Réaction

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La « réaction » est un terme, surtout employé par la gauche politique, désignant un concept ou une catégorie politique prônant et mettant en œuvre un retour à une situation passée réelle ou fantasmée, en révoquant une série de changements sociaux, moraux, économiques et politiques.

Un partisan de la réaction est nommé « réactionnaire ». Dans la rhétorique des forces de gauche, il est un équivalent de contre-révolutionnaire.

Sémantique

Le terme, utilisé de manière intempestive par les forces de gauche pour décrédibiliser ses adversaires, a pris depuis longtemps une connotation particulièrement péjorative. Toutefois, il est possible de tempérer cette acception négative. Ainsi, selon Julius Evola :

« Depuis longtemps, les milieux de gauche ont fait du mot « réaction » le synonyme de toutes les iniquités, de toutes les infamies ; ils ne perdent aucune occasion de stigmatiser, par ce terme, tous ceux qui ne se prêtent pas à leur jeu et ne suivent pas le courant, ce que la gauche considère comme le « sens de l'histoire » Si cela est naturel de leur part, ce qui ne l'est pas du tout, en revanche, c'est le complexe d'angoisse que le mot suscite souvent, en raison d'un manque de courage politique, intellectuel et l'on pourrait même dire physique, jusque chez les représentants d'une soi-disant Droite [...]

Il faudrait savoir ce que l'on veut : pendant que les autres « agissent » en faisant progresser la subversion, doit-on rester sans « réagir », se contenter de les regarder en leur disant même « c'est très bien, continuez » et en leur tendant la main ? Historiquement, la seule chose à déplorer est que la « réaction » ait été inexistante, partielle ou inefficace, sans hommes, sans moyens ni doctrine adéquats, alors que le mal était encore en germe, donc susceptible d'être éliminé en cautérisant immédiatement les principaux foyers d'infection : moyennant quoi, toutes les nations européennes se fussent épargné des calamités sans nom. »[1]

Principaux auteurs considérés comme « réactionnaires »

Parmi les plus célèbres auteurs contre-révolutionnaires ou réactionnaires, on peut citer :

Bibliographie

  • Eric Branca et Michel Marmin, Droite + gauche/Gauche + droite. Le tour de la question, Chronique éditions, Paris, 2016, p. 20-25.

Notes et références

  1. Julius Evola, Les Hommes au milieu des ruines, trad. Gérard Boulanger, Guy Trédaniel et Pardès, 1984 (rééd. 1996, 2005), 281 p., p. 18.