Personnalité créatrice

De Metapedia
Aller à : navigation, rechercher

La notion de personnalité créatrice renvoie à un type humain supérieur qui mobilise et entraîne ses congénères, leur apportant visée et projet.

Le vrai « moteur de l'histoire »

L'humanité est divisée en deux types d'êtres humains, comme beaucoup de psychologues l'ont vu : les « personnalités créatrices » et les « hommes-types ». Les seconds imitent et reproduisent les comportements sociaux et ne peuvent être conduits que par une discipline extérieure à eux-mêmes, que par un enthousiasme forgé par d'autres, par des normes apprises. Les premiers, beaucoup plus rares, dotés de capacités supérieures, sont leurs propres maîtres ; ils sont auto-disciplinés et auto-créateurs.

L'histoire n'est rien d'autre que la fécondation des peuples par des personnalités créatrices, qu'il s'agisse de chefs politiques, poètes, artistes, maîtres spirituels, philosophes, inventeurs, guerriers ou entrepreneurs. La notion de personnalité créatrice heurte de front l'égalitarisme dominant. Elle suppose que les sociétés humaines ne sont pas des mécanismes aléatoires mais des champs de force où dominent des volontés et des talents, et dont toutes les avancées résultent des intuitions et des énergies d'êtres d'exception.

La personnalité créatrice se retrouve à tous les étages, mêmes les plus modestes, de l'organisme social. Cette notion n'a rien à voir avec celle de « classe » ni encore moins, évidemment, de richesse monétaire. La personnalité créatrice ne peut en aucun cas être confondue avec une « élite bourgeoise ». Elle peut surgir dans les domaines les plus inattendus. Elle n'attend pas le succès, car elle peut être méprisée de son vivant. Elle est comme la graine qui féconde le sol. Mais parfois elle peut aussi être tonitruante dans l'histoire.

La société occidentale actuelle est décadente parce qu'elle tente d'éliminer les personnalités créatrices au profit d'hommes d'appareil, ou d'acteurs uniquement sélectionnés en fonction de leur conformisme idéologique ou de leur aptitude mercantile. Vieille histoire, qu'a bien connue l'Empire romain déclinant, mais combat perdu d'avance. Car jamais aucun système social ne pourra abolir le pouvoir de fascination de personnalités créatrices sur l'« homme-type », l'homme de base. On n'a jamais pu faire oublier Molière, Mozart, Baudelaire, Nietzsche, Van Gogh ou Céline. Et pourtant le système a essayé. Peine perdue.

La personnalité créatrice est animée par ce que les Grecs nommaient la poeisis, la poésie, le « pouvoir de créer ». Sa dimension est à la fois politique et esthétique, ce qui est peut-être la même chose. La personnalité créatrice est possédée à la fois par une force qui vient d'en-bas, tellurique, génétique, ancestrale, dionysiaque, et par une force qui vent d'en-haut, que les Anciens appelaient l'« inspiration », énergie apollinienne aux sources inconnues. La personnalité créatrice peut se définir par ce simple mot : enthousiasme, ce qui, étymologiquement, signifie « possession divine ».

Articles connexes