabeth Baston à Bordeaux, à la sortie de la gare, et nous avions repris le train ensemble pour la destination finale où nous devions être pris en charge par Loulou (Louis Garban). Au Camp même, de nombreuses têtes connues côtoyaient de nouveaux venus : les Théry étaient là, malgré leur animosité visible pour Jean Dupin (question de style, entre autres), mais aussi les Bonnaves, les Puvis de Chavanne (de Besançon aussi, je crois), les sœurs Sanchez, François Tabary, les Rouennais autour de Frédéric Rouvillois, etc. Il y avait aussi et à nouveau Thierry Jeannau et Chahis Dhoiffir qui, si je ne me trompe (ma mémoire n’est pas parfaite…), étaient sous-chefs de Camp auprès de Jean Dupin, hôte des lieux. D’autres manquaient à l’appel : Bruno Jouan n’était pas revenu, sans doute à cause de la crise du mouvement qui avait suivi le retour au sein de l’AF des sections de la FURF (Fédération des unions royalistes de France) et entraîné la mise à l’écart de Jean Chollet par Guy Steinbach, cela pour « faire de la place » à l’URBVM (Union royaliste Bretagne Vendée militaire, anciennement affiliée à la FURF) et à son « inspirateur » politique, le très controversé Philippe Legrand, professeur de philosophie et grand « soiffard » devant l’éternel…

La « réunification » avait quand même drainé vers le Camp de nouveaux militants dont les frères Beaune, de Nantes, les sœurs Hollender, de Montpellier, ou encore un militant quinquagénaire fort original, Jean-Robert Tron, juge à Marseille, membre de l’Union Royaliste Provençale (la fameuse URP, organisatrice des grands rassemblements royalistes des Baux), dont le coupé Peugeot blanc était décoré de fleurs-de-lys en laiton sur les portières et de l’emblème des Camelots du Roi de Provence, tandis qu’un petit « chariot » (je ne trouve pas le terme exact) y était attaché, recouvert de panneaux d’affiches monarchistes ; pour clore le tout, Jean-Robert Tron avait installé sur sa voiture un mégaphone qui permettait de lancer des slogans et des annonces royalistes en traversant les villages : c’était un véritable « homme-orchestre » du royalisme d’Action française, toujours de bonne humeur et ayant transformé ainsi sa voiture en véritable « roycomobile »… D’autre part, il avait amené avec lui tout un invraisemblable matériel vidéo pour enregistrer les conférences et les activités militantes mais aussi pour nous faire visionner les conférences marseillaises. Un militant hors pair, dont je garde un souvenir attendri (il est décédé au milieu des années 90 d’une très grave maladie) et qui prouvait que l’on pouvait à la fois être un « notable » et garder une âme de « combattant » politique.

Pour compléter un peu ce tableau (fort incomplet, j’en suis désolé) des participants, je me souviens aussi de cette jeune femme blonde, de nationalité allemande, qui était venue au Camp (cela devait être une « première » au sein de l’organisation d’Action française réputée pour son antigermanisme…) par amour pour son Chahis, son chevalier servant.

Les repas étaient toujours aussi animés : chants royalistes ou traditionnels, agrémentés parfois de productions « locales », voire de parodies. On ajoutait souvent de nouveaux couplets au chant des camelots en y intégrant les noms de responsables ou de militants : c’était parfois très potache…

Les grandes planches de bois qui servaient de tables de conférence comme de restauration étaient recouvertes de graffitis, chacun indiquant son lieu et sa section : de véritables catalogues complétés par des slogans « guerriers » ou humoristiques, ces derniers étant la spécialité des Rouennais et, en particulier, de Frédéric Rouvillois. Les lavages de fin de camp abîmaient à peine ces œuvres militantes et, en 1982, on apercevait encore les traces de militants depuis devenus « dissidents »…

Les tentes des garçons étaient évidemment séparées de celles des filles : nous étions installés en contrebas d’un grand champ que surplombaient les tentes de conférences, en lisière d’un sous-bois, et, la nuit, les conciliabules y allaient bon train. C’est là que j’entendis évoquer pour la première fois les prémisses d’une possible ou d’une future dissidence : il s’agissait de refaire, comme toujours, une « grande AF », rêve partagé par de nombreuses générations successives de jeunes militants. Dans ces nuits de juillet 1982, certains évoquaient un nom de revue ou de groupe, comme « le lys noir », titre qui ne me semblait pas le meilleur : mais, n’étant pas partie prenante au « complot », je ne suivais pas toutes les discussions du petit groupe. Sous toutes les tentes, on parlait politique et les stratégies s’affrontaient, mais personne ne doutait que, tôt ou tard, viendrait « l’heure de l’Action française ».

Nous parlions aussi politique sous les grandes tentes de conférences avec les conférenciers, cadres ou invités : Bernard Pascaud, Bernard Bonnaves ou Michel Fromentoux, par exemple, étaient mes interlocuteurs habituels et je les écoutais répondre à mes questions avec un grand respect.

Parfois, quelques discussions dégénéraient en disputes, voire en « excommunications » : ainsi, les frères Théry (mais leur sœur Odile était là aussi), venus en nombre de Lille avec quelques militants comme Paul Bernard, quinquagénaire la pipe toujours vissée au bec, étaient en butte à l’hostilité de Jean Dupin et, suite à un incident pourtant sans importance, ils furent exclus du Camp qu’ils quittèrent tout en restant dans la région. Du coup, ils profitèrent de cette exclusion pour aller peindre au blanc d’Espagne de grands slogans monarchistes, de Lourdes à Pau, en fait sur tout le parcours que nous devions prendre le jour de l’excursion dans le « pays »… D’ailleurs, cela nous réjouissait fort de voir ces marques de la présence monarchiste, mais Jean Dupin ne partageait évidemment pas notre enthousiasme.

De plus, les Théry, lors de leur départ, avaient fait éclater de nombreux pétards pour ne pas partir discrètement, ce qui avait plongé Jean Dupin dans une colère noire.

A part cet affrontement, l’ambiance restait bonne et détendue, et les campeurs studieux, même si la trop longue conférence d’Étienne Malnoux (près de deux heures d’un discours prononcé d’une voix forte mais d’un ton monocorde) avait provoqué, la chaleur aidant, l’assoupissement de nombre d’entre nous… Le directeur de La Revue universelle rallié à l’AF après la réunion de la FURF avec la RN ne s’en formalisa pas, du moins devant nous…

Il est vrai que la chaleur pouvait servir, comme le vin local, d’alibi à certaines fatigues…

Le Camp des Landes n’était pas très éloigné de Dax et Mimizan, et ce sont ces villes qui étaient les cibles principales de nos activités militantes. Bien sûr, il y avait les ventes et je me souviens d’être parti à plusieurs reprises dans la voiture de Jean-Robert Tron (c’était d’ailleurs la grande attraction du Camp), jouant du mégaphone à notre passage dans les villages. Il y eut beaucoup de surprise devant cette voiture militante et nos slogans, parfois aussi de l’agacement, mais cela ne dégénéra jamais vraiment.

Ce qui motivait encore plus les militants lillois ou rouennais, c’était les affichages et, mieux encore, les « peintures » ou les « bombages », et c’est d’ailleurs à ce camp que je m’initiai à ces pratiques ou, plutôt, que je les observai. Les Lillois, autour des Théry, étaient les spécialistes du « blanc d’Espagne » et des grandes inscriptions signées d’araignées censées représenter des fleurs de lys. Les Rouennais et les Parisiens y ajoutaient les graffitis plus rapides à faire à l’aide de bombes à peinture… Frédéric R. était l’inspirateur des slogans « made in Rouen », souvent originaux et qui avaient le mérite de susciter la curiosité comme la citation signée du poète Baudelaire : « Je suis républicain comme je suis syphilitique »… C’est d’ailleurs à la suite de ce camp que je me lançai moi-même dans les bombages à Rennes et sur la Côte d’Émeraude, l’intérêt de ce genre d’activités étant de marquer notre présence, voire notre « territoire », à une époque où les graffitis politiques n’avaient pas été remplacés par les tags des « tribus urbaines » comme les appellent les sociologues.

Durant ce camp comme pour les autres, il y avait une journée consacrée à la découverte du patrimoine de la région : aussi, nous nous rendîmes à Lourdes (sous la pluie) et je fus choqué de voir tous ces « marchands du temple » qui vendaient de multiples « gadgets », souvent très laids, reproduisant la Vierge Marie. Je n’étais pas le seul à réagir ainsi dans le groupe, constitué majoritairement de catholiques traditionnels.

Dans un café de la ville, je m’amusai à décorer le pantalon de jean d’une des sœurs Hollender, de Montpellier, de belles fleurs de lys faites au marqueur… Sans doute était-ce pour tromper notre frustration de ne pouvoir exhiber nos beaux ticheurtes de couleur bleue marine « Vive le roi » dont nous étions très fiers.

A Pau, où la pluie avait cessé et où je reviendrai quinze ans après (Camp de 1997), nous fîmes honneur au « bon roi Henri » en entonnant, devant sa statue, ce qui fut le chant traditionnel des royalistes avant La Royale, le Vive Henri IV !, cela avant de visiter le château dont le seul souvenir que je garde est la chambre dans laquelle on pouvait admirer la grande carapace de tortue qui servit de berceau au Béarnais.

Au retour, notre grand jeu fut de compter les peintures « Théry » qui agrémentaient les murs tout au long du trajet…

Les collections d’Aspects de la France sont parfois bien utiles pour compléter les souvenirs des Camps Maxime Real del Sarte, en particulier sur les dates, les lieux mais aussi les personnes et les conférences. Ainsi, on trouve deux comptes-rendus, l’un dans un numéro de la fin juillet, l’autre, plus complet, dans celui du 2 septembre 1982.

Dans le premier, trois photos :

la première est ainsi légendée « S’instruire pour vaincre » et montre quelques étudiants studieux prenant des notes lors d’une conférence. On y voit Louis Garban, mais aussi Denis D. et Elisabeth Baston ;

la deuxième montre l’estrade des orateurs d’AF lors du chant de La Royale, le 25 juillet, jour du traditionnel méchoui (mais limité à des morceaux de moutons et de poulets cuits en cuisine, les feux de plein air étant interdits dans les Landes) : on y reconnaît Guy Steinbach, alors secrétaire général de la Restauration nationale ; Bernard Bonnaves ; Jean Dupin ; Pierre Pujo et Pierre Gagemon, alors jeune rédacteur à Aspects de la France ;

la troisième est un plan large du rassemblement des couleurs, deux moments importants (puisqu'il y a le lever des couleurs le matin et le baisser le soir...) dans le « rituel » du Camp d’AF : cette photo est d’autant plus intéressante qu’à l’époque les photos n’étaient pas « floutées », ce qui permet de mieux identifier les participants. Il est vrai aussi que la paranoïa n’avait pas encore fait des ravages parmi les militants, et que chacun était ravi de se retrouver en photo dans le journal… Sur celle-ci, sur laquelle j’apparais avec un long imper et un foulard blanc (en fait, une écharpe indienne achetée dans un magasin « baba cool »…), je suis devant mon équipe, l’équipe « Pierre Juhel » je crois, à laquelle appartenaient Thierry Jeannau (Montpellier), Odile Théry (Lille), etc. A côté de moi, un militant parisien, Aristote Morvan, qui quittera l’AF quelques mois après. Je reconnais aussi Hélène Rochefort (Angers), membre d’une grande famille d’AF (Péan de Ponfilly) ; Marie Perrault, sœur de Jeanne ; Serge Rouquet, de la section « Banlieue-Sud » de Frédéric P. ; etc.

