Alexandru Cuza

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Alexandru C. Cuza (8 novembre 1857 — 3 novembre 1947), théoricien et dirigeant du mouvement nationaliste roumain.

Alexandru Cuza

Marqué par une volonté de voir dans les Juifs la cause unique de la totalité des problèmes de la Roumanie, il a été surnommé « le Drumont roumain ».

Biographie

Timbre de propagande

Né à Iasi, Cuza fit ses études dans sa ville natale puis à Dresde, à Paris (où il étudia le droit) et à Bruxelles. Il obtint un doctorat en sciences politiques en 1881, et un doctorat en droit en 1882.

Après son retour en Roumanie, il milita dans le cercle socialiste organisé par Constantin Mille. Il participa aussi aux réunions de la société littéraire Junimea et collabora à son magazine Convorbiri Literare. En 1890, il suivit l'association dans son travail politique et fut, brièvement, maire-adjoint de Iasi ; en 1892, il fut élu à la Chambre des députés (il y resta jusqu'en 1938 avec une courte interruption entre 1927 et 1931). Cuza rompit alors avec les socialistes sur la question de l'antisémitisme dont il se fit un héraut. Il fut réélu député et créa l'Alliance antisémitique universelle à Bucarest en 1895.

Il décida alors de fonder son propre mouvement axé sur l'exclusion des juifs de la vie publique. Sa première tentative fut, en alliance avec l'historien Alexandru Xenopol, de créer la Liga contra alcoolismului (Ligue contre l'alcoolisme) et son journal Biblioteca Ligii contra alcoolismului. Le but de ce mouvement dépassait la lutte contre l'addiction alcoolique car Cuza et Xenopol estimaient que les racines de ce problème social étaient dues à l'influence des commerçants juifs dans les campagnes. La ligue affirmait que les juifs encourageaient les paysans roumains à boire, afin de s'assurer un marché captif et afin de bénéficier de leur ruine en s'emparant de leurs biens.

En 1901, Cuza fut nommé enseignant à l'Université de Iasi. Il travailla alors avec Nicolae Iorga. Après avoir collaboré à son journal Neamul Românesc, il fonda avec lui, en 1910, le Parti national démocratique. En 1912, il devint le rédacteur en chef d'Unirea, l'organe du parti. Cuza se déclara en faveur de la suppression du scrutin censitaire qui était alors pratiqué en Roumanie et de son remplacement par le suffrage universel (réservé aux hommes). Il proposa aussi une réforme agraire afin de libérer les petits paysans de l'emprise des usuriers juifs. En 1918, il rompit avec Iorga et se rattacha à la Ligue du peuple du général Alexandru Averescu dont il écrivit le programme, puis fonda le Parti national démocrate chrétien en 1919. Il réintégra peu après le PND mais continua à collaborer avec Averescu.

De l'Union nationale chrétienne à la Ligue : rencontre puis rupture avec Codreanu

En 1920, il rompit de nouveau avec Iorga, travailla quelque temps avec le Parti du peuple (qui avait succédé à la Ligue) puis fonda l'Union nationale chrétienne en 1922 avec Nicolae Constantin Paulescu. Il choisit le svastika comme symbole de son parti et se rendit célèbre en réclamant la création d'un numerus clausus pour les étudiants juifs.

Carte postale de propagande

La même année, avec l'aide du jeune Corneliu Zelea Codreanu, Cuza transforma son mouvement en la Ligue de défense nationale chrétienne. Mais son refus de se radicaliser lui aliéna Codreanu. En 1927, après plusieurs tentatives pour imposer sa ligne, Codreanu fit scission et fonda l'organisation qui sera connue sous le nom de Garde de fer. Pour compenser l'effet de cette scission, Cuza autorisa son fils, George Cuza, à doter son parti d'une structure paramilitaire : les Lăncieri.

Une hostilité rabique naquit de cette scission et tous les principaux conflits qu'eut Codreanu avec l'establishment dans les années 1930 trouvèrent Cuza du côté de ce dernier, avide de faire triompher son organisation et d'être la figure dominante de l'antisémitisme roumain. En 1935, il fit fusionner son mouvement avec le Parti national agrarien d'Octavian Goga, créant ainsi le Parti national chrétien. A l'issue des élections de 1937, le roi Carol II demanda au nationaux-chrétiens de former un gouvernement avec Goga comme premier ministre et Cuza comme ministre d'État.

En février 1938, constatant l'incapacité du gouvernement Goga-Cuza à sortir le pays de la crise politique dans laquelle il s'enfonçait, Carol le remplaça par une dictature personnelle. En 1939, Cuza fut nommé conseiller de la couronne; ce fut son dernier poste politique.

