Prométhéen

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Caractéristique centrale, suivant certains auteurs, de la mentalité tragique de l'homme européen.

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Le feu intérieur de l'homme européen

Prométhée apporte le feu aux hommes et les dieux le punissent. Enchainé, ses viscères sont dévorées par un vautour, mais se reconstituent éternellement. L'homme européen possède un feu intérieur qui le consume, le détruit, mais en même temps l'élève. Il est à la fois suicidaire et auto-constructeur. Il est ce que Heidegger appelait, utilisant un terme grec, le deïnotatos, « le plus risqué ».

Le prométhéisme, que la « soumission à Dieu » des religions du Salut n'a jamais pu entamer, se caractérise, dans toute l'histoire européenne par une volonté d'« égaler le divin ». Il est un mélange de volonté de puissance titanesque (au sens jungerien du terme), d' hubris, de rationalité et de prise de risques. Ni « bien » ni « mal », ni bénéfique ni maléfique, il est une force intérieure qu'il faut sans cesse maitriser. Il est présent chez l'entrepreneur comme chez l'artiste, le scientifique ou l'homme d'Etat. L'allégorie du Faust de Goethe comme celle de Don Juan traduisent parfaitement ce prométhéisme qui traverse toute la tradition européenne. Le prométhéisme est donc à la fois une force et une faiblesse.

Il est une force parce qu'il produit une mentalité combattante et défiante. Il est une faiblesse parce qu'il risque de sombrer dans l'imprévoyance et l'autodestruction, comme le vit Richard Wagner dans Le crépuscule des dieux.

Le prométhéisme peut se définir comme une énergie qui résulte d'une « contradiction des contraires ». Il doit être, comme un attelage de quadrige, dirigé par une pensée volontariste concrète, créatrice d'ordre.

La « Droite prométhéenne »

Les efforts pour renouveler le corpus doctrinal des Droites après la Seconde guerre mondiale ont fait émerger à nouveau le mythe de Prométhée, lui donnant une interprétation différente de celle qui était la plus courante. Dans l'espace francophone, c'est Europe-Action qui tente de donner un nouveau contenu au nationalisme. Ce « nouveau nationalisme » se veut scientifique et moderne, s'appuyant sur les découvertes les plus récentes de la biologie, de la physique et de la génétique. Les postulats égalitaristes des idéologies de gauche seraient donc dépassés par la science. À ceux-ci, il faudrait opposer une « progressisme de droite » et un « réalisme biologique ».

Le GRECE des années 1970 reprend l'idée de cette « Droite prométhéene ».

Plus récemment, ce même concept est remis en avant par l'auteur français Romain d'Aspremont et par le philosophe irano-américain, Jason Reza Jorjani.

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