Dans le numéro de septembre, un grand article signé d’Elisabeth Baston résume aussi, de façon plus précise que celui de juillet, le Camp 1982. Cinq photos l’accompagnent où j’aperçois aussi François Tabary, Bernard Pascaud (directeur des études), les frères Beaune (Nantes), les sœurs Sanchez, Benoît Dakin et tant d’autres dont j’ai malheureusement oublié les noms…

A lire ces articles de 1982 et ceux des années précédentes et suivantes, il est amusant de constater comment ils se ressemblent tous : bien sûr, le Camp a été une réussite, les étudiants ont été studieux et sont repartis chez eux pleins d’ardeur pour vaincre, et la prochaine année militante s’annonce prometteuse… Le plus souvent rédigés par un des campeurs (il me semble l’avoir moi-même fait au milieu des années 80…) ou par un certain Jacques Cepoy (pseudonyme de Pierre Pujo), les comptes-rendus ont vocation militante : il s’agit de montrer combien l’AF est « vivante » et qu’elle sait attirer et former de jeunes intelligences. Et il est tout à fait vrai que les Camps sont de véritables universités d’été royalistes dans lesquelles la priorité est donnée à la formation doctrinale mais aussi à la pratique militante. J’y ai d’ailleurs beaucoup appris et je garde de ces Camps Maxime Real del Sarte de bons souvenirs, certains meilleurs que d’autres… Mais, comme dans toute communauté humaine (et d’autant plus qu’elle est politique), il y a aussi des discussions qui tournent à la dispute, des querelles personnelles qui se parent d’arguments politiques (en particulier stratégiques…) et des conflits entre des conceptions différentes du nationalisme ou de la Monarchie. "Humain, trop humain"…

Extrait des souvenirs politiques de Jean-Philippe Chauvin [2].

Camp Maxime Real del Sarte 1983

Directeur des études : Bernard Pascaud.

Camp Maxime Real del Sarte 1984

Chef de camp : Jean-Louis Ciret, lieu : Ternay.

C’est le premier des trois camps auxquels j'ai participé. Je garde un souvenir ému de la cave du maître des lieux à Ternay. Imaginez, un retour de collage en pleine nuit qui se termine sur un Bordeaux 1949 offert par notre hôte ! Divin !

Je me souviens des veillées animées par les récits d'aventures des camelots du roi de la belle époque, la qualité des cercles d'étude et la popote gérée par Odile. Et surtout une vraie initiation aux activités militantes, ce que je ne pouvais soupçonner jusqu'alors: ventes à la criée, collages, tractages, et autres activités annexes (RG non approuved pour certaines !).

Bref, les CMRDS, furent les fondements de ma formation en politique. Sans compter les rencontres, et des amitiés qui durent encore.

Éric Kervinio sur le forum du site SYLM.

Camp Maxime Real del Sarte 1985

Chef de camp : J.-L. Ciret, directeur des études : G. Cornillaud, lieu : Château Pas.

Camp Maxime Real del Sarte 1986

Chef de camp : Cédric Martin, directeur des études : G. Cornillaud, lieu : Galgon (en Gironde).

Camp Maxime Real del Sarte 1987

Chef de camp : Cédric Martin, directeur des études : G. Cornillaud, lieu : Galgon (en Gironde).

Camp Maxime Real del Sarte 1988

Chef de camp : Jean-Pierre Deschodt, directeur des études : G. Cornillaud, lieu : Galgon (en Gironde).

C’est le premier camp auquel j’ai participé. J’étais chef de camp adjoint avec P. Van Ommeslaghe.

Je pense qu’il y avait près de 80/90 campeurs. Les sections les plus représentées étaient celles de Dijon, Lyon, Grenoble, Bordeaux et, évidemment, Paris.

Le camp 87 avait déjà été une belle réussite et marqué un redémarrage. Mais je pense que c’est à partir du CMRDS 88 que l’on peut dater le renouveau de la « Génération Maurras ».

Les campeurs, compte-tenu de leur nombre, avaient été répartis en équipes, équipes constituées sur des bases régionales ; outre une plus grande cohésion, ce système avait à l’époque favorisé une meilleure détection des cadres potentiels.

Le programme de formation s’articulait autour de trois axes :

-Les conférences, théoriques, magistrales et communes à l’ensemble des campeurs ; -les cercles d’études, en groupes plus restreints et tournés davantage sur une praxis plus concrète de la politique ; -les ateliers, destinés à se familiariser à la prise de parole en public, avec ou sans mégaphone, à parler devant une caméra, à rédiger un communiqué de presse, etc.

J’ajoute que, pour la première fois, les campeurs avaient été soumis à une petite interrogation (QCM) écrite afin d’évaluer leur niveau. La formation comprenait donc deux niveaux d’études, l’un de connaissances de base pour les sympathisants et les militants peu formés, l’autre, centré sur la thématique du bicentenaire de la Révolution, pour les cadres et les militants confirmés.

Par ailleurs, chaque jour, deux équipes étaient désignées pour aller l’une vendre à la criée dans les villes alentour, l’autre coller. C’est à l’occasion de l’une de ces ventes qu’un sévère affrontement (filmé, on peut en apercevoir quelques images sur dailymotion) eut lieu à Bordeaux (6 blessés à 0…).

Enfin, c’est je crois à partir de ce CMRDS 88 que l’activité sportive du matin prit une allure résolument « offensive » avec le parti-pris assumé de l’initiation à diverses techniques d’arts martiaux et de combat de rue.

Je le répète, ce camp 1988 est important dans la dynamique initiée à l’époque. Il se tient deux mois après la sortie du Feu-Follet n°1 (nouvelle série), 2 mois avant la création de l’AFL et le lancement d’Insurrection (édition nationale). De ce camp découlent directement ou indirectement les opérations autour du film de Scorsese et du récital de Delavault.

Sylvain Roussillon sur le forum du site SYLM.

Camp Maxime Real del Sarte 1989

Chef de camp : Jean-Pierre Deschodt, lieu : Trets dans le Midi.

Camp Maxime Real del Sarte 1990

Chef de camp : L. Tranin, directeur des études : Jean-Pierre Deschodt, lieu : Saint-Malo.

Camp Maxime Real del Sarte 1991

Chef de camp : Guillaume Luyt, lieu : Saint-Malo.

Camp Maxime Real del Sarte 1992

Chef de camp : O. Bertrand, directeur des études : Nicolas Kessler, lieu : Saint-Malo.

Mon premier camp, je ne suis venu que pour les derniers jours. Ambiance sympathique, même si ce fut intriguant pour le tout jeune militant que j'étais.

Deux souvenirs particuliers, ma première manif' d'AF à Saint-Malo contre Maastricht et l'engueulade très bruyante de Guytos avec un des responsables, je ne sais plus qui.

J'en repars plus motivé que jamais pour militer à l'AF et me fais des amitiés qui vont durer longtemps.

Arnaud Menu sur le forum du site SYLM.

Camp Maxime Real del Sarte 1993

Directeur des études : Patrick Marcelot ou Nicolas Kessler, lieu : Varennes-l’Enfant (Mayenne).

Plusieurs camarades de la section du Mans y participent intégralement et j’ai même aidé au montage. De nombreux cercles d'études. Le responsable de la partie entraînement au SO était Manu Tosh. Je garde des souvenirs très "larmoyants" de certains entraînements.

J'ai au moins fait un collage pendant ce camp et puis un défilé avait été organisé au Mans.

Arnaud Menu sur le forum du site SYLM.

Camp Maxime Real del Sarte 1995

Chef de camp : Stéphane Tilloy, lieu : Niort.

Camp Maxime Real del Sarte 1996

Chef de camp : Bruno de Chergé, lieu : Varennes-l’Enfant (Mayenne).

Camp Maxime Real del Sarte 1997

Chef de camp : Pascal Collot, directeur des études : Bernard Pascaud, lieu : Pays Basque.

Camp Maxime Real del Sarte 1998

Chef de camp : David Sellos, directeur des études : Antoine Clapas, lieu :Camblain-l'Abbé (Artois).

Le CMRDS 1998 avait été organisé dans l'optique de la participation des royalistes au combat souverainiste tel que défini par Nicolas Kayanakis, Stéphane Giocanti, David Sellos et Denis About.

Au nombre des conférences marquantes, il me revient celle de Frédéric Rouvillois sur les différents libéralismes français, notamment au XIXe siècle, et celle d'E. Thierry sur le royalisme par l'étymologie. Nous devions y faire la connaissance de R. Lachat qu'on retrouvera attaché parlementaire de notre amie Florence Kuntz au Parlement européen et d'un sympathique étudiant en philosophie - transfuge du CNI - F. Hamon qui devait quelques mois après disparaître totalement de la circulation après que l'on se soit payé la totalité de son déménagement...

On se souviendra également des cours de SO de la copine d'Arnaud de Dourdan, d'une soirée dans un pub d'Arras à vider des cocktails au viagra, des tas de pierre de l'abbé Berteaux ou des blagues souvent lourdes de l'ami Axel.

Jérôme Besnard sur le forum du site SYLM.

Camp Maxime Real del Sarte 1999

Chef de camp : David Sellos, directeur des études : Antoine Clapas, lieu : Mérigny (Poitou).

Il se déroulait chez des religieux qui furent vite effrayés par l'enthousiasme des camelots. Remarquable conférence de N. Vey sur le cinéma d'Eisenstein après avoir visionné Alexandre Nevski.

Concernant les anecdotes on se rappellera du Famas en plastique de Pierre T., du pack de bière hissé par Arnaud en haut du mât des couleurs ou des jeux assez déconcertants que Siffreine M. tentait de nous apprendre autour du feu de camp, après que Nicolas Kayanakis nous ait raconté ses années militantes.

Jérôme Besnard sur le forum du site SYLM.

Camp Maxime Real del Sarte 2000

Chef de camp : Louis-Charles Bonnaves, directeur des études : Antoine Clapas, lieu : Sallerans (Hautes-Alpes)

2000 fait partie de ces années où, en raison de la vente du matériel de camp que beaucoup ici ont connu et de l’attrition des « grands propriétaires » sympathisants, il était difficile de trouver des lieux de camp. Nous étions donc cette année tributaires des locaux et de l’intendance de la communauté religieuse du Père Avril. 2000 était aussi une année maigre en participation au CMRDS : à peine une vingtaine de campeurs. Mais c’est aussi dans ces creux que les militants se serrent les coudes et préparent les succès ultérieurs.

