Maxime Real del Sarte

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Maxime Real del Sarte
Jeanne d'Arc par Maxime Real del Sarte
Maxime Real del Sarte (1888-1954) était un sculpteur français, mutilé de guerre, fondateur et chef des Camelots du roi.

Biographie

Maxime Real del Sarte est né le 2 mai 1888 à Paris dans une famille très ouverte au monde de l'art et qui compta parmi ses membres le grand peintre italien Andrea del Sarto que François Ier fit venir en France pour les embellissements de Fontainebleau.

Il entra à l'École des Beaux-Arts en 1908. Le matin même du concours, il s'engagea politiquement, du côté des antidreyfusards : pénétrant au Palais de justice de Paris, il se présenta à l'audience solennelle de rentrée de la Cour de Cassation et, apostrophant les magistrats , les accusa de « forfaiture » à propos du dernier pourvoi de l'affaire Dreyfus.

C'est après cet événement qu'il prit contact avec les leaders de l'Action française. « Charles Maurras, Léon Daudet, Jacques Bainville, Maurice Pujo, Henri Vaugeois, Léon de Montesquiou, cette élite réfléchie venue des formations les plus diverses [...] ne s'y trompa point. Tous mesurèrent l'appoint qui entrait avec ce très jeune homme... » écrit Anne Glandy dans le livre qu'elle lui a consacré.

Ayant rejoint les Camelots du roi dont il devint président du comité directeur en 1908, il fut dès lors de tous les combats du mouvement nationaliste et monarchiste, parmi lesquels la célèbre affaire Thalamas, du nom de cet historien qui essaya de professer à la Sorbonne un cours insultant sur Jeanne d'Arc ; elle valut à Maxime Real del Sarte un séjour de dix mois à la prison de la Santé.

Maxime Real del Sarte, catholique fervent, fut toute sa vie un admirateur de Jeanne d'Arc à laquelle il consacra de nombreux travaux. « Sa personne, écrit le Baron de Tupigny, fut dominée par la sainte dont il dira plus tard : "Je fus toujours son serviteur." Il s'est battu pour elle toute sa vie. »

Blessé aux Eparges, sur le front de Verdun le 29 janvier 1916, Real del Sarte dut être amputé de l'avant-bras gauche. Il n'en reprit pas moins son métier de sculpteur et l'œuvre qu'il avait conçue en mars 1914, Le Premier Toit, reçut le Grand Prix national des Beaux-Arts en 1921. Anne André Glandy la décrit : « Un homme et une femme agenouillés l'un en face de l'autre : dans un geste de protection l'homme relève la femme et la maintient tandis qu'avec tendresse elle cherche à s'appuyer sur lui. C'est le principe de la clef de voûte, la base de toute architecture. » Charles Maurras écrira un poème pour cette œuvre.

Dès lors la notoriété de l'artiste alla grandissant, tant parmi ses amis que dans le monde officiel dont il reçut de nombreuses commandes. « De la main qui lui restait, note René Brécy, il a modelé cent ouvrages très variés, davantage peut-être conçus dans une méditation à la fois enflammée et subtile. Ne pouvant manier le ciseau, il a dirigé avec une étonnante maîtrise celui des praticiens, choisis entre tous, auxquels il lui fallait confier l'exécution de ses maquettes. »

Toujours fidèle à ses idées, à ses amis, à son prince - Philippe d'Orléans d'abord, qu'il connaissait depuis 1913, puis le duc de Guise et enfin le comte de Paris -, il avait fondé une association qu'il nomma Les Compagnons de Jeanne d'Arc, sous l'égide de laquelle il travailla à obtenir la levée de la condamnation prononcée par le Vatican à l'encontre de l'Action française, en 1926. Cette condamnation était une manœuvre politique, résultant de la pression des démocrates-chrétiens sur le pape Pie XI et de tractations secrètes entre la République et le Vatican. Réponse des dirigeants catholiques de l'Action française: «Non possumus» «Sur le terrain religieux. L'Eglise n'a pas et n'aura jamais de fils plus soumis et plus dévoués que nous. Sur le terrain politique, nous avons le devoir de conserver notre juste liberté». (la levée fut obtenue en juillet 1939).

Il était encore aux premiers rangs, et fut d'ailleurs blessé, lors de l'émeute antiparlementaire du 6 février 1934.

De même, en 1952, intervint-il, avec Henry Bordeaux, auprès du Président de la République Vincent Auriol pour obtenir la grâce médicale de Charles Maurras, condamné à la réclusion à perpétuité pour intelligence avec l'ennemi, par la cour de Justice de Lyon en 1945.

Maxime Real del Sarte est mort le 15 mai 1954.

Souvenir

Les jeunesses d'Action française maintiennent le souvenir de Maxime Real del Sarte en donnant son nom à leur camp estival annuel de formation.

Source

  • Anne André Glandy, Maxime Real del Sarte, Plon, 1955.
  • L’œuvre de Maxime Real del Sarte, préface du Baron Meurgey de Tupigny, Conservateur aux Archives Nationales, Plon, 1956.

Lien externe