Crise du Centre royaliste d'Action française de 2008

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Après le décès de Pierre Pujo, en novembre 2007, une "crise de succession" toucha le Centre royaliste d'Action française. Philippe Champion ayant été nommé à la tête de l'Action française 2000 et Thibaut Pierre secrétaire général du mouvement (poste où il était assisté par Sébastien de Kerrero), ils se trouvèrent rapidement en conflit avec Stéphane Blanchonnet, président du Comité directeur de l'Action française.

Ce conflit était pour une part personnel et pour l'autre idéologico-stratégique, l'équipe Champion-Pierre étant favorable en même temps à une liaison plus étroite du mouvement avec le courant souverainiste et à une alliance avec les mouvement monarchistes modernistes (Nouvelle action royaliste, Manants du roi, etc.), alors que l'équipe Blanchonnet refusait toute alliance autre qu'avec la Restauration nationale.

A partir de mai 2008, date où Philippe Champion et Thibaut Pierre furent démis de leurs responsabilités, il exista deux journaux concurrents (Action française 2000 et Aspects de la France - le nom ayant été réveillé), deux permanences et deux Camps Maxime Real del Sarte.

Un accord de conciliation entre les deux tendances concurrentes fut conclu au début de l'automne, mais le conflit se réveilla durant l'été 2009 avec la prise d'indépendance du Camp Maxime Real del Sarte et des affrontements physiques.

L'équipe liée à Thibaut Pierre fonda par la suite le groupe Dextra.

Texte à l'appui

Article publié dans L'Action Française 2000, n° 2751, du 3 juillet 2008

Communiqué du Comité directeur de l'Action française

Le Comité directeur de l'Action française, réuni le 10 mai 2008, veille du cortège de Jeanne-d'Arc, a souhaité à cette occasion redire sa fidélité à tout ce qui fait l'Action française, son combat et ses raisons.

Fidélité au nationalisme, dont le souverainisme n'est qu'un aspect - particulièrement important aujourd'hui - mais qui doit être complété et corrigé par une critique de l'idée de souveraineté populaire.

Fidélité à la Monarchie, sans laquelle tout ce que veut conserver le nationalisme se perd nécessairement et en premier lieu la souveraineté elle-même.

Fidélité à la Maison de France et à son Chef, Mgr le Comte de Paris, Duc de France, sans lesquels le recours au Roi reste théorique, abstrait et par là même inefficace.

Fidélité à l'histoire de l'Action française dont nous pouvons être fiers et que nous assumons dans son ensemble sans esprit de repentance.

Fidélité à Pierre Pujo, à son désir de faire de l'Action française et de son Journal une œuvre d'abord et essentiellement politique dont la principale caractéristique soit de porter sur les faits de l'actualité la plus quotidienne un regard supérieur éclairé par la raison, le bon sens et le souci du Bien commun.

Le Comité directeur a également souhaité rappeler à tous les responsables du Mouvement et du Journal ainsi qu'aux délégués locaux que toute autorité s'exerçant à l'Action française tire sa légitimité du Comité directeur et est donc responsable devant lui."

Signé: Stéphane Blanchonnet Président du Comité directeur de l'Action française.

Ce communiqué était suivi de ce paragraphe:

L'Action française a traversé quelques remous ces dernières semaines. Le président du Comité directeur, Stéphane Blanchonnet, avait demandé la publication du communiqué reproduit ci-dessus dans le numéro 2749 du Journal. Il entendait rappeler la fidélité de l'AF à l'héritage dont elle est dépositaire, répondant à l'inquiétude de nombreux sympathisants. S'étonnant des opinions "néo-légitimistes" du nouveau directeur de la rédaction, certains s'imaginaient, par exemple, que l'Action française avait renié son soutien à la Famille de France ! Nous nous devions de rassurer nos lecteurs.

Mais tous nos collaborateurs ne l'ont pas entendu de cette oreille. Le soir du bouclage, un groupe de "militants" a envahi le bureau de la rédaction. Bien décidés à nous empêcher de travailler sereinement, ils exigeaient le retrait du communiqué ou, à défaut, celui des articles dont ils étaient les auteurs. Dans ces conditions, il était impossible de terminer la fabrication du Journal, dont le bouclage - fort laborieux - est intervenu avec une semaine de retard.

En conséquence, Philippe Champion et Thibaut de Pierre de Bernis ont été démis de toute responsabilité à l'Action française par le président du Comité directeur. Les activités du Mouvement s'en trouvent perturbées, mais les Camelots du roi restent mobilisés : nous saluons leur dévouement exemplaire, et vous invitons à rejoindre dès maintenant leurs équipes de vendeurs!

Des rumeurs ont annoncé la disparition du Journal. En dépit des difficultés, la parution continue, vous en êtes les premiers témoins. Marielle Pujo continue d'en assurer la responsabilité légale ; de jeunes collaborateurs se sont impliqués, soulageant à peine Michel Fromentoux, le rédacteur en chef, dont la charge est toujours aussi lourde... Ils ont besoin de votre aide! Une aide financière bien sûr : vos contributions à la souscription, même modestes, sont une nécessité vitale. Mais nous comptons également sur vos réactions : que vous soyez déçu ou enthousiasmé par le Journal que vous tenez entre les mains, faites-le savoir! Vos commentaires façonneront peu à peu l'évolution d'un organe dont la fidélité à l'héritage d'AF ne saurait se confondre avec un quelconque conservatisme. L'avenir nous appartient, à nous de préparer le retour du Roi!