Le thème principal des études était la Contre-révolution. C’est aussi le camp où nous avons testé les « ateliers politiques », mini-cercles d’études destinés à donner aux campeurs des éléments de définition et de réflexion autour de thèmes récurrents : certains appartenant au répertoire classique (nation, etc.) et d’autres en général plus mal maîtrisés car insuffisamment abordés (enracinement, idéologie, Etat…).

Louis-Charles Bonnaves sur le forum du site SYLM.

Camp Maxime Real del Sarte 2001

Chef de camp : Louis-Charles Bonnaves, directeur des études : Antoine Clapas, lieu : Habère-Poche (Haute-Savoie).

Cette année encore, il a fallu ramer pour dénicher ce lieu de camp au creux des Alpes, à proximité du lac Léman. Malgré la distance, les effectifs étaient un peu plus au rendez-vous.

Le thème de choix des noms d’équipe était : « date ou fait historique » (ce qui donna notamment lieu à une équipe 1664).

Louis-Charles Bonnaves sur le forum du site SYLM.

Camp Maxime Real del Sarte 2002

A partir de 2002, le camp de déroulera au château de Lignières

Chef de camp : Louis-Charles Bonnaves, directeur des études : Antoine Clapas, lieu : Lignières (Berry).

2002 : Lignières première édition.

Le camp le plus abouti de la période 1998 – 2002. L’idée était de trouver un lieu central et quasi-fixe. Retour donc au couchage sous tentes et aux douches froides. Pour les noms d’équipe, le thème était « sigles détournés ».

Nous avions également renoué avec la pré-sélection pour déterminer deux niveaux d’études, afin de mieux s’adapter à la diversité des campeurs ainsi qu’à la diversité de leur implication. Mais avec le recul ce n’était peut-être pas si pertinent : quand on est 30 ou 40 campeurs, le mieux est sans doute de prévoir différents thèmes et de laisser le choix de participer à l’une ou l’autre des conférences.

Côté nouveauté, les campeurs avaient des séances de travail individuel sur un sujet ou un support, qui ont donné lieu en fin de camp à un exposé présenté par chacun, et ce fut plutôt concluant. A noter également la première vidéo de présentation du CMRDS.

Louis-Charles Bonnaves sur le forum du site SYLM.

Camp Maxime Real del Sarte 2003

Chef de camp : Hugues de Malval, directeur des études : Stéphane Blanchonnet/Pierre Lafarge, lieu : Lignières (Berry).

Une semaine de formation politique, intellectuelle et militante

Pour sa 51e édition, le Camp Maxime Real del Sarte a retrouvé le cadre prestigieux du château de Lignières, en Berry, où l'université d'été de l'Action française s'est déroulée, sous la responsabilité d'Hugues de Malval, du 24 au 31 août.

Cette année, les campeurs n'ont pas manqué à l'appel : ils sont venus en nombre, de l'Ile-de-France ou de l'Auvergne, de Lille, Lyon ou Bordeaux, de Montpellier, Brest ou Orléans, et même de Belgique ou de Pologne, preuve que le rayonnement international de l'AF est toujours bien vivant !

Au programme des études, placées sous la direction de Stéphane Blanchonnet et Pierre Lafarge : des ateliers militants, où l'on apprend comment monter une section et mettre à profit les outils de communication ; des cercles, où l'on débat sur la nation et le nationalisme, le souverainisme et la décentralisation, les problèmes économiques… ; et enfin des conférences, l'occasion pour les participants de rencontrer des personnalités dont les noms reviennent souvent dans les colonnes de L'Action Française 2000.

Pierre Navarre, journaliste à Radio Courtoisie, souligna l'apport remarquable d'Augustin Cochin à l'histoire de la Révolution française : en introduisant le concept de "société de pensée", celui-ci fut en effet le premier à en expliquer la dynamique.

Carte du Berry à l'appui, Bertrand Lambert, ancien secrétaire général des étudiants d'AF, fut l'auteur d'une leçon de géographie politique magistrale, où la topographie est venue expliquer les comportements politiques locaux.

Stéphane Blanchonnet, vice-président du CRAF, traita quant à lui des apports du positivisme à la pensée de l'Action française. En s'ajoutant à l'influence de la tradition contre-révolutionnaire, ceux-ci témoignent de la multiplicité des héritages intellectuels mis à profit par l'école maurrassienne, dont le maître écrivait d'ailleurs dans Anthinéa : "Aucune origine n'est belle, la beauté véritable est au terme des choses."

Michel Michel, sociologue, convia l'assistance à une réflexion sur la prise du pouvoir, qui passe nécessairement par trois phases successives : la mise ne place d'un appareil, la prise de contrôle des organisations sociales influentes, et l'entrée effective du mouvement sur la scène politique. Dans un second exposé, il s'est attaché à distinguer le Royaume de l'Empire, se faisant le défenseur de "l'exception française" au sein d'une Europe qui s'apparente à "un château de cartes édifié par des constitutionnalistes érudits".

Enfin, Pierre Carvin, chercheur en sciences politiques, décrypta la pensée et l'origine des néo-conservateurs américains, dont l'influence est aujourd'hui décisive sur la politique menée depuis la Maison blanche.

Auditeurs attentifs lors des conférences, les campeurs jouèrent aussi, tous les soirs, le rôle d'orateurs, en livrant à leurs camarades le bilan de leur lecture critique de la presse quotidienne. Leurs interventions venaient marquer l'issue d'un repas toujours très animé, ponctué comme il se doit par des chants enthousiastes !

Chaque jour, les matinées étaient entamées par deux bonnes heures de sport, idéales pour mettre en forme les participants avant l'ouverture des cercles. Ceux qui le souhaitèrent purent par ailleurs visiter le musée des traditions berrichonnes du château de Plaix, et tous eurent l'honneur de passer une soirée en compagnie de SAR le prince Sixte-Henri de Bourbon-Parme, qui fit partager à ses invités sa connaissance du conflit irakien.

Au terme de cette semaine studieuse, les campeurs se quittèrent bien armés pour affronter les combats de la nouvelle année militante, non sans s'être donné rendez-vous en 2004, pour la prochaine édition du Camp Maxime Real del Sarte !

Camp Maxime Real del Sarte 2004

Chef de Camp : François Bel-Ker, directeur des études : Stéphane Blanchonnet, lieu : Lignières (Berry).

Veillée d'armes

Cette année encore, le Camp Maxime Real del Sarte a bénéficié de l’hospitalité de S.A.R. le Prince Sixte-Henri de Bourbon Parme en son château de Lignières (Cher), au cœur de la France.

Du 22 au 29 août une cinquantaine de jeunes de dix-huit à trente ans, venus de toute la France, et même de Belgique, se sont retrouvés dans l’ambiance amicale et chaleureuse que connaissent tous ceux qui sont déjà venus aux camps d’AF.

Au programme de cette université d’été très active : conférences, cercles d’étude, préparation de la campagne politique des prochains mois et activités physiques. Nous tenons à remercier ceux qui ont contribué à sa réussite : François, chef du Camp, et son adjoint Alexis, Stéphane, directeur des études, et son adjoint Pierre, sans oublier notre intendante dévouée Mme Charvet.

Journées bien remplies

La journée commençait, après un solide petit déjeuner, par un rassemblement de tous les campeurs où François, le chef de camp, donnait les consignes pour la journée, et l’on chantait La Royale. Puis Arnaud dirigeait une heure d’activités physiques : course à pied, puis réveil musculaire et préparation aux missions de service d’ordre.

Mens sana in corpore sano” telle pourrait être la devise des jeunes participants, puisque tout bon camelot du Roi est un militant éprouvé qui doit savoir pourquoi il se bat. Après le sport, ils enchaînaient une conférence ou un cercle d’étude.

Venait ensuite le repas en prévision d’un après-midi studieux consacré à d’autres conférences, cercles d’études ou à la préparation de la campagne de propagande de l’année 2004-2005.

La soirée était consacrée à la veillée après un dîner agrémenté, comme l’autre repas de la journée, de chants royalistes, de chants d’ambiance, de chants de marins, de chants militaires.

Les veillées ont été consacrées à des témoignages de nos glorieux aînés ou à des conférences sur l’histoire de l’Action française. Leurs thèmes ont été principalement Les petites Vendées berrichonnes, L’Institut d’Histoire des identités nationales et régionales par Francis Bergeron, L’ AF d’après guerre par Robert Carrez, Bernanos polémiste de l’Absolu par Me Bernard Leduc...

Le vendredi 27 août, le Prince nous a fait l’honneur de participer au dîner avec l’écrivain Huguette Pérol et le RP Michel Lelong. Le Prince tint à exprimer ses encouragements aux jeunes d’AF en soulignant l’ampleur de leur tâche pour le salut de la France. Le RP Lelong leur demanda de garder confiance en dépit des troubles qui agitent l’Église et la France et de continuer à lutter pour la Vérité. Francis Bergeron, de retour au camp, a évoqué l’écrivain Henri Béraud.

Étude et action

Les sujets des conférences et cercles d’étude ont été : Qu’est-ce que la politique ? par Gaël-Olivier Fons ; La Monarchie selon Maurras par Jean-Philippe Chauvin ; La philosophie réaliste (Aristote, saint Thomas d’Aquin, Charles Maurras) et La Nation n’est ni une race ni un contrat par Stéphane Blanchonnet ; Pour une stratégie sociale par Alexis Charvet et Pierre Lafarge ; Études critiques de Jünger et Heidegger par Pierre Lafarge ; Les maîtres de la Contre-Révolution avant Maurras et Nation et Empire par Pierre Pujo : La géopolitique de la France par Denis About, ou encore L’Histoire récente de l’Action française par Bertrand Lambert.

A la suite de Pierre Pujo qui invitait à la Mobilisation générale dans L’Action Française du mois d’août 2004, nous avons commencé à préparer la campagne pour le “NON” au référendum sur la constitution européenne. Chaque jour une à deux heures étaient consacrées à ce thème qui sera une activité phare de l’année 2004-2005. Des groupes de travail ont été mis en place et des missions définies afin de réfléchir à des actions militantes comportant impression de tracts et affiches, et coordination des actions à travers la France. Ainsi, d’ici à décembre, des réunions publiques auront eu lieu dans toute la France afin d’alerter nos compatriotes, Par ailleurs, un comité d’experts rédigera un Manifeste pour une France souveraine et contre la constitution européenne. Celui-ci servira de référence pour les argumentaires qui seront développés tout au long de la campagne. Les combats à venir

L’engagement politique contre la constitution européenne s’inscrit dans la continuité du combat souverainiste engagé depuis plusieurs années par l’Action française.

Même si la coordination, déjà largement évoquée au cours du camp, est essentiellement centrée sur Paris, les acteurs présents dans nos provinces de France en Bretagne, Flandre, Auvergne, Lyonnais, Dauphiné, Languedoc, Provence, Aquitaine, etc. y seront largement associés afin de relayer le message au plus près des Français par des actions marquantes.

Par ailleurs, au cours du séjour, l’organisation étudiante pour 2004-2005 a été officiellement mise en place. Marc Van de Sande devient, pour l’année à venir, délégué aux étudiants d’Action française, entouré d’un bureau exécutif comportant des représentants des lycéens et des étudiants et un responsable des activités de propagande.

