Louis de Bonald

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Louis-Gabriel-Ambroise, vicomte de Bonald, dit Louis de Bonald (1754-1840) est un homme politique, philosophe, sociologue et essayiste français, ainsi qu'une des grandes figures intellectuelles de la Contre-révolution.

Défenseur d'une conception holiste de la société face à la philosophie individualiste libérale, il a posé les bases de la sociologie.

Biographie

Citations

« Dans la république, la société n'est plus un corps général, mais une réunion d'individus : comme la volonté générale n'est plus qu'une somme de volontés particulières, la conservation générale, qui est son objet, n'est plus que le bonheur individuel ; et l'on voit en effet le bien-être physique de l'homme compenser quelquefois dans les républiques sa dégradation morale, et le sacrifice de sa liberté sociale : tout s'y individualise, tout s'y rétrécit et s'y concentre dans la vie présente ; le présent est tout pour elles ; elles n'ont pas d'avenir.

Tout ce qui est éternel dans la religion, tout ce qui est permanent dans la société y est à la fois détruit et méconnu : on nie l'éternité des peines et des récompenses, la vie future, l'existence même de Dieu ; et dans le même temps la peine de mort, ce premier moyen de conservation dans la société, se change en peine temporaire, les distinctions héréditaires en fonctions amovibles, la propriété foncière en revenus viagers ; l'homme devient une plante ou un animal, et Dieu n'est que l'assemblage des êtres.

J'observe les progrès successifs de ces opinions désolantes ; et en rapprochant non pas les années, mais les siècles, non pas une ou deux sociétés, mais toutes les sociétés, je remarque avec effroi la marche combinée de l'athéisme, du matérialisme et du républicanisme. »

Réflexions sur l’accord des dogmes de la religion avec la raison (1817-1818)

« Beaucoup voudraient une religion sans prêtres comme une monarchie sans nobles. Ils ne voient en tout et pour tout que l’homme et jamais le ministère de la société. »

« La superstition et l’ignorance défigurent la vérité mais elles n’inventent rien, pas même l’erreur qui n’est jamais qu’une vérité incomplète, elles altèrent des faits et des croyances, mais elles ne s’exercent que sur un fonds donné ; l’idée la moins raisonnable a toujours une raison et c’est à la chercher que l’esprit doit s’appliquer. »

Bibliographie

  • Jacques Alibert, Les triangles d'or d'une société catholique : Louis de Bonald, théoricien de la Contre-Révolution, Paris, Pierre Téqui, 2002.
  • Giorgio Barberis, Louis de Bonald. Ordre et pouvoir entre subversion et Providence, Paris, Desclée de Brouwer, 2016, 372 p.
  • Flavien Bertran de Balanda, Bonald, la Réaction en action, Éguilles, éd. Prolégomènes, 2009.
  • Flavien Bertran de Balanda, Louis de Bonald publiciste ultra, Aix-en-Provence, Champ d'Azur, 2010.
  • Flavien Bertran de Balanda (préf. Gérard Gengembre), Louis de Bonald, philosophe et homme politique (1754-1840), Paris, CNRS éditions, 2021, 400 p. .
  • Alexandre Koyré, Louis de Bonald, dans Les Doctrines politiques modernes, New York, Brentano's, 1947, p.|221-244, repris dans Alexandre Koyré, « Louis de Bonald », Études d'histoire de la pensée philosophique, Paris, Gallimard, 1971, p. 126-145.
  • Robert Spaemann (trad. Stéphane Robilliard), Un philosophe face à la révolution. La pensée politique de Louis de Bonald, Paris, Hora Decima, 2008.
  • Michel Toda, Louis de Bonald, théoricien de la Contre-Révolution, Étampes, Clovis, 1997.

Cité dans

  • Robert Steuckers, La Révolution conservatrice allemande - Biographies de ses principaux acteurs et textes choisis, tome I, éditions du Lore, 2014, 348 p.

Liens externes

  • Vidéo L'Homme et la Société ? (Louis de Bonald), sur la chaîne Ego non, octobre 2023 :[1]