Après-guerre

A la fin de la deuxième guerre mondiale, âgé de 87 ans, Alexandru Cuza se réfugia à Sibiu, en Transylvanie, chez le général Negrescu, qui avait été chef de la police du gouvernement de Ion Antonescu. Le 8 avril 1945, il fut arrêté et emprisonné et le 25 avril suivant, son titre de professeur honoraire de l'université de Iasi lui fut retiré.

Idées principales

Médaille frappée en l'honneur de Cuza en 1937

Son antisémitisme, qui empruntait à Houston Stewart Chamberlain, Édouard Drumont, Theodor Mommsen, Ernest Renan et Joseph Arthur de Gobineau, avait des bases à la fois économiques, raciales et religieuses. En 1893, dans Meseriasul Roman (L'Artisan roumain), Cuza décrivit les juifs comme "une race étrangère" qui détruisait la race roumaine. Quinze années plus tard, dans La Nationalité dans l'art, il traita de l'"infériorité raciale des juifs" et du danger du mélange des races. Dans les années 1930, il reprit à son compte l'antisémitisme raciste d'Adolf Hitler.

Alexandru Cuza fut un auteur fertile qui publia, en plus de nombreux articles et préfaces, plusieurs dizaines de livres dont les titres annoncent le contenu (par exemple : Au sujet de la population. Statistiques, théorie et politique ; Le Déclin de la population chrétienne et la multiplication des juifs ; Les Juifs dans la guerre ; La Nationalité dans l'art. Un exposé de la doctrine nationaliste ; Les Juifs dans la presse ; Numerus clausus ; etc.)

Naționalitatea în artă (La Nationalité dans l'art), qui fut publié en 1908, fut un livre qui eut une très grande influence parmi les nationaliste chrétiens et antisémites en Roumanie, tout particulièrement dans les années 1920 et 1930. Ce travail explique comment la culture, spécialement les beaux arts, est la création ultime de la nationalité ou de l'âme ethnique. Dans cet ouvrage, Cuza affirme que : "Une nation est composée de tous les individus de même sang, formant par leur cohésion un collectif naturel avec ses propres organes qui sont les classes sociales et l'État, et son âme propre qui est sa nationalité. De même que l'âme de l'humanité est le facteur décisif de ses manifestations, l'âme des nation, qu'est la nationalité, détermine, d'une manière caractéristique pour chacune, dans tous les domaines, leur manifestation" et que la "si la nationalité est le pouvoir créatif de la culture humaine, la culture est le pouvoir créatif de la nationalité."

Ce livre traitait aussi de la destruction de la culture d'une nation du fait de la présence en son sein d'une ethnie étrangère, à l'exemple des juifs. Cuza insitait beaucoup dans ce livre sur le fait que les juifs était le plus grand péril existant pour la culture roumaine. Un de ses arguments majeur était que les juifs étaient racialement différents des Européens, il écrivait que "les peuples indo-européens et sémites sont actuellement totalement différents. Les juifs constituent partout une société spécifique." Il a également souligné que, parce qu'ils se considéraient comme un « peuple élu » racialement supérieur, ils résisteraient à l'assimilation dans toute autre culture et seraient en même temps déterminés à subvertir et à changer la culture des peuples dans la nation desquels ils vivent. Comme l'écrit Cuza, « la morale juive a fatalement deux morales issues des mêmes dogmes fondamentaux de la religion juive, se considérant comme un “peuple élu” - et tous les autres peuples comme des “goyim” (Gentils), des mécréants, des êtres inférieurs sans droits et apparentés à des animaux. Il en résulte que, pour les juifs, le prochain n'est qu'un juif, le seul envers lequel il a des devoirs moraux. Mais par rapport à ceux d'autres confessions, il n'y a personne. Ce concept est clairement exprimé dans la Bible... ».

En 1922, Cuza, écrivit ce qui est considéré comme son texte majeur sur le problème juif à cause de l'impact qu'il eut sur la jeunesse roumaine. Ce texte, La Science de l'antisémitisme, fut publié dans le journal Apararea nationala (La Défense nationale) en même temps qu'un article, lui aussi antisémite, de Nicolae Constantin Paulescu. Ces deux articles eurent tant d'influence que Corneliu Codreanu écrivit, dans son livre La Garde de fer, que « Les articles des professeurs Cuza et Paulescu étaient religieusement lus par tous les jeunes et avaient partout un impact retentissant sur les étudiants de Bucarest et de Cluj. Nous considérions la publication de chaque numéro comme un triomphe, car c'était pour nous un autre transport de munitions pour combattre les arguments de la presse juive ».