Les conférences et cercles d’études du camp Maxime Real del Sarte feront l’objet d’actes publiés dans les semaines à venir.

En bref, l’Action française a démontré par son université d’été qu’elle était toujours présente, en perpétuel renouvellement et prête à relever les nouveaux défis pour les mois à venir.

Fernand Dartois in L'Action Française 2000 - 16 septembre 2004

Université d'été de l'Action française - Une journée d'AF. dans le Cher

La 52e université d'été de l'Action française s'est déroulée dans la meilleure ambiance du 22 au 28 août 2004, au château de Lignières (Cher) où elle bénéficiait de l'aimable hospitalité de SAR le prince Sixte-Henri de Bourbon Parme (compte-rendu dans notre prochain numéro).

Elle s'est terminée par une journée “Portes ouvertes” où de nombreux amis d'AF sont venus rejoindre les jeunes qui avaient travaillé toute la semaine.

Le matin, Aldric Darchon a prononcé une conférence sur les constantes de la politique extérieure de la France. Il a fait ressortir combien l'Action française s'appuie sur elles dans ses analyses politiques en prenant pour exemple le Kiel et Tanger de Charles Maurras et Les Conséquences politiques de la paix de Jacques Bainville. La conférence a été suivie d'un débat.

Tout le monde s'est retrouvé ensuite autour d'un buffet bien garni dans la vaste salle des gardes du château.

À 15 heures Pierre Pujo ouvrait la séance de clôture de l'université d'été en soulignant l'importance que l'Action française attache depuis toujours à la formation politique, base de toute action sérieuse.

Pierre Lafarge a évoqué l'engagement de jeunes royalistes d'Action française qui ne séparent par le combat pour la défense de l'indépendance nationale du combat monarchiste. Ces jeunes trouvent dans Maurras un guide sûr pour comprendre les événements.

Stéphane Tilloy, ancien secrétaire général du mouvement d'Action française, a souligné qu'il fallait garder l'espérance en dépit des reculs de la France dont l'actualité nous donne trop d'exemples. Nous devons lutter avec détermination contre ceux qui cherchent à entraîner la France vers une abdication nationale.

Pierre Pujo a repris la parole pour annoncer que l'Action française se donnait pour principal objectif au cours des mois qui viennent de faire échec à la “constitution européenne”. Pour cela elle travaillera à rassembler les patriotes de toutes origines. Au delà du souverainisme elle se propose de les guider vers le nationalisme et la monarchie.

Cérémonie patriotique

À l'issue de la réunion les participants se sont transportés près de Lignières devant le monument dédié aux morts pour la France de toutes les guerres. Une cérémonie s'est déroulée au présence de SAR le prince Sixte-Henri de Bourbon Parme, de l'adjoint au maire de Saint-Hilaire-en-Lignières, du maire de Lignières et de Mme Jean Labadie.

Les gendarmes, la musique locale et une délégation des pompiers étaient aussi présents. Le drapeau tricolore a été hissé par un étudiant d'AF, et une gerbe déposée par une étudiante. Après une minute de silence l'adjoint au maire de Saint-Hilaire-en-Lignières a prononcé quelques paroles d'accueil. Alain Labadie a relaté les circonstances de la construction de ce monument édifié en 1989 à l'initiative de son père Jean Labadie, président de l'association des réfractaires et maquisards de France. Dans une urne il contient des terres de toutes les provinces où des combats se sont déroulés.

Pierre Pujo a rappelé enfin que depuis l'avènement de Hugues Capet, la France avait été souvent exposée aux invasions et qu'il convenait de s'occuper de préserver l'indépendance nationale en temps de paix pour ne pas avoir à la défendre avec des armes en temps de guerre. Une sonnerie de trompette a marqué la fin d'une cérémonie chargée de sens.

Tout le public a été ensuite invité à se rendre au château de Lignières pour boire le verre de l'amitié offert par l'Action française.

in L'Action Française 2000 - 9 septembre 2004

Camp Maxime Real del Sarte 2005

Chef de Camp : François Bel-Ker, directeur des études : Stéphane Blanchonnet, lieu : Lignières (Berry).

Ce qui frappe inévitablement tout nouvel arrivant au Camp Maxime Real del Sarte c’est le site. Après un premier pont sur l’Arnon, vous pénétrez dans le parc jadis tracé par Le Nôtre et saisissez pleinement le mélange de noblesse et d’austérité du château de Lignières construit en 1660 par François Le Vau pour un proche de Fouquet. Un second pont, sur les douves cette fois, et apparaît sur la droite l’aile affectée depuis quatre ans au CMRDS par le maître des lieux, SA. le prince Sixte-Henri de Bourbon Parme. Au rez-de-chaussée, la salle des gardes, qui s’anime midi et soir pour devenir notre bruyant réfectoire. Non loin de là, la cuisine, domaine réservé de notre intendante, Mme Charvet. Au premier étage se trouve la grande galerie du château où nos conférenciers planchent sous le regard des portraits royaux et du buste du comte de Chambord.

Dans ce cadre enchanteur, une cinquantaine d’étudiants, lycéens et jeunes travailleurs venus de toute la France (Paris, Reims, Blois, Brest, Clermont-Ferrand, Lyon, Chambery, Nice, Montpellier…) ont travaillé durant une semaine - du 24 au 31 août - à raison de quatre séances par jour. Un programme chargé certes, mais suivi avec enthousiasme. Chaque matin un cercle d’introduction à la pensée maurrassienne (la nation, la décentralisation, la démocratie, l’empirisme organisateur, le politique d’abord…) permettait d’assurer la cohésion par la transmission d’un vocabulaire commun à chaque génération d’AF.

Bâtir un appareil d'Action française

Quant au reste, il fut d’abord consacré aux questions économiques avec, sous la houlette de Philippe Kaminsky, un cycle d’introduction à l’économie sociale, ce secteur échappant aussi bien à l’État qu’au capital (associations, coopératives, fondations, mutuelles…). Robert Grégoire et le professeur Michel Arveiller complétèrent le sujet en abordant respectivement la critique du libéralisme économique et la doctrine sociale du cardinal Ratzinger.

Nos amis lyonnais abordèrent des sujets plus philosophiques, Stéphane Blanchonnet traitant de L’idée de civilisation et Gaël-Olivier Fons de La crise de l’autorité. Les questions internationales ne furent pas oubliées : Pierre Hillard revenait sur la question européenne, Bernard Lebeau sur la mondialisation et Philippe Champion sur la Russie. Enfin, sur le terrain culturel, l’historienne Isabelle Papieau traitait de Sainte Jehanne de France, fille de Louis XI, avant de proposer une visite de Bourges illuminé. Le comte Jean d’Ogny, propriétaire du château de la Chapelle d’Angillon, défendit la notion de patrimoine, et le professeur Arveiller proposa une lecture de textes de Léon Bloy fort appréciée des participants.

Un autre soirée fut consacrée avec la participation de Pierre Pujo, Francis Bergeron et Didier Béoutis à évoquer l'archipel des Comores et notamment le combat victorieux de l'Action française pour le maintien de Mayotte dans la France.

Le samedi 27 août s'est déroulée une Journée Portes ouvertes au cours de laquelle s'est tenue une réunion où Pierre Pujo a prononcé un discours politique de rentrée, suivie d'une manifestation patriotique au monument dédié aux morts de toutes les guerres pour la France.

Les derniers jours furent l’occasion, avec l’aide précieuse de notre ami Michel Michel, de fixer les priorités du mouvement royaliste : opposer le pays réel au pays légal et surtout bâtir un appareil d'Action française digne de ce nom.

Ce cru 2005 était également placé sous le signe de la communication : communication interne, avec Le Petit Maxime, une feuille quotidienne éditée par l’équipe d’Insurrection, mais également communication externe. Notre université d’été a en effet fait l’objet d’un reportage au journal télévisé de France 3, ainsi que d’articles dans les quotidiens régionaux (La Nouvelle République du Centre-Ouest et Le Berry Républicain) et dans l’hebdomadaire local (L’Écho du Berry).

Qu’il nous soit permis ici de remercier notre chef de camp, François Bel-Ker, ses adjoints, Alexis et Pierre, ainsi que Bertrand Lambert, fin connaisseur du Berry, pour son soutien constant et Mme Charvet pour ses petits plats. Nous nous devons également de saluer une fois de plus l’hospitalité et la disponibilité du prince Sixte-Henri de Bourbon Parme. Une fois de plus sous le beau ciel de France des amitiés se sont forgées. Une fois de plus des visages se sont éclairés devant telle ou telle découverte que leur offraient les propos d’un conférencier. Miraculeusement le flambeau se transmet en attendant la renaissance que les évènements et le travail finiront bien un jour par permettre. Il n’était pas facile de reprendre le chemin de la ville mais l’appel de nouveaux combats résonnait déjà à mesure que se dessinait la rentrée.

Pierre Lafarge L'Action Française 2000 - 15 septembre 2005


Quand l'université d'été ouvre ses portes

Du 24 août au 1er septembre s'est déroulée l'université d'été de l'Action française au château de Lignières où la recevait S.A.R. le prince Sixte-Henri de Bourbon Parme.

Le samedi 28 août a été consacré à une "journée Portes ouvertes" où les jeunes d'AF recevaient les amis de la région. Un beau soleil n'a pas cessé de briller toute la journée. Dès le matin des stands de journaux et de livres étaient installés dans la cour du château, autour desquels s'empressaient les visiteurs.

À dix heures s'est ouvert un débat sur la décentralisation et les collectivités locales sous la présidence de Pierre Lafarge. Stéphane Blanchonnet a rappelé la place importante occupée par la décentralisation dans la pensée de l'Action française. Didier Béoutis a expliqué très clairement le fonctionnement actuel des collectivités locales, leurs relations entre elles et avec l'État.

François-Marin Fleutot a fait ensuite une intervention sur les royalistes dans la Résistance, soulignant que les socialo-communistes ne pouvaient prétendre accaparer celle-ci. Il y eut d'ailleurs une autre Résistance – politique celle-là – pratiquée par le Maréchal et l'Action française.

Un déjeuner préparé par les jeunes a été servi dans la grande galerie du château. Il était présidé par le prince Sixte-Henri de Bourbon Parme.

À 16 heures, s'est tenue une nouvelle réunion, présidée également par le prince. Pierre Pujo y a prononcé le discours dont on lira des extraits en page 16. Il a terminé en lançant un appel pressant pour le soutien au journal de l'Action française dont chaque numéro exprime la position de l'AF face aux événements. Jean-Philippe Chauvin, candidat royaliste à l'élection partielle des Hauts-de-Seine du 25 septembre, a ensuite souligné l'actualité de la monarchie comme remède aux vices de la Ve République.

