Orientations (revue)
Orientations était une revue de la Nouvelle droite publiée en Belgique de 1980 à 1991.
Une revue du GRECE-Belgique
En octobre 1980, Robert Steuckers fonde, avec l’assistance d’un groupe d’amis, la revue Orientations, qui s'inscrit, à l'époque, dans le cadre des activités du GRECE-Belgique (« Groupement de Recherches et d’Études sur la Civilisation Européenne »), dirigé par Georges Hupin. Elle devait épauler, sur le plan théorique, la revue de Georges Hupin, Pour une Renaissance Européenne, organe de liaison des membres et amis du GRECE-Belgique. Orientations devait être l’organe belge francophone correspondant à la revue Études et recherches émanant du SER (« Secrétariat études et recherches ») du GRECE français, où œuvrait notamment Guillaume Faye.
Un premier numéro (n°0) d’Orientations paraît le 30 octobre 1980. Ce numéro fut essentiellement consacré au livre du Général Baron autrichien Heinrich Jordis von Lohausen (Mut zur Macht. Denken in Kontinenten, 1979), aux travaux de l’Américain Colin S. Gray (qui relancera les théories géopolitiques aux États-Unis), à l’ouvrage de Guido Giannettini (sur le conflit sino-soviétique en Extrême-Orient) et sur les atlas historiques de l’historien et géographe écossais Colin McEvedy.
La parution d’Orientations est alors interrompue car Robert Steuckers deviendra de mars 1981 à décembre 1981 le secrétaire de rédaction de la revue Nouvelle École, dirigée par Alain de Benoist. Steuckers participera à deux dossiers de Nouvelle école, l’un consacré à Vilfredo Pareto, l’autre à Martin Heidegger. À la suite de divergence de vues entre les deux hommes, Steuckers revient à Bruxelles et relance aussitôt Orientations.
Trois numéros paraîtront en 1982, avant que Steuckers n’interrompe la parution en raison de son service militaire ; l’un de ces numéros sera consacré à la vision de l’histoire d’Oswald Spengler ; le second à des mélanges (dont un article important du Dr. Armin Mohler, théoricien de la Révolution conservatrice et animateur principal, à l’époque, de la Siemens Stiftung de Munich) ; le troisième à la problématique, très actuelle, du national-neutralisme allemand.
L'organe de l'EROE
Un quatrième numéro paraît dès l’automne 1983, quand Steuckers rentre des armées et s’installe définitivement à Bruxelles. À la parution de ce quatrième numéro, Jean-Eugène van der Taelen, qui soutenait Orientations depuis le printemps 1982, suggère de donner un rythme plus régulier aux parutions et offre gratuitement les infrastructures de son entreprise pour organiser débats et conférences. Pour Jean-Eugène van der Taelen, les dossiers d’Orientations étaient trop copieux pour assurer une parution régulière et fidéliser les abonnés et sympathisants. Jean-Eugène van der Taelen accepte donc de parrainer les revues et les initiatives du SER belge, qui prendra alors le nom d'EROE (« Études, Recherches & Orientations européennes ») pour éviter de dépendre de Paris et pour assurer une indépendance totale des groupes non français.
Pour assurer une parution régulière, avec une publication plus réduite quant au nombre de pages, et pour marquer l'indépendance des pôles belges vis-à-vis de Paris, une nouvelle revue est créée, elle est nommée Vouloir et lancée en novembre 1983.
En 1991, Vouloir prendra la place d’Orientations qui cessera de paraître avec son treizième numéro, consacré à la figure du philosophe pessimiste roumain Emil Cioran.