Ordre
L'ordre est le fondement de toute civilisation créatrice, parce qu'il discipline l'homme, animal anarchique, au moyen d'une harmonie politique et culturelle.
L'ordre ne doit être admis que s'il est disciplinaire, éducatif, sélectif, et non pas purement répressif au profit d'une élite figée. Cette notion d'ordre doit être maniée avec précaution car elle peut être stimulante ou dessèchante, source de vigueur ou de sclérose. Il n'y a pas d'ordre sans projet, sans enthousiasme, sans mouvement. L'ordre n'est pas simplement répression (syndrome américain) mais aussi adhésion, séduction à un dynamisme collectif, mise en forme disciplinée d'un idéal commun.
L'ordre véritable est celui d'une communauté-du-peuple homogène et autodisciplinée, dans laquelle règne la philia aristotélicienne, l'amitié et la solidarité spontanées. L'ordre et l'harmonie se conjuguent. Dans la tradition européenne, l'ordre n'est pas un état statique, mais l'organisation d'un devenir partagé[1].
Adriano Romualdi synthétisait cette notion essentielle:
« Le premier devoir est de combattre pour la restauration de l’Ordre. Pas tel ou tel Ordre particulier, telle ou telle formule politique contingente, mais l’Ordre sans adjectifs, la hiérarchie immuable des pouvoirs spirituels à l’intérieur de l’individu et de l’Etat qui place au sommet ceux qui sont ascétiques, héroïques et politiques et au-dessous ceux qui sont simplement économiques et administratifs. »
Articles connexes
Notes et références
- ↑ Guillaume Faye, Pourquoi nous combattons : Manifeste de la Résistance européenne, Paris, L'AEncre, 2002, 292 p., p. 142-143.