Comme l'an dernier, nos amis se sont transportés ensuite au monument dédié aux morts pour la France de toutes les guerres à Saint-Hilaire de Lignières où deux jeunes filles ont déposé une gerbe. Après une minute de silence, François-Marin Fleutot a rappelé la signification de ce monument qui résume le passé, le présent, l'avenir de la patrie. Pierre Pujo a évoqué le « devoir de vigilance » qui s'impose particulièrement à l'Action française pour la sauvegarde de l'indépendance nationale.

Après cette cérémonie patriotique tout le monde est revenu au château de Lignières où l'Action française a offert le verre de l'amitié.

Jacques Cepoy

Camp Maxime Real del Sarte 2006

Chef de Camp : Thibaud Pierre, directeur des études : Pierre Lafarge, lieu : Lignières (Berry), thème : « La France n'est pas un parti ! »

Après une année dynamique, l'Université d'été d'Action Française 2006 annonce de belles vendanges en cette année 2007, année d'élections, funestes pour la France mais propices aux nationalistes intégraux pour parler à leurs concitoyens. Seul le travail est payant : nos dynamiques sections (Provence, CJB-Assas, Forez, Nice, Ardèche...) ont labouré les champs politiques, sociaux, universitaires et lycéens selon les enseignements pérennes de l'école d'Action Française : La France n'est pas un parti.

Voilà ce que nous avons dit et répéterons. Alors que la France va si mal, qu'elle est l'objet de toute les séductions communautaristes, partisanes et spectaculaires, la fidélité des aînés comme l'enthousiasme des jeunes laissent penser qu'avec l'Action Française c'est la France qui revient, et comme le dit la chanson "les lys qui nous reviennent".

Le Camp Maxime Real Del Sarte 2006, dont les participants ont été sérieux dans leurs études et fraternels dans leurs échanges, n'a pas failli à sa vocation de former les cadres complets dont le pays a tant besoin. Aussi assidus pendant les conférences fondamentales ou prospectives que festifs pendant les veillées et le concert de pun-rock hussard du groupe Hôtel Stella, les campeurs donnaient à voir une cuvée '06 motivée, consciente et créatrice. Les conférenciers tous remarquables, alliant la hauteur de vue au pragmatisme politique, ont été unanimement impressionnés par la détermination de cette jeunesse française avide d'assumer notre héritage, de l'enrichir et d'ouvrir de nouveaux chantiers, de nouvelles chouanneries.

Le CMRDS '06, placé sous le signe de la Contre-Révolution d'hier et d'aujourd'hui et du "Politique d'abord", a permis de déceler l'éveil d'une nouvelle Génération Maurras qui portera le fer et la confusion chez nos adversaires, dans les ministères comme dans nos lycées et entraînera autour d'elle à Paris comme en Province ceux qui veulent une France des régions dans une Europe des Nations, vers la renaissance.

Qu'il s'agisse des arcanes de la politique étrangère auxquels S.A.R. le Prince Sixte-Henri de Bourbon-Parme nous a initiés ou de la pratique gouvernementale comme celle de la politique sociale qui nous a conduits à la crise du CPE, les participants ont abordé un vaste ensemble de thématiques susceptibles de réflexions, d'actions et de propositions que nous saurons formuler. Nos alternatives institutionnelles, sociales, éthiques et esthétiques seront les gages de nos victoires.

De Homère à Guy Debord, du soleil de Nice aux frimas de Reims, un seul cri de ralliement: "Ni droite, ni gauche, Monarchie Populaire". Ni Ségo, Ni Sarko, juste Roycos !

L'Action Française étudiante et lycéenne tient à remercier notre hôte le Prince Sixte-Henri de Bourbon-Parme, toute la maîtrise pour son travail de l'ombre, la qualité des orateurs Madame et Monsieur Charvet pour leurs succulents repas et enfin Thibault Pierre, Secrétaire Général étudiant, pour la tenue de ce camp.

Camp Maxime Real del Sarte 2007

Une fois de plus les jeunes militants et sympathisants d'Action française se sont retrouvés au cœur du mois d’août pour 10 jours de formation dans le cadre idéal du château de Lignières, propriété du Prince Sixte-Henri de Bourbon Parme.

Cette année encore les journées se sont égrainées au rythme du sport matinal et de l'entraînement au service d'ordre, des cercles par niveau afin d’adapter la formation aux divers participants, des conférences et des ateliers pratiques portant aux choix sur la communication internet, la confection de tracts, le journalisme ou l'expression orale. Malgré la pluie des premiers jours, on retrouvait très vite une ambiance festive et une franche camaraderie, caractéristiques de l'esprit camelot.

Des sujets aussi divers que "Islam et islamistes", "Démocratie et Monarchie", "Les dérives associatives", "La Cité et l'enracinement” ont ainsi pu être abordés. Cette année des intervenants extérieurs au mouvement étaient même conviés ; ainsi Alain Soral nous a entretenus de la "Féminisation de la société", conférence donnant lieu à de vifs mais cordiaux échanges.

L'université d'été s'est achevée par une journée portes-ouvertes ensoleillée. La Saint-Louis 2007 a débuté par une table ronde matinale consacrée à l'actualité politique réunissant autour de Pierre Lafarge les journalistes royalistes Gérard Leclerc et Aristide Leucate ainsi que Didier Béoutis, conseiller du XIIIe arrondissement de la capitale.

Après le déjeuner dans la cour du château et la lecture des messages de LLAARR les Princes Sixte-Henri de Bourbon Parme et Charles Philippe d'Orléans, ainsi que de celui de Pierre Pujo, l'après-midi proposait à la centaine de personnes présentes une intervention de Gérard Leclerc sur l'héritage intellectuel de l'Action française et une autre de l'abbé Guillaume de Tanouärn sur les rapports entre les pensées de Maurras et de Carl Schmitt.

Après le traditionnel barbecue, la soirée se prolongeait autour du groupe Lylium et de l'équipe des soirées Black velvet. Les anciens d'AF présents lors du week-end portes-ouvertes ont d'ores et déjà classé cette soirée parmi les plus mémorables de leurs années militantes.

Ainsi prenait fin le CMRDS 2007, laissant s'égailler les participants - dont les profils surprenaient par leur diversité - l'esprit plein de souvenirs et le cœur tourné vers une nouvelle année militante qui s'annonce haute en couleurs.

L'affluence des militants et sympathisants - près d'une centaine sur l'ensemble du camp - témoigne de l'importance du travail de communication et de militantisme de terrain effectué tout au long de l'année par nos différentes sections.

A l'heure où des grands partis comme l'UMP ou le Front national ne jugent plus bon d'organiser une université d'été, et forts du succès que nous rencontrons année après année, l'Action française s'efforcera de faire du Camp Maxime Real del Sarte un rendez-vous incontournable du paysage politique français.

Camp Maxime Real del Sarte 2008

En 2008, deux camps furent convoqués, suite à une crise interne déchirant le Centre royaliste d'Action française après le décès de Pierre Pujo.

Compte rendu du Camp Maxime Real del Sarte 2008 organisé par les rénovateurs

En cet été 2008 la jeunesse française s’était donné rendez-vous à Lignières dans le Berry où SAR le prince Sixte-Henri de Bourbon de Parme nous offrait, une fois de plus, un cadre exceptionnel en accueillant la plus vieille université d’été de France dans sa propriété.

Pendant que le Parti socialiste s’étripait à La Rochelle, les royalistes (les vrais) s’unifiaient dans le Berry. Première d’une longue série, la première université d’été royaliste d’union accueillait entre autre le Centre royaliste d’Action française, le Cercle Jacques Bainville, la Nouvelle action royaliste, les Manants du roi

Du 22 au 31 août la jeunesse française, autour de Gérard Leclerc, François-Marin Fleutot, Thibaud Pierre, Bertrand Renouvin ou encore Paul-Marie Couteaux et Hervé Couteau Bégary, recevait une formation politique de haut niveau tout en vivant une amitié et une fraternité caractéristiques du Camp Maxime Real Del Sarte depuis ses débuts en 1953.

Les matinées laissaient place au sport, au point histoire de F.-M. Fleutot puis à des cercles d’études : Géopolitique-actualités, philosophie politique et fondamentaux. Le reste de la journée se poursuivait avec des conférences diverses et variées : Religion et Etat, Enracinement et écologie, le droit de sécession… et autour d’ateliers de formation variés allant du sport jusqu’au journalisme en passant par la politique locale. Les ateliers étaient organisés par des élus locaux, journalistes et juristes, permettant aux participants de recevoir un enseignement de qualité.

Pendant 10 jours le Camp Maxime Real Del Sarte offrait à ses participants une réflexion et une formation indissociable de l’esprit d’amitié et de fraternité qui accompagnait chaque repas et soirée de cette Université. A l’heure ou la majeure partie de la jeunesse se prélassait et consommait de Saint-Tropez à Biarritz, le CMRDS accueillait l’autre jeunesse, la jeunesse qui marie parfaitement intelligence et détente, la réflexion à l’action. Une jeunesse décomplexée prête à relever les défis de son époque et ceux de demain.

La journée portes-ouvertes permit à nos amis, curieux et sympathisants de partager pendant une journée l’esprit qui animait pendant 10 jours cette Université. Une table ronde réunissant Gérard Leclerc, F.-M. Fleutot et Thibaud Pierre dressa les perspectives d’avenir du royalisme. Le buffet permit à nos amis de partager et de se rencontrer autour également des stands du Pélican noir, du Muscadin, d’Insurrection et des Manants du roi. Le dîner clôturant ce CMRDS permit à nos amis de partager une dernière fois l’esprit de ce rendez-vous incontournable qu’est devenu le CMRDS. Une soirée black velvet clôtura la soirée, les militants de toute génération partagèrent un moment d’amitié et de détente dans une atmosphère exceptionnelle.

Cette Université d’été, par son affluence (près d’une centaine de militants venus de toute la France), sa formation et par-dessus tout grâce à sa cohésion est la preuve matérielle que l’union du royalisme est possible et que dès aujourd’hui notre combat pour la France et ses libertés -avec au premier rang sa souveraineté- peut prendre forme. De Paris à Nice, d’Angers à Saint-Etienne, de Lille à Lyon, la France est prête à reprendre ses libertés en faisant taire le soft-totalitarisme européen et en couronnant son roi : premier et seul garant des libertés de la nation et des Français.

Documents sur le Camp Maxime Real del Sarte organisé par l'aile traditionnelle du CRAF

Biarritz 2008 c'est parti!

Ainsi qu'il en a été décidé par Stéphane Blanchonnet, président du Comité directeur de l'Action française (n° 2753 de L'Action Française 2000), la 56ème Université d'été de l'Action française aura lieu cette année, à la généreuse invitation de la section Béarn-Bigorre-pays basque-Landes, à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), du 28 au 31 août prochains.

Bien qu'elle soit en priorité vouée à la formation théorique et pratique, intellectuelle et physique, de la jeunesse d'Action française des deux sexes, tous les patriotes de France et de Navarre, qu'ils soient militants confirmés, simples sympathisants du Nationalisme intégral, ou encore souverainistes, y sont cordialement invités pour parfaire, dans une chaleureuse ambiance d'amitié, leur éducation politique.