Dans son article intitulé « La science de l'antisémitisme », Cuza explique que l'antisémitisme n'est pas une « folie » comme le prétendent les Juifs et les philosophes, mais une réaction naturelle à la présence négative des Juifs, qui peut même être scientifique une fois que les Juifs et leur comportement sont étudiés scientifiquement. Il remarque dans cet article que « les Juifs, quant à eux, expliquent l'antisémitisme de manière encore plus caractéristique. En plus du cliché habituel, 'avec haine et sauvagerie' - naturellement sans motif, ils ne se soucient pas de discuter des motifs - selon eux, l'antisémitisme est une folie, une dégénérescence intellectuelle, une maladie de l'esprit... » et a ensuite énuméré les personnes respectables et cultivées qui, tout au long de l'histoire, se sont opposées aux Juifs dans leurs nations :

« C'est cette sauvagerie et cette folie qui ont obscurci l'entendement des représentants les plus éminents de la culture de toutes les nations, tels que Cicéron, Sénèque, Tacite, Mohamed, Martin Luther, Giordano Bruno, Frédéric le Grand, Voltaire, Josef II, Napoléon Ier, Goethe, Herder, Emmanuel Kant, Fichte, Schopenhauer, Charles Fournier, Ludwig Feuerbach, Richard Wagner, Bismarck, Rudolf Virchow, Theodor Billroth, Eugen Duhring - et d'innombrables autres dans tous les domaines pour s'opposer aux Juifs. La sauvagerie et la folie, enfin, expliquent l'antisémitisme des représentants les plus éminents de notre culture, tels que Simion Barnutiu, B.P. Hajdau, Vasile Alecsandri, Vasile Conta, Mihai Eminescu ».

Après avoir énuméré ces personnes, Cuza s'est ensuite exclamé : « Et la vénalité des judaïsés est incapable d'expliquer l'antisémitisme en tant que phénomène social... » Les gens sont instinctivement repoussés par les Juifs et les ressentent comme une menace. Souvent, la réaction instinctive à l'égard des Juifs s'accompagne de « sauvagerie et de haine », car l'instinct est aveugle, même s'il est essentiel à l'existence et à la survie de chacun. Ensuite, chez les intellectuels et plus tard chez les gens ordinaires, on assiste à une prise de conscience du problème juif, suivie d'une étude scientifique et intellectuelle de ce problème. Cuza résume ses conclusions sur les Juifs après les avoir étudiés intellectuellement (les domaines d'étude étant l'histoire, l'anthropologie, la théologie, la politique, l'économie politique et la philosophie), en expliquant que « la science de l'antisémitisme a pour objet le judaïsme en tant que problème social et qu'elle est donc, nécessairement, la synthèse de toutes les sciences qui peuvent contribuer à sa solution ». Il a ensuite présenté un aperçu de ses études :

« L'histoire établit que, depuis les temps les plus reculés, les Juifs ont été un peuple errant parmi d'autres, nomade, sans pays. La science de l'antisémitisme établit que ce nomadisme est contraire au bien-être des peuples agricoles et sédentaires et ne peut être toléré.

L'anthropologie établit que les Juifs sont un mélange de races non apparentées, différant entre elles, comme le sémite, l'aryen, le nègre, le mongolien. La science de l'antisémitisme explique la stérilité de la nation juive dans le domaine de la culture, résultat de cette métissage et montre que ce bâtard ne peut rien apporter à la culture des autres nations, qu'il ne fait que falsifier, en dénaturant leurs caractéristiques.

La théologie établit que la religion juive est une religion exclusiviste, fondée sur l'alliance spéciale conclue entre leur Dieu, Yahvé, et les Juifs considérés comme un peuple élu, sacré, à l'écart des autres peuples. La science de l'antisémitisme déduit rigoureusement qu'une telle conception exclut la possibilité de toute coopération pacifique ou de toute assimilation avec les Juifs.

La politique établit que partout, au sein des autres nations, les Juifs ont leur organisation sociale unique, constituant un État dans l'État. La science de l'antisémitisme conclut que les Juifs sont un élément anarchique, dangereux pour l'existence de tous les États.

L'économie politique établit que les Juifs ont toujours vécu, même en Palestine, comme un peuple superposé aux autres nations, exploitant leur travail, sans être eux-mêmes des producteurs directs. La science de l'antisémitisme affirme que tout peuple a le droit de défendre son travail productif contre l'exploitation par les Juifs, qui ne peuvent être tolérés comme des parasites, mettant en danger l'existence des peuples.

La philosophie établit que la conception judaïque de la vie est un anachronisme contraire au progrès de l'humanité. La science de l'antisémitisme impose, comme un devoir envers la civilisation, que cette monstruosité culturelle soit éliminée par les efforts conjugués de toutes les nations ».

Cuza conclut enfin que « La science de l'antisémitisme vient enfin expliquer ce phénomène, éclairant davantage la conscience des peuples, satisfaisant pleinement leur instinct et ses éruptions violentes ainsi légitimées par la révélation de leur cause - le parasitisme des Juifs. Elle nous donne ainsi la formule de la solution scientifique au problème du judaïsme, qu'il suffit d'appliquer pour le réaliser. »