Cette édition, marquée par la perte cruellement éprouvée l'an dernier du regretté Pierre Pujo, est cependant placée sous le signe de l'espérance, chère à notre Maître Charles Maurras, et sous celui des combats politiques, présents et à venir, pour la défense de l'Indépendance française et l'instauration d'un régime politique qui convienne enfin au climat de notre Pays.

Le lieu choisi pour notre Université d'été n'est pas moins symbolique. En effet, le pays basque, terre de puissants contrastes, légitimement fière de la vitalité de sa personnalité régionale marquée et de sa fidélité à la tradition, dont Biarritz est comme la tête, est aussi la terre d'élection de Maxime Réal-del Sarte, artiste de génie qui parsema sa petite patrie de chefs-d'oeuvre, fondateur des camelots du Roi et compagnon de toujours de l'AF qui jamais ne dévia de la ligne politique définie par l'Empirisme organisateur. Il demeure un modèle actuel que nous entendons propager dans la nouvelle génération de militants d'Action française.


Or, c'est par la formation doctrinale seule que s'enracinent les convictions. C'est pourquoi la section Béarn-Bigorre-pays basque-Landes, dont Philippe Fortabat-Labatut assume depuis de nombreuses années la direction audacieuse et sage, a décidé de mettre l'accent dans son cycle de formation sur les fondamentaux de notre doctrine politique : le nationalisme, la Monarchie, le corporatisme, le régionalisme. Il était naturel que cette section, l'une des plus dynamiques du Mouvement, propose le retour du camp d'été de l'AF, institution cinquantenaire, au style qui a fait son succès : vie en communauté sous la tente, conférences en plein air, découverte des richesses du patrimoine français, atmosphère salubre de camaraderie franche et loyale.

Des personnalités qualifiées venues de toute la France traiteront ainsi à l'Université d'été de Biarritz 2008, sous la direction du président Blanchonnet, des sujets les plus divers : histoire générale, locale et de l'AF ; questions politiques et économiques d'actualité ; ateliers pratiques de militantisme; idées politiques fondant notre école de pensée, le tout sous l'angle de la fidélité à notre passé glorieux et de la confiance en l'avenir que nous souhaitons tous au Nationalisme intégral.

Jeunes gens réactionnaires qui refusez le matérialisme et le relativisme ambiants, jeunes filles royalistes, lycéens, étudiants et salariés, vous sur qui reposent les chances de notre Patrie, réservez donc quelques jours de vos vacances du 28 au 31 août, pour mieux connaître les raisons qui font obligation aux Français de combattre le Système de mort qui nous empoisonne : la République européiste et ploutocratique!

Programme détaillé des conférences de la 56ème Université d'été de l'Action française

Ordre dans lequel se dérouleront les conférences de la 56ème Université d'été de l'Action française

Les sujets sont traités par des membres du corps enseignant, des professions libérales, des forces armées, par des acteurs et des témoins de notre histoire contemporaine et de celle de l'AF, enfin par des cadres nationaux et locaux du Mouvement.

- La poésie de Maurras; - La haute intelligence française, par un professeur de lettres; - L'oeuvre politique de Jacques Bainville, par Vincent Gaillère, délégué régional de l'Action française en Aquitaine et dans le Grand Sud-Ouest; - La figure du roi au Moyen-Age, par un professeur de lettres; - Un modèle de décentralisation : les libertés locales au Béarn sous l'Ancien Régime, par un professeur d'histoire; - Petite histoire de l'Action française : être lycéen d'AF avant-guerre, par un ancien vendeur volontaire de l'Action française; - Ateliers militantisme/Presse/associations, par Me Philippe Fortabat-Labatut, délégué interdépartemental de l'Action française dans les Pyrénées-Atlantiques, les Landes et les Hautes-Pyrénées; - Les Chantiers de la jeunesse : histoire et permanence, par Me Philippe Fortabat-Labatut, délégué interdépartemental de l'Action française dans les Pyrénées-Atlantiques, les Landes et les Hautes-Pyrénées. - Les réformes souhaitables de l'enseignement, par un professeur; - Les leçons des guerres coloniales, par un ancien combattant; - Le 13-Mai vu d'Oran : cinquante ans après, par un expatrié d'Algérie; - La guerre subversive aujourd'hui; - La figure du roi dans l'Antiquité, par un professeur; - La politique énergétique de la France; - L'influence de la France en Afrique; - Louis Jugnet et la pensée de Maurras; - Maurras et le thomisme, par un professeur; - Après la mort de Pierre Pujo : l'avenir du nationalisme intégral, par Stéphane Blanchonnet, président du Comité directeur de l'Action française.

Biarritz 2008: pari tenu !

Il y avait belle lurette (au moins depuis les « Jeannes interdites » des années 1990) qu’une manifestation de l’Action française n’avait soulevé, dans la province qui l’abrite, une telle polémique. C’est bon signe sur la vitalité de l’AF que d’aucuns disaient mortellement atteinte. Bien que le choix du lieu par la maîtrise du camp d’été de Biarritz 2008 ne visât pas initialement à réaffirmer l’appartenance française de cette province légitimement fière de sa forte personnalité et de la persistance de sa culture traditionaliste, il faut reconnaître qu’il met en évidence à la perfection la profonde actualité de la doctrine régionaliste du Maître du nationalisme intégral : sub Rege respublica, le Roi en ses conseils, le peuple en ses états.

Or donc, dès avant l’ouverture des portes de notre 56ème Université d’été, l’organe gauchiste de la jeunesse séparatiste Ekaïtza, n° 1139 du 27 août, s’époumonait, à l’aide d’un article aussi risible que tendancieux assimilant arbitrairement Action française et fascisme, à mobiliser le dernier carré des sectateurs de l’autarcie internationaliste basque. A posteriori, le n° 1140 du même périodique devait tenter de justifier son activisme en faisant, bien maladroitement et au prix de nombreux contresens, l’exposé de nos doctrines : même le diable porte pierre, disait Mistral !

Cependant que le sérieux et apolitique Journal du Pays Basque du 2 septembre devait comptabiliser une cinquantaine de participants par jour à notre camp d’été, on vit paraître, à la journée « portes ouvertes », dix-huit purs produits de la société de consommation, parfaitement identifiés, qui se rassemblèrent mornement, comme les bœufs vont à l’abattoir, devant le lieu de notre Université, quartier de Parme. Aucun slogan ne fut proféré, seule une pauvre banderole portait : « Faxistei egurra ! Royaliste, fasciste, on vous attends » (sic). Il ne conviendrait pas de donner à cette rodomontade puérile, visant à cacher la réalité de la perte de vitesse des séparatistes, plus d’importance qu’elle n’en mérite, d’autant plus qu’à aucun moment les activités de notre Université d’été ne s’en sont trouvé perturbées, qu’il s’agisse des conférences magistrales, des ateliers pratiques et des sorties militantes qui firent connaître l’Action française à la population, ou encore des loisirs encadrés à la Grande Plage.

En particulier, les causeries sur l’Action française au pays basque depuis mai 1968, la figure du roi dans l’Antiquité, la crise de l’Autorité par Gaël Fons, les influences occultes dans la Justice de Me Méry et celle de clôture du président Blanchonnet (cf. L’AF 2000 n° 2754) se poursuivirent, pour le plus grand intérêt des participants. L’émouvant dépôt d’une superbe gerbe de lys, généreusement offerte par les Dames d’Action française et choisie par les Jeunes Filles royalistes de Biarritz, prévue au monument aux Morts basques de Saint-Jean-de-Luz, dû au ciseau de Maxime Réal-del Sarte, a été effectué comme prévu par notre délégation en début d’après-midi.

Cependant, on doit noter que les séparatistes ne s’y sont pas trompés : c’est bien le Centre royaliste d’Action française présidé par Stéphane Blanchonnet, la fédération Aquitaine-Grand Sud-Ouest de Vincent Gaillère et la dynamique section Béarn-Bigorre-pays basque-Landes dirigée par Me Philippe Fortabat-Labatut qui sont, de Dunkerque à Biarritz, le seul rempart de l’Unité française et du Bien commun, face à la démission de la République atlantiste de Sarkozy, ses préfets et ses généraux, et contre l’Europe totalitaire et raciste aux cent drapeaux et à la monnaie unique que nous concoctent autocrates de Bruxelles et financiers de New-York…

La cohésion inébranlable dans l’adversité est bien la marque de fabrique de notre école de pensée. Nous exprimons toutes nos félicitations aux jeunes gens réactionnaires et aux jeunes filles royalistes pour leur courage : ils ont forcé notre admiration. Biarritz 2008 aura servi à convaincre tout le public patriote et souverainiste de la région qu’en dehors du Roi, il ne saurait y avoir de solutions viables aux problèmes français de tous ordres, en particulier la nécessité d’une saine décentralisation, libérée des pressions ploutocratiques et partisanes centrifuges, qui vont encore se déchaîner l’année prochaine lors des élections européennes et régionales…

Notre force n’est donc pas seulement d’avoir raison, mais de « saisir l’avantage que le fait d’avoir raison vaut à une politique » (Bainville) : les royalistes d’Action française ont prouvé encore une fois par leur volonté, leur endurance et leur courage qu’ils sont des hommes sur lesquels la France pourra compter à l’avenir. Rendez-vous est pris avec confiance pour la 57ème Université d’été de l’AF ! Merci pour tout, amis et commanditaires d’Ekaïtza !

Camp Maxime Real del Sarte 2009

Dans la Lettre d'information du Centre royaliste d'Action française du 25 août 2009 parut le communiqué suivant :

Communiqué d'Olivier Perceval, président du CRAF

À l’intention de tous les militants, adhérents et sympathisants de notre mouvement.

La Politique de la terre brûlée

Ce samedi 22 août 2009, je me suis présenté au château de Lignières au Camp Maxime Réal Del Sarte, où j'ai été aussitôt accueilli par Thibaut Pierre et Sébastien de Kerrero. Ceux-ci me prirent à part pour me signifier que j'étais le bienvenu en tant qu'individu, mais que je ne pourrai rester si je me présentais comme président du CRAF. Je m'étonnais en rappelant que ce camp était celui du CRAF et que par conséquent, ce ne pouvait être qu'au titre du CRAF que je me présentais. On me fit savoir alors, que le CMRDS était indépendant et que, dans la mesure ou le Secrétaire Général Etudiant, Matthieu Devault, était démissionnaire, par « amitié politique », le CRAF n'était plus le bienvenu à Lignières. Matthieu m'avait appelé l'avant-veille par téléphone pour effectivement me présenter sa démission : je lui renouvelais alors ma confiance, le maintenant dans ses fonctions de secrétaire étudiant d'Ile-de-France et lui proposais d'en parler avec lui à l'occasion de mon passage à Lignières afin d'éclaircir ses motifs.

Je prends acte de la décision du président du « CMRDS », association loi 1901, donc effectivement juridiquement indépendante du CRAF.

Je ne puis croire que ce « coup » n'avait pas été préparé me laissant appeler en toute confiance les militants à se rendre à cette session. Il s'agit là d'un abus de confiance dont les jeunes militants sont l'enjeu et les otages.

En effet, le camp qui se déroule à Lignières n'est désormais plus celui du CRAF alors que nous avons appelé à ce titre les militants par tracts, articles sur le blog et même dans le journal « AF 2000 », malgré les réticences du comité directeur qui m'a suivi sur ce point. C'est un véritable « Hold up ».

Un certain nombre de mes amis avaient attiré mon attention sur les intentions malveillantes qu'ils croyaient déceler chez quelques-uns depuis plusieurs mois. Je n'avais jusqu'alors pas voulu prêter foi à ces propos, étant persuadé qu'après une année militante plutôt en progression et des relations plus pacifiées avec les autres acteurs de l'Action Française, l'esprit du « bien commun » l'emporterait sur celui de l'intrigue...

Cela n'a malheureusement pas été le cas et les responsables de cet état de fait portent une lourde responsabilité.

Au cours de l'entretien qui s'est déroulé dans le calme et la courtoisie, Sébastien de Kerrero a déclaré qu'il ne croyait plus en l'avenir de l'AF. Je mets donc en garde les militants, qui pourraient avoir étés déstabilisés par son éloquence, de bien considérer l'impasse vers laquelle lui et ses amis d'aventure sont susceptibles de les emmener.

J'appelle, dès la rentrée de septembre, les militants à entrer en contact avec Romain, le secrétaire général du CRAF, ou moi-même pour mettre en place les campagnes 2009-2010 afin de consolider et développer la présence de l'AF au plus près du pays réel.

Vive la France, Vive le Roi

Camp Maxime Real del Sarte 2010

En 2010, suite à un conflit entre la direction du CRAF et l'équipe ayant eu en charge le camp en 2009, cette dernière diffusa le communiqué suivant :

"Depuis plusieurs années le CMRDS est animé par une équipe dynamique qui a su allier la prospection politique dans un esprit studieux et une ambiance amicale et détendue qui fit les succès des camps de ces dernières années.

- Le CMRDS, association indépendante, est ouvert à tous les royalistes et nationalistes de France depuis plusieurs années. Le CRAF, présidé par Olivier Perceval, a tenté un hold-up sur le travail et la notoriété du Camp Maxime Real del Sarte, en utilisant l’acronyme CMRDS de façon malhonnête pour désigner le camp organisé par le CRAF cette année. Cette manœuvre est d'autant plus inqualifiable qu’Olivier Perceval avait été nommé à la tête du CRAF par le président du CMRDS et qu'il a toujours reconnu l'indépendance de l’association « CMRDS ».

- Nous appelons donc nos amis à prendre acte du fait que l'université d'été du CRAF portant fallacieusement le nom de Camp Maxime Real del Sarte ne peut prétendre à une quelconque continuité avec les CMRDS de ces dernières années à Lignières qui ont fait sa notoriété.

- Dans la fidélité aux travaux effectués ces dernières années et afin d'y retrouver l'équipe et l'ambiance qui ont fait son succès, le CMRDS appelle à se rendre à l'université d'été de Dextra qui se tiendra au château de Lignières du 20 au 29 août 2010."

De son côté le CRAF rendit compte de la tenue de son université dans les termes suivants :

Une université d’été porteuse d’espérance

L’université d’été de l’Action française s’est déroulée cette année dans les Hautes-Alpes, du 23 au 29 août 2010. Au programme : des conférences et des cercles d’études, du sport et du cinéma, des repas animés… Retour sur une semaine bien remplie.

C’est dans les Hautes-Alpes, à mille mètres au-dessus du niveau de la mer, au milieu d’un cercle de montagnes dont les sommets semblent monter la garde autour de la superbe maison-forte de leurs hôtes, Christiane et Jean, que les militants d’Action française étaient venus prendre une cure d’altitude mentale en cette fin d’été 2010.

Autour d’un prince français.

Revigorés par le bon air et l’excellente cuisine de leur intendante, Clotilde, réchauffés par un soleil qui a presque toujours été au rendez-vous, les participants à la 57e édition du Camp Maxime Real del Sarte étaient dans les meilleures conditions pour suivre le programme d’étude que leur avait concocté Stéphane Blanchonnet. En reprenant chacun le titre de l’un des chapitres du livre du prince Jean de France, Un prince français, les intervenants ont dessiné tout au long de la semaine les grandes lignes de la doctrine et du projet que nous voulons proposer aux Français.

Maxence Hecquart a ouvert le chemin sous le signe de la « Justice » en montrant combien ce concept à la fois capétien et chrétien était incompatible avec l’égalitarisme démocratique. Le même Maxence Hecquart nous a aussi enchantés par sa vigoureuse défense des racines chrétiennes de la France. Puis ce fut à Grégoire Dubost de parler « Politique étrangère » et de démontrer la nécessité d’une connaissance précise des institutions et des mécanismes européens pour mieux raisonner sur l’intérêt national français. Vincent de Schuyteneer chercha pour sa part à établir les constantes dans la politique de « Défense » de la France. À son tour, Axel Tisserand nous invita à réfléchir sur les « Institutions » passées, présentes et à venir de notre pays. Bernard Pascaud s’exprima une première fois sur « l’Éducation » pour expliquer les échecs des politiques d’enseignement depuis la guerre et une seconde fois pour nous présenter la personne et l’action de celui qui incarne nos espérances : Jean, duc de Vendôme, dauphin de France. Joël François analysa les paradoxes de l’art contemporain et son divorce avec le beau. Marc Savina s’appliqua à montrer comment la connaissance de « l’Histoire » en tant que science était indispensable aux royalistes pour mener leur combat. Stéphane Blanchonnet parla de la « France » et de son identité à travers les différentes théories de la nation, qu’elles soient royalistes ou républicaines. Michel Michel réfuta l’anthropologie des Lumières au moyen des outils des sciences humaines. Henri Letigre, enfin, dans une conférence vraiment magistrale sur « l’Économie » nous donna les clés de compréhension de la crise que nous traversons. Des étudiants assidus et bien entourés

Des cercles d’étude sur l’histoire de l’Action française, la décentralisation, les objections à la monarchie et leur réfutation, la légitimité et beaucoup d’autres sujets, dirigés par Stéphane Blanchonnet, Marc Savina ou Bernard Pascaud, ainsi que le ciné-club en soirée (où l’on visionna et commenta La Ferme des animaux, d’après George Orwell, Le Guépard de Luchino Visconti d’après le livre du prince de Lampedusa et The Queen de Stephen Frears), complétèrent ce programme. La formation du corps non plus ne fut pas oubliée avec la pratique quotidienne du rugby ou de la boxe.

Cette édition de l’université d’été de l’Action française fut aussi l’occasion de fructueuses réunions de travail entre les responsables du mouvement pour préparer la rentrée politique. Si les étudiants étaient, comme il se doit, la catégorie la plus représentée, la présence, en plus grand nombre que d’ordinaire et pendant la totalité du camp, des cadres adultes de Paris et de province fut particulièrement positive. Quant à la participation active de Louis Juhel et Bernard Pascaud à ce CMRDS, elle témoigne du retour à l’unité du mouvement maurrassien.

À souligner pour finir : la bonne humeur à table autour des chants traditionnels, l’assiduité et le sérieux des campeurs lors des conférences et des cercles, l’autorité bienveillante mais efficace de Romain, le chef de camp, l’énergie et le dévouement de Jean-Baptiste.

Camp Maxime Real del Sarte 2011

Annonce du camp

Le Camp Maxime Real del Sarte 2011 c'est :

- Une direction des études assurée par Bernard Pascaud (Président du Comité Directeur de la Restauration nationale), Stéphane Blanchonnet (Président du Comité Directeur de l'Action française) et François Marcilhac (éditorialiste de l'Action française 2000).

- La présence comme orateurs d'universitaires, d'écrivains et d'enseignants tels que Frédéric Rouvillois, Maxence Hecquard, Michel Michel, Jean-Philippe Chauvin, etc.

- Une permanence constante de cadres : Marc Savina, François Marcilhac, Olivier Dazat, Olivier Perceval, etc.

- Un lieu historique : La Gaubretière où le 27 février 1794, la colonne infernale Huché massacre 107 à 128 habitants. La Gaubretière est le Panthéon de la guerre de Vendée.

Compte-rendu du camp

Les journées se sont enchaînées au domaine du Sourdy en plein cœur de la Vendée militaire où s’est activée durant une semaine une partie des jeunes étudiants et lycéens de l’Action Française.

A raison de deux conférences, un cercle d’étude et divers ateliers par jour, à quoi s’est ajoutée l’heure quotidienne de sport, le temps est passé vite au point que nous avons été surpris de découvrir que le camp touchait à sa fin, ce matin.

Vendredi soir, une trentaine d’entre nous a découvert la cinéscénie du Puy du fou : un moment fort... et militant !

A l’année prochaine, toujours plus nombreux !

Camp Maxime Real del Sarte 2012

Camp 2012

CMRDS 2012 : Une semaine durant...

Une semaine durant, les jeunes nationalistes et royalistes de l’Action Française ont participé au Camp Maxime Real Del Sarte. C’était l’occasion de recevoir une formation intensive aux plans doctrinal, militant et sportif dans une ambiance studieuse et festive à la fois, propre à l’AF.


C’est une centaine de jeunes qui, le long de la semaine, ont participé au camp. On note la forte participation de la section parisienne, la présence de Marseillais, Bordelais, Versaillais, Grenoblois, Foreziens, Lyonnais ou Niçois…

La première journée de ce CMRDS 2012 fut teintée par une excellente ambiance dans la belle tradition de camaraderie d’Action française. Tous les campeurs ont suivi avec attention et assiduité les cercles de réflexion, lesquels se terminent bien souvent en débats animés et constructifs auxquels participa souvent Olivier Perceval.

Une belle soirée festive clôtura l’ouverture de ce camp nationaliste 2012.

Le lendemain matin, et comme chaque jour lors du rassemblement, la Royale retentit dans le domaine du château d’Ailly. Les études commencèrent par une conférence de Stéphane Blanchonnet sur la "démocratie religieuse". Nous continuâmes avec une conférence de Bernard Lugan ayant pour thème : "La démocratie individualiste destructrice de l’Afrique".


Après un déjeuner animé de chants enthousiastes, un groupe put comprendre le nationalisme avec l’aide de Bernard Pascaud, tandis qu’un autre réfléchissait sur la démocratie et le libéralisme, débat dirigé par Nicolas, étudiant parisien. Un atelier nous informa ensuite des techniques de communication en politique, centré particulièrement sur la rédaction de tracts. Une séance de sport, dirigée par Geoffrey, nous permit d’être fidèles à l’adage "un esprit sain dans un corps sain".


La journée s’acheva par l’intervention de Sylvain Roussillon sur "la Génération Maurras" (génération militante très active dans les années 80-90).

La 3ème journée de camp débuta par un grand atelier de communication animé par Joël. Il s’agissait d’apprendre à monter intelligemment une vidéo, à prendre des photos pertinentes et à décortiquer nos prises de parole devant un large public. A midi, nous déjeunions dans l’herbe au bord d’un lac avant de passer une après-midi sportive entre natation et football. 
La journée se conclut par une dégustation au cœur d’un vignoble roannais. L’accueil et la pédagogie du vigneron furent des plus appréciés.

Une conférence de François Marcilhac sur la décentralisation ouvrit la quatrième journée, suivie par une intervention de Bernard Pascaud portant sur L’Enquête sur la Monarchie -œuvre de Maurras-. 
Les étudiants ont pu, l’après-midi, réfléchir sur les institutions européennes puis apprendre à gérer et animer une section d’AF.

Ce jeudi fut marqué par un entraînement géant du Service d’Ordre, préparé par son charismatique responsable. Il s’agissait de sécuriser une manifestation mais la présence de « perturbateurs » allait gâcher la fête…

La soirée était l’occasion de visionner Mourir à 30 Ans, film retraçant la construction de la Ligue communiste afin de tenter d’y trouver des pistes de stratégies et d’actions politiques.

Le vendredi débuta par une conférence de Frédéric Rouvillois sur L’Avenir de l’Intelligence - autre œuvre de Maurras-, suivie d’un atelier politique puis d’un atelier sur la répression. Après le déjeuner, Henri Letigre nous présentait brillamment les mécanismes de la crise économique et ses liens avec la nature du régime.

L’après-midi, les étudiants se sont entraînés à vendre l’Action Française 2000 à la criée, en plus du sport quotidien.

Pendant le repas, encore plus festif que d’habitude, les jeunes campeurs ont fortement chanté la « chanson de Luigi », créée afin de remercier notre chef de camp pour son énorme travail, ainsi que François, son excellent adjoint. 
La soirée fut mémorable pour ceux qui tenaient encore debout !

La « journée portes ouvertes » du samedi commença par une intervention de Michel Michel au sujet de la crise du lien social. Une table ronde s’est ensuite tenue l’après-midi intitulée « L’œuvre de Maurras à l’épreuve de la crise » avec Stéphane Blanchonnet, François Marcilhac et Frédéric Rouvillois.
La fin de journée, occupée par le rangement et les départs, referma la page d’une année mouvementée pour ouvrir celle d’une année qui promet d’être encore plus dynamique !

Rendez-vous à la rentrée, ...dans quelques jours !

Antoine Desonay, responsable étudiant

Camp Maxime Real del Sarte 2013

Annonce du camp

Du 25 au 30 août se tiendra, à côté de Roanne, le Camp Maxime Real del Sarte, université d'été d'AF. Seront notamment abordés comme sujets "les printemps arabes" par Bernard Lugan, Les "Figures de la légitimité" par Stéphane Blanchonnet, "Révolution et mythe de l'égalité" par Axel Tisserand, les "Tentatives insurrectionnelles" par Sylvain Roussillon, "L'extension du domaine de la lutte" par Philippe Mesnard, "Si le coup de force est possible" par Michel Michel, "Reprendre le pouvoir" par François Marcilhac, "La révolte des Nations" par Alain Soral, "Vers le coup d'Etat", par Michel Michel,etc.

L'université se clôturera par une réunion publique, dans le centre de Lyon, organisée par le Cercle Anthinéa, qui aura lieu le samedi 31 août entre 14 et 18h. Le thème de cette réunion est "Du printemps français à la prise du pouvoir". Interviendront, Stéphane Blanchonnet (Président du Comité Directeur de l'AF), Frédéric Pichon (Collectif des Avocats contre la Répression Policière), Isabelle Fradot (Les Enfants des Terreaux), Béatrice Bourges (Soutien du Printemps Français), Olivier Perceval (Secrétaire-général de l'AF) et Frédéric Rouvillois (constitutionnaliste) .

Un banquet de l'AF Lyon suivra (avec la participation des intervenants de la réunion publique).

Compte-rendu du camp

CMRDS 2013 : le reportage

En doublant le nombre de campeurs de son UDT, qui a réuni 150 participants , l’Action française n’a fait, du 25 au 31 août au Château d’Ailly près de Roanne, que recueillir les fruits légitimes d’une année militante très riche — merci Taubira ! —, tout en amplifiant par un saut quantitatif plus qu’appréciable la dynamique observée depuis trois ans et que la vingtaine d’adhésions enregistrées parmi les nouveaux campeurs sur six jours seulement — les filles un moment surpassant les garçons — n’a fait que vérifier.

C’est que l’Action française, conformément à sa tradition, sait allier l’action et la raison : délaissant un activisme et un intellectualisme également stériles, préférant mettre l’intelligence au service du bien commun, elle a toujours refusé la démagogie, faisant confiance aux compétences diverses de ses militants, mais exigeant toujours d’eux le maximum.

C’est pourquoi elle sait marier — un mariage, celui-là, qui n’est pas contre-nature — l’enseignement d’une doctrine forte et toujours réactualisée à la préparation physique aux luttes à venir, l’un ne pouvant aller sans l’autre. D’où un programme de travail — oui de travail, mais toujours dans la bonne humeur — sur plusieurs plans.

Tout d’abord, le matin, une double série de conférences : une première, axée sur les fondamentaux de la doctrine, sans cesser d’être en lien avec les révolutions nihilistes en cours, la seconde développant le thème retenu pour l’UDT 2013 : « Reprendre le pouvoir ».

Un auditoire attentif

C’est ainsi que, le lundi matin, après un questionnaire de niveau et une première revue de presse — créée par Maurras pour l’AF quotidienne avant la première guerre mondiale —, l’africaniste Bernard Lugan a ouvert la première série de conférences par la géopolitique — une autre tradition de l’AF —, en l’occurrence celle des Printemps arabes.

Le lendemain, François Marcilhac, directeur éditorial de L’AF 2000, traita à fond la question du mythe révolutionnaire de l’égalité, au nom duquel l’actuel gouvernement prétend imposer une « réforme » totalitaire de civilisation. Le mercredi, ce fut au tour de Stéphane Blanchonnet d’évoquer différentes figures de la légitimité — notamment Jeanne d’Arc et Antigone —, s’appuyant sur des textes fondamentaux de Maurras dont l’actualité est saisissante. N’oublions pas que pour Maurras, c’est Créon l’anarchiste car sa démesure dissout l’Etat quand Antigone, qui respecte les lois non écrites, est la « petite légitimiste ». Une légitimité avec laquelle Hollande a rompu... Le jeudi, le jeune philosophe Paul C. a abordé la question de la rupture anthropologique, démarche nihiliste qu’il n’a pas hésité à faire remonter à la révolution française et qui aujourd’hui atteint son paroxysme avec le mariage homo, la théorie du gender, la PMA et la GPA, sans oublier la réduction des embryons humains au statut de matériau pour la recherche scientifique ou, bientôt, la légalisation de l’euthanasie... Vendredi, enfin, Léo G. et Pierre B., jeunes intellectuels d’Égalité & Réconciliation Rhône-Alpes venus au camp animés par une saine curiosité politique, abordèrent la question des racines catholiques du courant social d’Action française, ainsi que l’histoire du Cercle Proudhon.

La seconde série de conférences tourna plus spécifiquement autour du thème du camp, Reprendre le Pouvoir : Philippe Mesnard, rédacteur de l’ancienne revue Les Epées, évoqua, après une année de contestation qui se cherche un second souffle, l’Extension du domaine de la lutte, tandis que Sylvain Roussillon, un des responsables historiques de la Génération Maurras des années 90 fit l’histoire des tentatives insurrectionnelles notamment royalistes afin d’en tirer des enseignements.

Le sociologue Michel Michel évoqua les conditions du coup d’Etat, avant que, clôturant la semaine, François Marcilhac ne reprenne la parole pour mettre en valeur la confluence des deux séries de conférence, en traitant de l’ouvrage majeur de Pierre Boutang Reprendre le pouvoir : reprendre concrètement un pouvoir confisqué par l’oligarchie ploutocratique suppose en effet préalablement de reprendre la question même du pouvoir en montrant à nos concitoyens combien la démocratie est une imposture car elle est le règne du mensonge.

Oui, il faut délégitimer la république aux yeux de nos concitoyens, en leur faisant perdre ce réflexe, acquis à l’école et entretenu par les media, de la considérer comme synonyme du bien commun et de la liberté, alors qu’elle n’est dans les faits que la dictature des ploutocrates et le règne de l’étranger. La république ne va-t-elle pas jusqu’à nous rendre étrangers à nous-mêmes via notamment une immigration galopante ou des lois sociétales qui sapent les fondements de notre civilisation gréco-latine et chrétienne en sapant l’identité du peuple, de la société, jusqu’à celle des personnes (théorie du gender) ?

Faire perdre toute légitimité à la république, c’est engager cette contre-révolution des esprits et des cœurs comme étape préalable à la contre-révolution politique. Créer un état d’esprit royaliste, comme disait Maurras...

Car il s’agit bien de reprendre le pouvoir. Les ateliers politiques de l’après-midi sur les fondamentaux de la doctrine maurrassienne (politique naturelle, égalité et progrès, démocratie et libéralisme, nationalisme, politique et morale, royalisme, les institutions et la décentralisation) précédaient des ateliers pratiques (tracter, afficher, animer une section, faire face à la répression, communiquer, animer les réseaux sociaux, etc.) plus concrets, avant que la pratique sportive (mens sana in corpore sano) ne termine, ou presque, une journée de formation bien remplie, car chaque groupe devait préparer à tour de rôle une revue de la presse sur les événements politiques de la journée et la lecture qu’en faisaient les media.

Notons aussi la venue de deux invités de marque, le vendredi, pour clore la trop courte semaine du CMRDS au château d’Ailly. Alain Soral, président d’Égalité et réconciliation, prononça une allocution sur le thème « La Révolte des nations », suivie d’un débat approfondi : où comment la nation demeure le seul rempart contre la dictature de l’oligarchie mondiale.

Quant à Maître Olivier Pichon, fondateur du Collectif des Avocats Contre la Répression Policière (CARP) , il évoqua la répression d’un gouvernement qui, ne se contentant plus d’être illégitime, flirte avec l’illégalité dans les méthodes employées pour réprimer un mouvement national historique de refus d’un totalitarisme d’un nouveau genre. Et dire que certains benêts de droite regardent encore Manuel Gas avec les yeux de Chimène !

Maître Pichon s’opposa également avec virulence à la guerre américaine dans laquelle Hollande veut nous embarquer avant de joindre sa voix aux chants d’AF qui ponctuent les repas et lancent la veillée.

Non contents de participer activement à la semaine de formation la plus exigeante du paysage politique étudiant, nos militants ont terminé samedi 31 en encadrant la manifestation du Printemps des Libertés au cours de laquelle Olivier Perceval, Secrétaire Général, a pris la parole au nom de l’Action française.

Si le déroulement du camp préfigure celui de l’année militante, alors celle-ci fera date. La qualité des interventions et des participants nous permet d’afficher un optimisme et une confiance dont nous aurons besoin tout au long de l’année : « Au nom des résultats acquis, en vue des résultats possibles, l’Action française demande à tous les royalistes, anciens ou nouveaux, un concours ardent, dévoué, incessant. » (Charles Maurras, Si le coup de force est possible)

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